Exo éphémère : UNE LETTRE DE DEMISSION MAGIQUE
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Gobu
Charles
mentor
Kilis
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Exo éphémère : UNE LETTRE DE DEMISSION MAGIQUE
Bonjour Ve, me donneriez-vous un coup de main à écrire une lettre de démission qui sorte des sentiers battus par les feuilles de sycomores?
quelques contraintes:
la magie, présente où omniprésente.
l'humour (mesuré, démesuré ou noir).
le mot "barbe" et le mot "scooter".
Merci pour votre collaboration éventuelle :-)
pas de minima ni de maxima de taille .
quelques contraintes:
la magie, présente où omniprésente.
l'humour (mesuré, démesuré ou noir).
le mot "barbe" et le mot "scooter".
Merci pour votre collaboration éventuelle :-)
pas de minima ni de maxima de taille .
Invité- Invité
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo éphémère : UNE LETTRE DE DEMISSION MAGIQUE
Veuillez trouver ci-dessus ma lettre de démission écrite à l'encre sympatique.
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo éphémère : UNE LETTRE DE DEMISSION MAGIQUE
oui, le H est devenu invisible. Trop sympa Kilis.kilis a écrit:Veuillez trouver ci-dessus ma lettre de démission écrite à l'encre sympatique.
:-)
Invité- Invité
Re: Exo éphémère : UNE LETTRE DE DEMISSION MAGIQUE
Le H c'est réprimé, autant qu'il soit le moins visible possible :-))pandaworks a écrit:oui, le H est devenu invisible. Trop sympa Kilis.kilis a écrit:Veuillez trouver ci-dessus ma lettre de démission écrite à l'encre sympatique.
Re: Exo éphémère : UNE LETTRE DE DEMISSION MAGIQUE
Lettre de démission pas très magique et qui ne sort pas franchement des sentiers battus ...
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Chers dirigeants et chers amis,
En ce jour et par la présente,
Je tiens à vous dire la joie qui m’habite,
Depuis que je sais, oh oui, que je vous quitte.
Les dix années passées parmi vous ont éveillé en moi une motivation aussi inattendue que constante et ce fut chaque jour, oui chaque jour, une envie sans cesse renouvelée qui m’envahit. Jamais je ne m’étais autant investi dans une tâche, pendant dix ans, presque une quête, celle, quotidienne, d’un autre emploi.
Bien sûr, je regretterai de ne plus pouvoir garer mon vieux scooter au milieu de vos Mercedes, Audi et autres voitures de fonctions, tant il m’était agréable d’inscrire sur leurs flancs le petit bonjour de mes rétroviseurs. Bien sûr, je regretterai de ne plus voir vos mimiques réprobatrices lorsque vous constatiez sur mes joues une barbe naissante ou lorsque vous apercevant d’une absence récurrente de cravate, vous vous indigniez qu’un de vos animaux domestiques n’ait pas de laisse. Bien sûr, bien sûr … Mais il me faut maintenant grandir et capitaliser l’expérience que vous m’avez apporté. Ce n’est donc pas sans émotion que je vous présente cette lettre de démission. J’espère qu’elle n’entravera pas la magie de nos relations.
Et s’il existe des codes patronaux pour les lettres de recommandation, sachez, Messieurs, qu’il en est de même pour les lettres de démissions. Il existe également un vocabulaire et des expressions sibyllines ordinairement utilisés par les salariés sur le départ. Entendez donc que je suis ravi de quitter votre association de malfaiteurs et que je vous emmerde, vous et tous vos actionnaires. Pour information, cette formule assez souvent utilisée veut dire exactement ce que laisse sous entendre.
Veuillez agréer, Messieurs, mes salutations les plus démonstratives
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Chers dirigeants et chers amis,
En ce jour et par la présente,
Je tiens à vous dire la joie qui m’habite,
Depuis que je sais, oh oui, que je vous quitte.
Les dix années passées parmi vous ont éveillé en moi une motivation aussi inattendue que constante et ce fut chaque jour, oui chaque jour, une envie sans cesse renouvelée qui m’envahit. Jamais je ne m’étais autant investi dans une tâche, pendant dix ans, presque une quête, celle, quotidienne, d’un autre emploi.
Bien sûr, je regretterai de ne plus pouvoir garer mon vieux scooter au milieu de vos Mercedes, Audi et autres voitures de fonctions, tant il m’était agréable d’inscrire sur leurs flancs le petit bonjour de mes rétroviseurs. Bien sûr, je regretterai de ne plus voir vos mimiques réprobatrices lorsque vous constatiez sur mes joues une barbe naissante ou lorsque vous apercevant d’une absence récurrente de cravate, vous vous indigniez qu’un de vos animaux domestiques n’ait pas de laisse. Bien sûr, bien sûr … Mais il me faut maintenant grandir et capitaliser l’expérience que vous m’avez apporté. Ce n’est donc pas sans émotion que je vous présente cette lettre de démission. J’espère qu’elle n’entravera pas la magie de nos relations.
Et s’il existe des codes patronaux pour les lettres de recommandation, sachez, Messieurs, qu’il en est de même pour les lettres de démissions. Il existe également un vocabulaire et des expressions sibyllines ordinairement utilisés par les salariés sur le départ. Entendez donc que je suis ravi de quitter votre association de malfaiteurs et que je vous emmerde, vous et tous vos actionnaires. Pour information, cette formule assez souvent utilisée veut dire exactement ce que laisse sous entendre.
Veuillez agréer, Messieurs, mes salutations les plus démonstratives
Charles- Nombre de messages : 6288
Age : 49
Localisation : Hte Savoie - tophiv@hotmail.com
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: Exo éphémère : UNE LETTRE DE DEMISSION MAGIQUE
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Monsieur Le Déhairhac’h
Veuillez agréer je vous prie la lecture du texte qui suit avec autant d’attention que j’en ai déployé à l’écrire.
Une certitude : le poste que j’occupe chez vous n’est pas en cause. Du tout. Ni vous-même d’ailleurs. D’autant que même pas on se connaît.
Je vais avoir 38 ans d’ici très peu. Mais je m’en fous : mon frère en a 40, ce qui est autrement plus grave.
Ptite Oie a vu cet été un poil gris dans ma barbe. Je lui ai dit "dès qu’il aura migré sur l’hémisphère nord, on se tirailleur". Ce matin y en avait deux : un sur la tempe gauche, un à droite. J’ai dit "on s’en va".
C’est tout simple.
Mais c’est si simple que j’ai dû tenter de rassembler quelques arguments afin de vous convaincre que cette simplicité s’accompagne de détails qui tuent.
Oui, car j’ai une vie en dehors de mon emploi chez vous, j’ai envie de vous en parler, c’est magique. Pardon ? Si, c’est possible ! C’est possible malgré la carte de visite pro dont le format standard se prête mal à y faire figurer mon titre de
La connerie s’arrête quand il n y a plus de place sur la carte c’est ça ? Poursuivons…
Oui, en dehors du super job chez vous qui m’occupe 35 heures par jour sans les RTT, je bricole un peu : genre essais d’acclimatation des pommes de terres belges en conditions équatoriales. Ou bien reproduction de labidochromis jaunes du lac Malawi dans un aquarium de 100 litres. Ou encore faire suer des pékins locaux pour qu’ils ânonnent un mauvais français et puissent entrer en Université à Paris et surtout s’acheter un scooter.
Vous voyez, quand je vous disais ! C’est magique tout ça.
Mais ça fait beaucoup.
En réalité je serai franc : un super mec que je connais de longue date (artiste et journaliste reconverti dans la restauration) cherche quelqu’un pour son nouveau resto de Séoul.
Je ne peux refuser.
J’accepte.
Acceptez ma dém.
Salutations.
Y.G.
Note : j’ai pas mis tous les guillemets là où il aurait fallu ;-) Faut juste savoir que nombre de fragments de ce texte sont issus des écrits mêmes du présumé auteur ! ;-)))
http://asiance-francaise.over-blog.com/114-index.html
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Monsieur Le Déhairhac’h
Veuillez agréer je vous prie la lecture du texte qui suit avec autant d’attention que j’en ai déployé à l’écrire.
Une certitude : le poste que j’occupe chez vous n’est pas en cause. Du tout. Ni vous-même d’ailleurs. D’autant que même pas on se connaît.
Je vais avoir 38 ans d’ici très peu. Mais je m’en fous : mon frère en a 40, ce qui est autrement plus grave.
Ptite Oie a vu cet été un poil gris dans ma barbe. Je lui ai dit "dès qu’il aura migré sur l’hémisphère nord, on se tirailleur". Ce matin y en avait deux : un sur la tempe gauche, un à droite. J’ai dit "on s’en va".
C’est tout simple.
Mais c’est si simple que j’ai dû tenter de rassembler quelques arguments afin de vous convaincre que cette simplicité s’accompagne de détails qui tuent.
Oui, car j’ai une vie en dehors de mon emploi chez vous, j’ai envie de vous en parler, c’est magique. Pardon ? Si, c’est possible ! C’est possible malgré la carte de visite pro dont le format standard se prête mal à y faire figurer mon titre de
« Executive chief of western and banqueting operations, training manager in foreign language ».
La connerie s’arrête quand il n y a plus de place sur la carte c’est ça ? Poursuivons…
Oui, en dehors du super job chez vous qui m’occupe 35 heures par jour sans les RTT, je bricole un peu : genre essais d’acclimatation des pommes de terres belges en conditions équatoriales. Ou bien reproduction de labidochromis jaunes du lac Malawi dans un aquarium de 100 litres. Ou encore faire suer des pékins locaux pour qu’ils ânonnent un mauvais français et puissent entrer en Université à Paris et surtout s’acheter un scooter.
Vous voyez, quand je vous disais ! C’est magique tout ça.
Mais ça fait beaucoup.
En réalité je serai franc : un super mec que je connais de longue date (artiste et journaliste reconverti dans la restauration) cherche quelqu’un pour son nouveau resto de Séoul.
Je ne peux refuser.
J’accepte.
Acceptez ma dém.
Salutations.
Y.G.
Note : j’ai pas mis tous les guillemets là où il aurait fallu ;-) Faut juste savoir que nombre de fragments de ce texte sont issus des écrits mêmes du présumé auteur ! ;-)))
http://asiance-francaise.over-blog.com/114-index.html
.
Re: Exo éphémère : UNE LETTRE DE DEMISSION MAGIQUE
merci Charles et Mentor.
Oui mentor ce fameux type me rappellait quelqu'un... :-)
Oui mentor ce fameux type me rappellait quelqu'un... :-)
Invité- Invité
Re: Exo éphémère : UNE LETTRE DE DEMISSION MAGIQUE
Très honoré(e) Monsieur (ou Madame)
Le (ou La)
............................... (selon grosseur)
C'est avec le coeur suintant d'amertume que le misérable vermisseau que je suis se voit contraint d'empoigner le pinceau pour calligraphier à Votre Vénérée Luminescence (ou plus si affinités) les quelques méprisables mots qui vont suivre.
Depuis que l'insignifiant animalcule que j'ai la honte d'être a obtenu de la Providence l'insigne honneur de compter parmi les bienheureux élus qui jouissent de l'inénarrable privilège de faire partie du cénacle ô combien envié des collaborateurs de Votre Illustrissime Magnificence (ibid) le Ciel n'a cessé de déverser sur mon chef éberlué torrents de félicités, cyclones de bienfaits et moussons de bénédictions.
La foule jusque là indifférente ou même hostile à un être si peu digne d'éloges que moi s'assemblait spontanément pour me couvrir de louanges tellement imméritées que mon front en est encore cramoisi de confusion.
Le banquier jadis à juste titre méfiant envers un individu au passé financier aussi trouble qu'à l'avenir professionnel incertain (ou inversement, comme tu le sens) déroulait pour moi le tapis rouge qu'il ne réserve qu'à ses plus solvables et illustres détenteurs de comptes.
La Police d'ordinaire naturellement sourcilleuse envers un quidam au pedigree judiciaire aussi embrumé que le mien rivalisait de bienveillance avec l'Administration pour devancer la moindre de mes démarches et débroussailler le maquis de paperasses qui entrave la destinée du commun des mortels.
L'épicier chinois m'ouvrait avec mille grâces une ligne de crédit illimitée qui me permettait enfin de faire déborder quotidiennement de riz le bol de mes dix-sept enfants, de caviar iranien l'écuelle de mes six épouses et concubines, et de vin rouge cacheté du lointain Occident barbare ma coupe trop souvent asséchée par le passé.
Le Dragon lui-même, estomaqué et attendri par l'inexplicable sollicitude dont faisait preuve envers moi Votre Mirobolante Radiescence (ibid derechef) me faisait les yeux doux et éteignait à grands soufflets de ses ailes membraneuses le début d'incendie que le feu jailli de ses naseaux avait allumé dans mon humble masure familiale, et il n'était pas jusqu'au scooter taiwanais - d'occasion, cela va sans dire - dont j'use pour voler avec béatitude chaque matin à mon gratifiant labeur qui ne consentît enfin à démarrer sans que j'eusse recours à des prières ou à des procédés déloyaux, voire brutaux. Bref, de la magie.
C'est pourquoi l'abject arthropode que j'ai la honte d'être ne peut qu'avoir les entrailles nouées, les pattes agités de tremblements convulsifs, la carapace ruisselante et le muscle cardiaque palpitant au moment d'annoncer à Votre Sublimissime Magnitude (comme d'hab) qu'il se voit contraint, bien à son corps défendant, de renoncer à un bouquet de béatitudes tellement imméritées. En effet, un cher ami d'enfance de feu mon trisaïeul vient de m'écrire de la lointaine Séoul du Pays du Matin Calme, où, sur son lit de mort, il m'adjure au nom du lien imputrescible qui l'unissait à mon respectable ancêtre, de joindre mes forces à celles de son insuffisante progéniture pour sauver de la faillite sa modeste entreprise de restauration populaire et épargner ainsi le déshonneur à sa lignée. Votre Sérénissime Rayonnance, dont chacun s'accorde à louer le respect intransigeant des traditions ancestrales, comprendra donc qu'il me faut, le gel à l'âme, solliciter de Son incomparable mansuétude l'autorisation de Lui faire part de ma démission.
En La remerciant encore à plat ventre de l'incompréhensible munificence dont Elle a fait preuve à l'égard de mon insignifiante personne, je prie Votre Solaire Chatoyance (pareil) de croire à l'expression de mon immortelle gratitude.
(Signature + titres habituels)
PS : concernant les modalités financières et juridiques de ma démission, Votre Scintillante Suavité (tout pareil) recevra sous peu un courrier - recommandé, cela va de soi entre gens du monde - de la part de mon avocat, Maître Marrond, du Barreau du Kremlin-Bicêtre, qui Lui expliquera tout ça tout bien.
Voilà. Envoyez c'est pesé. Et tout ce qu'il ya de protocolaire, j'ajouterais.
Le (ou La)
............................... (selon grosseur)
C'est avec le coeur suintant d'amertume que le misérable vermisseau que je suis se voit contraint d'empoigner le pinceau pour calligraphier à Votre Vénérée Luminescence (ou plus si affinités) les quelques méprisables mots qui vont suivre.
Depuis que l'insignifiant animalcule que j'ai la honte d'être a obtenu de la Providence l'insigne honneur de compter parmi les bienheureux élus qui jouissent de l'inénarrable privilège de faire partie du cénacle ô combien envié des collaborateurs de Votre Illustrissime Magnificence (ibid) le Ciel n'a cessé de déverser sur mon chef éberlué torrents de félicités, cyclones de bienfaits et moussons de bénédictions.
La foule jusque là indifférente ou même hostile à un être si peu digne d'éloges que moi s'assemblait spontanément pour me couvrir de louanges tellement imméritées que mon front en est encore cramoisi de confusion.
Le banquier jadis à juste titre méfiant envers un individu au passé financier aussi trouble qu'à l'avenir professionnel incertain (ou inversement, comme tu le sens) déroulait pour moi le tapis rouge qu'il ne réserve qu'à ses plus solvables et illustres détenteurs de comptes.
La Police d'ordinaire naturellement sourcilleuse envers un quidam au pedigree judiciaire aussi embrumé que le mien rivalisait de bienveillance avec l'Administration pour devancer la moindre de mes démarches et débroussailler le maquis de paperasses qui entrave la destinée du commun des mortels.
L'épicier chinois m'ouvrait avec mille grâces une ligne de crédit illimitée qui me permettait enfin de faire déborder quotidiennement de riz le bol de mes dix-sept enfants, de caviar iranien l'écuelle de mes six épouses et concubines, et de vin rouge cacheté du lointain Occident barbare ma coupe trop souvent asséchée par le passé.
Le Dragon lui-même, estomaqué et attendri par l'inexplicable sollicitude dont faisait preuve envers moi Votre Mirobolante Radiescence (ibid derechef) me faisait les yeux doux et éteignait à grands soufflets de ses ailes membraneuses le début d'incendie que le feu jailli de ses naseaux avait allumé dans mon humble masure familiale, et il n'était pas jusqu'au scooter taiwanais - d'occasion, cela va sans dire - dont j'use pour voler avec béatitude chaque matin à mon gratifiant labeur qui ne consentît enfin à démarrer sans que j'eusse recours à des prières ou à des procédés déloyaux, voire brutaux. Bref, de la magie.
C'est pourquoi l'abject arthropode que j'ai la honte d'être ne peut qu'avoir les entrailles nouées, les pattes agités de tremblements convulsifs, la carapace ruisselante et le muscle cardiaque palpitant au moment d'annoncer à Votre Sublimissime Magnitude (comme d'hab) qu'il se voit contraint, bien à son corps défendant, de renoncer à un bouquet de béatitudes tellement imméritées. En effet, un cher ami d'enfance de feu mon trisaïeul vient de m'écrire de la lointaine Séoul du Pays du Matin Calme, où, sur son lit de mort, il m'adjure au nom du lien imputrescible qui l'unissait à mon respectable ancêtre, de joindre mes forces à celles de son insuffisante progéniture pour sauver de la faillite sa modeste entreprise de restauration populaire et épargner ainsi le déshonneur à sa lignée. Votre Sérénissime Rayonnance, dont chacun s'accorde à louer le respect intransigeant des traditions ancestrales, comprendra donc qu'il me faut, le gel à l'âme, solliciter de Son incomparable mansuétude l'autorisation de Lui faire part de ma démission.
En La remerciant encore à plat ventre de l'incompréhensible munificence dont Elle a fait preuve à l'égard de mon insignifiante personne, je prie Votre Solaire Chatoyance (pareil) de croire à l'expression de mon immortelle gratitude.
(Signature + titres habituels)
PS : concernant les modalités financières et juridiques de ma démission, Votre Scintillante Suavité (tout pareil) recevra sous peu un courrier - recommandé, cela va de soi entre gens du monde - de la part de mon avocat, Maître Marrond, du Barreau du Kremlin-Bicêtre, qui Lui expliquera tout ça tout bien.
Voilà. Envoyez c'est pesé. Et tout ce qu'il ya de protocolaire, j'ajouterais.
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 70
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: Exo éphémère : UNE LETTRE DE DEMISSION MAGIQUE
Monsieur le Chef du Monde,
Par la présente, expédiée en quadruple exemplaire avec échantillon de salive, empreinte biométrique et numéro de ma carte Visa, je voudrais vous présenter ma démission en qualité de citoyenne de ce monde que vous dirigez.
La raison principale de mon détachement de vos forces vives est que je m'ennuie. Je m'ennuie à un point que vous n'imaginez même pas, même avec votre super cerveau de Chef du Monde.
Je sais que vous faites des efforts pour nous mais rien à faire, je suis atteinte de lassitude aiguë.
Les guerres m'ennuient, elles se ressemblent toutes, on tue des gens, on incendie des villages, on viole des femmes et on égorge des enfants... c'est d'un banal, franchement. Vous ne trouvez pas? Il faut dire aussi que faire mieux que la bombe atomique, c'est difficile, j'en conviens mais tout de même, qu'est-ce que c'est barbant d'entendre tous les jours à la télé "Pakistan, trois attentats - Irak, 153 morts - RDC,..."
Non, vous ne pensez pas?
Et les catastrophes climatiques? Ça, je sais que vous en êtes fier, Monsieur le Chef du Monde. Mais là encore, je m'y ennuie. Ouragans, tempêtes, pays inondés, cultures dévastées, paysans affamés... rien de neuf sous le soleil. J'y ai bien cru avec les ours polaires qui deviennent verts et les pingouins qui doivent se barbouiller de lotion solaire mais ça ne va pas assez loin à mon goût, vous ne faites qu'effleurer la pointe de l'iceberg.
Et puis il n'y a pas assez de morts connus. J'aimerais bien que George et Nicolas meurent dans un accident d'avion détourné vers la Tour Eiffel, ça occuperait quelques soirées. Mais je crois que je m'ennuierais tout de même, parce qu'on verrait tout le temps les mêmes images à la télé et ça ne serait plus très drôle au bout de quelques heures.
Les extra-terrestres, on l'a déjà fait. L'extinction des dinosaures aussi. Le trou dans la couche d'ozone, ça n'a rien d'exceptionnel. Et puis vous mettez Brigitte Bardot au chômage en faisant mourir les phoques de faim, vous vous privez d'une attraction.
Non, avec toute la volonté possible, Monsieur le Chef du Monde, je n'ai plus envie de faire partie de vos citoyens. Alors si vous pouviez me libérer de mes fonctions, je vous en serai éternellement reconnaissante.
Veuillez agréer, blablabla.
Par la présente, expédiée en quadruple exemplaire avec échantillon de salive, empreinte biométrique et numéro de ma carte Visa, je voudrais vous présenter ma démission en qualité de citoyenne de ce monde que vous dirigez.
La raison principale de mon détachement de vos forces vives est que je m'ennuie. Je m'ennuie à un point que vous n'imaginez même pas, même avec votre super cerveau de Chef du Monde.
Je sais que vous faites des efforts pour nous mais rien à faire, je suis atteinte de lassitude aiguë.
Les guerres m'ennuient, elles se ressemblent toutes, on tue des gens, on incendie des villages, on viole des femmes et on égorge des enfants... c'est d'un banal, franchement. Vous ne trouvez pas? Il faut dire aussi que faire mieux que la bombe atomique, c'est difficile, j'en conviens mais tout de même, qu'est-ce que c'est barbant d'entendre tous les jours à la télé "Pakistan, trois attentats - Irak, 153 morts - RDC,..."
Non, vous ne pensez pas?
Et les catastrophes climatiques? Ça, je sais que vous en êtes fier, Monsieur le Chef du Monde. Mais là encore, je m'y ennuie. Ouragans, tempêtes, pays inondés, cultures dévastées, paysans affamés... rien de neuf sous le soleil. J'y ai bien cru avec les ours polaires qui deviennent verts et les pingouins qui doivent se barbouiller de lotion solaire mais ça ne va pas assez loin à mon goût, vous ne faites qu'effleurer la pointe de l'iceberg.
Et puis il n'y a pas assez de morts connus. J'aimerais bien que George et Nicolas meurent dans un accident d'avion détourné vers la Tour Eiffel, ça occuperait quelques soirées. Mais je crois que je m'ennuierais tout de même, parce qu'on verrait tout le temps les mêmes images à la télé et ça ne serait plus très drôle au bout de quelques heures.
Les extra-terrestres, on l'a déjà fait. L'extinction des dinosaures aussi. Le trou dans la couche d'ozone, ça n'a rien d'exceptionnel. Et puis vous mettez Brigitte Bardot au chômage en faisant mourir les phoques de faim, vous vous privez d'une attraction.
Non, avec toute la volonté possible, Monsieur le Chef du Monde, je n'ai plus envie de faire partie de vos citoyens. Alors si vous pouviez me libérer de mes fonctions, je vous en serai éternellement reconnaissante.
Veuillez agréer, blablabla.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo éphémère : UNE LETTRE DE DEMISSION MAGIQUE
Monsieur Zébuth, ou Madame, ça ne se voit pas à l'oeil nu.
Pouf.
Pouf pouf.
Voilà.
C'est quand même bien, une baguette magique !
J'ai plus qu'à signer, làààà !
Me vlà chômeuse depuis seize secondes, il serait temps d'aller arroser ça !
Pouf.
Pouf pouf.
Voilà.
C'est quand même bien, une baguette magique !
J'ai plus qu'à signer, làààà !
Me vlà chômeuse depuis seize secondes, il serait temps d'aller arroser ça !
Invité- Invité
Re: Exo éphémère : UNE LETTRE DE DEMISSION MAGIQUE
Mon amoure,
A pas de velours
Je me dérobe un court instant
Histoire d'aller brouter
L'herbe plus verte tailleur.
Ton dévoué valet de pied
D'escampette.
Signature.
A pas de velours
Je me dérobe un court instant
Histoire d'aller brouter
L'herbe plus verte tailleur.
Ton dévoué valet de pied
D'escampette.
Signature.
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: Exo éphémère : UNE LETTRE DE DEMISSION MAGIQUE
Rhooo Ba ! :-))
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Exo éphémère : UNE LETTRE DE DEMISSION MAGIQUE
Si avec ça il est pas viré avec parachute doré, sandales ailées au carbone, maillot de natation en fibre de vers, retraite anticipée et le reste, je veux bien me faire décoller le chignon par mon cactus !
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: Exo éphémère : UNE LETTRE DE DEMISSION MAGIQUE
Très chère tête de noeud.
Je sais que tu n'aimes pas que l'on t'appelle ainsi. Jamais tu n'as souri à la moindre de nos boutades. Toujours cet air figé, buté, presque contrit, comme si la simple vision de nos personnes t'emplissait de compassion, de consternation et de constipation.
Alors voilà, j'ai envie de te dire que nous en avons tous ras le croupion de tes incessantes reproches, comme si l'incendie de la pelouse de Monsieur Grauger était un crime, ou que l'épilation du chat de Madame Magotte en était également un. Comme si c'était de notre faute si on s'ennuie à mourir à force de te côtoyer. Parce que c'est vrai, dès qu'on a enfin droit à un peu de liberté, tout de suite on a le sourire, comme par magie. Par exemple, l'autre jour, on a démonté les pneus du scooter du voisin. C'était absolument formidable! Or, si tu avais été là, ça n'aurait pas été possible, et on se serait fait chier à mort.
Je pense donc qu'il est sage que nous mettions un terme à nos relations et que tu nous autorise à quitter la boîte à hamster que tu appelles notre maison, afin que nous n'ayons plus à subir ton autorité castratrice. Certes, tu nous diras, quid de l'amour paternel que tu ne pourras plus nous porter? Je te répondrai que l'attribution d'une pension mensuelle conséquente à notre égard suffira amplement à compenser ce manque.
Parce que bien que tu sois le seul d'entre nous à porter la moustache mais que c'est nous qu'on en a la barbe, cher papa, fuck la mother.
Successivement, ton fils aîné et son petit frère, qui tenait à ajouter sa griffe en bas de page. Notre soeur quant à elle n'a pas souhaité se prononcer par écrit, mais elle partage amplement notre avis, tout en ajoutant qu'une fois dehors elle n'aura pas à subir tes regards hautains à l'égard des mecs qui viennent la troncher dans sa chambre. cqfd.
Je sais que tu n'aimes pas que l'on t'appelle ainsi. Jamais tu n'as souri à la moindre de nos boutades. Toujours cet air figé, buté, presque contrit, comme si la simple vision de nos personnes t'emplissait de compassion, de consternation et de constipation.
Alors voilà, j'ai envie de te dire que nous en avons tous ras le croupion de tes incessantes reproches, comme si l'incendie de la pelouse de Monsieur Grauger était un crime, ou que l'épilation du chat de Madame Magotte en était également un. Comme si c'était de notre faute si on s'ennuie à mourir à force de te côtoyer. Parce que c'est vrai, dès qu'on a enfin droit à un peu de liberté, tout de suite on a le sourire, comme par magie. Par exemple, l'autre jour, on a démonté les pneus du scooter du voisin. C'était absolument formidable! Or, si tu avais été là, ça n'aurait pas été possible, et on se serait fait chier à mort.
Je pense donc qu'il est sage que nous mettions un terme à nos relations et que tu nous autorise à quitter la boîte à hamster que tu appelles notre maison, afin que nous n'ayons plus à subir ton autorité castratrice. Certes, tu nous diras, quid de l'amour paternel que tu ne pourras plus nous porter? Je te répondrai que l'attribution d'une pension mensuelle conséquente à notre égard suffira amplement à compenser ce manque.
Parce que bien que tu sois le seul d'entre nous à porter la moustache mais que c'est nous qu'on en a la barbe, cher papa, fuck la mother.
Successivement, ton fils aîné et son petit frère, qui tenait à ajouter sa griffe en bas de page. Notre soeur quant à elle n'a pas souhaité se prononcer par écrit, mais elle partage amplement notre avis, tout en ajoutant qu'une fois dehors elle n'aura pas à subir tes regards hautains à l'égard des mecs qui viennent la troncher dans sa chambre. cqfd.
Chako Noir- Nombre de messages : 5442
Age : 34
Localisation : Neverland
Date d'inscription : 08/04/2008
Re: Exo éphémère : UNE LETTRE DE DEMISSION MAGIQUE
Cher Public,
Á vous qui avez été, durant toutes ces années, mon plus fidèle soutien, mon plus indéfectible complice, je peux bien avouer au moment de vous quitter, ce soir, l'émotion qui m'étreint.
Cet univers magique que je déploie devant vos yeux éblouis depuis plus de trente années, ces bouquets de colombes, ces envols de foulards, ces malles, ces chapeaux au mystère impénétrable, ce scooter volant qui fit ma célébrité, je vous avoue ne plus avoir la force de les faire tournoyer pour vous.
L'habit, le faux col, la barbe et la moumoutte de cheveux teints, que vous regardiez s'agiter devant le rideau de velours, n'affubleront plus cette marionnette désarticulée et sans âme que je suis devenu à votre insu.
Ce dernier spectacle, je l'ai pensé, mis au point, répété, dans la solitude de ma loge. J'en ai repoussé plus d'une fois la mise en scène, certain que vous apprécieriez mais désireux de vous offrir le meilleur de moi-même dans une inoubliable apothéose.
Je vais vous quitter, mon cher public, sans attendre de vous avoir lassé car je vous sais friand de nouveautés, avide de sensations excitantes. Mais je suis sûr que je ne vous décevrai pas.
J'entends déjà vos cris d'admiration mêlés d'effroi, vos rires hystériques et vos applaudissements frénétiques quand vous découvrirez, ligoté dans l'armoire magique, mon corps tronqué et que vous verrez rouler ma tête aux pieds de mon assistante.
Ayez une pensée pour elle. La pauvre fille aura accompli son numéro en toute bonne foi. Je ne pouvais pas la mettre dans la confidence, elle devait procéder à ma décapitation avec son sourire habituel ignorant que la scie électrique ne serait, cette fois, pas un leurre.
Bien à vous et " Que le spectacle continue !"
Á vous qui avez été, durant toutes ces années, mon plus fidèle soutien, mon plus indéfectible complice, je peux bien avouer au moment de vous quitter, ce soir, l'émotion qui m'étreint.
Cet univers magique que je déploie devant vos yeux éblouis depuis plus de trente années, ces bouquets de colombes, ces envols de foulards, ces malles, ces chapeaux au mystère impénétrable, ce scooter volant qui fit ma célébrité, je vous avoue ne plus avoir la force de les faire tournoyer pour vous.
L'habit, le faux col, la barbe et la moumoutte de cheveux teints, que vous regardiez s'agiter devant le rideau de velours, n'affubleront plus cette marionnette désarticulée et sans âme que je suis devenu à votre insu.
Ce dernier spectacle, je l'ai pensé, mis au point, répété, dans la solitude de ma loge. J'en ai repoussé plus d'une fois la mise en scène, certain que vous apprécieriez mais désireux de vous offrir le meilleur de moi-même dans une inoubliable apothéose.
Je vais vous quitter, mon cher public, sans attendre de vous avoir lassé car je vous sais friand de nouveautés, avide de sensations excitantes. Mais je suis sûr que je ne vous décevrai pas.
J'entends déjà vos cris d'admiration mêlés d'effroi, vos rires hystériques et vos applaudissements frénétiques quand vous découvrirez, ligoté dans l'armoire magique, mon corps tronqué et que vous verrez rouler ma tête aux pieds de mon assistante.
Ayez une pensée pour elle. La pauvre fille aura accompli son numéro en toute bonne foi. Je ne pouvais pas la mettre dans la confidence, elle devait procéder à ma décapitation avec son sourire habituel ignorant que la scie électrique ne serait, cette fois, pas un leurre.
Bien à vous et " Que le spectacle continue !"
Re: Exo éphémère : UNE LETTRE DE DEMISSION MAGIQUE
Dire que ce genre d'accident a déjà dû arriver en vrai... :-(Arielle a écrit: J'entends déjà vos cris d'admiration mêlés d'effroi, vos rires hystériques et vos applaudissements frénétiques quand vous découvrirez, ligoté dans l'armoire magique, mon corps tronqué et que vous verrez rouler ma tête aux pieds de mon assistante.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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