Exo Janis

Polixène Jeu 9 Mai 2013 - 19:04

L'idée est donc de créer une sorte de "cadeau" pour Janis : Il s'agit d'écrire pour elle, et sur elle. Je vous propose un jeu tout simple et basique: le portrait chinois.( En version enfantine, on fait "si c'était un animal, ce serait...; si c'était un pays, ce serait...)
Mais chaque participant choisira son sujet dans les propositions trouvées dans le/les texte/s précedant/s :Certains mots auront été signalés en gras par leur auteur: n'oubliez pas de baliser la piste pour les suivants!
Vers ou prose, mais forme courte (maximum ...je sais pas, mais court)

Polixène Jeu 9 Mai 2013 - 20:24

Une huitaine de jours est-ce un délai suffisant?

Donc, j'amorce (en mettant beaucoup de pistes, exprès .)

J'irai vers l'eau.
Ni les villes, les foules, les métiers innombrables, les bâtiments si fiers ; ni musée ni musak, ni les couleurs faussaires, ne parleront de toi, Janis. Mais, suivant l'ocre du chemin, j'arrive à ce petit torrent frais, sautillant qui te ressemble, enjambe les obstacles, se joue des quadratures et part à l'aventure.

Rebecca Ven 10 Mai 2013 - 4:07

Mais tu ne pars pas à l'aventure comme on part au combat.
Tu pars désarmée, désarmante.
A l’assaut des mots.
Qui coulent dans nos veines, traversent nos cerveaux , nos poumons, font battre nos cœurs, bousculant le bel ordonnancement du quotidien, l’architecture flamboyante des apparences, et charriant sur les rives du temps , mille émotions irisées et délicates comme autant de petits coquillages, des mots pour sussurer le nacré, le fragile et le dur, l’indicible, l’infime, l’intime, lovés en phrases , chacune déroulée comme une micro-aventure.

obi Ven 10 Mai 2013 - 9:42

Coquillages- jeu de pistes : Où Janis?

Plus loin que le pâle bordé des lits lissés sur les veines avides, trouées
Plus loin que les tuyaux translucides qui grimpent s'abreuver aux potences à bulles
Vers la folie rêveuse s'ouvrant aux douleurs d'autrui, qui vole au ciel-printemps bleu, fou tendu d'oiseaux ivres et neufs
Par dessus un petit nuage blanc égaré des mouettes

Par là je crois

Janis roule, rit, se tord et faufile
entre les pierres moussues, dans l'herbe verte violette et qui sent fort l'appel des pins, le sel de terre
Se dresse dans le vent large des plages bonnes
Et haute grande, tient
tout au bout du môle, l'îlot têtu que scrutent les perdus
Elle tient libre face à la tempête
Tient toujours tandis qu'ils cherchent encore...

Où le phare?

Invité Ven 10 Mai 2013 - 12:08

Je veux bien participer mais je n'ai pas tout compris ! Pourquoi ces mots en gras ? Que faut-il en faire ? Le thème, c'est Janis... N'est-ce pas un peu difficile de parler de quelqu'un que l'on ne connaît pas "vraiment" ? Pourquoi ne pas offrir un texte à Janis ?
Bref, suis perdue dans les questions...

Polixène Ven 10 Mai 2013 - 13:20

C'est très simple, nos sommes en train d'écrire un collier de textes pour Janis: chaque participation est une perle et le fil, c'est que chaque texte s'appuie sur un des mots mis en gras du texte précédant!
C'est comme on veut en fait...

Invité Sam 11 Mai 2013 - 8:22

Polixène, j'ai compris ! Merci.

Parfois, je suis lente... mais je tiens à guérir !

Invité Sam 11 Mai 2013 - 8:24

Un jour j’ai frôlé des mots
trop farouches trop éloignés
des miens
ils ourlaient et gonflaient
l’encore informé en moi.

J’ai effleuré l’urgence
l’âpreté des échos
l’approche lente de l’autre
ses gestes arrêtés
et ses ombres maigres
et tout ce qui lui colle parfois à la peau
comme une doublure dérisoire…

Je n’habite pas vraiment le monde
ni les corps éloignés
ni les voix mal perçues
et pourtant…

Je sais les cris sous le rire
et les questions dans un « salut ! ».

Invité Sam 11 Mai 2013 - 8:34

Je collecte. Ce sera ma seule participation car je ne sais pas faire ce qui est demandé.

Spoiler:

Invité Sam 11 Mai 2013 - 8:37

Pour les mots en gras, voir messages originaux.

Invité Dim 12 Mai 2013 - 13:11

L’urgence, et ses échos. Et le rire aussi, âpre parfois, les gestes en saccades convulsives et les ombres, et la vie sans elles… Comme les pièces somptueuses et friables d’un musée perdu, imprécises dans leurs expressions qui variaient sans relâche. Elles coulent dans mes veines, m’irriguent, désincarnées, parfois bouillonnantes , puis paisibles me consolent, éclairent ma vie comme le phare la route des marins.

Arielle Dim 12 Mai 2013 - 16:13

L’écho bouillonnant de ta voix
de ton rire
à la source des mots
tes pinaises viennent ravir
et mettre en joie le concerto

Ton absence telle un piano
silencieux rabat sur nos doigts
son couvercle
sorte de bûche
friable rengaine assommante
dont la mélodie chante faux

VE amputé de ton la
de ton yo
va sa vie sans toi
comme un refrain sous le manteau

Invité Dim 12 Mai 2013 - 16:37

Les bûches et les « Buuuuut ! » des matchs à la tv
Qui me font rire mais moins encore que tes « Puuuuub ! » inattendus.

Janis, ô Janis, indispensable locomotive, reviens vite siffler ta bonne humeur au vent vélien...

Pussicat Mar 14 Mai 2013 - 1:24

Yo ! Janis, Janis, ton grand rire arc-en-ciel, tes "bonjour" en couleurs... les poissons fildeféristes te sourient la bouche en Yo !... le clown tire son chapeau : Amis, Janis reviens ! c'est l'éclat, Janis reviens !

polgara Mar 14 Mai 2013 - 8:35

Parce que je ne suis pas très courageuse, et encore moins sportive, j’ai pris mon temps avant d’entreprendre l’escalade du Mont Janis. Mais c’est l’arc-en-ciel qui y scintillait perpétuellement, même les jours de tempêtes qui finalement m’a décidée. Certes, les versants sont escarpés, la grimpette n’est pas linéaire. Les épreuves, il en invente à chacun de ses virages, sur chacune de ses pentes. Ça et là on croise des bûches rougies d’avoir trop servies. Parfois, on aperçoit le désespoir et le cynisme au détour d’un bosquet de poésie. Mais, toujours, du coin de l’œil, l’arc-en-ciel d’espoir, de joie, de vie.

Invité Mar 14 Mai 2013 - 9:58

La joie de vivre qui submerge tout. Un bonheur voulu, trouvé dans l'expression écrite. Une fraternité communicative. Plus qu'une attitude, une janissude courageuse et déterminée. Un collier de mots, c'est bien peu de chose mais c'est peut-être beaucoup.

Frédéric Prunier Mar 14 Mai 2013 - 16:59

dans les dunes à Saint-Malo
y'avait janis y'avait les yo
une bibine au sable chaud
la cigarette au sel j'y go
moitoi les dunes à SaintMalo

Invité Mar 14 Mai 2013 - 17:10

Moije Fredo, je me permets de m'immiscer gentiment, tu as oublié de mettre en gras quelques mots du collier, pour servir de support au message suivant... Pardon, je pars sur la pointe des pieds !

Frédéric Prunier Mar 14 Mai 2013 - 18:36

embellie a écrit:
Moije Fredo, je me permets de m'immiscer gentiment, tu as oublié de mettre en gras quelques mots du collier, pour servir de support au message suivant... Pardon, je pars sur la pointe des pieds !

jcrois qu'javais pas vu qu'yavait un modempoi...
... c'est quoi d'ailleurs ? j'ai rien compris..

Modération Mar 14 Mai 2013 - 18:43

Frédéric :

Polixène a écrit:L'idée est donc de créer une sorte de "cadeau" pour Janis : Il s'agit d'écrire pour elle, et sur elle. Je vous propose un jeu tout simple et basique: le portrait chinois.( En version enfantine, on fait "si c'était un animal, ce serait...; si c'était un pays, ce serait...)
Mais chaque participant choisira son sujet dans les propositions trouvées dans le/les texte/s précedant/s :Certains mots auront été signalés en gras par leur auteur: n'oubliez pas de baliser la piste pour les suivants!
Vers ou prose, mais forme courte (maximum ...je sais pas, mais court)

Modération Mar 14 Mai 2013 - 18:44

ou encore :

Polixène a écrit:C'est très simple, nos sommes en train d'écrire un collier de textes pour Janis: chaque participation est une perle et le fil, c'est que chaque texte s'appuie sur un des mots mis en gras du texte précédant!
C'est comme on veut en fait...

Frédéric Prunier Mar 14 Mai 2013 - 19:16

dans les dunes au vent du haut
à l'envers, roues de vélo
ma bibine au sable chaud
moije les brunes à Saint-Malo

une cigarette au sel
je respire l'océan
et j'y go

Invité Mar 14 Mai 2013 - 20:37

De la joie, du sel, du vent chaud, mais oui voilà c’est tout Janis!
Janis a l’anis étoilé.
Eh toi, qui jongles avec les bûches...le beau feu dans la cheminée!
Fiancée des chemins? Parfaitement:
âtre perpétuel, même.
Ben quoi, naméo, attend!
Kwak on en dise dans ta ruche,
ce miel au goût de firmament
on l'aime, forcément...!

Invité Mar 14 Mai 2013 - 20:41

Spoiler:

Invité Mar 14 Mai 2013 - 20:43

Y
et Yo
Haut
Et court
Toujours
Cours toujours
c'est la traversée de la lumière
c'est l'interstice où germe la vie qui rit qui crie qui gouaille, qui se cache un oeil, (juste celui qui pleure) qui avale le temps,
Yo
Tout là
Tout là yo
Perchée
Perchée
Perché ?
Parce que Janis, c'est le sel !

Invité Mer 15 Mai 2013 - 11:14

Elle a décidé de grimper jusqu’au faîte, dans la canopée devenue solaire, perchée tout là-haut dans les algues géantes aux reflets de bouteille. Elle a coupé très court la corde de la montgolfière de soie bleue pour être plus légère, pour tricoter tout un tas de mots aux nuances familières et dorées. De tous ces grains de folie, de cette bourrasque de lumière où germe la parole ardente elle a gardé son cœur tendre et dit souvent « je vous aime ». J’ai voulu laisser un petit mot, c’est ce que je perçois à travers la toile.

CROISIC Mer 15 Mai 2013 - 11:40

Janis, parfum anis,
Etoile Vélienne s'il en est,
J comme joie,
tu es un voyage attendu,
tu es une pierre fondatrice,
tu es un raz-de-marée salutaire
tu es ma tête de caillou préféré.

Invité Jeu 16 Mai 2013 - 8:12

Aux quat’ cents coups de minuit
Janis fait son cinéma
Quatre mots choisis et puis
Sur la page au grand format
Claquent le grand vent du large
Et les rires des enfants
Tandis qu’ailleurs sur la marge
Se joue en champ contre champ
Drôlement articulé
Un huis clos acidulé

Janis Jeu 23 Mai 2013 - 6:02

Très honorée !

Tout ça, je garde, bien sûr, dans ma boîte aux trésors

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