À la source
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Legone
Arielle
6 participants
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À la source
Creusant la coupe de mes mains
c’est le frais museau d’une source
qui suspend un instant sa course
en se délivrant de ses liens
étincelant faisceau de gouttes
jailli de son nid souterrain
elle s’ébroue en jeune chien
douchant le chaos de mes doutes
Quand la bourrasque nous malmène
balaie notre monde aux abois
le chemin toujours me ramène
à ce filet d’eau dont les mailles
gantent la soif qui me tenaille
j’y puise et ma force et ma joie
c’est le frais museau d’une source
qui suspend un instant sa course
en se délivrant de ses liens
étincelant faisceau de gouttes
jailli de son nid souterrain
elle s’ébroue en jeune chien
douchant le chaos de mes doutes
Quand la bourrasque nous malmène
balaie notre monde aux abois
le chemin toujours me ramène
à ce filet d’eau dont les mailles
gantent la soif qui me tenaille
j’y puise et ma force et ma joie
Re: À la source
Ton inspiration est intarissable ! Frais, charmant. Et puis ça coule...
PS J'adore ton dernier avatar, on dirait un tableau.
PS J'adore ton dernier avatar, on dirait un tableau.
Legone- Nombre de messages : 1121
Age : 51
Date d'inscription : 02/07/2012
Re: À la source
Un bijou dont la perle :
à ce filet d’eau dont les mailles
gantent la soif qui me tenaille : j'aime beaucoup ce glissement qui va du filet aux mailles et des mailles au gant, et puis on entend le bruit doux de l'eau et ça donne soif de se voir !
à ce filet d’eau dont les mailles
gantent la soif qui me tenaille : j'aime beaucoup ce glissement qui va du filet aux mailles et des mailles au gant, et puis on entend le bruit doux de l'eau et ça donne soif de se voir !
Invité- Invité
Re: À la source
se ressourcer : expression bien connue, je me demande qui mieux qu'Arielle aurait su l'illustrer.
troupi2- Nombre de messages : 158
Age : 68
Localisation : quelque part sur la terre
Date d'inscription : 11/03/2013
Re: À la source
beau texte, bien écrit, où chaque mot est choisi et à sa place, avec des images choc et des passages qui moi me "douchent" :
"elle s’ébroue en jeune chien
douchant le chaos de mes doutes"
et la fin, superbe, que je ne vais recopier...
Comme un texte référence pour se rappeler qui on est... très fort.
"elle s’ébroue en jeune chien
douchant le chaos de mes doutes"
et la fin, superbe, que je ne vais recopier...
Comme un texte référence pour se rappeler qui on est... très fort.
Pussicat- Nombre de messages : 4846
Age : 57
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: À la source
C'est du tout bon
de ta récente production, sans doute mon préféré
ça coule de source
de ta récente production, sans doute mon préféré
ça coule de source
Invité- Invité
Re: À la source
Le 1 mai j'écrivais que ta poésie semble couler de source...
Voilà, tu nous mènes à la source, tu nous la montres, nous la fais goûter.
Impeccable et limpide.
Voilà, tu nous mènes à la source, tu nous la montres, nous la fais goûter.
Impeccable et limpide.
Annie- Nombre de messages : 1452
Age : 74
Date d'inscription : 07/07/2010
Re: À la source
Merci à tous pour vos lectures bienveillantes.
Cette source existe réellement. A cause d'elle j'ai acheté autrefois une maison un peu pourrie dont la cour était illuminée par son babil ...
Cette source existe réellement. A cause d'elle j'ai acheté autrefois une maison un peu pourrie dont la cour était illuminée par son babil ...
Re: À la source
je tourne autour ... j'aime beaucoup les mailles du filet d'eau qui gantent la soif ;
suis moins sûre pour les participes présents, à première vue (ouïe) peu emballée par leur présence trois fois répétée, puis je me dis qu'ils se justifient, surtout dans le premier vers ("creusant") où le phonème /ɑ̃/(an) favorise une certaine vision, image de contenant (!)
sinon, le thème -et la métaphore qu'il inspire -, me plaît bien.
suis moins sûre pour les participes présents, à première vue (ouïe) peu emballée par leur présence trois fois répétée, puis je me dis qu'ils se justifient, surtout dans le premier vers ("creusant") où le phonème /ɑ̃/(an) favorise une certaine vision, image de contenant (!)
sinon, le thème -et la métaphore qu'il inspire -, me plaît bien.
Invité- Invité
Re: À la source
"C'est le frais museau d'une source" vers tellement juste, que j'aurais adoré le lire en premier!
Les trois derniers : de purs joyaux qui rendent bien hommage à leur inspiratrice!
Les trois derniers : de purs joyaux qui rendent bien hommage à leur inspiratrice!
Polixène- Nombre de messages : 3298
Age : 62
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: À la source
ton style (je suis toujours épatée par l'art de dégager tant de personnalité à partir de mots simples ) sert parfaitement la fraîcheur apaisante du thème, et ces trois derniers vers sont une merveille, oui.
vive le sourcier !
vive le sourcier !
Invité- Invité
Re: À la source
"c’est le frais museau d’une source"
"étincelant faisceau de gouttes"
"douchant le chaos de mes doutes"
wow!
"étincelant faisceau de gouttes"
"douchant le chaos de mes doutes"
wow!
Invité- Invité
Re: À la source
Très beau, comme toujours. La source de ton inspiration est loin d'être tarie, et c'est tant mieux.
Je n'ai pas fini de lire ton dernier poème que j'attends le suivant, avec impatience. Merci Arielle.
Invité- Invité
Re: À la source
Merci à mes nouvelles lectrices.
Polixène le frais museau d'une source est bien le vers dont est parti le poème. Ce qu'on pourrait appeler "le vers donné" (par qui ? les muses ?) autour duquel s'est construit ensuite l'ensemble du texte. Enfin, c'est souvent de cette manière que je travaille partant d'un mot, d'une phrase et brodant autour sans savoir précisément où je vais.
Easter, les participes présents sont, pour moi, un peu "le moindre mal" qui me sauve des qui et des que alourdissant la phrase. J'ai tendance à en abuser, mais je me soigne et ta remarque devrait m'aider à être attentive à cet excès ;-)
Igloo les sourciers m'ont toujours parus des êtres un peu magiques, je suis comblée !
Embellie tu es adorable, j'espère ne jamais te décevoir.
Polixène le frais museau d'une source est bien le vers dont est parti le poème. Ce qu'on pourrait appeler "le vers donné" (par qui ? les muses ?) autour duquel s'est construit ensuite l'ensemble du texte. Enfin, c'est souvent de cette manière que je travaille partant d'un mot, d'une phrase et brodant autour sans savoir précisément où je vais.
Easter, les participes présents sont, pour moi, un peu "le moindre mal" qui me sauve des qui et des que alourdissant la phrase. J'ai tendance à en abuser, mais je me soigne et ta remarque devrait m'aider à être attentive à cet excès ;-)
Igloo les sourciers m'ont toujours parus des êtres un peu magiques, je suis comblée !
Embellie tu es adorable, j'espère ne jamais te décevoir.
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