Sois sage ô ma douleur
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Sith
Polixène
Ben.G
Art. Ri
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Sois sage ô ma douleur
une décharge
dévore
sans cesse
ma nuit
ma terrible enfant
ma terrible enfant
engourdie
dans les ombres multiples
d'un seul pas
d'un seul bond
dans la flaque
des jours
une décharge d'eau
une décharge d'ombres
toujours les mêmes ombres
multiples
cinglantes
qui errent dans le ciel
et bordent les étoiles
et l'oiseau de nuit et l'oiseau de nuit
qui perce scinde coupe plombe
d'une vitesse folle
toutes les vapeurs les nuages les nuées
l'oiseau terrible comme l'enfance propagée
violemment c'est une balle de fusil oui l'enfance sauvage
qu'on appelle ivresse
démon fulgurant
l'enfance mystérieuse
ce vautour égaré
hors de son vol
hors de la pluie
hors du jour
du temps
l'oiseau éclaté
dont il ne reste plus que les plumes sanglantes
qui peuplent les guerres
les chaos les vertiges
la vie sacrifiée à ses échardes
à ses brûlures douces
démences
qu'on cultive avec joie
en regardant le ciel s'épaissir
en ricanant de dieu
des apories plein le ventre
vautour égaré vautour éclaté vautour de nuit vautour veilleur
ah je me sens comme un qui a vécu toutes les idées
comme un dont les rêves sont
arides asséchés comme la peau des mers
je voudrais une mer faite de fils de soie
et non de foudres
un monde qui se déplie comme une onde calme
vivante où se blottir contre des miracles
mais les fleuves ne sont pas heureux
et les villes trop humaines
cent mirages toujours tremblent dans un reflet
et me font penser à ces jardins d'eden blessés
entaillés
ces animaux captivés par la vie
serpent ma vie serpent chute! chute!
aucun adieu ne me délivre de ton murmure
je voudrais aimer
et périr dans cette armure de feu de folie de sympathie
je voudrais aimer
dévore
sans cesse
ma nuit
ma terrible enfant
ma terrible enfant
engourdie
dans les ombres multiples
d'un seul pas
d'un seul bond
dans la flaque
des jours
une décharge d'eau
une décharge d'ombres
toujours les mêmes ombres
multiples
cinglantes
qui errent dans le ciel
et bordent les étoiles
et l'oiseau de nuit et l'oiseau de nuit
qui perce scinde coupe plombe
d'une vitesse folle
toutes les vapeurs les nuages les nuées
l'oiseau terrible comme l'enfance propagée
violemment c'est une balle de fusil oui l'enfance sauvage
qu'on appelle ivresse
démon fulgurant
l'enfance mystérieuse
ce vautour égaré
hors de son vol
hors de la pluie
hors du jour
du temps
l'oiseau éclaté
dont il ne reste plus que les plumes sanglantes
qui peuplent les guerres
les chaos les vertiges
la vie sacrifiée à ses échardes
à ses brûlures douces
démences
qu'on cultive avec joie
en regardant le ciel s'épaissir
en ricanant de dieu
des apories plein le ventre
vautour égaré vautour éclaté vautour de nuit vautour veilleur
ah je me sens comme un qui a vécu toutes les idées
comme un dont les rêves sont
arides asséchés comme la peau des mers
je voudrais une mer faite de fils de soie
et non de foudres
un monde qui se déplie comme une onde calme
vivante où se blottir contre des miracles
mais les fleuves ne sont pas heureux
et les villes trop humaines
cent mirages toujours tremblent dans un reflet
et me font penser à ces jardins d'eden blessés
entaillés
ces animaux captivés par la vie
serpent ma vie serpent chute! chute!
aucun adieu ne me délivre de ton murmure
je voudrais aimer
et périr dans cette armure de feu de folie de sympathie
je voudrais aimer
Art. Ri- Nombre de messages : 314
Age : 26
Date d'inscription : 28/10/2010
reponse SOIS SAGE Ô MA DOULEUR
Salut
J'ai bien aimé ton poème, le rythme martelé et abimé, le ton, les images, par contre je pense qu'il gagnerait en rythme justement si tu mettais u peu de ponctuation, des petites virgules bien placées, comme quand tu fais des énumérations par exemple, fluidifierai la lecture
Sinon il faudrait mettre des majuscules en debuts de vers, mais bon comme j'ai l'impression que tu veux justement t'affranchir de formes classiques... Enfin il en faudrait un minimum quand meme!
Voila j'ai tout dis je crois, au plaisir!
J'ai bien aimé ton poème, le rythme martelé et abimé, le ton, les images, par contre je pense qu'il gagnerait en rythme justement si tu mettais u peu de ponctuation, des petites virgules bien placées, comme quand tu fais des énumérations par exemple, fluidifierai la lecture
La phrase 'une balle de fusil' rallonge trop, ou la facon dont c'est dit, tu pourrait trouver autre chose avec la meme idée je pense qui reste plus dans les sonoritésviolemment c'est une balle de fusil oui l'enfance sauvage
La par exemple il faudrait des virgules pour pas lacher la lecture (j'avou qu'a partir d'un moment j'ai un peut laché, parce que c'est assez long et essouflant sans ponctuation, mais j'ai bien fais de lire jusqu'au bout, ca reste le point faible de ton poème à mon avis)vautour égaré vautour éclaté vautour de nuit vautour veilleur
'comme un' je sais pas si ca se dit, mais j'aime bienah je me sens comme un qui a vécu
Sinon il faudrait mettre des majuscules en debuts de vers, mais bon comme j'ai l'impression que tu veux justement t'affranchir de formes classiques... Enfin il en faudrait un minimum quand meme!
Voila j'ai tout dis je crois, au plaisir!
Ben.G- Nombre de messages : 14
Age : 28
Date d'inscription : 10/11/2012
Re: Sois sage ô ma douleur
je refuse de ponctuer quoi que ce soit. la virgule m'embarrasse visuellement et loin d'être ici nécessaire, elle nuirait au rythme, aux accélérations voulues, au martèlement du souffle, à sa fuite, à son extinction. ce poème doit être à bout de souffle, comme à l'agonie. les virgules sont des masques respiratoires que je refuse. laisse-le donc expirer. n'entends-tu pas qu'il brûle de rester sans secours ?
Art. Ri- Nombre de messages : 314
Age : 26
Date d'inscription : 28/10/2010
Re: Sois sage ô ma douleur
Ne polis pas surtout! ne polis pas...
La souffrance est une bête sauvage et l'écorché vif qui hurle en ce poème en sait quelque chose, lui qui fait déjà suffisamment d'efforts pour rester civilisé ...
Ce texte bouleversant me prend aux tripes.
La souffrance est une bête sauvage et l'écorché vif qui hurle en ce poème en sait quelque chose, lui qui fait déjà suffisamment d'efforts pour rester civilisé ...
Ce texte bouleversant me prend aux tripes.
Polixène- Nombre de messages : 3298
Age : 62
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Sois sage ô ma douleur
J'disais ça parce que ça le renforcerait justement le rythme, ne t'en deplaises... Mais c'est un choix qui se respecte totalement oui.
Ben.G- Nombre de messages : 14
Age : 28
Date d'inscription : 10/11/2012
Re: Sois sage ô ma douleur
Putain ! Je t'aime !Art. Ri a écrit:je refuse de ponctuer quoi que ce soit. la virgule m'embarrasse visuellement et loin d'être ici nécessaire, elle nuirait au rythme, aux accélérations voulues, au martèlement du souffle, à sa fuite, à son extinction. ce poème doit être à bout de souffle, comme à l'agonie. les virgules sont des masques respiratoires que je refuse. laisse-le donc expirer. n'entends-tu pas qu'il brûle de rester sans secours ?
Sith- Nombre de messages : 13
Age : 30
Date d'inscription : 31/07/2012
Re: Sois sage ô ma douleur
Salut mon Art-ri. La peau des mers m'a laissé dubitatif mais bon comme d'habitude je prends je laisse et je constate : vous avez du talent. Faut élaguer sans doute mais bon comme le Léopold d'Uranus vous couchez zavec ( la poésie) perso ça me plaît jamais à cent pour cent mais je suis un lecteur subjectif comme tout lecteur et ce qui me plaît c'est que vous semblez ne pas avoir de doute. Alors continuez et faîtes-nous un beau recueil.
Legone- Nombre de messages : 1121
Age : 51
Date d'inscription : 02/07/2012
Re: Sois sage ô ma douleur
C'est un texte qui me parle, ho que oui, nous sommes copines de longue date elle et moi et je retrouve pleinement les écorchures dans ce que tu décris, alors je ne changerais rien, pas un iota, je prends tout tel quel.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Sois sage ô ma douleur
c'est un cri, un cri brut, sincère, à ne pas retoucher.
la respiration est haletante, entrecoupée, le rythme colle et l'image des vautours bien choisie.
il y a cohérence du fond et de la forme, c'est toute la force du poème.
la respiration est haletante, entrecoupée, le rythme colle et l'image des vautours bien choisie.
il y a cohérence du fond et de la forme, c'est toute la force du poème.
Invité- Invité
Re: Sois sage ô ma douleur
Bouleversant , c'est un chant très profond plus qu'un cri , une blessure de l'âme , il y a de la souffrance mais aussi de la lumière ,ne surtout rien toucher , chaque mot est à sa place ........
Philippe76- Nombre de messages : 26
Age : 67
Localisation : Le havre
Date d'inscription : 14/05/2013
Re: Sois sage ô ma douleur
Y croirez-vous ? J'ai songé à Flaubert, pas le Flaubert qui s'attache à remplir l'ennui de cette cruche de Bovary, non le Flaubert de la tentation de St-Antoine et surtout de la correspondance, le flaubert au crane circuité par les remparts sonores de la Scandinavie. Que vaut la foudre en plein Ragnarök, le feu de l'instant rendu pale par le venin du temps. Jeune homme, je me plais à vous imaginer en délicat Thor malmenant Jörmungand. J'espère pour vous que vous viendrez à bout du serpent.
Docteur Banania- Nombre de messages : 22
Age : 80
Date d'inscription : 22/05/2013
Re: Sois sage ô ma douleur
beaucoup de choses m'échappent encore sur VE, et ce poème Art. Ri, m'avait échappé jusque là.
j'aime ce...débordement.
lyrique, romantique, oui mais c'est vraiment convainquant.
il me touche dans son affolement, je veux dire qu'en tant que "crise" cela fuse beau.
on dirait un feu d'artifice tranchant l'air sans retomber (chacun ses images, ne fais pas attention à mes mots, sauf si tu les recevais tels que...)
dans les cinq dernières lignes, on pourrait -peut être- ne garder que la dernière, pour que ce ne soit pas trop appuyé à cause du "serpent, chute! chute!"
rester sur "ces animaux captivés par la vie", et passer directement à "je voudrais aimer"
...mais c'est juste mon avis, la seule chose sur laquelle je bute.
j'aime ce...débordement.
lyrique, romantique, oui mais c'est vraiment convainquant.
il me touche dans son affolement, je veux dire qu'en tant que "crise" cela fuse beau.
on dirait un feu d'artifice tranchant l'air sans retomber (chacun ses images, ne fais pas attention à mes mots, sauf si tu les recevais tels que...)
dans les cinq dernières lignes, on pourrait -peut être- ne garder que la dernière, pour que ce ne soit pas trop appuyé à cause du "serpent, chute! chute!"
rester sur "ces animaux captivés par la vie", et passer directement à "je voudrais aimer"
...mais c'est juste mon avis, la seule chose sur laquelle je bute.
Invité- Invité
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