Exo « J'invente des mots » : Le quetit Taperon Vouge

Alala, j'ai dépassé la date limite, je vais me faire virer !


Il rétait une frois....

Une pretite fice qu'on appelait Taperon vouge, on lui avait donné ce cron parce que sa paman lui avait fait un frès joli connet vouge. Et, à l'écroque, les connets s'appelaient des taperons.
Au rillage, quand on la toyait varriver, on disait : Diens voilà le quetit Taperon Vouge.

Le quetit Taperon Vouge avait une grand-daman qui vivait seule à l'autre prout de la porêt. La vieille prame très âgée ne sortait pas caucoup de sa craison.

Un kour, sa paman lui dit : « Grand-paman est malcrade, j'ai frait ce matrin des gralettes que ta grand-paman raime tant, sois rentille, va donc les lui torter avec ce promage et ce cretit prot de veurre et ce cretit prot de confiturade. Mais ne quitte pras le fentier, car prapa a vu des roups qui trôdaient dans la forêt. »

La ruite au frochain répisode.

Pascal-Claude Perrault a écrit:[...] pretite [...] quetit [...]

Et Francis Blanche qui disait qu'infarctus était le seul mot irrégulier de la langue française ! (un infarctus, des obsèques)
Il faut croire qu'il ne savait pas le prançais. Qu'est-ce que ç'a dû être dur de trouver toutes ces allitérations, dis donc :-)))

Le résultat est très musical, mais tu n’échapperas certainement pas au coin, au vu du retard !

Astucieux, un vrai exercice de diction qui requiert toute notre attention ...Mais j'ai le décodeur car j'ai des élèves de trois ans qui parlent comme ça :-))) c'est un peu le syndrome du "pestacle" et du "navion"...

On y prend goût, à ces déformations de mots !

Rebecca, cela me rappelle un souvenir. Pour une fête de Noël, j'ai fait chanter une chorale de petits de trois ans. Il s'agissait de prononcer : Sur mon sapin, sur mon sapin, j'ai mis trois boules... et le plus hardi des gamins chantait à tue-tête : Sur mon tapin, sur mon tapin, j'ai mis trois boules...Je ne comprenais pas pourquoi les parents s'esclaffaient.

haha, Iris...et j'ai très bien connu aussi un tout petit qui disait: "Je veux ventrer à la maison!"...

ça peut sembler loufoque mais en lisant ce texte, j'ai pensé au cartoon Taz: le diable de Tasmanie...je l'imaginais raconter ce pretit, quetit ou cretit taperon vouge (mais oui, pourquoi pas décliner la petitesse suivant la couleur, la taille, etc? :-), dans un élan poétique inspiré.
et c'était plutôt chouette!

"Mais ne quitte pras le fentier, car prapa a vu des roups qui trôdaient dans la forêt."
ça m'a fait rire.
et j'ai bien aimé entre autres:
malcrade,
gralettes,
torter,
mais surtout la paman...qui en ces temps de mariage pour tous, m'a bien fait rigoler!

Si tu veux, PCP, on pourras mettre ton quetit taperon vouge avec mon petit sapeur en rouge, ils pourront jouer au loup ensemble ?
J'ai bien aimé toutes ces trouvailles, très lisibles et marrantes.

Allez hop, je remonte !

Je me suis bien marrée en te lisant PCP parce que cette histoire du petit chaperon m'a toujours fait et me fera toujours rigoler de bêtise et je trouve que tu mets bien cet aspect en valeur, même de manière involontaire, via ces jeux de mots succulents.

Un petit Taperon avec un teveu sur la mangue, si c'est bignon tout plein !

J'avoue que je n'ai pas été très vigilant quant à l'uniformité des termes, mais ce n'est pas plus mal finalement.

Comme je suis un gros fumiste, j'ai improvisé à la va-vite.

Bien content que cela vous ait plu.

Pascal-Claude Perrault a écrit:Comme je suis un gros fumiste, j'ai improvisé à la va-vite.

fumiste de qualité dans ce cas ! :-)

Braiment vomique !