Quatrains, fragments, petites choses

dusha a écrit:Sans doute
ne perçois-tu
que le tremblement de l’arbre
alors qu’il frémit
et se déchire sous l’écorce.

Magnifique.
Ce poème est très touchant, plein de pudeur et de profondeur.

Moi aussi, je devrais venir plus souvent! :-)

La nuit moderne a les trous en face des yeux
On y songe quelquefois toujours on attend
Le contact ce sont vos bras qui bercent
Mais avec plus de tendresse et de force
Car ils se veulent "nous" et je vous regarde
Sourire les yeux clos parce que vous n'êtes pas là

Et c'est encore un rêve cette fois ...

Sur




.........................................le



....................................................................................................bout






...........................................................................................................................................................delà



...............................langue

La vague est morte,

Combien de fois frappée

Elle court et s’étend à l'horison

Pascal-Claude Perrault a écrit:Sur
le
bout
delà
langue

"Je"
l'avais
Moi aussi

(aussi, pris dans le sens "également" : et alors je lui roulais des bonnes grosses pelles c'était cool)

Est-ce que tout est art ?
Tout tétard
Est destiné à devenir grenouille, ou crapaud
Ou à pourrir dans la mare
Tout est tétard d'art.

R.e.V.e.R
à l'endroit comme à l'envers ça fait toujours
rêver.

Et sachez, messieurs, mesdames
Que les arts en anagramme
Ni à l'endroit, ni à l'envers
C'est l'art des bonnes manières
qui fait de nous... Des rats.

Pour un euro de plus, emportez avec vous
Ce petit supplément d'âme et de sentiment.
Vous vous apercevrez qu'il suffit d'être fou
Pour partir d'un bon pied, même sans sacrements

Comment ça va?
Couci-couça
Où vas-tu là?
Je ne sais pas

Le vent m'emporte
Comme un cloporte
Loin de ma porte
Mais peu m'importe

Ma vie je vis
Sans un radis
Je m'étourdis
C'est l'paradis !

C'est à mille lieues de ma vie actuelle...Allez comprendre !!!

a-t-on idée de se soûler
avec la pureté du ciel
le matin blême des artères
où le sang fait gage d'ivresse

a-t-on idée que la nature
en nous murmure et fait BOOM BOOM
mais déjà la gueule de bois
me fait vomir ramassez tout

un poème c'est du vomi
j'ai honte d'en faire un octo
syllabe et une strophe entière
mais c'est du vomi élégant

Le vent s'engouffre
enrobe
la nuit qui s'étale
emplit
le coeur qui bat
s'étire
dans un rêve
qui coule
s'épuise
dans le vent
qui s'engouffre
empli
d'une nuit qui s'enrobe
s'enlise
au coeur
d'un battement
incessant

Et si on parlait d’amour ?
Ah, l'amour !
C’est démodé, c'est ça, tu crois ?
L' amour toujours, l’amour encore...
Mais que veux-tu donc à la fin ?

On peut faire le tour de la terre,
Péter sur la lune,
La peindre en rouge,
Partir, revenir, se mettre au vert,
Quand vient le temps, au point du jour,
On pense à l’autre qui n’est plus là,
Puis l’on s’endort seule contre soi.

Et si on parlait d’amour ?
C’est le remède, la pure joie, 
La ligne droite, parfaite esquisse,
Qui va de toi à moi sans détours.

Le cœur battant, on est plus fort,
On est gagnant quelque soit l'jeu.
On brave, on sprinte, on s'rit d'la mort,
Les règles changent ? Mangeurs de feux.
La grâce ceint nos fronts brûlants,
La passion mord nos ventres ronds.

A contre coeur
Et contre le courant,
J’ai le coeur
Electrocuté

Au contrefort
De ton amour
Tu m’as serré si fort...
A contre jour

A contre-pied
En main courante,
J’voulais t’aimer
En contre pointe.

Mais tu t’en contrefiches

Je suis contre plaquée
En contre champ,
La main lâchée
A contre courant

Contrefaçon ou contretemps...

Ci gît un auteur sans humour.
Il choisit d'être mis en terre,
Précaution bien nécessaire
Pour éviter un dernier four.

Le convoi des immondes oies

Tu lasses le monde
Avec tes émois
Pas une seconde
Sans parler de toi

Quant à la faconde
De mauvais aloi
Dont tu nous inondes
Garde-la pour toi.

Ta pensée féconde
Toujours aux abois
A un tour immonde
S'en est trop pour moi.

Sillonne le monde
Rejoins le convoi
Des frêles arondes
Ou celui des oies.

Ah, Iris, je dois connaître les mêmes!...
Superbe petit texte, en passant, hop.
Tel un nuage, il a l'air léger, comme ça , mais qu'est-ce qu'il trimballe...Pourquoi ne pas le publier en poésie, afin de le faire figurer au catalogue?

remarque
J'aurais mis "C'en est trop", cela en est trop.

Rhooooo ! La honte ! :-)
Mais bien-sûr ! C'en est trop
Merci, Polixène
La modération ne me le corrigera pas, je crois. On ne sait jamais, mais je n'ose pas le demander dans le fil ad hoc.

Madame,
pensez-vous autre chose
qu'un si l'amour
vous chose
c'est lui vous n'avoue
jamais d'autre pensée je
ose, madame

up up up !

peau sensible
bouche cousue
yeux cloutés
sourire
joie éphémère
amer effet
de l'éveil.

La main tendue, la main tendresse
la main courante des caresses
rampe que lustre l'allégresse.

Les petits fragments
Les "quelque chose" oublié
Le zeste sur le trottoir
Epluché distraitement
Sur le lequel glissera la semelle
Amnésique

Rien ne colle mieux que le vide derrière soi

A petits pas comptés
elle jouait à la marelle
il ne faut pas tomber
pour aller dans le ciel

A petits pas comptés
te souviendras-tu d'elle
et de son dos courbé
quand elle était si vieille

pour les puristes et la postérité,

...

A petits pas comptés
jouait à la marelle
il ne faut pas tomber
pour aller dans le ciel

A petits pas comptés
te souviendras-tu d'elle
et de son dos courbé
quand elle était si vieille

Un moniteur de voile encadrait de trop près
Quelques jeunes Vénus aux seins croquignolets.
Une de ces beautés naïves porta plainte
Quand elle eut constaté qu’elle était bien enceinte.
La police trouva cachés dans le living
Du moniteur queutard maints slips de bain, maints strings
Qui - vous l’aurez compris- étaient ceux des victimes :
Autant de preuves accablantes de ses crimes !
Il fut conduit au poste où l’inspecteur en chef
À grands coups de bottin assénés sur le chef
L’assaisonna. Mais il mentait comme un dentiste
Et narguait les perdreaux. Vraiment c’était pas triste !
Rien ne put entamer sa volonté d’airain.
Alors, las de frapper notre homme, l’argousin
Finit par lui bonnir, non sans acrimonie :
« Tu me casses les noix, mon vieux mono qui nie ! »

Petites choses sans Daudet
Sans dédain
Moulin des luths aux ailes blanchies
Petites choses de lettres
Mortes ou sur le point
Les sutures les rattachent
Au fil cousu de chair...

Demain c'est mon anniversaire. J'entre dans un monde vieux qui souffle la mort à mes oreilles.
Mais, je pense à celui qui a chaussé la peau des nuages, celui qui s'est habillé de vide et de mystère.
Nous étions voisins d'onde, yeux de riens et de fragments, petits lecteurs de nos papiers posés ici et là.
Il avait une araignée à mon arrivée
Dans un bocal apprivoisée
Une compagne de voyage.
Elle est partie tisser sa toile ailleurs
Il l'a suivie fidèle à son ouvrage.
Gardiens du silence coriace
Ils ne nous diront rien des mondes qu'ils traversent
Et nous naîtrons encore
A mourir de chaque heure muette
Et nous mourrons encore
A n'être rien de connu.

je suis seul
le vent frappe à ma porte
toc toc !
j'inspire une bouffée d'air frai
la solitude m'inspire
toc toc !
frappe le poème
j'ouvre mon coeur
j'ouvre la porte
le vent est entré
mon coeur est sorti

post scriptum a écrit:Pour être moins stupide, il faudrait être pleinement sot et inculte
car l’intelligence est fidèle à nos idiotes et dangereuses pulsions.

Si vous préférez, le sujet peut-être déplacé ici : http://www.vosecrits.com/t11201-nos-aphorismes-et-pensees-insensees
Mais cette maxime ne représente en aucune façon un poème individuel à proprement parler, d'où son déplacement sur ce fil.
Merci de votre compréhension.

Les écailles primitives
De mes yeux bariolés
Sommeillent tout bas
Col roulé sous la nuque silencieuse
Mascara reptilien naturellement vôtre
Paléo style

Primitive
On va surseoir dans un poème
Minuscule
Notre histoire
Toi vingt ans à peine un peu
Moi plus du double
Le double de tout
Le double de toi
De tes joies à venir
De tes malheurs
De mes oublis

Oublie-moi.

L'espoir est marin
Le ciel est carmin
Et moi sous les voiles
Les lèvres aux étoiles
Je suis un chagrin

Il y a des jours comm' ça

Où le temps s'arrête

Quand la nuit tombe

Et que le vent revient

Jeter sur le quai

Les coeurs pressés

Les regards fuyants

Les mains perdues

Dans la marée montante


Et je suis le courant

Pourtant je suis contre



Il y a des jours comm'ça

Où le temps poursuit

Les mêmes rengaines

Et je m'essouffle

A balayer

Tous ses refrains

Quand le vent tombe

Et que la nuit revient

Jeter sur le  quai

Les regards perdus

Les mains pressées

Les coeurs fuyants

Dans le courant


Quand je suis contre

Toute attente



Il y a des jours comm'ça

Où je ferme les yeux

Sur la marée montante

Et dans l'obscurité

Qui me poursuit

J'échappe au temps

Qui me retient

Vainement



Et la mer monte



Et la nuit file vers l'aurore



Il y a des nuits comm'ça
Où c'est juste le matin
Qui revient

Le tranchant de la main veut redécouper l'aube
Peut-être pour saisir le galbe de la nuit
Mais quand il pense enfin lui effleurer la robe
Il ne sent que sa blanche angoisse du matin

Le tranchant du couteau veut découper la daube
Peut-être pour manger un morceau à l'envie
Mais quand il veut saucer l'assiette se dérobe
Il sent qu'il est bourré et tombe sur son lit.

Forget-me-not

La gomme crisse sur l'asphalte
Et pile au stop.
Stop !
Ça swingue et ça jase
Jazz, jazz...
Du bas de la gamme au top
Stop !
Les trilles en volte-face
Ça passe ou ça casse
Les pistons gershwinnent
Et ça couine
Jazz, jazz
Phares, néons, feux et brûlots
Tempo, beat, tempo
La gomme crisse sur l'asphalte
Et file, c'est la java d'la nuit.
Oh...jazze-me, jazze-me
Jazze mes notes
Forget-me-not.

De cinq clous de girofle
elle punaisa sa nuisette sur la porte du bordel
et s'enfuit sous la peau de son dernier client.

Garée en double file
sa marraine l'attendait.

Soleil qui luit
Printemps chéri
Suaves senteurs
De l’arbre en fleurs

Faites nouba
Ravissez-moi
Guidez mes pas
Vers votre joie

Prenez mon cœur
Pour l’enchanter
Et de douceur
Le régaler

Du ciel caressez
L’azurage
Et oubliez
Les gris nuages