Quatrains, fragments, petites choses

l'humour potache dans un salle d'op consiste à endormir les craintes pour colporter la rumeur, qu'il n'y a pas de fumée sans feu

les clones sont de parfaits portraits-robots, mais que fait la police

de l'humour j'ai hérité la dérision de mes rides

dire avec humour que sa femme est un cordon-bleu, permet d'apprécier la cuisine à la bonne franquette

la chevauchée fantastique , tout comme le saut à l'élastique s'inspire du kamasoutra du chasseur français

Partout la mer
la terre partout
Les cigales invectivaient les vagues
et tutoyaient l’olivier
Perchés sur des coupoles d’écume
les cantiques allaitaient
des icônes somnolentes
dans une pénombre d’huile.

Devant des vers imbuvables, l'alcoolique voit rouge.

çà sent le Sud

chez moi vers Cassis

l'humour grinçant des serrures fait rire le monte en l'air

sans suite on classa la fuite,
car prit de panique
on abandonna l'espoir
d'avoir la vérité

achetez le prix du silence
si vos pas ont pris la tangente
vendez la différence

envisagez l'espoir d'une rente
si votre bas de laine pénitence
vendez vote âme innocente

impression vaut sanction
quid de mon énergie
balayée d'un clic assassin
le pouvoir rend con

"traversée du désert
dunes solidaires
mirages, où rage de vivre
c'est selon l'oasis"

AVG

On est en Août mois de l'Auguste
Qui s'en offusque ? Aucun des justes
Ni Belzébut ni moins encore les belles du buste

Où commence la poésie, où s'arrête la prose et inversement.
La poésie ne serait qu'écrite en vers ?
La prose en prose ? hahaha.

Faudra-t-il s'adonner à une gymnastique salutaire bien qu'éprouvante pour savourer tous les fragments, déposés au fil des jours par les Véliens-petits-Poucet ?

Ne t'étale pas trop, éclaircie, même si la saison appelle ta présence, tu sais très bien que tu préfères les jours d'orage pour l'arc-en-ciel.

la faim fait sortir le loup du bois
l'abri ce toit qui te fais roi
l'année qui se finit sans toi
la mort prend place de choix

Le présent m’émeut
meuh fait le bovin
vin de ma réserve
verve rend joyeux

yeux couleur de lin
linge blanc observe
verdict de l’adieu
dieu que c’est abrupt

brut sans fioritures
turlupine l’ego
gogo l’insouciant
le présent m’émeut

le présent sans-souci
si réel si tentant
tant le temps nous possède
aide-toi tu verras

rai fait briller l’instant
temps, cet allié nous aide
et de la poursuivra
sa course impérissable

sablier de nos jours
jouera sa partition
on dit que l’amour est
le présent sans-souci

en v’la une autre se profilant dans le décor
incertitude s’est greffée à l’unisson
mais que vient donc faire ce prophète iconoclaste
a l’allure insipide dans cet endroit de culte
sinon désarçonner son prochain en allant
essaimer çà et là sa vindicte rageuse
mazette que nenni on ne s’est pas compris
demain sera prophylactique ou pas selon
que l’on soit roi de pacotille sans effet
ou manant détrousseur de ces trésors enfouit
l’avenir comme un puits sans fond nous invite à
faire confiance a son destin c’est écrit d’avance

tout est beau enfin
et moi j’erre
sous des éclats de mer brisée


baiser l'océan
y rentrer
et puis apprendre le secret


naître dans les arbres
en secret
apprendre à côtoyer l’amour


la vie est pesante
un fardeau
mais ça fait mal dans les hauteurs


tout erre en mon sein
je ne fais
que fuir le passage des heures


apprendre à rentrer
se lover
naître dans tout l’amour du monde


se lover demande
un toucher
s’abandonner à pleine chair


tout est bleu enfin
et la mer
se recompose devant moi


*

Tout un patacaisse

l’accent oublié dans la ferveur de l’instant
la virgule l’encule
vulgarité de la métaphore
manque d’à-propos
le texte perd de son contexte, perd de sa noblesse
grammaire est passée par là
Tout un patacaisse
l’ire a son comble
jugé coupable
l’outrecuidant cet énergumène
osant braver l’institution
du haut de ses gros mots
envoie tout à-vau-l’eau
tout un patacaisse
est ce ainsi que les auteurs meurent
dans l’opprobre
enclin au dictât de l’orthographe
cette nébuleuse myriapode
au venin mortel
le cul entre deux mots, la verge capotée
effet syntaxe
l’axe paradoxe
dérive au gré
du patacaisse

la ruche l’espère , elle garde en mémoire ces heures ensembles
d’une effervescence roborative dont le point d’orgue
ce miel distillait au quotidien
elle en veut encore
ne s’imagine pas d’être laissée pour compte
alors que les braises attisent
que le feu couve
elle ne se lasse point
l’addiction efface les contraintes
gomme l’ego nombriliste
estompe les jalousies
annihile le passé
plus rien n’a d’importance
aujourd’hui elle est toujours reine

Un peu de légèreté s'offre à l’existence
quand la vieillesse s’abandonne aux hivers blancs

l’art se consomme en mille ruses assassines
la corde sensible devient ce lasso cruel
virevoltant sur nos années
l’orage gronde,
explose, le corps n’est que séisme
est ce encore des sons, où le mistral en couloir ?

alors les rires fusent
s’entrechoquent
les regards illuminés d’envies manifestent
tout est possible,
même un jeu de jambes rond
et l’horizon se peuple de mots usuels

La criée à son humeur en ce matin frémissant
hommes femmes dans les mêmes pas au rythme soutenu
on discute négocie vend et puis à la prochaine
ce sont des échanges francs directs sans ambages
un aspect professionnel, pas le temps de déblatérer
ici l’humain est dans son sanctuaire sa routine ses occupations
alors dehors reste l’après avec son fardeau
mais en attendant la criée imprègne son odeur

Des livres tranchés de lumière
Jamais sur l’océan des clairières
D’où ces reflets discutent
Se construisent entre les vagues

Les grands espaces confondent d’argent et de soleil
Les neurones argentiques
Ils ne disent rien
pourtant
le sang boue en lisant l’Atlantique

impardonnables exclues
ces créations immobiles dans le fond
ne donnez rien au statique
rendez tout à l’illusion

Il faut du gai pour vivre vite :
sans trou un malheur
nage fou
Il faut Duguay pour lire vite
Sans Trouin c’est Tournier
Qui refait une métrique
Mais sans l’océan
C’est un naufrage
C’est une ruine

Adieu immobiles
Je veux prendre une mer
Comme pour écrire
une suite
Adieu l’Atlantique

sur l'arbre à chat nichait une puce
celle-ci d'humeur taquine
attendait le chat
dit le duce
le matou un brin roublard dormait
la puce à l'oreille matait
le conduit ouvert
puis piquait

l'arbre à chat fût donc scié, brulé
l'antimite fit le reste
depuis le chat danse
et sourit
les puces ont migré cartes sur table
au son du clavier j'écris
une histoire loufoque
invendable

je suis le pollueur du forum
le zig qui se croit et plus que ça
y’a pas a dire faut le faire
je suis sans repères
pour passer le temps, m’ v’la , je reste
dans l’a peu-prés façon zeste
et bien sûr j’ai pas d’alibis
que souvent j’écris que des conneries
pendant que d’autres ont plusieurs octaves
qu’ils chantent du Dave
paraît que je devrais m’entraîner
moi je joue de l’hélicon sans sourciller
je joue de l’hélicon encor’ l’hélicon toujours l’hélicon
l’hélicon mon pote l’hélicon je vote
l’hélicon c' la classe
l’hélicon jamais me lasse
un p’tit hélicon un p'tit hélicon toujours un p’tit hélicon

...

explicite au goût
de fragments ne ment jamais
mots en désordre

sur la paille, qui rempaille, un tzigane avertit en vaut mille
itinéraire de la survie, la foi l'autre façon d'entrer en religion
quand l’indifférence sert l’intérêt du taux d'usure
les corps dés lors valeur marchande

comment confiner
sans perdre ses repères
écrire nos mots
d'un quotidien chamboulé
en utilisant l'humour

aujourd'hui le vol du bourdon
demain l'éphèmere souvenir

lard du confinement sera demain regime autoritaire
car quand le pli est pris, on imposera d'autres contraintes
ou le confinement semblera pipi de chat
adieu liberté chérie, camera fait le job des legataires

retrouver l'espace
être à nouveau dans la place
pour jamais de guerre lasse
avoir tics de la grimace
et redevenir cuirasse

La hache de guerre a changé de look
pas qu’elle soit déterrée
ni rouillée voire mal aiguisée
non elle s’est enlisée sur Facebook

concon concon con... con
concon concon con... con
concon concon con... con
concon concon con... con
concon concon con... con
concon concon con... con
concon concon con... con
concon concon con... con
...

con qu'on fit nez.
ou tout ce que vous voulez pied (de), doigts (dans l'), bout (du) ...

in fine con

çà c'est du retour ma chère Pussicat

forum à l'étale
entre deux mots entre deux textes
comment se définit le complexe
de la peur viscérale
partout se meurt
l'envie théâtrale
de continuer encore

Printemps sans insolences
errer se conjugue en
autant de pas voulu
liberté s’en rend compte

chiens et chats de concert
pactisent avec leurs maîtres
le genre humain s’étiole
dans un séisme altier

il neige des sanctions
effet climatique, ou,
miroir didacticiel
dans des mains anonymes

au coin des parcs atones
lueur absente dans l’œil
fixé sur les ombres blêmes
d’êtres en pèlerinage

lentement patiemment
se meurent les heures stériles
d’une saison en enfer
alors on sucre les fraises