Avant qu'ça m'assassine
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Avant qu'ça m'assassine
-« Oh maman pourquoi tu écoutes toujours cette chanson en boucle ? Elle est déprimante. »
C’est l’histoire de ma vie Johanna. Je ne te l’ai jamais racontée ? Dommage que je ne puisse plus parler. Ce soir tu aurais pu me connaitre mieux si tu prenais le temps de l’écouter. Avant que je ne m’enfuie.
« J’ai touché le fond de la piscine
Dans le petit pull marine
Tout déchiré aux coudes
Que j’ai pas voulu recoudre
Que tu m’avais donné
J’me sens tellement abandonnée »
-« Sois gentille maman, ouvre la bouche, mange ta soupe, je suis pressée moi. »
Je me souviens Johanna du temps où moi aussi je te disais : « Allez Jo mange ta soupe. Je suis pressée. »
Pressée de te retrouver Dimitri, de vivre ma vraie vie.
Jo, je me souviens aussi du temps où je guettais tes premiers mots avec impatience et fébrilité comme toi tu espères maintenant qu’un jour je reparlerai. Mais cette chanson, écoute là, elle dit tout ce qu’il me reste à dire.
-« Maman s’il te plait, tu dois finir ton yaourt. Bon tant pis, il se fait tard je dois y aller. »
Moi aussi Johanna je dois y aller. J’ai rendez vous avec Dimitri, ce soir.
« Retrouve moi au fond d’la piscine
Avant qu’ça m’assassine
De continuer sans toi
Tu peux compter sur moi
J’te referai plus l’plan d’la star
Qui a toujours ses coups de cafard »
-« Laisse moi installer mieux tes oreillers , j’éteins la musique, je t’allume la télé. Tiens ta télécommande. Essaie de ne pas la faire tomber. Demain ton auxiliaire de vie arrive à neuf heures. Bonne nuit. »
Bonne nuit chérie. C’est drôle d’avoir une auxiliaire de vie. Mais de quelle vie parle-t-on ?
Je n’ai besoin de personne pour vivre ma vie, ma vie elle se déroule là maintenant, dans cette chambre, dans ce lit, dans l’obscurité bleutée de la nuit qui commence, trente cinq images seconde, comme au cinéma.
Derrière chaque plan, chaque mouvement de caméra, comme un fantôme en filigrane, mon corps fondu dans le décor, et le tien Dimitri, qui m’appartient.
Moteur, on tourne, les projecteurs s’illuminent et dessinent le portrait d’une femme que nul ne devine. Le scénario, écrit depuis la nuit des temps se déroule, impeccable, implacable comme une rencontre programmée de toute éternité et pourtant toujours retardée.
J’avais quinze ans et toi dix-huit, Dimitri. Tu me disais : « Tu es belle Léonore, t’avoir rencontrée m’honore. » Tu me faisais rire mais comme aujourd’hui déjà je tremblais de partout, et je ne parlais pas. A l’époque, la vie me semblait trop grande et mes sentiments « bigger than life » comme ta passion, le cinéma. Tu m’avais proposé de me la jouer star du muet , dans un des petits films en noir et blanc et super huit que tu tournais déjà. J’avais décliné ton offre et m’étais enfuie, le début du reste de ma vie.
De ma double vie.
Le jour, une héroïne du quotidien, la mort aux trousses. La nuit, ton amoureuse, la frousse au corps, quinze ans, à jamais et pour toujours.
« Ya pas qu’au fond de la piscine
Que mes yeux sont bleu marine
Tu les avais repérés
Sans qu’il y ait un regard
Et t’avais rappliqué
Maintenant je paie l’effet retard »
Un jour je t’avais écrit, Dimitri, nous n’étions plus jeunes mais pas encore vieux, et contre toute attente tu m’avais répondu. Un an de correspondance renouvelée, de complicité retrouvée, de rires et de souvenirs vrais ou inventés, de photos échangées, de folles confidences posées volontairement dans un repli secret de l’espace temps. On s'était revus plusieurs fois. Tu me disais : « Tu es belle Léonore, et t’avoir retrouvée m’honore. »
Et puis comme toujours j’avais ri puis m’étais enfuie. J’étais mariée, Jo était née, la vie quoi …mais
« Noyée au fond de la piscine,
Personne ne te voyait
Sous mon petit pull marine,
M’enlacer, j't'embrassais
Jusqu'au point de non retour,
Plutôt limite de notre amour »
La jeune fille puis la femme dont tu détenais les photographies, la mémoire, et le cœur, n’avait pas voulu que toi, devenu le photographe des stars , tu vois un jour ses cheveux et ses os blanchir, ses mains trembler, son âme s’effilocher, ni que tu la vois se noyer.
Mais ce soir, Dimitri, sur mon écran nocturne et incandescent, nous sommes beaux et mes rêves sont restés bigger than life.
Et ce soir, enfin, Dimitri, je t’appelle, et tu viens, tu sors de l’écran et tu t’approches. Doucement. Tu t’assois sur mon lit, tu me regardes et tu souris.
Tu essuies le yaourt que j’ai au bord des lèvres , tu relèves une mèche blanche échappée de mon chignon, tu caresses ma peau fanée, tu me dis « Tu es belle Léonore, et être invité à ta mort m’honore ». Je ris, tu m’as toujours fait rire et j’ai toujours adoré l’effet que tu me fais, comme maintenant, quand tu plonges ton regard noir dans mes yeux marine :
Lumière. Moteur. Nous sommes au bord de la piscine. Nous avons quinze et dix huit ans. Et l’éternité devant.
Il est neuf heures. Parce que dans la vraie vie, neuf heures finit toujours par arriver. Comme l’auxiliaire de vie. Elle constate que la télécommande est tombée du lit.
Sur l’écran, il neige des flocons bleus.
Ce soir , Jo dans sa piscine, touche le fond, elle a un peu froid, ne sait pourquoi ses grands yeux noirs s’embuent, sans doute parce que c’est plein de chlore au fond de sa piscine, et que peut-être elle en a bu, avant de clore les yeux de Léonore.
C’est l’histoire de ma vie Johanna. Je ne te l’ai jamais racontée ? Dommage que je ne puisse plus parler. Ce soir tu aurais pu me connaitre mieux si tu prenais le temps de l’écouter. Avant que je ne m’enfuie.
« J’ai touché le fond de la piscine
Dans le petit pull marine
Tout déchiré aux coudes
Que j’ai pas voulu recoudre
Que tu m’avais donné
J’me sens tellement abandonnée »
-« Sois gentille maman, ouvre la bouche, mange ta soupe, je suis pressée moi. »
Je me souviens Johanna du temps où moi aussi je te disais : « Allez Jo mange ta soupe. Je suis pressée. »
Pressée de te retrouver Dimitri, de vivre ma vraie vie.
Jo, je me souviens aussi du temps où je guettais tes premiers mots avec impatience et fébrilité comme toi tu espères maintenant qu’un jour je reparlerai. Mais cette chanson, écoute là, elle dit tout ce qu’il me reste à dire.
-« Maman s’il te plait, tu dois finir ton yaourt. Bon tant pis, il se fait tard je dois y aller. »
Moi aussi Johanna je dois y aller. J’ai rendez vous avec Dimitri, ce soir.
« Retrouve moi au fond d’la piscine
Avant qu’ça m’assassine
De continuer sans toi
Tu peux compter sur moi
J’te referai plus l’plan d’la star
Qui a toujours ses coups de cafard »
-« Laisse moi installer mieux tes oreillers , j’éteins la musique, je t’allume la télé. Tiens ta télécommande. Essaie de ne pas la faire tomber. Demain ton auxiliaire de vie arrive à neuf heures. Bonne nuit. »
Bonne nuit chérie. C’est drôle d’avoir une auxiliaire de vie. Mais de quelle vie parle-t-on ?
Je n’ai besoin de personne pour vivre ma vie, ma vie elle se déroule là maintenant, dans cette chambre, dans ce lit, dans l’obscurité bleutée de la nuit qui commence, trente cinq images seconde, comme au cinéma.
Derrière chaque plan, chaque mouvement de caméra, comme un fantôme en filigrane, mon corps fondu dans le décor, et le tien Dimitri, qui m’appartient.
Moteur, on tourne, les projecteurs s’illuminent et dessinent le portrait d’une femme que nul ne devine. Le scénario, écrit depuis la nuit des temps se déroule, impeccable, implacable comme une rencontre programmée de toute éternité et pourtant toujours retardée.
J’avais quinze ans et toi dix-huit, Dimitri. Tu me disais : « Tu es belle Léonore, t’avoir rencontrée m’honore. » Tu me faisais rire mais comme aujourd’hui déjà je tremblais de partout, et je ne parlais pas. A l’époque, la vie me semblait trop grande et mes sentiments « bigger than life » comme ta passion, le cinéma. Tu m’avais proposé de me la jouer star du muet , dans un des petits films en noir et blanc et super huit que tu tournais déjà. J’avais décliné ton offre et m’étais enfuie, le début du reste de ma vie.
De ma double vie.
Le jour, une héroïne du quotidien, la mort aux trousses. La nuit, ton amoureuse, la frousse au corps, quinze ans, à jamais et pour toujours.
« Ya pas qu’au fond de la piscine
Que mes yeux sont bleu marine
Tu les avais repérés
Sans qu’il y ait un regard
Et t’avais rappliqué
Maintenant je paie l’effet retard »
Un jour je t’avais écrit, Dimitri, nous n’étions plus jeunes mais pas encore vieux, et contre toute attente tu m’avais répondu. Un an de correspondance renouvelée, de complicité retrouvée, de rires et de souvenirs vrais ou inventés, de photos échangées, de folles confidences posées volontairement dans un repli secret de l’espace temps. On s'était revus plusieurs fois. Tu me disais : « Tu es belle Léonore, et t’avoir retrouvée m’honore. »
Et puis comme toujours j’avais ri puis m’étais enfuie. J’étais mariée, Jo était née, la vie quoi …mais
« Noyée au fond de la piscine,
Personne ne te voyait
Sous mon petit pull marine,
M’enlacer, j't'embrassais
Jusqu'au point de non retour,
Plutôt limite de notre amour »
La jeune fille puis la femme dont tu détenais les photographies, la mémoire, et le cœur, n’avait pas voulu que toi, devenu le photographe des stars , tu vois un jour ses cheveux et ses os blanchir, ses mains trembler, son âme s’effilocher, ni que tu la vois se noyer.
Mais ce soir, Dimitri, sur mon écran nocturne et incandescent, nous sommes beaux et mes rêves sont restés bigger than life.
Et ce soir, enfin, Dimitri, je t’appelle, et tu viens, tu sors de l’écran et tu t’approches. Doucement. Tu t’assois sur mon lit, tu me regardes et tu souris.
Tu essuies le yaourt que j’ai au bord des lèvres , tu relèves une mèche blanche échappée de mon chignon, tu caresses ma peau fanée, tu me dis « Tu es belle Léonore, et être invité à ta mort m’honore ». Je ris, tu m’as toujours fait rire et j’ai toujours adoré l’effet que tu me fais, comme maintenant, quand tu plonges ton regard noir dans mes yeux marine :
Lumière. Moteur. Nous sommes au bord de la piscine. Nous avons quinze et dix huit ans. Et l’éternité devant.
Il est neuf heures. Parce que dans la vraie vie, neuf heures finit toujours par arriver. Comme l’auxiliaire de vie. Elle constate que la télécommande est tombée du lit.
Sur l’écran, il neige des flocons bleus.
Ce soir , Jo dans sa piscine, touche le fond, elle a un peu froid, ne sait pourquoi ses grands yeux noirs s’embuent, sans doute parce que c’est plein de chlore au fond de sa piscine, et que peut-être elle en a bu, avant de clore les yeux de Léonore.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Avant qu'ça m'assassine
J'ai lu, ça m'a touché au coeur.
Legone- Nombre de messages : 1121
Age : 51
Date d'inscription : 02/07/2012
Re: Avant qu'ça m'assassine
C'est tendre et cruel à la fois. Et ce texte me replonge (!) si mes souvenirs sont exacts, dans un de tes anciens écrits, où il était question de piscine aussi. Le thème de l'eau, un refuge où l'on se sent seul (e) face à ses angoisses, démuni(e) et fragile, l'eau qui évoque aussi la matrice, la mère. Cette mère qui perd pied. Cette mère qui, ici, tisse ou retisse sa belle histoire. Son histoire.
Un texte très émouvant.
Je laisse aux autres le soin de souligner la qualité de ton écriture.
Un texte très émouvant.
Je laisse aux autres le soin de souligner la qualité de ton écriture.
Invité- Invité
Re: Avant qu'ça m'assassine
Comme souvent chez toi beaucoup de sincérité, c'est pour ça que c'est touchant, même ce que je trouve apprêté ne l'est pas vraiment. Ça me désarme un peu, car d'un autre côté j'ai quand même trouvé certaines choses faciles, par exemple le contraste entre les paroles concrètes de la fille et les paroles silencieuses de la mère, le rendez-vous avec le souvenir filmique que l'on vit au présent, la fille qui ne sait pas pourquoi ses yeux sont embués...
Invité- Invité
Re: Avant qu'ça m'assassine
pas très drôle tout ça...
une noirceur caractéristique redoutablement efficace, dirais-je.
j'apprécie de retrouver Johanna dans tes textes.
j'avais été très impressionnée par celui où elle était dans une maison qui craque, avec l'araignée qui fait sa toile dans le grenier (j'ai oublié le titre)
ce n'est jamais ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre.
j'aime beaucoup cette chanson co-écrite avec Gainsbourg, et qu'Adjani chante avec cette voix électrique, sur la corde des nerfs à vif.
ce n'est pas la première fois que tu illustres un texte par une chanson en filigrane,
ce n'est pas mal comme idée, et ici cela sert très bien le propos...Johanna qui se laisse "couler".
bien vu, le détail de la télécommande.
le tout est un bloc assez lourd dans l'ambiance, c'est vraiment l'impression première que je garde.
si c'était ton but, tu y es parvenue.
une noirceur caractéristique redoutablement efficace, dirais-je.
j'apprécie de retrouver Johanna dans tes textes.
j'avais été très impressionnée par celui où elle était dans une maison qui craque, avec l'araignée qui fait sa toile dans le grenier (j'ai oublié le titre)
ce n'est jamais ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre.
j'aime beaucoup cette chanson co-écrite avec Gainsbourg, et qu'Adjani chante avec cette voix électrique, sur la corde des nerfs à vif.
ce n'est pas la première fois que tu illustres un texte par une chanson en filigrane,
ce n'est pas mal comme idée, et ici cela sert très bien le propos...Johanna qui se laisse "couler".
bien vu, le détail de la télécommande.
le tout est un bloc assez lourd dans l'ambiance, c'est vraiment l'impression première que je garde.
si c'était ton but, tu y es parvenue.
Invité- Invité
Re: Avant qu'ça m'assassine
Elle suit le fil de sa live qui file depuis Dimitri jusqu'à elle.
Les rôles de la maman et de la jeune fille se mêlent en un petit pull marine que les pas gais tricotent allègrement.
Tu as résolu le problème de la mobilité des corps, qui, plongés dans l'eau, redeviennent l'anamorphose de leur existence diluée.
Ainsi las, vie et meurt.
Les rôles de la maman et de la jeune fille se mêlent en un petit pull marine que les pas gais tricotent allègrement.
Tu as résolu le problème de la mobilité des corps, qui, plongés dans l'eau, redeviennent l'anamorphose de leur existence diluée.
Ainsi las, vie et meurt.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Avant qu'ça m'assassine
C'est vrai qu'il est poignant ce texte. Dès le début j'ai été saisie par la musique évidemment, les images un peu brutales et les références cinématographiques. Et puis tout ça vient se souder, se rassembler autour d'une colonne vertébrale qui ne bouge plus mais qui vit, encore terriblement humaine. J'envie cette façon de jouer avec les mots, avec le langage sans que ça soit au détriment de l'émotion. Et ne me demande pas pourquoi mais je trouve ta façon d'écrire formidablement couillue ! Oui et comme iris il me semble aussi reconnaître le thème de l'eau dans tes écrits.
Invité- Invité
Re: Avant qu'ça m'assassine
Lu la vie là partie ailleurs...
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: Avant qu'ça m'assassine
Cette histoire est touchante, oui, parce que tu utilises à merveille la force de l'émotion que l'on ressent à l'écoute de cette chanson, la fragilité de la chanteuse, son désarroi, pour accompagner le déroulement narratif de l'autre histoire, celle d'aujourd'hui. Les deux thèmes se mêlent, l'amour perdu et la dépendance de la vieillesse, l'amour de sa fille, sans que tu sois, grâce à cette chanson, obligée de t'appesantir, de dire. Et moins on en dit, plus on est efficace.
Lizzie- Nombre de messages : 1162
Age : 58
Localisation : Face à vous, quelle question !
Date d'inscription : 30/01/2011
Re: Avant qu'ça m'assassine
Toute la première partie, jusqu'au moment où la mère commence "son cinéma" j'ai l'impression de la connaître déjà, ça me rappelle vraiment un autre texte de toi, mais je n'arrive pas à le retrouver dans le catalogue, c'était peut-être un texte exo.
Enfin, ce n'est pas bien important, je voulais juste te dire que je suis passée lire et que je reconnais bien ton univers grinçant ; le temps qui passe, le désenchantement, la fragilité… Ton univers ET ta manière, on ne saurait s'y tromper.
Un texte bien à toi, il n'aurait pas pu tomber plus opportunément, si l'on peut dire.
Enfin, ce n'est pas bien important, je voulais juste te dire que je suis passée lire et que je reconnais bien ton univers grinçant ; le temps qui passe, le désenchantement, la fragilité… Ton univers ET ta manière, on ne saurait s'y tromper.
Un texte bien à toi, il n'aurait pas pu tomber plus opportunément, si l'on peut dire.
Invité- Invité
Re: Avant qu'ça m'assassine
d'autres yeux bleus m'ont empêchée de te lire jusqu'à ce matin.
tu le sais... tes mots pour ce duo mère-fille résonnent d'une manière bien particulière, à mon oreille.
belle lecture. merci.
tu le sais... tes mots pour ce duo mère-fille résonnent d'une manière bien particulière, à mon oreille.
belle lecture. merci.
Re: Avant qu'ça m'assassine
Histoire récurrente toujours aussi bien écrite.
Cette fille a un vrai talent, quand elle contrôle sa plume.
Cette fille a un vrai talent, quand elle contrôle sa plume.
Invité- Invité
Re: Avant qu'ça m'assassine
J’ai beaucoup aimé ce lent glissement vers le fond (la fin), à la fois heureux et triste.
Voili, voilou, c’est tout ce que j’ai à dire.
Ah, si ! « auxiliaire de vie », pourquoi pas « auxiliaire de fin de vie » (donne pas envie de vieillir). Le maquillage, toujours le maquillage par les mots (ou abréviations).
Voili, voilou, c’est tout ce que j’ai à dire.
Ah, si ! « auxiliaire de vie », pourquoi pas « auxiliaire de fin de vie » (donne pas envie de vieillir). Le maquillage, toujours le maquillage par les mots (ou abréviations).
Invité- Invité
re : Avant qu'ça m'assassine
Ecriture du lambeau. Dissémination des temps, des espaces, des émotions. Mort, chanson, piscine, cinéma, vieillesse etc... Mixe sensible. Télescopage des ruptures. Une écriture qui fait bouger. Peut-être un peu tendance, mais ce n'est que mon mauvais avis...
Raoulraoul- Nombre de messages : 607
Age : 63
Date d'inscription : 24/06/2011
Re: Avant qu'ça m'assassine
émue,
j'ai aimé,
j'aime,
je retrouve le décor de la piscine utilisé pour l'un de tes textes postés en plusieurs parties...
j'ai aimé l'incrustation de la chanson de Gainsbourg qui te sert de fil bleu marine
et puis les effets cinématographiques
et puis je suis heureuse de te retrouver en écriture, ton écriture, même si je trouve le jeu de mots final un poil de trop, maladroit : chlore/clore.
j'ai aimé,
j'aime,
je retrouve le décor de la piscine utilisé pour l'un de tes textes postés en plusieurs parties...
j'ai aimé l'incrustation de la chanson de Gainsbourg qui te sert de fil bleu marine
et puis les effets cinématographiques
et puis je suis heureuse de te retrouver en écriture, ton écriture, même si je trouve le jeu de mots final un poil de trop, maladroit : chlore/clore.
Pussicat- Nombre de messages : 4846
Age : 57
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Avant qu'ça m'assassine
Tout est dit. Texte émouvant, super.
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 64
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
Re: Avant qu'ça m'assassine
Une seule chose m'a gênée : la voix de la vieille dame est trop impeccablement lucide, je trouve. On n'y ressent rien de l'état de grande de dépendance dans lequel elle se trouve, alors on n'y croit pas vraiment.
À moins qu'elle ne soit atteinte d'un lock out syndrome ? Mais dans ce cas elle ne mangerait pas du tout sa soupe.
À moins qu'elle ne soit atteinte d'un lock out syndrome ? Mais dans ce cas elle ne mangerait pas du tout sa soupe.
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