Le goût du tabac a changé

Je n'ai plus de tabac
ma bouche en réclame

La première cigarette
est loin depuis longtemps
Et le goût de tes lèvres a fui la cigarette
en moi
Tout comme le café qui a
laissé fuir le goût des lèvres d'Eva

le goût du tabac a lassé
les lèvres qui l'avaient laissé
coloniser ta bouche

Bien aimé le texte mais je trouve que la disposition n'apporte pas grand chose... (voire même elle rend la lecture plus chaotique en la rendant saccadée)

Manon Lunalice a écrit:Je n'ai plus de tabac
ma bouche en réclame

La première cigarette
est loin depuis longtemps
Et le goût de tes lèvres a fui la cigarette
en moi
Tout comme le café qui a
laissé fuir le goût des lèvres d'Eva

Ça commence comme une chansonnette enfantine, réminiscence des badineries du XVIIIè siècle. Le désir s'affirme aux lèvres des premières lignes. Manon est bien là, c'est elle.
J'enlèverais néanmoins la répète de "la cigarette" et celle du "fuir" (Lunalice écrirait-elle parfois plus vite que sa plume?).
Ce qui donnerait (et à moi un air de vieux prof fouettard...), ceci :

Je n'ai plus de tabac
ma bouche en réclame

La première cigarette
est loin depuis longtemps
Et le goût de tes lèvres a fui
en moi
Tout comme le café qui a
laissé le goût des lèvres d'Eva

love ya baby !

oops ! j'enlèverais aussi à vos lèvres le "qui" juste avant le "a laissé fuir".

Moije l'aime bien ton texte Manon !

Concernant la répétition de "cigarette" et du verbe "fuir", je suis en désaccord avec teverino.
Comment ne pas doubler cette "cigarette" qui ne porte pas le même sens ?

La première cigarette
est loin depuis longtemps

n'est pas la même ( cigarette ) que :

Et le goût de tes lèvres a fui la cigarette
en moi

Pareil pour le verbe "fuir" utilisé pour des raisons différentes.

La version de teverino n'a plus rien à voir avec le sens que semble vouloir donner Manon à cette cigarette
( lecture perso )... teverino écrit :

"Et le goût de tes lèvres a fui
en moi"

L'utilisation que fait teverino du verbe "fuir" est pour le moins étrange :
"Et le goût de tes lèvres a fui en moi"...
le "goût (...) a fui", mais pas vraiment, il "a fui en moi"... "en moi" ? Donc il est toujours là... (?)

Voici comment je lis ce texte :

Les deux premiers vers lancent le thème

Je n'ai plus de tabac
ma bouche en réclame

Départ de l'être aimé (Je n'ai plus de tabac), l'état de manque se fait ressentir (ma bouche en réclame)... le personnage est en manque d'amour

La première cigarette
est loin depuis longtemps

Souvenirs : évocation d'un passé, première rencontre, premiers baisers échangés et plus si affinité...  

Et le goût de tes lèvres a fui la cigarette
en moi

Le départ de l'être aimé a fait fuir l'envie d'amour, l'envie d'être aimé à nouveau... regrets
la "cigarette" est une métaphore, un transfert amoureux...

Tout comme le café qui a
laissé fuir le goût des lèvres d'Eva

Autre matière ( le café ), autre substance, autre "goût", même thème...
la boucle est bouclée...

Remarque 1 / première apparition d'un prénom en toute fin de texte : (... ) d'Eva

Remarque 2 / j'aurais placé les vers 3 et 4 sur la même ligne, pour créer plus de fluidité :

"La première cigarette est loin depuis longtemps"

J'aime !
à bientôt de te lire