Toute la pluie
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Toute la pluie
Toute la pluie
Toute la pluie lavait mes rues
Berçait mes rêves
Toute la nuit
Tout à côté
Tout à côté les yeux mi-clos
Tu ne dormais
Pas tout à fait
Toute la nuit
Toute la nuit tu écoutais
Sur les carreaux
Toute la pluie
Et tout à coup
Et tout à coup tu t’es levée
Tu t’es vêtue
À toute allure
Toute la pluie
Toute la pluie lava tes joues
Tes pensées noires
Et tous tes pleurs
Tout endormi
Tout endormi le jour venant
Je t’ai cherchée
Dans tout mon lit
Toute la nuit
Toute la nuit s’est abattue
Quand te perdant
J’ai tout perdu
Toute la pluie
Toute la pluie lava mes rêves
Berça mon deuil
Toute ma vie
Toute la pluie lavait mes rues
Berçait mes rêves
Toute la nuit
Tout à côté
Tout à côté les yeux mi-clos
Tu ne dormais
Pas tout à fait
Toute la nuit
Toute la nuit tu écoutais
Sur les carreaux
Toute la pluie
Et tout à coup
Et tout à coup tu t’es levée
Tu t’es vêtue
À toute allure
Toute la pluie
Toute la pluie lava tes joues
Tes pensées noires
Et tous tes pleurs
Tout endormi
Tout endormi le jour venant
Je t’ai cherchée
Dans tout mon lit
Toute la nuit
Toute la nuit s’est abattue
Quand te perdant
J’ai tout perdu
Toute la pluie
Toute la pluie lava mes rêves
Berça mon deuil
Toute ma vie
Re: Toute la pluie
Je crois que ce texte est top bavard (tu devrais peut-être écouter un peu plus ton pseudo cher Silence-Ecrit). En effet la répétition, systématique, des Toutes/Tout me lancine et finit par me lasser.
Il y a aussi quelques facilités: te perdant / tout perdu et le tryptique mes rêves / mon deuil / ma vie, on n'est pas loin du lieu commun (même si l'anaphore fait un peu Aznavourian).
Quand te perdant
J’ai tout perdu
Toute la pluie
Toute la pluie lava mes rêves
Berça mon deuil
Toute ma vie
Je trouve que le texte aurait plutôt avantage à s'arrêter après
Tout endormi
Tout endormi le jour venant
Je t’ai cherchée
Dans tout mon lit
éventuellement complété des vers :
Quand te perdant
Toute la pluie
lava
Toute ma vie
Rompre avec la réitération des Toute/Tout donnerait peut-être plus de force à la chute (mais le "ma vie" final reste trop banal à mon avis).
Il y a aussi quelques facilités: te perdant / tout perdu et le tryptique mes rêves / mon deuil / ma vie, on n'est pas loin du lieu commun (même si l'anaphore fait un peu Aznavourian).
Quand te perdant
J’ai tout perdu
Toute la pluie
Toute la pluie lava mes rêves
Berça mon deuil
Toute ma vie
Je trouve que le texte aurait plutôt avantage à s'arrêter après
Tout endormi
Tout endormi le jour venant
Je t’ai cherchée
Dans tout mon lit
éventuellement complété des vers :
Quand te perdant
Toute la pluie
lava
Toute ma vie
Rompre avec la réitération des Toute/Tout donnerait peut-être plus de force à la chute (mais le "ma vie" final reste trop banal à mon avis).
teverino- Nombre de messages : 460
Age : 68
Date d'inscription : 23/05/2014
Re: Toute la pluie
il y a une chanson de Sacha Distel " toute la pluie tombe sur moi"
que je poste si tune connais pas , c'est lapidaire
ton texte montre bien ce rapport homme femme, toute la pluie n'est que prétexte, mais avec le secret espoir de permettre a cette relation de s'en nourrir
que je poste si tune connais pas , c'est lapidaire
ton texte montre bien ce rapport homme femme, toute la pluie n'est que prétexte, mais avec le secret espoir de permettre a cette relation de s'en nourrir
So-Back- Nombre de messages : 3658
Age : 101
Date d'inscription : 04/04/2014
Re: Toute la pluie
Salut, Silence
Sauf le respect que je lui dois, je ne partage pas les réserves de Teverino.
Je trouves au contraire assez malin le jeu auquel tu te livres autour du mot "tout" dont on remarquera qu'il peut à la fois être usité sous une forme adjectivale mais aussi comme adverbe (dans l'expression :"C'est tout" par exemple, ou alors dans "tout à côté" comme dans ton poème) alors que son contraire "rien" n'existe que sous sa forme adverbiale. Encore un des mystères qui font tout le sel de la grammaire française.
Les variations sur la locution "toute la pluie" et son retour obsessionnel rendent bien le caractère lancinant que peut prendre ce phénomène météorologique - ici métaphore du temps qui dissous les amours - de même que tu exploite habilement la dichotomie de ses propriétés détergentes (elle lave avec autant d'efficacité les pleurs de celle s'est "vêtue à toute allure" que les rêves du narrateur)
Les répétitions systématiques dans les deux premiers vers de chaque strophe donnent en effet un côté ritournelle à l'ensemble mais ne nuisent nullement ni à sa musicalité ni à l'humide mélancolie qui s'en dégage.
"...Toute la pluie...berça mon deuil toute ma vie"
Eh oui, parfois, quand goutte la pluie sur le cœur du poète, c'est pour toute la vie. En l'occurrence pour toute la durée du poème, et n'est-ce pas là toute une vie en résumé ?
En tous cas, c'est ce que l'on ressent à la lecture de ce poème, que pour ma part, à tout prendre, je trouve tout à fait réussi.
Tout à toi
Gobu
Sauf le respect que je lui dois, je ne partage pas les réserves de Teverino.
Je trouves au contraire assez malin le jeu auquel tu te livres autour du mot "tout" dont on remarquera qu'il peut à la fois être usité sous une forme adjectivale mais aussi comme adverbe (dans l'expression :"C'est tout" par exemple, ou alors dans "tout à côté" comme dans ton poème) alors que son contraire "rien" n'existe que sous sa forme adverbiale. Encore un des mystères qui font tout le sel de la grammaire française.
Les variations sur la locution "toute la pluie" et son retour obsessionnel rendent bien le caractère lancinant que peut prendre ce phénomène météorologique - ici métaphore du temps qui dissous les amours - de même que tu exploite habilement la dichotomie de ses propriétés détergentes (elle lave avec autant d'efficacité les pleurs de celle s'est "vêtue à toute allure" que les rêves du narrateur)
Les répétitions systématiques dans les deux premiers vers de chaque strophe donnent en effet un côté ritournelle à l'ensemble mais ne nuisent nullement ni à sa musicalité ni à l'humide mélancolie qui s'en dégage.
"...Toute la pluie...berça mon deuil toute ma vie"
Eh oui, parfois, quand goutte la pluie sur le cœur du poète, c'est pour toute la vie. En l'occurrence pour toute la durée du poème, et n'est-ce pas là toute une vie en résumé ?
En tous cas, c'est ce que l'on ressent à la lecture de ce poème, que pour ma part, à tout prendre, je trouve tout à fait réussi.
Tout à toi
Gobu
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 70
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: Toute la pluie
Comme quoi, on ne peut pas plaire à tout le monde... Même Gobu, qui me trouvait verbeux dans "Fragment", apprécie le rythme répétitif et lancinant que j'ai essayé d'imprimer à ce texte.
Désolé de n'avoir pas sur te convaincre, teverino. J'ajouterai que je suis d'accord avec toi : je n'aime pas la dernière strophe. Je cherchais une conclusion au poème, mais n'ai rien trouvé de suffisamment efficace à mon goût. C'est surtout le mot de "deuil" que je déplore... mais je n'ai pas su le remplacer. Si quelque chose me vient, je changerai cela.
Merci en tout cas pour votre lecture.
Silence écrit
Désolé de n'avoir pas sur te convaincre, teverino. J'ajouterai que je suis d'accord avec toi : je n'aime pas la dernière strophe. Je cherchais une conclusion au poème, mais n'ai rien trouvé de suffisamment efficace à mon goût. C'est surtout le mot de "deuil" que je déplore... mais je n'ai pas su le remplacer. Si quelque chose me vient, je changerai cela.
Merci en tout cas pour votre lecture.
Silence écrit
Re: Toute la pluie
Moi je n'aime la musicalité que cahotante ou au moins bousculée de temps en temps, alors là c'est un peu trop.
Et puis la fin est aussi un peu trop, on peine à croire à ce deuil éternel qui clôt le poème. On imagine le héros pleurant au moins une heure en voyant qu'elle est partie...avant de profiter d'une éclaircie pour aller s'acheter des cigarettes, tant le poème est empreint au contraire d'une aimable légèreté.
Et puis la fin est aussi un peu trop, on peine à croire à ce deuil éternel qui clôt le poème. On imagine le héros pleurant au moins une heure en voyant qu'elle est partie...avant de profiter d'une éclaircie pour aller s'acheter des cigarettes, tant le poème est empreint au contraire d'une aimable légèreté.
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