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soledad
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Insensés débris ivres
à en engourdir le verbe
à maculer les portées de la raison
Distiller l'illusion
du mot innocenté
par la plume impudique qui se déplie
et ondule les sens nus
Te décrire
en syllabes apatrides
suspendues
au parfum des lauriers, timbre frais du réveil
qui ruisselle sur les tempes blanchies
à la cendre de la vie.
à en engourdir le verbe
à maculer les portées de la raison
Distiller l'illusion
du mot innocenté
par la plume impudique qui se déplie
et ondule les sens nus
Te décrire
en syllabes apatrides
suspendues
au parfum des lauriers, timbre frais du réveil
qui ruisselle sur les tempes blanchies
à la cendre de la vie.
soledad- Nombre de messages : 86
Age : 62
Date d'inscription : 04/02/2018
Re: Écrire
Il faut écrire sans décrire. Balzac, Dickens l'ont fait cent fois, mille fois meilleur que nous. Et comme le malheur n'arrive jamais seul ( cent vingt journées...onze mille verges...etc..) nous n'avons plus d'excuse.
Le Dire ou le Faire...ou l'Ecrire.
Sainte-Marie mère de l'écriture, pitié pour nous pauvres écrits...vains, maintenant et à l'heure de notre mort.
Je suppose que tu as le temps. Il faut beaucoup ressasser, ingurgiter, penser, déféquer, oui vomir note après note comme un piano fou la litanie qu'un jour tu bafouilleras à la face du monde.
Ecrire. Courage.
Le Dire ou le Faire...ou l'Ecrire.
Sainte-Marie mère de l'écriture, pitié pour nous pauvres écrits...vains, maintenant et à l'heure de notre mort.
Je suppose que tu as le temps. Il faut beaucoup ressasser, ingurgiter, penser, déféquer, oui vomir note après note comme un piano fou la litanie qu'un jour tu bafouilleras à la face du monde.
Ecrire. Courage.
Merci
Non, vraiment, je n'ai pas beaucoup de temps pour agencer, j'aimerais en avoir plus, je l'utilise hélas essentiellement pour produire...
soledad- Nombre de messages : 86
Age : 62
Date d'inscription : 04/02/2018
Re: Écrire
Le "mot innocenté" est une belle trouvaille
ainsi "donner un sens plus pur aux mots de la tribu".
Pour le reste, ce poème me semble manquer de simplicité
vouloir "faire beau" c'est risquer un manque de sincérité.
ainsi "donner un sens plus pur aux mots de la tribu".
Pour le reste, ce poème me semble manquer de simplicité
vouloir "faire beau" c'est risquer un manque de sincérité.
Annie- Nombre de messages : 1452
Age : 73
Date d'inscription : 07/07/2010
Re: Écrire
Merci Annie,
La recherche du beau serait-il donc incompatible avec une forme de sincérité? Je n'en sais rien, je ne m'étais jamais posé la question. De spontanéité sans doute, pour des esprits au talent littéraire limité comme c'est mon cas.
Les images qui accompagnent mes perceptions, je n'arrive que très maladroitement à les codifier, à les mettre dans une métrique, rien que de les organiser pour essayer de les rendre "lisibles" me demande un effort.
Par contre, dénicher le beau (sans avoir la prétention d'en détenir les critères universels) , quel que soit le domaine, est ma principale source de bonheur.
La recherche du beau serait-il donc incompatible avec une forme de sincérité? Je n'en sais rien, je ne m'étais jamais posé la question. De spontanéité sans doute, pour des esprits au talent littéraire limité comme c'est mon cas.
Les images qui accompagnent mes perceptions, je n'arrive que très maladroitement à les codifier, à les mettre dans une métrique, rien que de les organiser pour essayer de les rendre "lisibles" me demande un effort.
Par contre, dénicher le beau (sans avoir la prétention d'en détenir les critères universels) , quel que soit le domaine, est ma principale source de bonheur.
soledad- Nombre de messages : 86
Age : 62
Date d'inscription : 04/02/2018
Re: Écrire
Ce poème me parle, ses lourdeurs aussi (elles sont orales :"débrizivres"- ou grammaticales "par/qui/qui ") mais lui vont bien au teint.
J'ai tellement aimé et pratiqué l'infinitif en poésie que je me sentirais presque chez moi: d'où l'attendrissement sur les lourdeurs...)
J'ai tellement aimé et pratiqué l'infinitif en poésie que je me sentirais presque chez moi: d'où l'attendrissement sur les lourdeurs...)
Polixène- Nombre de messages : 3287
Age : 61
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Écrire
Si j'étais moi, et si je recommençais à écrire, je prendrais le scalpel à la place de la plume (Annie peut nous en prêter), et je commettrais quelque chose de ce genre
Insensés débris
ivres
à engourdir le verbe
graphes sombres
aux portées de la raison
Distiller l'illusion
du mot innocenté
- impudique plume dépliée , ondulant les sens nus-
Te décrire
syllabes apatrides
suspendues au parfum des lauriers
timbre frais du réveil
ruissellement tempes blanchies
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Distiller l'illusion
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Te décrire
syllabes apatrides
suspendues au parfum des lauriers
timbre frais du réveil
ruissellement tempes blanchies
Polixène- Nombre de messages : 3287
Age : 61
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Écrire
j'ajoute à mes remarques précédentes que
me semble encore une bien belle idée, encore que je m'interroge sur le parfum des lauriers, des lauriers-sauce ?syllabes apatrides
suspendues au parfum des lauriers
Annie- Nombre de messages : 1452
Age : 73
Date d'inscription : 07/07/2010
Re: Écrire
Je ne comprends pas,soledad a écrit:Non, vraiment, je n'ai pas beaucoup de temps pour agencer, j'aimerais en avoir plus, je l'utilise hélas essentiellement pour produire...
vous m'étonnez,
j'ai lu votre production,
mais je ne comprends toujours pas,
le sens de votre remarque,
sur... écrire, encore et toujours, écrire,
vraiment je n'accroche pas,
ni à la production,
ni à vos réflexions,
sur...
à bientôt de vous lire
Pussicat- Nombre de messages : 4838
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Écrire
Ce que jeux veux dire c'est que si vous manquez de temps pour écrire, pourquoi écrire ?soledad a écrit:Non, vraiment, je n'ai pas beaucoup de temps pour agencer, j'aimerais en avoir plus, je l'utilise hélas essentiellement pour produire...
écrire c'est prendre le temps qu'on n'a pas,
les nuits, vous dormez ?
écrivez plutôt que passer votre temps à dormir.
l'écriture, c'est toujours prendre les mots qui ne vous appartiennent pas à les dresser à votre mètre, car c'est vous le maître, et pour ça il faut du temps, il faut reprendre ce que vous avez pris et le plier à votre volonté, les mots ne se donnent pas comme ça.
je ne crois pas au 1er jet accompli, ou les rares fois, si jamais si, cela fait si mal que c'est une souffrance qui vous arrache au monde.
à bientôt de vous lire,
Pussicat- Nombre de messages : 4838
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Écrire
Bonsoir,
Je ne crois pas à la création, même écrite. On ne créé rien, quelle prétention!
On agence avec ce que l'on a, ce que l'on est, pendant le temps que nous laisse l'obligation de produire pour faire tourner une machine lancée à toute allure.
Peut-être que ce que je suis est trop pauvre pour vos attentes, peut-être que mes agencements vous laissent indifférente. Mais est- ce vraiment de mon ressort? Qu'y puis-je?
Désolé, j'aurais aimé faire plus, mais je ne vois pas comment et surtout pourquoi.
Merci pour vos remarques, j'aurais tant aimé vous faire plaisir.
Je reprendrai sans doute le texte, réfléchirai sur "les lourdeurs", les infinitifs, sur l'intention aussi...L'intention est importante dans l'acte de dire, je vous l'accorde.
Je ne crois pas à la création, même écrite. On ne créé rien, quelle prétention!
On agence avec ce que l'on a, ce que l'on est, pendant le temps que nous laisse l'obligation de produire pour faire tourner une machine lancée à toute allure.
Peut-être que ce que je suis est trop pauvre pour vos attentes, peut-être que mes agencements vous laissent indifférente. Mais est- ce vraiment de mon ressort? Qu'y puis-je?
Désolé, j'aurais aimé faire plus, mais je ne vois pas comment et surtout pourquoi.
Merci pour vos remarques, j'aurais tant aimé vous faire plaisir.
Je reprendrai sans doute le texte, réfléchirai sur "les lourdeurs", les infinitifs, sur l'intention aussi...L'intention est importante dans l'acte de dire, je vous l'accorde.
soledad- Nombre de messages : 86
Age : 62
Date d'inscription : 04/02/2018
Re: Écrire
Annie a écrit:j'ajoute à mes remarques précédentes queme semble encore une bien belle idée, encore que je m'interroge sur le parfum des lauriers, des lauriers-sauce ?syllabes apatrides
suspendues au parfum des lauriers
Les lauriers fleurs ont un parfum, du moins par chez nous. Enfant, on nous disait qu'il ne fallait pas y mettre le nez car les abeilles pouvaient nous piquer.
soledad- Nombre de messages : 86
Age : 62
Date d'inscription : 04/02/2018
Re: Écrire
soledad a écrit:Bonsoir,
Je ne crois pas à la création, même écrite. On ne créé rien, quelle prétention!
On agence avec ce que l'on a, ce que l'on est, pendant le temps que nous laisse l'obligation de produire pour faire tourner une machine lancée à toute allure.
Peut-être que ce que je suis est trop pauvre pour vos attentes, peut-être que mes agencements vous laissent indifférente. Mais est- ce vraiment de mon ressort? Qu'y puis-je?
Désolé, j'aurais aimé faire plus, mais je ne vois pas comment et surtout pourquoi.
Merci pour vos remarques, j'aurais tant aimé vous faire plaisir.
Je reprendrai sans doute le texte, réfléchirai sur "les lourdeurs", les infinitifs, sur l'intention aussi...L'intention est importante dans l'acte de dire, je vous l'accorde.
Snif...
(Un peu moins d’emphase, peut-être ?)
Re: Écrire
Qui parle de "création" ici ? Moije ? Quand j'écris j'évoque travail,soledad a écrit:Bonsoir,
Je ne crois pas à la création, même écrite. On ne créé rien, quelle prétention!
Je n'ai aucune attente vous concernant ; de quelle prétention je serai la fille ?soledad a écrit:Peut-être que ce que je suis est trop pauvre pour vos attentes, peut-être que mes agencements vous laissent indifférente. Mais est- ce vraiment de mon ressort? Qu'y puis-je?
moije n'écris pas pour faire plaisir, lisez "Les Météores", j'écris pour moi, et qu'un petit nombre de lecteurs et lectrices lisent ce que je poste est déjà trop, de quoi, je ne sais... mais c'est comme une bouteille jetée à la mer, je ne m'attends pas qu'elle dérive vers un destinataire; et si jamais si... je prends,,,soledad a écrit:Merci pour vos remarques, j'aurais tant aimé vous faire plaisir.
à bientôt de vous lire,,, (sur le fil commentaire peut-être...)
Pussicat- Nombre de messages : 4838
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Écrire
Bonjour,
Il est très différent de dire: "vous avez la prétention de créer" que de dire "penser créer est une prétention".
Le premiers mots ne sont pas de moi...
De la forme, merci au passage pour les commentaires sur le sujet, on en revient au fond.
Alors...
Je n'ai pas envie de souffrir pour écrire, ni de considérer cela comme un travail. Je considère le travail comme le temps de vie donné à une collectivité (en dehors de toute notion de plaisir) afin d'apporter une partie de ce dont elle a besoin. En échange la collectivité devrait nous proportionner le moyen de couvrir nos propres besoins.
Pour moi, l'écriture serait plutôt comme une forme de yoga, un moment de déconnexion avec l'illusion matérielle pour entrer dans le monde du mental, de l'inconscient, de la mémoire, des sens libérés. Les mots ne suffisent plus à exprimer ce que l'on ressent? Hop, une métaphore!
Tant pis pour le mot, la rime, le rythme tant que l'écriture réveille les sensations partagées par tous nos semblables! Si j'arrive à faire vibrer certains, tant mieux pour eux, tant mieux pour moi. Si j'échoue, tant mieux pour eux, tant mieux pour moi, on en tirera toujours quelque chose. La preuve...
Quant aux lectures recommandées, même en plusieurs vies, je n'aurais jamais le temps d'en lire les 1% de ce qui existe. Que faire?
Deleuze qui a été, pour l'autodidacte que je suis en philo, une révélation; parlait, à mon sens, très justement de l'acte d'écrire. Ce texte, qui visiblement interroge malgré son hermétisme et ses nombreuses maladresses, était juste une réflexion sur l'acte d'écrire tout au long de sa vie... c'est tout, rien de plus.
Pour qui écrit-on?.. Pour soi uniquement?
Qu'écrit-on? L'histoire de chacune de nos vies depuis l'enfance jusqu'à la veille du grand départ? Les mots ne seraient que des mots, "des bêtes noires" (Borges) qu'il faudrait apprivoiser, mater, soumettre?
Il est court, certes, pour un voyage qui peut sembler long à certains. Pourtant, ceux qui sont sur le quai disent tous: "comme le temps passe vite"
Je sais, je suis un peu perché, je me demande si c'est bien raisonnable de partager tout ça sur un blog comme celui-ci. C'est la première fois que "j'ose"...je m'interroge sur ma place...
Une belle journée à toutes et à tous.
Il est très différent de dire: "vous avez la prétention de créer" que de dire "penser créer est une prétention".
Le premiers mots ne sont pas de moi...
De la forme, merci au passage pour les commentaires sur le sujet, on en revient au fond.
Alors...
Je n'ai pas envie de souffrir pour écrire, ni de considérer cela comme un travail. Je considère le travail comme le temps de vie donné à une collectivité (en dehors de toute notion de plaisir) afin d'apporter une partie de ce dont elle a besoin. En échange la collectivité devrait nous proportionner le moyen de couvrir nos propres besoins.
Pour moi, l'écriture serait plutôt comme une forme de yoga, un moment de déconnexion avec l'illusion matérielle pour entrer dans le monde du mental, de l'inconscient, de la mémoire, des sens libérés. Les mots ne suffisent plus à exprimer ce que l'on ressent? Hop, une métaphore!
Tant pis pour le mot, la rime, le rythme tant que l'écriture réveille les sensations partagées par tous nos semblables! Si j'arrive à faire vibrer certains, tant mieux pour eux, tant mieux pour moi. Si j'échoue, tant mieux pour eux, tant mieux pour moi, on en tirera toujours quelque chose. La preuve...
Quant aux lectures recommandées, même en plusieurs vies, je n'aurais jamais le temps d'en lire les 1% de ce qui existe. Que faire?
Deleuze qui a été, pour l'autodidacte que je suis en philo, une révélation; parlait, à mon sens, très justement de l'acte d'écrire. Ce texte, qui visiblement interroge malgré son hermétisme et ses nombreuses maladresses, était juste une réflexion sur l'acte d'écrire tout au long de sa vie... c'est tout, rien de plus.
Pour qui écrit-on?.. Pour soi uniquement?
Qu'écrit-on? L'histoire de chacune de nos vies depuis l'enfance jusqu'à la veille du grand départ? Les mots ne seraient que des mots, "des bêtes noires" (Borges) qu'il faudrait apprivoiser, mater, soumettre?
Il est court, certes, pour un voyage qui peut sembler long à certains. Pourtant, ceux qui sont sur le quai disent tous: "comme le temps passe vite"
Je sais, je suis un peu perché, je me demande si c'est bien raisonnable de partager tout ça sur un blog comme celui-ci. C'est la première fois que "j'ose"...je m'interroge sur ma place...
Une belle journée à toutes et à tous.
soledad- Nombre de messages : 86
Age : 62
Date d'inscription : 04/02/2018
Re: Écrire
Osez, osez ! vous êtes "perché" dites-vous ? Une perche raisonnée.
Belles références, je plussoie.
Pour le conseil lecture, je ne me permets pas, et me permettrais pas, un coup de cœur tout au plus à partager ; mon conseil est un texte que j'ai écrit et posté il y a quelques années dont le thème n'est pas sans rappeler ce que vous évoquez dans votre commentaire : "l'écriture" quel est ce mouvement, ce balancier, quelle est cette force, cette faiblesse, quelle est cette foi qui nous fait tendre toutes et tous vers l'impudeur : "Les Météores" de Pussicat 2014 : https://vosecrits.1fr1.net/t14697-les-meteores
belle journée,
Belles références, je plussoie.
Pour le conseil lecture, je ne me permets pas, et me permettrais pas, un coup de cœur tout au plus à partager ; mon conseil est un texte que j'ai écrit et posté il y a quelques années dont le thème n'est pas sans rappeler ce que vous évoquez dans votre commentaire : "l'écriture" quel est ce mouvement, ce balancier, quelle est cette force, cette faiblesse, quelle est cette foi qui nous fait tendre toutes et tous vers l'impudeur : "Les Météores" de Pussicat 2014 : https://vosecrits.1fr1.net/t14697-les-meteores
belle journée,
Pussicat- Nombre de messages : 4838
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Désolé
Bonjour Poussicat,
Désolé de ne pas avoir répondu plus tôt à votre si gentil message; merci.
Ce n'est pas tant le temps en soi que les choix de l'utiliser qu'on en fait. Je suis un peu abeille, friand de mille fleurs, j'ai beau essayer de me raisonner, derrière chaque colline il y en a tant d'autres!
J'ai lu et relu votre poème "les météores". Dans un premier temps, je pensais que vous me parliez de Tournier, ce n'est qu'après avoir suivi votre lien que j'ai découvert le texte en question.
J'ai encore besoin de le relire à nouveau tant je le trouve dense.
Un texte, c'est un peu comme un bord de mer, on l'accueille différemment suivant la lumière et le moment.
Déjà, je le trouve fort. Il m'a ému, bouleversé, traîné dans de sensations diffuses, des ressentis confus, fait vibrer, attristé, consolé, fait grincer des dents en entendant à haute voix les métaphores écorcher mes sens. On m'a souvent dit que j'étais un peu éponge.
Hier soir un de mes jeunes amis me demandait ce qu'était pour moi "réussir sa vie" et je lui ai répondu: "Être prêt à ce qu'elle abandonne mon corps n'importe quand".
L'écriture entretient-elle une forme d'attachement à ce que nous avons été, à ce que nous pensons être? Sans doute, alors que la plupart des vies sont loin d'être des parties de plaisir.
Cependant, que retient-on de ce qui nous a fait de nous ce que nous sommes?
Et nos peurs, nos souffrances, nos pensées, nos paroles oubliées ne seraient-elles pas (je viens de réaliser qu'en Français tous ces mots sont féminins) le meilleur point d'appui, "un merveilleux présent" dans tous les sens du terme pour se dire avec satisfaction "Quel chemin parcouru!"? Je me demande...
Désolé de ne pas avoir répondu plus tôt à votre si gentil message; merci.
Ce n'est pas tant le temps en soi que les choix de l'utiliser qu'on en fait. Je suis un peu abeille, friand de mille fleurs, j'ai beau essayer de me raisonner, derrière chaque colline il y en a tant d'autres!
J'ai lu et relu votre poème "les météores". Dans un premier temps, je pensais que vous me parliez de Tournier, ce n'est qu'après avoir suivi votre lien que j'ai découvert le texte en question.
J'ai encore besoin de le relire à nouveau tant je le trouve dense.
Un texte, c'est un peu comme un bord de mer, on l'accueille différemment suivant la lumière et le moment.
Déjà, je le trouve fort. Il m'a ému, bouleversé, traîné dans de sensations diffuses, des ressentis confus, fait vibrer, attristé, consolé, fait grincer des dents en entendant à haute voix les métaphores écorcher mes sens. On m'a souvent dit que j'étais un peu éponge.
Hier soir un de mes jeunes amis me demandait ce qu'était pour moi "réussir sa vie" et je lui ai répondu: "Être prêt à ce qu'elle abandonne mon corps n'importe quand".
L'écriture entretient-elle une forme d'attachement à ce que nous avons été, à ce que nous pensons être? Sans doute, alors que la plupart des vies sont loin d'être des parties de plaisir.
Cependant, que retient-on de ce qui nous a fait de nous ce que nous sommes?
Et nos peurs, nos souffrances, nos pensées, nos paroles oubliées ne seraient-elles pas (je viens de réaliser qu'en Français tous ces mots sont féminins) le meilleur point d'appui, "un merveilleux présent" dans tous les sens du terme pour se dire avec satisfaction "Quel chemin parcouru!"? Je me demande...
soledad- Nombre de messages : 86
Age : 62
Date d'inscription : 04/02/2018
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