Le Spectacle
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Le Spectacle
Deux femmes sur la scène se dessinent un destin. On dirait qu'elles flottent, légères leurs pas glissent.
Les lumières s'éteignent comme on étouffe un cri, quand un rayon de lune, derrière un paravent, peint des ombres chinoises.
Un bras se lève alors aussi long qu'une branche. Un autre lourd et lent, prolongé d'un fruit mûr, se pose comme plume au creux de son épaule.
Après un long silence, un vent souffle et la branche s'élance en arabesques. Et la chose encastrée dans le cou délicat crie sa plainte à pleurer, à percer les tympans, à réveiller la voix qui dormait jusqu'alors.
Il n'est pas bon parfois de réveiller les morts, de lire des partitions.
Elle chante mains jointes, les paumes grand ouvertes. Ses longs bras sémaphores croisent, sans le savoir, la geste de son double, sa compagne d'un soir. Sa voix est pure et claire. On dirait qu'un oiseau dans sa bouche se cache.
Elle chanta si haut que l'oiseau prisonnier s'en alla se poser sur la branche de l'arbre qui passait accroché, là haut, dans les nuages du décor. Un silence est tombé ainsi qu'un grand rideau.
Plus de rayon de lune. La nuit comme un couteau trancha nette la main. Les ombres disparurent.
On ne sait pas, on ne sait rien. Où est l'oiseau, où sont les ombres. On nous demande de sortir.
Ne reste rien qu'un souvenir.
Les lumières s'éteignent comme on étouffe un cri, quand un rayon de lune, derrière un paravent, peint des ombres chinoises.
Un bras se lève alors aussi long qu'une branche. Un autre lourd et lent, prolongé d'un fruit mûr, se pose comme plume au creux de son épaule.
Après un long silence, un vent souffle et la branche s'élance en arabesques. Et la chose encastrée dans le cou délicat crie sa plainte à pleurer, à percer les tympans, à réveiller la voix qui dormait jusqu'alors.
Il n'est pas bon parfois de réveiller les morts, de lire des partitions.
Elle chante mains jointes, les paumes grand ouvertes. Ses longs bras sémaphores croisent, sans le savoir, la geste de son double, sa compagne d'un soir. Sa voix est pure et claire. On dirait qu'un oiseau dans sa bouche se cache.
Elle chanta si haut que l'oiseau prisonnier s'en alla se poser sur la branche de l'arbre qui passait accroché, là haut, dans les nuages du décor. Un silence est tombé ainsi qu'un grand rideau.
Plus de rayon de lune. La nuit comme un couteau trancha nette la main. Les ombres disparurent.
On ne sait pas, on ne sait rien. Où est l'oiseau, où sont les ombres. On nous demande de sortir.
Ne reste rien qu'un souvenir.
Pussicat- Nombre de messages : 4838
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Le Spectacle
Ces gens, qui s’amusaient du spectacle, n’avaient aucune intention d’intervenir pour le faire cesser.
Maryse Rouy, les Jardins d’Auralie, Québec Amérique
Maryse Rouy, les Jardins d’Auralie, Québec Amérique
So-Back- Nombre de messages : 3651
Age : 100
Date d'inscription : 04/04/2014
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