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Poissons

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Message  obi Ven 24 Sep 2021 - 13:59

À vingt ans Reynaldo le savait : rien n'est gratuit. De Lille à Marseille, de Bretagne en Lorraine, la liberté n'existe guère. Et souvent ce qui pèse sur nous n'est que l'avers de ce que nous imposons à autrui. Grosso modo, c'est ainsi qu'il concevait la société ou plutôt c'est ainsi que les certitudes de son clan familial l'avaient éduqué à la concevoir. Tout se tenait. Tous aussi et s'il arrivait qu'un bienfait fût perdu, rarement une mauvaise action restait impunie. "Tu n'as pas appris ta leçon? Ne pleure pas sur ta mauvaise note." "Tes notes sont mauvaises? Pas d'argent de poche!" Et quand on n'a pas d'argent de poche, pas de possibilité de se procurer ce que l'on veut, la vie perd son goût.

                Son père, à l'image de ses deux oncles, était un commercial travaillant beaucoup, peu disponible pour ses deux fils et sa fille mais qui fournissait à la famille un revenu confortable. Leur éducation avait été soignée et stricte. Reynaldo n'avait d'abord pas regimbé : autant accueillir de bonne grâce ce qu'on ne peut éviter. Et chaque fois qu'il peinait à intégrer une contrainte, il avait coutume d'ouvrir dans sa tête le chapitre X du Petit Prince , où deux maximes avaient retenu son attention : "Il faut exiger de chacun ce que chacun peut donner." et " L'autorité  repose d'abord sur la raison." Alors que tant d'enfants apprennent rapidement à retourner avec habileté ce genre de proverbes contre les adultes, lui avait commencé à se les appliquer à lui-même, à penser contre lui. Cette maturité l'empêcha de se raidir face aux contrariétés .

              L'une des premières fut son prénom qui n'avait jamais trouvé grâce à ses yeux. Popularité par département : très rare disait la page internet et la carte de France qui  repérait la répartition du prénom demeurait toute blanche. Il y avait deux façons de réagir : s'enorgueillir de sa rareté ou regretter cette particularité. Il avait été surpris de l'engouement pour le prénom Reynaldo en 2011-2012, lorsque Reynaldo Dos Santos Silva, le joueur brésilien du cercle de Bruges K.S.V avait eu son heure de gloire. Mais le Reynaldo lorrain n'était pas un grand sportif ; ses efforts en club de foot s'étant, après deux saisons, soldés par une entorse moyenne au genou, il avait compris qu'il était inutile de faire semblant. Il n'aimait pas particulièrement l'activité  sportive et ne regretta pas sa pratique. Aussi préféra-t-il transformer son prénom en Reynald pour éloigner ses mauvais souvenirs.

               Il faut dire que le côté brésilien de son existence commençait à lui peser. Sans en être sûr, il avait fini par se forger une conviction. Si sa mère l'avait prénommé Reynaldo c'était sans doute à cause de sa prédilection pour la musique de Hahn mais, malgré neuf ans d'études musicales et l'achat d'un instrument, Reynaldo était resté rétif aux exercices de piano et à l'apprentissage du solfège. Frapper un clavier plutôt qu'un ballon lui était demeuré indifférent. Certes, étudier, lire et rêver ne contribuait pas à le mettre en avant mais convenait parfaitement à sa nature paisible. Il n'enviait ni l'agilité talentueuse de son frère au basket, ni la grâce aérienne de sa soeur dans les entrechats de Terpsichore. Son amour de la connaissance, sa passion pour les territoires, les espaces et la littérature l'avaient mené à un diplôme de géographie ainsi qu'à une spécialisation en environnement et en paléo-climatologie. L'homme re-naturé de Jean -Marie Pelt était, depuis son jeune âge, l'un de ses livres de chevet.

               C'est précisément au retour d'une conférence de J-M. Pelt qu'il tiqua ce soir-là. Dans la minuscule salle de bains de l'appartement, alors qu'il s'essuyait les mains  avant de s'attabler devant la tarte courgette -feta préparée par Clémence, il perçut confusément un signal d'alerte. Mais n'eut pas le temps d'y réfléchir : "Dépêche-toi! Les feuilles de bricks vont ramollir si tu tardes..." Elle avait téléphoné dès son retour des courses. Quinze  minutes de préparation, vingt-cinq de cuisson : il était resté à Reynald une petite demi-heure après la fin prévue de la conférence. "J'arrive...!" Par simple réflexe, il jeta un oeil sur son bracelet-montre et sourit : Quatre minutes de marge!!  Elle savait ce qu'elle voulait. Clémence avait le sens de l'organisation. Il tenta un salut militaire avant les rondelles de courgette mais, en chaussons, claquer des talons demeure complexe. La soirée passa agréablement dans des discussions animées. Clémence aimait tout comme lui le vivant : les petits chats qui grimpent attraper des rayons de soleil aux branches d'un noisetier ainsi que les moineaux hardis qui quêtent des miettes sur les étroits rebords de fenêtre des immeubles du centre ville. Il y avait les  pandas, les baleines, aussi importants que les mouches ou les fourmis affairées. Les moutons étaient respectables, les poules et les renards pas moins et puis ces milliers de roses, avec leurs pauvres épines. Il restait à chacun à trouver sa place.

              Cette belle philosophie n'empêcha pas Reynald de passer une nuit épouvantable. Son sommeil souvent entrecoupé de mauvais rêves l'échoua au petit matin, épuisé. Il avait la nuque douloureuse, tel la victime d'un de ces règlements de compte entre malfrats, à la batte de base-ball. Toute la nuit il avait erré dans des brouillards cotonneux qui lui laissaient une persistante impression de malaise. Il traîna au lit, chagrin. Lorsque Clémence rentra de promenade avec leur frétillant et infatigable berger australien :
"Ton père a appelé. On les avait invités pour le 24 juin, tu te souviens? Ça n'ira pas; il faudra reporter.
Ils avaient pourtant accepté et vérifié la date...
Oui."
Mystérieuse, Clémence ne lâchait pas l'information.
"Explique!
Ton grand-père fête ses quatre vingt-dix ans. Il a invité ses trois fils ce jour-là."

La nouvelle était de taille. Jusqu'alors les relations entre Monsieur Bordier et ses enfants étaient quasi inexistantes. Le plus vieux souvenir que Reynald conservait de lui, le seul d'ailleurs, remontait à son enfance. Il ne connaissait pas son grand-père sinon à travers les mentions qu'en faisaient occasionnellement ses parents à table. C'était un personnage lointain, vu deux ou trois fois peut-être, et qui n'avait guère cherché à exciter l'amour de sa famille à son égard. À l'époque de l'épisode Poisson , Monsieur Bordier était déjà à la retraite. Ayant fondé et fait fructifié une entreprise de peinture, il avait engrangé d'importants revenus qui lui procuraient autorité et ascendant sur autrui. Cela avait toujours été un homme décidé, avançant droit, sans se poser de questions. Marié tôt et père de famille, il n'avait pas hésité, après la mort de la mère de ses trois fils, à se remarier; non pour avoir d'autres enfants mais parce qu'un entrepreneur de son envergure se devait d'avoir à demeure une épouse dévouée, capable d'organiser des dîners d'affaires ou des raouts auxquels se pressait toute la bonne société de la ville.

              Le spacieux et luxueux appartement de l'avenue Foch dans le quartier impérial, aux plafonds de presque trois mètres de haut, ne devait plus lui suffire. Il cherchait à se rapprocher de ses fils. Etait-ce la poursuite du rapprochement Poisson  qui avait, semble-t-il, avorté une quinzaine d'années plus tôt? Reynald avait sept ou huit ans. C'était la deuxième fois qu'il rencontrait son grand-père. Monsieur Bordier était venu, en compagnie de sa seconde épouse, chercher son petit-fils. Pourquoi Reynald fut-il ce jour-là l'élu? Il n'était jamais parvenu à le savoir. Ni sa soeur danseuse ni son frère basketteur n'avaient été conviés et son père était resté assez perplexe devant la proposition du grand-père. Après avoir échangé brièvement avec sa femme, il avait tenu à consulter Reynald : rien ne lui était imposé. Avait-il envie de passer une journée à pêcher en compagnie de son grand-père et de son épouse? La curiosité poussa Reynald à accepter ainsi que la gêne et l'étonnement vaguement méfiant de son père. Plusieurs fois, depuis cet épisode marquant de son enfance, il s'était raconté l'histoire et raconté encore, avait essayé de la justifier à ses propres yeux, tout au moins de l'expliquer car les petits princes, même lorsqu'ils grandissent et même s'ils ne deviennent pas roi du ballon ainsi que Pelé, ont besoin, tout comme les aviateurs et chacun d'entre nous, de comprendre le monde où ils vivent. Reynald s'était donc livré, songerie après songerie et au fur et à mesure de ses recherches sur internet, à une minutieuse reconstitution des faits afin d'analyser le plus objectivement possible l'événement.

               Il devait s'agir d'une ferme piscicole spécialisée dans l'élevage de la truite. Quant à savoir si elle se trouvait dans la Meuse, le Saulnois ou près de Saint Avold, là  n'était pas l'important. Une heure, peut-être une heure et demie dans le luxueux et confortable coupé Mercédès du grand-père avait fait impression sur le petit garçon. L'immense bâtiment se trouvait relativement proche de la route nationale. L'étang apparut après une marche d'une dizaine de minutes. L'étendue d'eau, d'une placidité infinie, reflétait avec fidélité les érables, sycomores, chênes et peupliers qui la bordaient. Tout ce vert sous ses pieds avec, autour de lui, le calme du lieu et la fraîcheur de l'étang emplirent Reynald de reconnaissance. Grand-mère (cela restait  son titre à défaut de son état) avait installé son pliant, calé par le sac de boissons et de sandwichs (parce que les enfants ça a toujours faim ou soif). Il y avait aussi ses mots croisés, sudoku, des gilets et chapeaux pour tout le monde.

                Monsieur Bordier accroupit sa haute taille et sa stature imposante afin d'expliquer, avec une étonnante patience, comment fixer de la pâte à truite sur l'hameçon à ressort. Une pâtée jaune-vert, fluorescente à paillettes pour imiter dans l'eau les écailles des poissons, était d'abord malaxée puis roulée en boulette au creux de la paume. Il s'agissait ensuite de l'allonger d'un côté en lui donnant un aspect conique. La forme ainsi obtenue devait être aplatie. Une fois écrasé, le bout pointu accueillait l'hameçon et se refermait sur le croché acéré et son ressort qu'il enrobait. Il ne restait plus qu'à amincir le bout de la pâte en lui donnant la forme innocente d'une cuillère. Lancé dans l'eau et mouliné de temps à autre, l'hameçon vibrait, tournait sur lui-même et imitait adroitement un poisson en train de nager. " Entre les paillettes qui brillent et le petit mouvement de rotation, n'oublions pas l'odeur ! À..." L'oeil brillant, Monsieur Bordier s'était interrompu et tourné avec satisfaction vers Reynald que le simple fumet de la mixture rebutait déjà.
" Voilà une valeur sûre pour pêcher la truite!" Monsieur Bordier eut un petit ricanement satisfait. Après avoir écarté Reynald, il recula de trois pas et, d'un geste ample, lança au bout de son long bras osseux le fil qui siffla avec un appétit féroce.    " À table mes jolies! À table..." gloussa l'impitoyable pêcheur. "Maintenant, regarde bien le flotteur rouge et blanc. S'il bouge ça voudra dire qu'on en a une!... C'est compris?..." Le gamin qui paraissait figé réprima soudain un long frisson. "Quelle petite nature! demande un gilet à Grand-mère." Reynald secoua la tête. Non, il n'avait pas froid. Il se sentait vaguement nauséeux mais le grand soleil, le bon air et les sandwichs au pâté de foie le rassérénèrent un peu jusqu'à la première des quatre prises du grand-père. Le malaise jusque là diffus qui l'avait envahi se transforma en une stupéfaction horrifiée lorsque Monsieur Bordier, ayant sorti de son sac à dos une matraque, en asséna un grand coup sur la nuque de l'animal dont les soubresauts luisants cessèrent. Tétanisé, Reynald fixait le bois patiné de l'arme, décoré de deux fines rainures sur son renflement.

" Maniable et efficace! Regarde la patine. Ça s'appelle un prêtre, précisa Monsieur Bordier. Je ne sais pas pourquoi..." Il déposa le corps mort dans le panier en osier et rit : " Si, c'est peut-être parce que cela les envoie ad patres...." Et posément reprit de la pâte fluo. " Veux-tu essayer de modeler l'appât?" Mais l'enfant, livide, déclina l'offre. Quatre fois le gourdin s'abattit sur les virevoltes mordorées, déchirant Reynald entre le dégoût écailleux de la mise à mort et l'excitation batailleuse du flotteur qui agitait avec force et conviction la surface trop lisse de l'étang. Des années plus tard, c'était encore cet entre-deux qui faisait trébucher Reynald.
               Une fois emballés par le saisonnier qui officiait à la sortie de l'étang, les quatre cadavres effilés, déjà ternis, avaient rejoint, sous un plastique, la glacière.  De ce jour-là, en définitive, Reynald ne conserve rien de vraiment sûr hormis une impression pesante, profondément désagréable, due à la présence, dans le coffre du coupé grand-paternel, de l'épais et massif sachet de plastique bleu-roi qui dissimule innocemment le résultat d'une mascarade. L'enfant, anesthésié par cette expérience si nouvelle, a peut-être même ressenti de la fierté en annonçant à son père, le soir même, sa réussite de pêcheur?  Plaisir et mise à mort sont proches mais Éros et Thanatos n'occupent pas encore le Reynald de huit ans. Zarathoustra peut parler ou disserter tant qu'il veut, Reynald sent seulement un poids sur ses épaules. A vrai dire, il s'agit plutôt d' un voile épais qui a obscurci bien des choses en lui. Depuis, il n'est jamais sûr de savoir clairement où est le bien, le mal, s'il doit aimer ou haïr, se méfier ou faire confiance. Il lui semble se souvenir (ou bien l'a-t-il reconstitué?) que ce jour-là Monsieur Bordier l'a emmené dans la forêt pour visiter un monument rendant hommage aux forces U.S. De la seconde guerre mondiale. Le Reynald adulte imagine que le grand-père a dû exalter l'abnégation, le désintéressement et l'honneur de ces jeunes soldats sacrifiés sur une terre étrangère pour la sauver de la barbarie. Il se souvient aussi  qu'il n'entendait plus rien dans l'étourdissement bourdonnant qui persistait durant cette étrange marche sous le clair-obscur du bois.

              Reynald se remémore souvent le dénouement de la journée-truites. C'est devenu une de ces anecdotes qui rassemblent, complices et rieurs, Reynald et sa mère.  Monsieur Bordier fils, lui, avec l'âge, s'est rapproché de son père et tend maintenant à  expliquer, voire à justifier le geste du grand-père que Reynald revoit encore, dans le contre-jour, si osseux, si grand et si peu père. Après avoir ramené son petit-fils à bon port et reçu les chaleureux remerciements de ses parents, Monsieur Bordier, avant de partir, avait solennellement tendu au père de Reynald un sac bleu contenant les deux truites pêchées par l'enfant ainsi qu' un ticket de caisse. Il réclamait une somme correspondant au pro rata des quatre poissons réglés à la caisse de la ferme piscicole. Stupéfait, Monsieur Bordier fils avait sorti son porte-feuille et, sans un mot, payé les poissons. Alors Monsieur Bordier père, satisfait et raide comme la justice, avait fort poliment pris congé.

              Le passage sous la douche chaude apaisa la nuque douloureuse de Reynald . Ce coup-là n'aurait pas raison de lui. Il massa ses trapèzes, tourna la tête à droite, à gauche : ce n'était rien. Il avait les idées plus claires et se hâta. Il voulait aider Clémence pour le repas et le ménage d'autant qu'elle ne devait pas être bien. Éva, sa meilleure amie, venait de faire une fausse couche. Son ami Pierre et elle ne voulaient pas d'enfant en tout cas pour l'instant; mais les surprises ça existait. Après moultes discussions, argumentations, oppositions, ils avaient fini par décider de garder l'embryon, réorganisaient depuis quelques mois leur vie en fonction de ce choix difficile. Et puis patatras! Clémence s'inquiétait pour la santé physique aussi bien que morale de son amie. Reynald s'occupa de cuire les lentilles corail, faire revenir l'oignon jaune, éplucher et couper la courge butternut pour un dhal veggie. Clémence pourrait y ajouter de la viande ou du poisson mais parfois les plats végetariens lui suffisaient.

              Le malaise était revenu. Reynald n'avait pas très faim. Tandis que Clémence, avec ses deux tranches de jambon fumé de Savoie, faisait honneur à son dhal, il fixait, morose, sur l'étagère au-dessus de sa tête, le bocal de verre où reposait le reste des petites pastilles jaune-rosé. Red Split Lentils – Lentejas Rojas  précisait, au-dessus du rectangle AB et de la feuille verte, le carton glissé dans le bocal pour en identifier le contenu. Soudain tout se télescopa dans sa tête. Et s'éclaira. Les légumineuses pâles étaient exactement de la taille et de la couleur des pilules contraceptives de Clémence, qu'il avait aperçues par hasard la veille au soir dans la salle de bains. Voilà ce qui l'avait alerté. La plaquette que sa mémoire avait photographiée, gardait successivement, au milieu d'une ligne de compartiments vides, deux pilules intactes. Ce n'était pas la première fois. Contrairement à Clémence, Reynald ne voulait pas d'enfant. En tout cas pas pour l'instant. Il ne se sentait pas prêt. La mésaventure d'Éva et surtout de Pierre ne devait pas lui arriver. Dès ce soir il mettrait les choses au clair avec Clémence. Brusquement il se découvrit une faim terrible. Se servit abondamment en dhal. Frottant machinalement sa nuque  où la douleur s'était dissipée, il sourit. S'il y avait eu du poisson ce soir, il aurait peut-être bien fait une entorse à son végétarisme!

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Message  seyne Mar 28 Sep 2021 - 17:56

Beaux portraits. On se demande pourquoi le grand-père a choisi ce petit-fils là, celui qui lui est le le plus étranger, pour cette journée d'initiation, mais la stèle commémorative laisse à penser qu'il a bien ciblé son choix...dommage que sa pingrerie ait affaibli sa prestation.
Ton texte fait ressentir ce qu'est l'empathie, une affaire corporelle et psychique à la fois, et sa capacité à nous rappeler à notre solidarité avec le vivant. Les enfants le savent bien.
Les jeunes morts de la guerre, comme poissons sacrifiés...c'est beau.
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