Un recueil
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Un recueil
J'ai terminé un recueil : une série de textes/poèmes écrits à partir de photographies de Henri Cartier Bresson, dans l'ordre des photographies du livre.
Je me pose des questions sur le façon de le construire.
- Présenter la démarche dans une préface, en donnant les références du livre, avant les poèmes.
- Le faire en post-face.
- Ne pas du tout faire référence au livre ni aux photographies, me contenter des poèmes.
Une éditrice qui ne l'a pas retenu m'a dit : on ne peut pas s'empêcher d' essayer d'imaginer les photos, ça nuit à la lecture. Le problème c'est que justement, c'était ce qui m'intéressait : ce va-et-vient entre texte et image (image réelle, image imaginée), photographe, auteur, lecteur.
Qu'en pensez-vous ?
Je me pose des questions sur le façon de le construire.
- Présenter la démarche dans une préface, en donnant les références du livre, avant les poèmes.
- Le faire en post-face.
- Ne pas du tout faire référence au livre ni aux photographies, me contenter des poèmes.
Une éditrice qui ne l'a pas retenu m'a dit : on ne peut pas s'empêcher d' essayer d'imaginer les photos, ça nuit à la lecture. Le problème c'est que justement, c'était ce qui m'intéressait : ce va-et-vient entre texte et image (image réelle, image imaginée), photographe, auteur, lecteur.
Qu'en pensez-vous ?
Re: Un recueil
Je donne l'exemple du premier :
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A la fin on s’est tous retrouvés sur la terrasse couverte. Les deux garçons silencieux, assis sur sur le rebord de pierre, genoux pliés ; les deux hommes qui parlaient de pêche, d’un certain endroit de la rivière poissonneux ; et les deux chiens qui se tournaient autour.
Nous, les deux filles adossées à la même fine colonne, on avait bu toute l’eau de la bouteille.
Personne ne se regardait. La chaleur était encore forte, le soleil faisait une ligne au bord, on ne se décidait pas à rentrer.
On suivait des yeux les ombres des peupliers, qui semblaient fuir leurs troncs si droits vers la courbe de la colline. Ma peur était tombée depuis longtemps mais je sentais encore en moi les vibrations. Les autres ne savaient rien de ce qui m’était arrivé en début d’après-midi, et je n’avais pas envie d’en parler . J’avais seulement envie d’être avec eux, d’être ensemble.
Le toit s’avance sur nos fronts,
protège du ciel éclatant nos yeux ; la
lumière atténuée emplit de douceur cet espace
couvert que nous partageons avec deux garçons
deux hommes et leurs deux chiens flairant.
Adossées à la fine colonne, petite amie
nos bras d'enfants dessinaient des récits
nos mains fines signaient l’air tiède
l’été ancien semblait s’être endormi.
1
A la fin on s’est tous retrouvés sur la terrasse couverte. Les deux garçons silencieux, assis sur sur le rebord de pierre, genoux pliés ; les deux hommes qui parlaient de pêche, d’un certain endroit de la rivière poissonneux ; et les deux chiens qui se tournaient autour.
Nous, les deux filles adossées à la même fine colonne, on avait bu toute l’eau de la bouteille.
Personne ne se regardait. La chaleur était encore forte, le soleil faisait une ligne au bord, on ne se décidait pas à rentrer.
On suivait des yeux les ombres des peupliers, qui semblaient fuir leurs troncs si droits vers la courbe de la colline. Ma peur était tombée depuis longtemps mais je sentais encore en moi les vibrations. Les autres ne savaient rien de ce qui m’était arrivé en début d’après-midi, et je n’avais pas envie d’en parler . J’avais seulement envie d’être avec eux, d’être ensemble.
Le toit s’avance sur nos fronts,
protège du ciel éclatant nos yeux ; la
lumière atténuée emplit de douceur cet espace
couvert que nous partageons avec deux garçons
deux hommes et leurs deux chiens flairant.
Adossées à la fine colonne, petite amie
nos bras d'enfants dessinaient des récits
nos mains fines signaient l’air tiède
l’été ancien semblait s’être endormi.
un recueil réponse
L'idée me plaît beaucoup
mais bien sûr que le lecteur est poussé à se figurer la photo
une préface serait mon choix sans trop en dire
avec les réf. du livre en fin (?)
mais bien sûr que le lecteur est poussé à se figurer la photo
une préface serait mon choix sans trop en dire
avec les réf. du livre en fin (?)
Pussicat- Nombre de messages : 4846
Age : 57
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Un recueil
Merci beaucoup Pussicat pour ton avis, empreint de justesse. En effet, il serait peu honnête de ne pas mentionner l'origine de ces textes, mais donner toutes les références au début engage le lecteur dans une recherche stérile où il n'emploierait pas son propre imaginaire.
Ah...un vrai lecteur, c'est précieux ! Merci !
Ah...un vrai lecteur, c'est précieux ! Merci !
Pussicat aime ce message
Re: Un recueil
Bonjour seyne,
il se trouve que tu as eu une démarche particulière, tu as bien écrit ces poèmes en regardant les photos, je crois que le lecteur sera libre de les considérer indépendamment d'elles ou de refaire le lien.
J'aurais donc tendance à ne pas occulter l'existence de cette démarche - que je trouve par ailleurs intéressante. Je trouve l'idée de la postface plus originale de ce point de vue, et suggère d'ailleurs cette possibilité au lecteur. Vous avez d'abord lu, vous pouvez faire le lien après, et moi, je n'indique aucun ordre, je vous laisse ce choix, mais je ne cache pas ce qui s'en trouve à l'origine.
Et sinon une préface bien sûr.
Antoine
il se trouve que tu as eu une démarche particulière, tu as bien écrit ces poèmes en regardant les photos, je crois que le lecteur sera libre de les considérer indépendamment d'elles ou de refaire le lien.
J'aurais donc tendance à ne pas occulter l'existence de cette démarche - que je trouve par ailleurs intéressante. Je trouve l'idée de la postface plus originale de ce point de vue, et suggère d'ailleurs cette possibilité au lecteur. Vous avez d'abord lu, vous pouvez faire le lien après, et moi, je n'indique aucun ordre, je vous laisse ce choix, mais je ne cache pas ce qui s'en trouve à l'origine.
Et sinon une préface bien sûr.
Antoine
Jand- Nombre de messages : 306
Age : 27
Date d'inscription : 05/04/2016
Re: Un recueil
En y repensant, j'ajoute une chose.
Je maintiens que la postface me semble plus intéressante, mais la préface inspire aussi un aspect qui me semble, pure projection, importante dans ton approche.
Il y a bien d'abord ces photos, et ce qu'elles recèlent pour chacun, il y a la photo d'HCB et l'approche de HCB. En déplaçant cet objet artistique vers le poème tu te places comme artiste à part entière.
Et pour cause, ce qui devient soudainement intéressant, c'est ce déplacement. Pour partie, cette création vise à interroger le lien de la photo avec l'écrit, puis l'absence de lien de la photo avec l'écrit. Dans cette interstice, il y a toi. Toi dans le produit fini du poème, et toi dans le déplacement de la photo vers le poème, et ses éléments manquants, et ses éléments interprétés. Et donc, la préface pour offrir cette clé qui fait aussi l'originalité de ce parti-pris.
Pas de mauvais choix en somme.
Je maintiens que la postface me semble plus intéressante, mais la préface inspire aussi un aspect qui me semble, pure projection, importante dans ton approche.
Il y a bien d'abord ces photos, et ce qu'elles recèlent pour chacun, il y a la photo d'HCB et l'approche de HCB. En déplaçant cet objet artistique vers le poème tu te places comme artiste à part entière.
Et pour cause, ce qui devient soudainement intéressant, c'est ce déplacement. Pour partie, cette création vise à interroger le lien de la photo avec l'écrit, puis l'absence de lien de la photo avec l'écrit. Dans cette interstice, il y a toi. Toi dans le produit fini du poème, et toi dans le déplacement de la photo vers le poème, et ses éléments manquants, et ses éléments interprétés. Et donc, la préface pour offrir cette clé qui fait aussi l'originalité de ce parti-pris.
Pas de mauvais choix en somme.
Jand- Nombre de messages : 306
Age : 27
Date d'inscription : 05/04/2016
Re: Un recueil
Oui, je vais faire une préface qui explique ce qu'est pour moi l'expérience de regarder une photo et d'écrire ensuite à partir de ça. Histoire de situer pour le lecteur ces textes.
Et puis en fin de recueil, une postface avec les indications sur le livre d'où viennent les photos, les pages, etc...pour les curieux qui auront envie de fouiller (et qui auront lu la postface, ce qui n'est pas le cas de tout le monde !)
Je vous soumettrai la préface quand j'aurai eu le temps de l'écrire.
Merci beaucoup!
Et puis en fin de recueil, une postface avec les indications sur le livre d'où viennent les photos, les pages, etc...pour les curieux qui auront envie de fouiller (et qui auront lu la postface, ce qui n'est pas le cas de tout le monde !)
Je vous soumettrai la préface quand j'aurai eu le temps de l'écrire.
Merci beaucoup!
Re: Un recueil
C'est franchement courageux. Je crois qu'écrire sur une image sans voir l'image, c'est exiger encore plus du texte. Parce qu'il est abandonné, ou sans squelette, sans repère. Devra-t-il être fort, et solide, pour planer tout seul.
Préface et post-face, je crois que tu as raison. Entre les deux, bon courage.
Préface et post-face, je crois que tu as raison. Entre les deux, bon courage.
'toM- Nombre de messages : 287
Age : 68
Date d'inscription : 10/07/2014
Re: Un recueil
Voilà une préface et une postface. Les petits poèmes sont en vers arithmonymes, est-ce utile de le préciser ?
Dites-moi ce que vous pensez de tout ça, si vous avez le temps de vous y pencher.
Est-ce trop pesant ?
Merci à l'avance !
------------------------------------------------------------
Préface
Une photographie, c’est le contraire d’« ici et maintenant », c’est « ailleurs, avant ». C’est l’image de quelque chose de vrai, qui a existé, qui a eu lieu, qui a disparu.
Pour peu qu’on ne soit pas le photographe, c’est aussi le témoin de sa subjectivité, d’un geste qu’il a fait, face à cette réalité, de la forme qu’il lui a donnée.
On regarde avec lui, comme si on était immobile derrière son épaule, dans une éternité suspendue.
Mais toute image appelle en nous d’autres images, remontant du fond du passé, de moments qu’on a soi-même vécus, d'histoires qu'on a lues. C’est souvent très brumeux, en surimpression, vague. Et comme toujours, le passé, la mémoire, servent aussitôt de matériaux de construction à quelque chose de nouveau : l’imaginaire se met au travail.
Ces petits textes sont donc comme des récits de voyage dans tous ces territoires mélangés. La première partie : une histoire pressentie (et imaginée) à partir d'une photographie. La deuxième un poème né de la vibration, de ce qui est commun. Comme la photographe donne forme à l’image, le poème donne forme à l’émotion retrouvée, partagée.
..........................................................
Postface
Je suis donc partie d’un livre de photographies (dont beaucoup sont très célèbres) : « Henry Cartier Bresson - Photographe » (éditions Delpire). Avec une contrainte : écrire à partir de chacune d’elles, dans l’ordre des pages, sans en laisser aucune de côté ...mais je n’ai pas terminé le livre.
Autre contrainte, les petits poèmes sont en vers arithmonymes.
Un hommage à ce photographe, qui laisse toujours une question dans ses photographies, laisse le monde alentour vibrer librement, comme l’esprit de celui qui le regarde.
Je reprends ici les indications qu'il a données face à chaque image.
Lieux et dates
1 - couverture : Simiane La Rotonde. France 1969
2 - p 13 : Barrio Chino Barcelone. Espagne 1933
3 - p 15 : Liverpool. Angleterre 1962
4 - p 17 : Bas de la ville New York. USA 1947
5 - p 19 : Chauffeurs de taxi Berlin. Allemagne 1931
6 - p 21 : Paris. France 1932
7 - p 23 : Quai Saint Bernard Paris. France 1932
8 - p 25 : Académicien se rendant à une cérémonie à Notre Dame Paris. France 1953
9 - p 27 : Ile de la Cité Paris. France 1951
10 - p 29 : Avenue du Maine Paris. France 1932
11 - p 31 : Alberto Giacometti Rue D’Alésia Paris. France 1961
12 - p 33 : Montréal. Canada 1965
13 - p 35 : Cour d’un hôtel rue de le Boëtie Paris. France 1953
14 - p 37 : Hyères. France 1932
15 - p 39 : Derrière la gare St Lazare Paris. France 1932
16 - p 41 : Madrid. Espagne 1933
17 - p 43 : Florence. Italie 1933
18 - p 45 : Allée du Prado Marseille. France 1932
19 - p 47 : Résistance Bord du Rhin. France 1944
20 - p 49 : Jean Paul Sarte Pont des Arts Paris 1946
Dites-moi ce que vous pensez de tout ça, si vous avez le temps de vous y pencher.
Est-ce trop pesant ?
Merci à l'avance !
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Préface
Une photographie, c’est le contraire d’« ici et maintenant », c’est « ailleurs, avant ». C’est l’image de quelque chose de vrai, qui a existé, qui a eu lieu, qui a disparu.
Pour peu qu’on ne soit pas le photographe, c’est aussi le témoin de sa subjectivité, d’un geste qu’il a fait, face à cette réalité, de la forme qu’il lui a donnée.
On regarde avec lui, comme si on était immobile derrière son épaule, dans une éternité suspendue.
Mais toute image appelle en nous d’autres images, remontant du fond du passé, de moments qu’on a soi-même vécus, d'histoires qu'on a lues. C’est souvent très brumeux, en surimpression, vague. Et comme toujours, le passé, la mémoire, servent aussitôt de matériaux de construction à quelque chose de nouveau : l’imaginaire se met au travail.
Ces petits textes sont donc comme des récits de voyage dans tous ces territoires mélangés. La première partie : une histoire pressentie (et imaginée) à partir d'une photographie. La deuxième un poème né de la vibration, de ce qui est commun. Comme la photographe donne forme à l’image, le poème donne forme à l’émotion retrouvée, partagée.
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Postface
Je suis donc partie d’un livre de photographies (dont beaucoup sont très célèbres) : « Henry Cartier Bresson - Photographe » (éditions Delpire). Avec une contrainte : écrire à partir de chacune d’elles, dans l’ordre des pages, sans en laisser aucune de côté ...mais je n’ai pas terminé le livre.
Autre contrainte, les petits poèmes sont en vers arithmonymes.
Un hommage à ce photographe, qui laisse toujours une question dans ses photographies, laisse le monde alentour vibrer librement, comme l’esprit de celui qui le regarde.
Je reprends ici les indications qu'il a données face à chaque image.
Lieux et dates
1 - couverture : Simiane La Rotonde. France 1969
2 - p 13 : Barrio Chino Barcelone. Espagne 1933
3 - p 15 : Liverpool. Angleterre 1962
4 - p 17 : Bas de la ville New York. USA 1947
5 - p 19 : Chauffeurs de taxi Berlin. Allemagne 1931
6 - p 21 : Paris. France 1932
7 - p 23 : Quai Saint Bernard Paris. France 1932
8 - p 25 : Académicien se rendant à une cérémonie à Notre Dame Paris. France 1953
9 - p 27 : Ile de la Cité Paris. France 1951
10 - p 29 : Avenue du Maine Paris. France 1932
11 - p 31 : Alberto Giacometti Rue D’Alésia Paris. France 1961
12 - p 33 : Montréal. Canada 1965
13 - p 35 : Cour d’un hôtel rue de le Boëtie Paris. France 1953
14 - p 37 : Hyères. France 1932
15 - p 39 : Derrière la gare St Lazare Paris. France 1932
16 - p 41 : Madrid. Espagne 1933
17 - p 43 : Florence. Italie 1933
18 - p 45 : Allée du Prado Marseille. France 1932
19 - p 47 : Résistance Bord du Rhin. France 1944
20 - p 49 : Jean Paul Sarte Pont des Arts Paris 1946
Re: Un recueil
"Focales", ... ça y est, j'ai trouvé.
Oser faire des commentaires sur un projet qui a été déjà longuement travaillé, j'hésite toujours. Mais bon, c'est toi, et je sais que tu tiendras bon dans tes choix.
Je crois que ta préface est juste, cette recherche d'équilibre entre ce que tu vois par dessus l'épaule et ce qui émerge de ton imaginaire.
Sur les extraits que j'ai relus, je me demande si ton imaginaire n'est pas trop prudent, hors mis l'homme à la cape.
Si tu restes dans le descriptif, il me manque quelque chose - que ce serait-il passé si ? ... et ça s'arrête un peu vite. Tel ou tel détail sur lequel tu aurais appuyé, et c'est un deuxième élan que tu donnerais à ce que tu écris.
Sur la ré-écriture en poème, je trouve que celle que tu cites en exemple (je crois que tu en en avais proposé d'autres sur VE), est très (trop ?) proche du texte en prose. Que m'amène-t-elle. La post-face mérite mieux. Oui tu cites le livre et tu dis que tu lui rends hommage. Mais il y a aussi ce qui t'as donné "envie" d'écrire, ce qui dans le prolongement de ta préface, ce en quoi tu as voulu lui donner corps.
Voilà. A l'écrire, je me dis que je devrais mettre ça de côté et relire tous tes textes et je suis sûr que ce serait différent, que je suis plutôt le flâneur qui s'arrête devant la librairie pour feuilleter un peu au hasard. On est toujours trop superficiel...
Oser faire des commentaires sur un projet qui a été déjà longuement travaillé, j'hésite toujours. Mais bon, c'est toi, et je sais que tu tiendras bon dans tes choix.
Je crois que ta préface est juste, cette recherche d'équilibre entre ce que tu vois par dessus l'épaule et ce qui émerge de ton imaginaire.
Sur les extraits que j'ai relus, je me demande si ton imaginaire n'est pas trop prudent, hors mis l'homme à la cape.
Si tu restes dans le descriptif, il me manque quelque chose - que ce serait-il passé si ? ... et ça s'arrête un peu vite. Tel ou tel détail sur lequel tu aurais appuyé, et c'est un deuxième élan que tu donnerais à ce que tu écris.
Sur la ré-écriture en poème, je trouve que celle que tu cites en exemple (je crois que tu en en avais proposé d'autres sur VE), est très (trop ?) proche du texte en prose. Que m'amène-t-elle. La post-face mérite mieux. Oui tu cites le livre et tu dis que tu lui rends hommage. Mais il y a aussi ce qui t'as donné "envie" d'écrire, ce qui dans le prolongement de ta préface, ce en quoi tu as voulu lui donner corps.
Voilà. A l'écrire, je me dis que je devrais mettre ça de côté et relire tous tes textes et je suis sûr que ce serait différent, que je suis plutôt le flâneur qui s'arrête devant la librairie pour feuilleter un peu au hasard. On est toujours trop superficiel...
'toM- Nombre de messages : 287
Age : 68
Date d'inscription : 10/07/2014
Re: Un recueil
Merci de ce commentaire qui me donne si précisément ce que je cherche : le vécu d'un lecteur.
Ce recueil a quelque chose d'expérimental, c'est comme une exploration de thèmes qui me tiennent à cœur : l'écho des subjectivités, la question d'un temps immobile et suspendu, l'intérêt des contraintes pour faire émerger l'inspiration et - on l'espère - cette émotion si particulière à la poésie.
Mais je sens dans ce que tu me dis que ce côté expérimental, concentré, distancié, frustre le lecteur de quelque chose, ne lui permet pas à son tour l'envol dans l'imaginaire.
Est-ce cela que tu me dis ? Si c'est le cas je vais enrichir le texte "en prose".
Merci encore.
Ce recueil a quelque chose d'expérimental, c'est comme une exploration de thèmes qui me tiennent à cœur : l'écho des subjectivités, la question d'un temps immobile et suspendu, l'intérêt des contraintes pour faire émerger l'inspiration et - on l'espère - cette émotion si particulière à la poésie.
Mais je sens dans ce que tu me dis que ce côté expérimental, concentré, distancié, frustre le lecteur de quelque chose, ne lui permet pas à son tour l'envol dans l'imaginaire.
Est-ce cela que tu me dis ? Si c'est le cas je vais enrichir le texte "en prose".
Merci encore.
Re: Un recueil
Bonjour. Oui, c'est assez cela, mais il faut bien sûr que j'étaye ma réponse, et ma lecture. Que je vais reprendre sur 3 focales prises au hasard, sans regarder la photo. Et je relirai aussi un couple de prose/poésie pour te donner mon sentiment plus précisément. Par contre, ça demandera un peu de temps.
'toM- Nombre de messages : 287
Age : 68
Date d'inscription : 10/07/2014
Oui et non
La préface et la postface me semblent nécessaires ne serait-ce que par honnêteté envers le travail de Bresson . En revanche l'espace donné au lecteur (du moins pour l'exemple que tu donnes ici ) se fait largement dans la confrontation entre les deux textes. Ici le sens n'est pas du tout le même pour le premier texte que pour le deuxième . Après confrontation des deux il me semble que le lecteur ne peut qu'avoir envie de voir la photographie afin de se faire sa propre opinion ou de rêver une troisième interprétation qui lui serait propre.
obi- Nombre de messages : 566
Date d'inscription : 24/02/2013
Re: Un recueil
Quelle est la photographie pour laquelle tu as donné les deux textes ci-dessus?
obi- Nombre de messages : 566
Date d'inscription : 24/02/2013
Etourderie
Pardon! Je suppose qu'il s'agit de Simiane La rotonde
Avis purement personnel : je préfère avoir la photographie à la fin, après avoir lu les deux textes. Si je l'avais vue avant , je n'aurais pas forcément eu envie de lire les textes. En tout cas ça aurait probablement bloqué ma rêverie.
Avis purement personnel : je préfère avoir la photographie à la fin, après avoir lu les deux textes. Si je l'avais vue avant , je n'aurais pas forcément eu envie de lire les textes. En tout cas ça aurait probablement bloqué ma rêverie.
obi- Nombre de messages : 566
Date d'inscription : 24/02/2013
Re: Un recueil
Merci obi, c'est certain : ce serait condamner cette hésitante tentative littéraire que de commencer par proposer la photographie...
Je suis prise dans des "devoirs de vacances, j'ai peu de temps à moi et ne peux poursuivre pour le moment l'échange et la réflexion, mais merci à vous tous, je reprends dès que possible.
Je suis prise dans des "devoirs de vacances, j'ai peu de temps à moi et ne peux poursuivre pour le moment l'échange et la réflexion, mais merci à vous tous, je reprends dès que possible.
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