Giboulées

Décembre a sur mon cœur laissé sa trace blanche
Et s’éloigne en silence ivre de repentirs
Janvier qui se déchire à la plus haute branche
D'un vieux saule esseulé sanglote ses soupirs

L’averse a dans la nuit effeuillé la pervenche
Où Mars avait caché de simples souvenirs :
Son souffle, ses cheveux, son buste qui se penche,
Et son rire insensible à mes simples désirs

Sur la vitre embuée où je croque ses courbes
Avril vient se briser en des giboulées fourbes
Et rien ne vient tiédir mes yeux qu’elle enneigea

Car dans l’aurore exsangue entre deux pluies de grêle
Ma poitrine s’enfièvre et mon front brûle et gèle
Alors qu’elle est partie depuis longtemps déjà.


18 mai 2008

emballé comme un sushi, sans surprise mais délicieux

Merci Polixène pour cet arrêt sur mon texte. J'aime beaucoup l'idée du sushi. Je verrais bien ici un sushi glacé après un passage au congélateur.

J'aime beaucoup de choses dans tes poèmes et en particulier le jeu formel, les images fortes. Mais il y a des réminiscences qui me refroidissent, en particulier les notations psychologiques enfiévrées, cette outrance émotionnelle qui m'a toujours gardée éloignée d'une certaine poésie romantique.
C'est dit pour l'ensemble, expliquer mes silences.

Merci seyne pour ton message. Je suis très touché par ton témoignage qui est très important pour moi pour comprendre tant que faire se peut l'effet que peut avoir mes textes sur les lecteurs. La poésie romantique m'inspire. J'aime Nerval et de Musset. J'ai du mal avec Mallarmé ou Perse.

Même si tu n'aimes pas tout, je suis heureux que tu puisses trouver dans mes textes une ou deux images fortes de temps en temps.