Les vieillards

Les heures fumantes dans un bol de riz
Sous les pieds des enfants une poussière de graphite
La symphonie des rires et des couverts suffit
À noyer les souvenirs qui du robinet jaillissent.

Les vapeurs du tic-tac incommodent le coucou
Sur le plancher de bois quelques traces de boue
Le vent qui déclenche une valse de rideaux
Emporte avec lui l’odeur des abricots.

Coule de la théière l’huile de la vieillesse
En réserve dans un coin quelques caresses
Qui sous la faible lueur d’une lune pleine
Tendrement, en silence, fatalement s’égrènent.

Le rouge bruyant de ses lèvres desséchées
Qui posées sur ma joue restent imprimées
Sonneront le glas de notre siècle dépassé
Et me tueront tristement à coups de baisers.

je vais laisser les amateurs commenter, moi ça me parle pas trop... navré jonjon :-(

Faudrait, — à mon avis Jonjon — sortir du cadre étriquée de la poésie classique, elle n'a plus cours aujourd'hui. Ce n'est que mon avis :-)

C'est drôle quand même parce que sur Critiques Libres, on m'a reproché de ne pas l'être assez, classique. Je ne sais plus quoi penser.

jonjon21 a écrit:C'est drôle quand même parce que sur Critiques Libres, on m'a reproché de ne pas l'être assez, classique. Je ne sais plus quoi penser.

attends un peu quelques avis supplémentaires jonjon, ça va venir. ;-)

Il se dégage de ce texte une certaine torpeur qui est tant liée aux images qu’au rythme et en cela c’est plutôt réussi. Malgré ça, ce poème ne me touche pas, ne me parle pas. Il plante un décor, une atmosphère dans lesquels je ne parviens pas à rentrer.

jonjon21 a écrit:C'est drôle quand même parce que sur Critiques Libres, on m'a reproché de ne pas l'être assez, classique. Je ne sais plus quoi penser.

On n'est pas sur CL ici Jonjon

Bon, perso, ça me parle pas trop non plus. Parce que je trouve malheureux le mélange entre classicime de la poésie étriquée et la liberté des mots qu'on fait rimer pour que ça fasse soit joli soit novateur. Harmonie absente du texte, c'est heurté, ça sonne presque faux par moments. Si tu veux prendre des libertés avec le sens des mots, avec leur tournure et leur mise en abîme poétique, fais-le, mais alors va jusqu'au bout et n'enferme pas ça dans des vers coincés et une structure figée qui ne leur permet pas de respirer comme ils devraient le faire.

Oui mais Jonjon, tu dois choisir entre classique et vers libres !
Ici, un seul vers est un alexandrin : Sur la planche de bois quelques traces de boue.
Tous tes autres vers sont boiteux !
Et alors les rimes, à part : tendresse et caresse, c’est de l’à peu près !
Excuse-moi, c’est une critique de scrogneugneu, mais on ne se change pas !
Un bon truc : tu dois lire tout haut et « entendre » ta poésie alors ça va tout seul !

Je pense qu'il y a quelques idées à réexploiter, notamment dans le dernier paragraphe.
Mais... argh je reste totalement hermétique à ce type de poème, ça ne me parle pas, je ne comprends d'ailleurs pas, je lis sans lire, je n'entre pas.

Jonjon, on le sait, j'ai un faible pour les petits vieux (façon de parler, bien sûr), ce qui les touche et les concerne généralement me parle ou tout au contraire me gêne.
Ici, ça ne me gêne en rien. Ca a un petit côté impressionniste qu peut avoir pas mal de qualités. Bien sûr, tu t'y es un peu mal pris... les commentaires des autres sont là pour te dire qu'il faut faire un choix: soit tu t'en tiens à de la poésie de pieds et de rimes, soit tu te libères, et tu laisses la place aux mots et aux images qui te viennent.
Parlant d'image, j'ai trouvé très jolie celle-ci: Coule de la théière l’huile de la vieillesse
Oui, c'est bien trouvé, mais si tu mets les jolies fleurs en boîte, elles se fanent. Laisse-toi aller Jonjon.