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Yali
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Zou
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24 décembre. Date ultimatum pour que tous les humains encore présents sur terre embarquent
à bord des dernières navettes à destination de bases planétaires situées dans un autre système solaire.
Ca faisait 5 ans que le programme de désertification, de déterrification avait été mis en place à grand renfort de primes de départ.
D’après les infos que distillaient les hauts parleurs montés sur des pylônes, il ne restait plus depuis début décembre qu’une poignée de réfractaires en Belgique. Enfin ce qui avait été jadis la Belgique, le trou du cul du monde bien qu’elle ait connu son heure de gloire à l’époque où les peuplades européennes tentèrent de faire fi de leur particularismes pour faire front à l’impérialisme américain et au péril jaune.
Mais très vite Bruxelles tomba dans l’oubli et l’Europe fut comme les autres continents, un réservoir de sujets asservis aux mains d’une poignée de dirigeants totalitaires qui eurent tôt fait de décider de les déporter sous de fallacieux prétextes.
Le programme de déportation avait commencé il y a cinq ans. Il semblait avoir rencontré un vif succès. Il avait été pris prétexte de ce que les réserves d’énergie s’épuisaient dangereusement, de ce que les brillants astronomes étaient au moins d’accord sur la circonstance que le soleil allait imploser début 2278 et que la terre allait être privée de lumière.
Il nous avait été assuré que depuis des années, en secret pour ne pas inquiéter la population, un grand nombre de volontaires avait sillonnés l’espace à la recherche d’un système solaire meilleur doté d’une espérance de vie plus longue et que 2 planètes compatibles avec notre constitution avaient été découvertes et aménagées pour pouvoir nous accueillir dans des conditions optimales.
En tout état de cause, vu les conditions de vie imposées sur terre, ça ne pouvait être que l’Eden et ça y ressemblait d’ailleurs au vu des images qui défilaient 24 heures sur 24 sur les écrans géants disséminés aux quatre coins de la planètes.
Je m’appelle Gérôme. J’ai 136 ans. Mes ancêtres étaient ardennais. C’est sans doute eux qui m’ont transmis leur esprit entêté. Enfin d’après ce qu’on m’en a dit. Parce qu’il ne fait pas bon d’avoir des références familiales de nos jours. On est d’ailleurs apparemment peu à en avoir encore. La plupart d’entre nous sont de purs produits de la science génétique touts droits issus de laboratoires. A la puberté, les jeunes filles sont opérées et la totalité de leurs ovules prélevés et congelés. Il y a quelques décennies encore, une fois par mois, les hommes devaient se rendre à la coopérative de leur entité pour y faire don de leurs spermatozoïdes.
Aujourd’hui nous sommes relevés de cette corvée, tous stériles que nous sommes devenus.
Mais il paraît que les stocks seront inépuisables puisqu’ils ont trouvé le moyens de cloner œufs et semence.
En ce qui me concerne, ma mère fut probablement opérée à la sauvette et mon père un peu chiche de ses dons, car j’ai pu me former dans un ventre bien chaud au lieu d’une éprouvette de verre.
Cela me distinguait de mes congénères et j’ai cultivé la différence à un point tel que je pense bien être le dernier de mon entité urbaine encore sur place.
Ma vie durant j’ai toujours pris la tangente. Mais là je pense bien que je vais rester.
J’ai la nette impression que cette déportation totale pour un monde meilleur n’est qu’une vaste fumisterie. Il faut que vous sachiez que j’ai échappé à l’endoctrinement dès mon plus jeune âge. Si durant mes premières années, les autorités de la ville avaient fait de moi leur mascotte, très vite elles furent rappelées à l’ordre et puis déboulonnées. De la coqueluche de la ville, je passai au rang du pestiféré. La singularité de ma conception dégoûtait. Après tout je n’étais qu’un animal pour eux. J’ai donc bénéficié de l’enseignement que réussirent à me transmettre mes parents lors des quelques heures par mois où les caméras et puces qui équipaient notre deux pièces étaient déconnectées pour révision.
Il va de soi que mes parents n’ont pu se voir attribuer un autre enfant que ma présence risquait de pervertir.
Mes parents sont décédés il y a deux ans, de façon bien étrange.
Au lendemain d’une conversation au cours de laquelle il s’étonnaient de n’avoir jamais reçu de nouvelles de mon oncle qui s’était porté volontaire pour les explorations galactiques, leur navette interurbaine explosa à l’entrée du centre commercial. Ils furent accusés d’incivisme et de terrorisme.
Le logement deux places fut réattribué à une famille modèle et j’en fut expulsé.
Depuis lors, les anciennes galeries de l’antique métro sont devenu mon logis loin des caméras et des puces.
La neige qui tombe en abondance depuis quelques heures ne parvient pas à adoucir le ton des derniers appels à l’embarquement. Ils se font de plus en plus pressants depuis quelques jours et moi je me fais de plus en plus transparent. Ils ont même repris leurs rondes depuis qu’ils sont maintenant les plus nombreux et il ne fait pas bon leur résister paraît-il.
C’est un couple rentré aussi dans la clandestinité qui venait de leur échapper lorsque je les ai rencontré tout à l’heure qui me l’a rapporté. Ils hésitaient encore. Lui était plus déterminé à partir mais pas elle. Elle ne voulait pas abandonner leur chien. Les chiens ne faisaient pas partie du programme. D’ailleurs on en voyait plus. Ils avaient aussi instauré une prime à l’euthanasie animale qui avait eu grand succès. Ca aussi, ça m’avait interpellé. Ma mère chuchotait souvent que qui n’aime pas les bêtes n’aime pas les gens.
Je les ai laissé à leurs questionnements ne voulant pas prendre part à un débat qui ne me concernait pas. Je leur ai seulement fait part de mon pressentiment et de ma résolution à rester. J’hésitai cependant à ressortir de ma tanière car il était facile de suivre les empruntes que j’aurais alors laissées dans la neige. Je me suis quand même éloigné mais sans quitter les entrailles de la terre. Tout à ma méditation je me suis retrouvé chemin faisant dans une galerie que je ne connaissais pas encore. Mais après tout, aujourd’hui c’était un jour pas comme les autres. Le jour de la déterrification ! Le jour du départ des fils ingrats, de l’abandon de la mère nourricière. Dans un recoin mon attention a soudain été attirée par un amas étrange. Comme ma témérité était restée intacte n’ayant pas eu droit aux traitements panurgiques, je me suis approché.
C’était un pile de papiers certains plus épais entourant des liasses d’autres. J’ai fouillé dans ma mémoire, dans les récits que m’avaient fait mes parents. Il devait s’agir de livres ! C’était ça ! Ils avaient disparu de la surface de la terre depuis des centaines d’années. Je n’osais pas les déranger. Depuis combien d’années sommeillaient ils ici ? Et s’ils venaient à tomber en poussières ? Je ne sais combien de temps je restai là à les admirer, tenter de les apprivoiser en pensée d’abord, réfrénant les pulsions qui me faisaient m’en approcher. Dehors les hauts parleurs s’étaient tus. Ca doit être ça qui m’a ramené à la conscience. J’ai précautionneusement touché celui qui me semblait le plus accessible de peur de faire vaciller la tour de papier qui se tenait là devant moi mystérieuse, envoûtante et ensorcelante sous ses voiles de poussière.
Et puis je l’ai saisi presqu’en apnée et sans me retourner, j’ai repris le chemin de mon logis d’entrelacs de ferrailles et de béton d’un autre temps.
Je me suis endormi en le pressant sous mes hardes, là tout contre mon cœur, assommé que j’étais par ma découverte.
Je ne sais combien de temps j’ai dormi ainsi.. Lorsque je me suis réveillé une masse sombre et chaude était allongée tout contre moi. Très vite alors elle se redressa et je fus la proie de son effusion à grand renfort de coups de langue et de queue. Je reconnus le saint Bernard dont la jeune femme n’avait pas voulu se séparer. Le mari avait du se montrer persuasif et elle avait laissé sa chance au chien. Certes à deux on allait pas pouvoir repeupler la planète, mais on se sentirait moins seul, c’est sur. Je sautai tout joyeux sur mes deux pieds. Un bruit sourd me fit tressaillir ? Je l’avais oublié celui-là. Je me baissai pour le ramasser en maudissant mon étourderie. Il allait falloir que je me rappelle comment on lisait dans les livres. Etait-ce différent que de lire des affiches, des tracts ? Non sûrement pas. Je m’enhardis, me rassis et l’ouvris précautionneusement. Sur la première page, je pus lire : Andersen. La petite fille aux allumettes. Au fur et à mesure ma lecture se faisait plus aisée plus rapide plus goulue. Je refermai le livre à peine rassasié. Une question me brûlait les lèvres et je ne pense pas que mon nouvel ami allait pouvoir y répondre. C’était quoi Noël au juste ?
Au même moment, je crois, une pluie d’étoiles filantes s’abattit sur la terre.
J’allais dans les jours qui suivraient, au cours de mes escapades à l’air libre, me rendre compte que ce n’était que débris de navettes calcinées qui jonchaient le sols par milliers.
à bord des dernières navettes à destination de bases planétaires situées dans un autre système solaire.
Ca faisait 5 ans que le programme de désertification, de déterrification avait été mis en place à grand renfort de primes de départ.
D’après les infos que distillaient les hauts parleurs montés sur des pylônes, il ne restait plus depuis début décembre qu’une poignée de réfractaires en Belgique. Enfin ce qui avait été jadis la Belgique, le trou du cul du monde bien qu’elle ait connu son heure de gloire à l’époque où les peuplades européennes tentèrent de faire fi de leur particularismes pour faire front à l’impérialisme américain et au péril jaune.
Mais très vite Bruxelles tomba dans l’oubli et l’Europe fut comme les autres continents, un réservoir de sujets asservis aux mains d’une poignée de dirigeants totalitaires qui eurent tôt fait de décider de les déporter sous de fallacieux prétextes.
Le programme de déportation avait commencé il y a cinq ans. Il semblait avoir rencontré un vif succès. Il avait été pris prétexte de ce que les réserves d’énergie s’épuisaient dangereusement, de ce que les brillants astronomes étaient au moins d’accord sur la circonstance que le soleil allait imploser début 2278 et que la terre allait être privée de lumière.
Il nous avait été assuré que depuis des années, en secret pour ne pas inquiéter la population, un grand nombre de volontaires avait sillonnés l’espace à la recherche d’un système solaire meilleur doté d’une espérance de vie plus longue et que 2 planètes compatibles avec notre constitution avaient été découvertes et aménagées pour pouvoir nous accueillir dans des conditions optimales.
En tout état de cause, vu les conditions de vie imposées sur terre, ça ne pouvait être que l’Eden et ça y ressemblait d’ailleurs au vu des images qui défilaient 24 heures sur 24 sur les écrans géants disséminés aux quatre coins de la planètes.
Je m’appelle Gérôme. J’ai 136 ans. Mes ancêtres étaient ardennais. C’est sans doute eux qui m’ont transmis leur esprit entêté. Enfin d’après ce qu’on m’en a dit. Parce qu’il ne fait pas bon d’avoir des références familiales de nos jours. On est d’ailleurs apparemment peu à en avoir encore. La plupart d’entre nous sont de purs produits de la science génétique touts droits issus de laboratoires. A la puberté, les jeunes filles sont opérées et la totalité de leurs ovules prélevés et congelés. Il y a quelques décennies encore, une fois par mois, les hommes devaient se rendre à la coopérative de leur entité pour y faire don de leurs spermatozoïdes.
Aujourd’hui nous sommes relevés de cette corvée, tous stériles que nous sommes devenus.
Mais il paraît que les stocks seront inépuisables puisqu’ils ont trouvé le moyens de cloner œufs et semence.
En ce qui me concerne, ma mère fut probablement opérée à la sauvette et mon père un peu chiche de ses dons, car j’ai pu me former dans un ventre bien chaud au lieu d’une éprouvette de verre.
Cela me distinguait de mes congénères et j’ai cultivé la différence à un point tel que je pense bien être le dernier de mon entité urbaine encore sur place.
Ma vie durant j’ai toujours pris la tangente. Mais là je pense bien que je vais rester.
J’ai la nette impression que cette déportation totale pour un monde meilleur n’est qu’une vaste fumisterie. Il faut que vous sachiez que j’ai échappé à l’endoctrinement dès mon plus jeune âge. Si durant mes premières années, les autorités de la ville avaient fait de moi leur mascotte, très vite elles furent rappelées à l’ordre et puis déboulonnées. De la coqueluche de la ville, je passai au rang du pestiféré. La singularité de ma conception dégoûtait. Après tout je n’étais qu’un animal pour eux. J’ai donc bénéficié de l’enseignement que réussirent à me transmettre mes parents lors des quelques heures par mois où les caméras et puces qui équipaient notre deux pièces étaient déconnectées pour révision.
Il va de soi que mes parents n’ont pu se voir attribuer un autre enfant que ma présence risquait de pervertir.
Mes parents sont décédés il y a deux ans, de façon bien étrange.
Au lendemain d’une conversation au cours de laquelle il s’étonnaient de n’avoir jamais reçu de nouvelles de mon oncle qui s’était porté volontaire pour les explorations galactiques, leur navette interurbaine explosa à l’entrée du centre commercial. Ils furent accusés d’incivisme et de terrorisme.
Le logement deux places fut réattribué à une famille modèle et j’en fut expulsé.
Depuis lors, les anciennes galeries de l’antique métro sont devenu mon logis loin des caméras et des puces.
La neige qui tombe en abondance depuis quelques heures ne parvient pas à adoucir le ton des derniers appels à l’embarquement. Ils se font de plus en plus pressants depuis quelques jours et moi je me fais de plus en plus transparent. Ils ont même repris leurs rondes depuis qu’ils sont maintenant les plus nombreux et il ne fait pas bon leur résister paraît-il.
C’est un couple rentré aussi dans la clandestinité qui venait de leur échapper lorsque je les ai rencontré tout à l’heure qui me l’a rapporté. Ils hésitaient encore. Lui était plus déterminé à partir mais pas elle. Elle ne voulait pas abandonner leur chien. Les chiens ne faisaient pas partie du programme. D’ailleurs on en voyait plus. Ils avaient aussi instauré une prime à l’euthanasie animale qui avait eu grand succès. Ca aussi, ça m’avait interpellé. Ma mère chuchotait souvent que qui n’aime pas les bêtes n’aime pas les gens.
Je les ai laissé à leurs questionnements ne voulant pas prendre part à un débat qui ne me concernait pas. Je leur ai seulement fait part de mon pressentiment et de ma résolution à rester. J’hésitai cependant à ressortir de ma tanière car il était facile de suivre les empruntes que j’aurais alors laissées dans la neige. Je me suis quand même éloigné mais sans quitter les entrailles de la terre. Tout à ma méditation je me suis retrouvé chemin faisant dans une galerie que je ne connaissais pas encore. Mais après tout, aujourd’hui c’était un jour pas comme les autres. Le jour de la déterrification ! Le jour du départ des fils ingrats, de l’abandon de la mère nourricière. Dans un recoin mon attention a soudain été attirée par un amas étrange. Comme ma témérité était restée intacte n’ayant pas eu droit aux traitements panurgiques, je me suis approché.
C’était un pile de papiers certains plus épais entourant des liasses d’autres. J’ai fouillé dans ma mémoire, dans les récits que m’avaient fait mes parents. Il devait s’agir de livres ! C’était ça ! Ils avaient disparu de la surface de la terre depuis des centaines d’années. Je n’osais pas les déranger. Depuis combien d’années sommeillaient ils ici ? Et s’ils venaient à tomber en poussières ? Je ne sais combien de temps je restai là à les admirer, tenter de les apprivoiser en pensée d’abord, réfrénant les pulsions qui me faisaient m’en approcher. Dehors les hauts parleurs s’étaient tus. Ca doit être ça qui m’a ramené à la conscience. J’ai précautionneusement touché celui qui me semblait le plus accessible de peur de faire vaciller la tour de papier qui se tenait là devant moi mystérieuse, envoûtante et ensorcelante sous ses voiles de poussière.
Et puis je l’ai saisi presqu’en apnée et sans me retourner, j’ai repris le chemin de mon logis d’entrelacs de ferrailles et de béton d’un autre temps.
Je me suis endormi en le pressant sous mes hardes, là tout contre mon cœur, assommé que j’étais par ma découverte.
Je ne sais combien de temps j’ai dormi ainsi.. Lorsque je me suis réveillé une masse sombre et chaude était allongée tout contre moi. Très vite alors elle se redressa et je fus la proie de son effusion à grand renfort de coups de langue et de queue. Je reconnus le saint Bernard dont la jeune femme n’avait pas voulu se séparer. Le mari avait du se montrer persuasif et elle avait laissé sa chance au chien. Certes à deux on allait pas pouvoir repeupler la planète, mais on se sentirait moins seul, c’est sur. Je sautai tout joyeux sur mes deux pieds. Un bruit sourd me fit tressaillir ? Je l’avais oublié celui-là. Je me baissai pour le ramasser en maudissant mon étourderie. Il allait falloir que je me rappelle comment on lisait dans les livres. Etait-ce différent que de lire des affiches, des tracts ? Non sûrement pas. Je m’enhardis, me rassis et l’ouvris précautionneusement. Sur la première page, je pus lire : Andersen. La petite fille aux allumettes. Au fur et à mesure ma lecture se faisait plus aisée plus rapide plus goulue. Je refermai le livre à peine rassasié. Une question me brûlait les lèvres et je ne pense pas que mon nouvel ami allait pouvoir y répondre. C’était quoi Noël au juste ?
Au même moment, je crois, une pluie d’étoiles filantes s’abattit sur la terre.
J’allais dans les jours qui suivraient, au cours de mes escapades à l’air libre, me rendre compte que ce n’était que débris de navettes calcinées qui jonchaient le sols par milliers.
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: AVENT: 2278
C'est ton conte de Noël Zou?! Eh bien moi qui aime beaucoup la SF j'ai bien apprécié! Même si c'est tristounet tout ça et que tu dépeins un monde de 2272 bien morne, il y a tout de même une pointe d'optimisme tout à la fin.
Et tu parviens avec bonheur à conserver toujours une pointe d'humanité avec ce personnage, et à la fin, avec le gros saint-bernard.
Ah les livres, quelle merveille.
Oui, les dictateurs savent très bien que moins on en sait, plus on est malléable. Le savoir c'est le pouvoir. Encore faut-il en user avec mesure et sagesse, ce qui n'est pas donné à tout le monde.
Très bon Zou, malgré que le sujet ait été traité plus d'une fois, ça se lit très facilement et sans ennui.
Merci.
Et tu parviens avec bonheur à conserver toujours une pointe d'humanité avec ce personnage, et à la fin, avec le gros saint-bernard.
Ah les livres, quelle merveille.
Oui, les dictateurs savent très bien que moins on en sait, plus on est malléable. Le savoir c'est le pouvoir. Encore faut-il en user avec mesure et sagesse, ce qui n'est pas donné à tout le monde.
Très bon Zou, malgré que le sujet ait été traité plus d'une fois, ça se lit très facilement et sans ennui.
Merci.
Re: AVENT: 2278
Un conte de Noël version Science fiction ! Pourquoi pas… Tu abordes des thèmes assez courants dans le genre mais d’une manière plutôt personnelle. J’ai lu d’une traite, sans lassitude.
J’ai un peu été surprise par le changement de ton au fur et à mesure de l’avancée du texte… Les phrases sont longues au début, avec un vocabulaire soutenu (presque trop parfois ) puis le style devient plus léger quand l’histoire se recentre sur le narrateur. Mais finalement ça colle bien à la progression du texte.
J’ai un peu été surprise par le changement de ton au fur et à mesure de l’avancée du texte… Les phrases sont longues au début, avec un vocabulaire soutenu (presque trop parfois ) puis le style devient plus léger quand l’histoire se recentre sur le narrateur. Mais finalement ça colle bien à la progression du texte.
Re: AVENT: 2278
pour en avoir déjà parlé avec toi, je sais que tu ne lis guère les ouvrages SF et pourtant on retrouve ici des thèmes récurrents chez Dick, un peu de "StarTrek", de "la quatrième dimension", une touche de "farenheit 451"...
La question se pose donc de savoir où tu as été pêcher tout ça.
Un inconscient collectif?
(c'était mon petit paragraphe, humour du matin, lourd et pateux comme bouche matinale avant brossage de dents)
Sinon, tu m'étonnes souvent dans tes textes.
J'adore quand tu laisses aller ta plume à la gouaille populaire et je pense que ton originalité, ton style, sont là.
J'aime moins quand tu écris "normalement", même si tu maîtrises.
Ce texte n'est pas désagréable à lire, mais il lui manque une âme (signe des temps) et un petit quelque chose, un je ne sais quoi...
La question se pose donc de savoir où tu as été pêcher tout ça.
Un inconscient collectif?
(c'était mon petit paragraphe, humour du matin, lourd et pateux comme bouche matinale avant brossage de dents)
Sinon, tu m'étonnes souvent dans tes textes.
J'adore quand tu laisses aller ta plume à la gouaille populaire et je pense que ton originalité, ton style, sont là.
J'aime moins quand tu écris "normalement", même si tu maîtrises.
Ce texte n'est pas désagréable à lire, mais il lui manque une âme (signe des temps) et un petit quelque chose, un je ne sais quoi...
grieg- Nombre de messages : 6156
Localisation : plus très loin
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: AVENT: 2278
Très dense Zou, et bien écrit, pas d’embûche à la lecture, aucune. Manque le petit grain de folie peut-être, celui qui dynamiserait le tout.
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 60
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: AVENT: 2278
le trou du cul du monde bien qu’elle ait connu son heure de gloire à l’époque où les peuplades européennes tentèrent de faire fi de leur particularismes pour faire front à l’impérialisme américain et au péril jaune.
Cette phrase me plaît beaucoup par son réalisme et son sens de l'auto-dérision!
Voici un conte bien noir, pessimiste. Par moments un peu dense. Je préfère quand ça s'aère, avec l'arrivée du narrateur qui raconte, mais le début est tout aussi intéréssant parce que tu plantes le décor et c'est indispensable. Sans les quelques lignes de fin pour signaler l'existence de Noël, il n'aurait rien eu d'un conte de Noël. Un texte que tu pourrais peut-être reprendre plus tard, pour l'allonger et bifurquer sur ces retrouvailles avec les livres. Qui me font penser à "Une trop bruyante solitude" de Hrabal (à lire absolument!) ou à ce qui s'est passé avec la bibliothécaire de Bassorah. Un conte agréable, peut-être juste à alléger un peu (en jouant avec les espaces, peut-être tout simplement). Merci Zou! Je ne te connaissais ps ce talent de conteuse SF, mais je crois me souvenir que Mimi raffole de ce genre littéraire, donc sans doute tu en lis aussi de temps en temps.
Cette phrase me plaît beaucoup par son réalisme et son sens de l'auto-dérision!
Voici un conte bien noir, pessimiste. Par moments un peu dense. Je préfère quand ça s'aère, avec l'arrivée du narrateur qui raconte, mais le début est tout aussi intéréssant parce que tu plantes le décor et c'est indispensable. Sans les quelques lignes de fin pour signaler l'existence de Noël, il n'aurait rien eu d'un conte de Noël. Un texte que tu pourrais peut-être reprendre plus tard, pour l'allonger et bifurquer sur ces retrouvailles avec les livres. Qui me font penser à "Une trop bruyante solitude" de Hrabal (à lire absolument!) ou à ce qui s'est passé avec la bibliothécaire de Bassorah. Un conte agréable, peut-être juste à alléger un peu (en jouant avec les espaces, peut-être tout simplement). Merci Zou! Je ne te connaissais ps ce talent de conteuse SF, mais je crois me souvenir que Mimi raffole de ce genre littéraire, donc sans doute tu en lis aussi de temps en temps.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: AVENT: 2278
Mimi oui, moi jamais lu sauf 1984 ! Mais c'est vrai qu'il est abonné aux DVD's Star Trek Next Generation ! Et donc.... :-)))
Zou- Nombre de messages : 5470
Age : 62
Localisation : Poupée nageuse n°165, Bergamini, Italie, 1950-1960
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: AVENT: 2278
Moi qui ne suit pas fana de science fiction, j'en ai été pour mon compte! Mais j'ai aimé, oui. Une très bonne idée que cette deterrification qui te permet d'élargir ton propos et parler d'humanité, de famille, etc.... J'ai pensé aussi un peu au dernier Houellebecq, notamment lorsque le narrateur reste seul sur la terre dépeuplée avec la seule compagnie du Saint Bernard. L'image reste très jolie, je trouve. Très bon texte!
Nothingman- Nombre de messages : 747
Age : 44
Localisation : diabolo menthe
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: AVENT: 2278
C’est une courte nouvelle bien menée. Le fond en est un peu tristounet ce qui ne te ressemble pas. Lecture agréable mais je te préfère dans ton registre habituel Zou.
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: AVENT: 2278
Et bien Zou, en tant qu'adepte de la science fiction, j'en aurais bien lu un livre comme ça ! :0)
Surtout la dernière phrase, elle attise ma curiosité, j'aimerais bien connaître l'avant, le pourquoi, la réaction des gens à l'intérieur, comment le jeune homme va vivre ensuite, s'il va rencontrer d'autres personnes qui sont restées... enfin tu vois, tu veux pas continuer et faire un livre ? :0)
L'aspect totalitaire, ça m'a rappelé l'univers de 1984, j'aime bien. Et puis oui, toute cette atmosphère me plait beaucoup, originale, avec les cellules clonées, l'euthanasie des animaux, et puis la découverte de l'histoire "la petite fille aux allumettes" bref, tout ça j'aime bien !
Sinon, j'ai trouvé ça bien écrit avec des phrases qui sortent du lot, juste les toutes premières lignes je ne sais pas, pas assez fluides, mais après on rentre dedans direct pour n'en ressortir qu'à la fin.
Donc un plaisir à lire, et excuse-moi pour le retard !
Surtout la dernière phrase, elle attise ma curiosité, j'aimerais bien connaître l'avant, le pourquoi, la réaction des gens à l'intérieur, comment le jeune homme va vivre ensuite, s'il va rencontrer d'autres personnes qui sont restées... enfin tu vois, tu veux pas continuer et faire un livre ? :0)
L'aspect totalitaire, ça m'a rappelé l'univers de 1984, j'aime bien. Et puis oui, toute cette atmosphère me plait beaucoup, originale, avec les cellules clonées, l'euthanasie des animaux, et puis la découverte de l'histoire "la petite fille aux allumettes" bref, tout ça j'aime bien !
Sinon, j'ai trouvé ça bien écrit avec des phrases qui sortent du lot, juste les toutes premières lignes je ne sais pas, pas assez fluides, mais après on rentre dedans direct pour n'en ressortir qu'à la fin.
Donc un plaisir à lire, et excuse-moi pour le retard !
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