La nouvelle : genre littéraire ou vaste fumisterie ?
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La nouvelle : genre littéraire ou vaste fumisterie ?
ESTHÉTIQUE ET ÉTHIQUE DE LA NOUVELLE
Pourquoi, au total, écrire et lire des nouvelles ? Besoin d’argent ou manque de souffle d’auteurs exsangues ? Tentation de la facilité ou sentiment d’urgence de lecteurs pressés ? Ces motivations contingentes et triviales ne doivent pas être négligées. On ne saurait pourtant s’en satisfaire. Tout porte à croire que l’amateur de nouvelles (d’une expression qui associe heureusement auteur et lecteur, et convient bien au genre) trouve dans cette forme littéraire la satisfaction d’un goût qui, consciemment ou pas, renvoie à une esthétique, et sans doute une éthique. Écrire et lire des nouvelles, c’est avant tout faire le choix de la légèreté et de la suggestion. En optant pour la narrativité, voire l’anecdote, le nouvelliste refuse l’emphase un peu mystique du poète ; en privilégiant la brièveté, la concentration et l’ellipse, il récuse la logorrhée impérialiste du romancier. Art de l’esquive, la nouvelle est le genre de la distance par excellence. En elle, nulle dramatisation de l’acte d’écrire. Moins œuvre que produit artisanal, elle est le fait de l’écrivain-bricoleur plus que de l’artiste-voyant. Ici règnent le dilettantisme courtois, l’humour parfois tragique mais jamais grave, et cet air de ne pas y toucher qui est comme un signe de ralliement pour happy few, la marque de fabrique d’un genre qui, plutôt que d’aspirer à être reconnu comme majeur, aurait tout à gagner à s’assumer résolument comme mineur. Art poétique, donc, et au-delà, véritable sagesse peut-être, que résume en somme ce célèbre programme : « Small is beautiful ! »
GUY BELZANE
Le titre de ce fil est volontairement provocateur, à tout le moins en espérant qu’il fasse réagir.
Dans un débat avec Yali sur billevesées, mais ce débat fut court, il évoque le fait que la longueur ferait à l’évidence foi d’une « vraie » littérature qui ne se contenterait pas de jeter un texte par-ci par là mais induirait la notion d’effort, de volonté , de construction. Le roman étant à l’évidence le but ultime. Il prouverait que l’auteur est un vrai auteur et non pas un de ces blogueurs, venant jeter en pâture ses textes sur des forums littéraires.
Notons le fait que le forum littéraire n’est pas le lieu destiné à publier des textes longs. Le lecteur de l’internet est paresseux, il veut du « tout de suite« , « que ça claque », « que ça fasse mal »; il demande à l’auteur de faire un effort que la plupart du temps il ne s’oblige pas à faire. D’autant que la lecture des livres électroniques, même mis à disposition gratuitement parce qu’ils entrent dans le domaine public, ne bénéficie pas d’un succès retentissant . Je pense un, qu’il est particulièrement difficile de lire un livre sur un écran, c’est inconfortable vraiment, et deux, que cela ne possède pas la saveur, d’avoir acheté un livre, de corner des pages, d’avoir des souvenirs avec etc…
Même avec l’internet, le livre est indispensable, il ne disparaîtra pas, c’est un support inimaginable d’imagination.
Pour en revenir à notre débat, je m’accorde sur le fait que se lancer sur quinze paragraphes est forcément moins long, plus aisé en termes d‘exigence littéraire. Est-ce que bâtir une synthèse n’est pas faire aussi œuvre littéraire ? Je pense que la nouvelle littéraire est un genre, autant que la poésie.
La différence se fera sur le talent de l’auteur. Qu’il en écrive, dix, cent ou mille.
Des romans sortent de toutes parts. Sur 300, 400 pages, ils ressassent le premier chapitre. Honnêtement je m’y ennuie. Ce qui pourrait être dit sur 15 à vingt pages.
Mais il y a le talent aussi, je veux parler du vrai talent. Celui du lecteur qui s’oblige. Lire à 16 ans « Les possédés » de Dostoievski m’a demandé une somme considérable d’efforts ( à lui, plus sûrement) mais j’en suis sorti grandi parce qu’il y avait de la longueur, certaines parties gratuites qu’on retrouve même chez les plus grands et je n’ai pas manqué de m’y ennuyer, cela étant j’ai poursuivi et j’ai dévoré toute son œuvre ou presque. Et c’est vrai que sur la longueur, là il développait avec acharnement ce qu’il n’aurait pu faire en 10 ou 15 pages.
Je suis en accord avec Jean Guenot, je crois, qui dit qu’on peut être un auteur sur quelques lignes, sur un seul livre, sur pas grand-chose, sur une idée, un moment, cette idée qui fait qu’on y est ou pas.
Je me suis lancé sur un débat où je crois m’être tiré une balle dans le pied. Peu importe. Ce qui m’intéresse, c’est d’avoir vos avis, pour ou contre.
Les nouvelles lues qui m’auront le plus marquées sont celles de Flannery O’connor, Kafka, Maupassant (bien entendu), Villiers de L’Isle-adam , S.Fitzgerald et d’autres qui ne me viennent plus en mémoire.
Ceci dit, j’achoppe avec bien des points sur la citation du haut, comme « L’art de l’esquive » et « L’écrivain -Bricoleur ».
Alors la brièveté, une manière de se dédouaner de ce qu’on ne saurait faire ?
Georges Simenon écrivait avec peu de mots, mais chaque matin à sa table il se mettait au travail.
Il m’a beaucoup inspiré dans sa façon de travailler. C’était un artisan et il ne s’est jamais pris pour un artiste.
Pour ma part, je vais m’en inspirer pour les quelques années qui me restent à venir, faire de mes bribes une véritable conversation.
Et c’est là où je rejoins Yali, écrire un roman, c’est toute autre chose.
Re: La nouvelle : genre littéraire ou vaste fumisterie ?
Je répond avec plaisir à ce débat très intéressant, Lol47. Je dirais que je ne cherche pas forcément la brièveté du récit dans une nouvelle, mais cette disposition particulière (par disposition j'entends "utilisation") du shéma quinaire. Le lecteur ne cherche pas dans une nouvelle les même choses que dans un roman. Ce qui est très intéressant dans la nouvelle, c'est de se demander pourquoi l'auteur a préféré l'écrire en quelques pages plûtôt qu'en 200 ou 300. Fainéantise ? Non, sincèrement, dans la majeure partie des cas, je ne crois pas. En effet, la nouvelle crée une ambiance particulière que je n'ai jamais trouvée dans un roman. Prenons "aux champs", de Maupassant (dont j'adore les nouvelles^^). Je suis persuadé que le drame perdrait son ampleur si l'on s'attardait plus dessus. Me comprends-tu ? (désolé j'ai parfois du mal à exprimer clairement mes idées, peut-être du fait de ma jeunesse, j'espère que tu auras saisi ce que je voulais dire.)
Re: La nouvelle : genre littéraire ou vaste fumisterie ?
Sympa, pas le temps de suite mais je te répondrai.
Re: La nouvelle : genre littéraire ou vaste fumisterie ?
nouvelle, poème, roman ... la forme importe peu et c'est assez ridicule et réducteur de suggérer que le roman serait supérieur ou que les auteurs de nouvelles recherchent la facilité ...
un poème de Rimbaud sera toujours plus intéressant qu'un pavé de Bernard Werber et un pavé de Hugo sera toujours meilleur qu'une nouvelle de Pierre Bellemarre (aucune idée de l'orthographe :-))))
Ceci étant et puisqu'il est aussi question de "l'effort", Céline aura certainement mis plus de temps à écrire son voyage que Rimbaud ses voyelles ...
un poème de Rimbaud sera toujours plus intéressant qu'un pavé de Bernard Werber et un pavé de Hugo sera toujours meilleur qu'une nouvelle de Pierre Bellemarre (aucune idée de l'orthographe :-))))
Ceci étant et puisqu'il est aussi question de "l'effort", Céline aura certainement mis plus de temps à écrire son voyage que Rimbaud ses voyelles ...
Charles- Nombre de messages : 6288
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Localisation : Hte Savoie - tophiv@hotmail.com
Date d'inscription : 13/12/2005
Re: La nouvelle : genre littéraire ou vaste fumisterie ?
Pour commencer je ne vois pas de différence fondamentale entre un auteur qui écrit des nouvelles et un autre qui se consacre au roman. Souvent c’est le même, Faulkner, Brautigan, Buko, Fante, Djian; Harrisson, j’en passe, tous se sont laisser tenter par le format. Mais qui dit nouvelles dit recueil et là, ça fait mal. Mais avant d’aborder ledit sujet qui fait mal, je précise qu’un recueil de nouvelles est beaucoup plus long à écrire qu’un roman, la raison en est simple : la diversité des sujets abordés. J’en ai écris un qui m’a coûté deux années de travail, pour m’entendre dire par mon éditeur que de toute façon elle ne prendrait pas le risque de le publier parce que le public français boude le genre. Maintenant, là où ça fait mal : c’est qu’un recueil composé de nouvelles doit impérativement — tout comme un roman entre ses chapitres — s’articuler de façon cohérente. Si il n’y a pas de relation entre les nouvelles, autre que celle du style de l’auteur, c’est un recueil loupé et toute la difficulté réside précisément dans cette cohérence. Or, en deux années, on a le temps de changer d’humeur, de vision de la vie, ainsi les nouvelles ne livrent pas le même ressenti et le lecteur lâche le recueil, incapable de suivre une logique qu’il ne perçoit pas.
Je possède peu de livre, je ne suis pas bibliophile, je hais la verticalité littéraire et l’objet de me fascine aucunement, mais dans ceux que j’ai en permanence sous la main — une vingtaine — se trouve sur le dessus de la pile un recueil de nouvelles : Tokyo-Montana Express de Richard Brautigan, chef d’œuvre s’il en est. Chef d’œuvre parce qu’il garde cette cohérence au delà du style et au delà des deux lieux auxquels il s’attache. Mais sont-ce des nouvelles ? Rien n’est moins sûr pour celles qui font à peine quelques lignes. Cependant, c’est indéniable, toutes sont différentes, toutes traitent de sujet différents, en apparence seulement car si on y regarde de plus près, le seul sujet abordé est celui du temps. Pas la météo, mais celui qui passe et du désir d’y mettre volontairement fin.
Je possède peu de livre, je ne suis pas bibliophile, je hais la verticalité littéraire et l’objet de me fascine aucunement, mais dans ceux que j’ai en permanence sous la main — une vingtaine — se trouve sur le dessus de la pile un recueil de nouvelles : Tokyo-Montana Express de Richard Brautigan, chef d’œuvre s’il en est. Chef d’œuvre parce qu’il garde cette cohérence au delà du style et au delà des deux lieux auxquels il s’attache. Mais sont-ce des nouvelles ? Rien n’est moins sûr pour celles qui font à peine quelques lignes. Cependant, c’est indéniable, toutes sont différentes, toutes traitent de sujet différents, en apparence seulement car si on y regarde de plus près, le seul sujet abordé est celui du temps. Pas la météo, mais celui qui passe et du désir d’y mettre volontairement fin.
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 59
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: La nouvelle : genre littéraire ou vaste fumisterie ?
Yali a écrit:(...) Maintenant, là où ça fait mal : c’est qu’un recueil composé de nouvelles doit impérativement — tout comme un roman entre ses chapitres — s’articuler de façon cohérente. Si il n’y a pas de relation entre les nouvelles, autre que celle du style de l’auteur, c’est un recueil loupé et toute la difficulté réside précisément dans cette cohérence. Or, en deux années, on a le temps de changer d’humeur, de vision de la vie, ainsi les nouvelles ne livrent pas le même ressenti et le lecteur lâche le recueil, incapable de suivre une logique qu’il ne perçoit pas.
(...)
Je pense que tu généralises abusivement, Yali. J'ai lu une quantité phénoménale de recueils de nouvelles et d'anthologies (donc un recueil de textes écrits par différents auteurs), et je me fiche complètement qu'un recueil forme un tout. Je lis chaque nouvelle indépendamment, à tel point que cela m'agace parfois quand des textes se font écho dans un même recueil, il m'arrive de trouver le procédé forcé.
Invité- Invité
Re: La nouvelle : genre littéraire ou vaste fumisterie ?
Il n'est pas question qu'ils se fassent écho mais qu'il s'articulent de façon logique. Cela-dit, c'est ma conception idéale d'un recueil, elle n'est pas nécessairement la meilleure ni adaptée à tous les lecteurs, j'en suis conscient.
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 59
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: La nouvelle : genre littéraire ou vaste fumisterie ?
Je me souviens, sur les conseils de Grieg, avoir lu Ecrits fantômes de David Mitchell, un recueil de nouvelles.
Chaque texte pouvait se lire séparément mais il y avait en même temps un fil conducteur, des échos d'une nouvelle à l'autre qui finissaient par créer une logique à l'ensemble. Tous les textes ne se valaient pas, je me souviens en avoir trouvé certains mauvais mais ce qui m'avait surtout plu, c'était cet emboîtement qui n'apparaissait qu'au fur et à mesure de la lecture, sans que le procédé ne se ressente. Indépendants mais complémentaires, ces textes, en conservant une grande variété de thèmes. Pas simple à mener je pense.
Chaque texte pouvait se lire séparément mais il y avait en même temps un fil conducteur, des échos d'une nouvelle à l'autre qui finissaient par créer une logique à l'ensemble. Tous les textes ne se valaient pas, je me souviens en avoir trouvé certains mauvais mais ce qui m'avait surtout plu, c'était cet emboîtement qui n'apparaissait qu'au fur et à mesure de la lecture, sans que le procédé ne se ressente. Indépendants mais complémentaires, ces textes, en conservant une grande variété de thèmes. Pas simple à mener je pense.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: La nouvelle : genre littéraire ou vaste fumisterie ?
D'abord, merci ici de me répondre.Yali a écrit: un qui m’a coûté deux années de travail, pour m’entendre dire par mon éditeur que de toute façon elle ne prendrait pas le risque de le publier parce que le public français boude le genre[...] Pas la météo, mais celui qui passe et du désir d’y mettre volontairement fin.
Je me posais simplement la question en tant qu' "Auteur Dilettante" plus sans retour qu'avec,
de :
Penser ( oui un verbe ! ), que de livrer de petites histoires, des bouts communs de vie, puisse faire un acte de littérature, essayant de s'inscrire dans le temps, surtout pour délivrer un message.
Le message oui, parce qu'il y a un seul aboutissement possible, le lecteur, et s'il n'est pas là ou jamais là, il faudra m'expliquer pourquoi tous les grands journaux intimes d'écrivains ont été publié.
Je dérive du sujet, c'est une façon de faire. Je reviendrai pour essayer de faire mieux mais je n'ai pour le moment que cette façon appropriée.
Re: La nouvelle : genre littéraire ou vaste fumisterie ?
Pour commencer, le texte de Belzane, je ne m'y retrouve pas, ni en terme de légèreté, encore moins en terme de dilettantisme, et si la nouvelle est considérée comme art mineur de nos jours en France, ça n'est pas le cas dans d'autres pays (la Russie par exemple) ni à d'autres époques. Le gentil mépris qu'il affiche pour la forme "nouvelle" me semble plus une mode qu'une vérité historique ou géographique.
Ensuite, pour reprendre ce que dit Yali, il me semble que la chose qu'il soulignait était davantage l'idée de persévérance, d'approfondissement d'une démarche ou d'une intention (thématique, stylistique, etc.). Ca peut se faire sous une forme, sous une autre, ou sous différentes formes. Et encore je ne rentre pas dans les distinctions qu'on peut faire du genre "nouvelles"...
On peut se passer de ça mais pour le coup c'est une approche dilettante.
On peut aspirer à ça même en "amateur", je crois qu'il faut absolument se permettre d'avoir cette ambition : simplement parce que c'est intéressant et agréable.
En résumé, en effet il n'y a pas lieu de se forcer à écrire ni lire des romans si on aime pas ça ! On peut quand même faire des choses très intéressantes...
Ensuite, pour reprendre ce que dit Yali, il me semble que la chose qu'il soulignait était davantage l'idée de persévérance, d'approfondissement d'une démarche ou d'une intention (thématique, stylistique, etc.). Ca peut se faire sous une forme, sous une autre, ou sous différentes formes. Et encore je ne rentre pas dans les distinctions qu'on peut faire du genre "nouvelles"...
On peut se passer de ça mais pour le coup c'est une approche dilettante.
On peut aspirer à ça même en "amateur", je crois qu'il faut absolument se permettre d'avoir cette ambition : simplement parce que c'est intéressant et agréable.
En résumé, en effet il n'y a pas lieu de se forcer à écrire ni lire des romans si on aime pas ça ! On peut quand même faire des choses très intéressantes...
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: La nouvelle : genre littéraire ou vaste fumisterie ?
BELLE NOTE d'humeur, LOUP, je ne m'attendais pas à ça mais j'aime quand tu réagis.Loupbleu a écrit:Pour commencer, le texte de Belzane, je ne m'y retrouve pas, ni en terme de légèreté, encore moins en terme de dilettantisme, et si la nouvelle est considérée comme art mineur de nos jours en France, ça n'est pas le cas dans d'autres pays (la Russie par exemple) ni à d'autres époques. Le gentil mépris qu'il affiche pour la forme "nouvelle" me semble plus une mode qu'une vérité historique ou géographique.
Ensuite, pour reprendre ce que dit Yali, il me semble que la chose qu'il soulignait était davantage l'idée de persévérance, d'approfondissement d'une démarche ou d'une intention (thématique, stylistique, etc.). Ca peut se faire sous une forme, sous une autre, ou sous différentes formes. Et encore je ne rentre pas dans les distinctions qu'on peut faire du genre "nouvelles"...
On peut se passer de ça mais pour le coup c'est une approche dilettante.
On peut aspirer à ça même en "amateur", je crois qu'il faut absolument se permettre d'avoir cette ambition : simplement parce que c'est intéressant et agréable.
En résumé, en effet il n'y a pas lieu de se forcer à écrire ni lire des romans si on aime pas ça ! On peut quand même faire des choses très intéressantes...
Re: La nouvelle : genre littéraire ou vaste fumisterie ?
Personnellement j'aime lire des nouvelles, depuis assez jeune.
Et je ne considère ça ni au-dessous ni au-dessus du roman, pourquoi comparer ?
Et les auteurs de nouvelles sont parfois aussi des romanciers, comme certains romanciers n'ont jamais écrit de nouvelles.
J'aime aussi les recueils de nouvelles. Et je me fiche bien qu'il y ait un rapport entre elles. Je crois que je préfère qu'il n'y en ait pas
Et quand je me décide pour un recueil, ça peut-être tout du même auteur, auquel cas je fais une lecture par "saccades", j'y vais, je pars, j'y reviens, et ça peut-être aussi un recueil dans un genre donné avec des auteurs différents, et là je peux lire d'une traite comme un roman
J'ai un peu l'impression (je parle pour moi !) qu'il ne s'agit en aucun cas de paresse d'un auteur à écrire court mais plutôt de paresse des lecteurs à lire court pour éviter d'être obligé de rester scotché au roman s'il est trop passionnant, ce qui est mon cas, car quand j'attaque un truc intéressant je ne le lâche plus !
Pour résumer : j'aime les nouvelles, j'aime les recueils de nouvelles, soit parce que l'auteur me plaît soit parce que le genre me plaît.
Je ne trouve pas que ce soit un "art" mineur.
Je crois que c'est un vrai genre littéraire et certainement pas une fumisterie.
Et je ne considère ça ni au-dessous ni au-dessus du roman, pourquoi comparer ?
Et les auteurs de nouvelles sont parfois aussi des romanciers, comme certains romanciers n'ont jamais écrit de nouvelles.
J'aime aussi les recueils de nouvelles. Et je me fiche bien qu'il y ait un rapport entre elles. Je crois que je préfère qu'il n'y en ait pas
Et quand je me décide pour un recueil, ça peut-être tout du même auteur, auquel cas je fais une lecture par "saccades", j'y vais, je pars, j'y reviens, et ça peut-être aussi un recueil dans un genre donné avec des auteurs différents, et là je peux lire d'une traite comme un roman
J'ai un peu l'impression (je parle pour moi !) qu'il ne s'agit en aucun cas de paresse d'un auteur à écrire court mais plutôt de paresse des lecteurs à lire court pour éviter d'être obligé de rester scotché au roman s'il est trop passionnant, ce qui est mon cas, car quand j'attaque un truc intéressant je ne le lâche plus !
Pour résumer : j'aime les nouvelles, j'aime les recueils de nouvelles, soit parce que l'auteur me plaît soit parce que le genre me plaît.
Je ne trouve pas que ce soit un "art" mineur.
Je crois que c'est un vrai genre littéraire et certainement pas une fumisterie.
Re: La nouvelle : genre littéraire ou vaste fumisterie ?
La nouvelle n'est effectivement pas un genre très en vogue même si de très bons livres circulent. Je pense pour ma part à Gombrowick et à Ilse Aichinger dont les nouvelles m'ont semblé du plus grand intérêt. Notez que je parle de livres et non de recueils -dont le sens est aussi discuté en poésie quand il s'agit de "déposer là" des textes sans les organiser, et là je rejoins Yali.
Maintenant savoir pourquoi la nouvelle n'est pas en vogue, Je crois malheureusement qu'il s'agit avant tout d'un choix éditorial, la nouvelle se vend peu donc on en édite peu. Et ce n'est pas la qualité des textes qui est remise en question mais bien sa rentabilité.
Pourquoi alors lit-on peu de nouvelles?
A l'ère du zapping et du besoin de faire court comme tu nous le rappelles LOL cette forme devrait plaire si ce n'est qu'elle installe ce qui peut être ressenti comme un malaise par certains lecteurs dans la mesure où elle laisse le temps au lecteur de s'approprier le ou les personnages (travail actif de l'imaginaire) et qu'elle le plante là avec sa chute tout en proposant immédiatement une petite soeur et donc une remise au travail.
Dur dur... n'avez-vous jamais ressenti ce malaise?
Je crois pour ma part que c'est justement ce sentiment désagréable qui empêche de vendre de la nouvelle mais je pense que là n'est pas une raison suffisante pour ne pas en écrire, et aussi ne pas en lire.
Où mieux qu'ici pourrait-elle s'exprimer? surtout dans sa version courte comme c'est le plus souvent le cas?
Maintenant savoir pourquoi la nouvelle n'est pas en vogue, Je crois malheureusement qu'il s'agit avant tout d'un choix éditorial, la nouvelle se vend peu donc on en édite peu. Et ce n'est pas la qualité des textes qui est remise en question mais bien sa rentabilité.
Pourquoi alors lit-on peu de nouvelles?
A l'ère du zapping et du besoin de faire court comme tu nous le rappelles LOL cette forme devrait plaire si ce n'est qu'elle installe ce qui peut être ressenti comme un malaise par certains lecteurs dans la mesure où elle laisse le temps au lecteur de s'approprier le ou les personnages (travail actif de l'imaginaire) et qu'elle le plante là avec sa chute tout en proposant immédiatement une petite soeur et donc une remise au travail.
Dur dur... n'avez-vous jamais ressenti ce malaise?
Je crois pour ma part que c'est justement ce sentiment désagréable qui empêche de vendre de la nouvelle mais je pense que là n'est pas une raison suffisante pour ne pas en écrire, et aussi ne pas en lire.
Où mieux qu'ici pourrait-elle s'exprimer? surtout dans sa version courte comme c'est le plus souvent le cas?
Roz-gingembre- Nombre de messages : 1044
Age : 61
Date d'inscription : 14/11/2008
Re: La nouvelle : genre littéraire ou vaste fumisterie ?
Je ne me placerai pas du côté de celui qui écrit (car c’est de cela qu’il s’agit dans le texte de départ) mais du côté de celle qui lit.
A l’adolescence, je me suis mise à relire parce que ma prof de français nous a lu des nouvelles de Maupassant. Après je les ai presque toutes lues. Et puis j’ai continué avec plusieurs auteurs du XIXème.
Yali cite Brautigan. C’est géant.
Et Harrisson alors ? Mais là je mettrai un petit bémol. Ce sont des nouvelles très longues. Pourquoi pas des courts romans ?
Je sais qu’elle n’est pas très appréciée sur ce site, mais j’ai trouvé que ce qu’Anna Gavalda a écrit de meilleur ce sont ses nouvelles.
Je retiens « Ecrits fantômes » de David Mitchell. J’ai hâte de connaître.
Pour finir, je comparerais les nouvelles aux courts métrages. C’est vrai que lorsque l’on voit plusieurs courts métrages à la suite, il est parfois difficile de passer d’un univers à un autre. C’est pour cela qu’il faut sans doute qu’il y ait une cohérence dans un recueil de nouvelles.
A l’adolescence, je me suis mise à relire parce que ma prof de français nous a lu des nouvelles de Maupassant. Après je les ai presque toutes lues. Et puis j’ai continué avec plusieurs auteurs du XIXème.
Yali cite Brautigan. C’est géant.
Et Harrisson alors ? Mais là je mettrai un petit bémol. Ce sont des nouvelles très longues. Pourquoi pas des courts romans ?
Je sais qu’elle n’est pas très appréciée sur ce site, mais j’ai trouvé que ce qu’Anna Gavalda a écrit de meilleur ce sont ses nouvelles.
Je retiens « Ecrits fantômes » de David Mitchell. J’ai hâte de connaître.
Pour finir, je comparerais les nouvelles aux courts métrages. C’est vrai que lorsque l’on voit plusieurs courts métrages à la suite, il est parfois difficile de passer d’un univers à un autre. C’est pour cela qu’il faut sans doute qu’il y ait une cohérence dans un recueil de nouvelles.
Re: La nouvelle : genre littéraire ou vaste fumisterie ?
Pour ma part, je ne pense pas qu'il faille absolument une cohérence entre les nouvelles dans un recueil et je rejoins assez l'opinion de Socque sur ce sujet. Quand j'ouvre un recueil ou une anthologie, il est rare que je commence par la première nouvelle...J'ouvre le livre au hasard, prend le début de l'histoire qui est le plus proche des pages ouvertes et commence à lire^^. Si cela ne me plaît pas, je change. Je vais faire, pour mieux vous expliquer mon avis, une comparaison un peu étrange. Supposons que le recueil soit un repas copieux avec une grande diversité de mets de plusieurs origines, sans cohérence particulière entre les plats. Peut-être vais-je ne pas commencer forcément par l'entrée mais passer directement au plat principal dont j'ai entendu parler, ou dont j'ai déjà eu l'occasion d'apprécier les saveurs... Voyez-vous où je veux en venir ? Pourquoi ne serait-ce pas tout simplement au lecteur (ou au goûteur !^^) de créer ces cohérences et de laisser aller son imagination ? Quel lien pourrait lier le personnage de cette nouvelle avec les périples du protagoniste de cet autre ? Enfin je propose juste mon opinion en fonction de mon ressenti, je ne l'impose pas !
Re: La nouvelle : genre littéraire ou vaste fumisterie ?
Provocateur le titre Lol, oui, parce que si je décide que "vaste fumisterie" est un peu emphatique et que je me débarrasse du "vaste", il reste quand même "fumisterie", qu'on opposerait donc à "genre littéraire" ... Est-ce à dire qu'un genre littéraire reconnu - quel qu'il soit- n'a pas vocation à être amalgamé à une fumisterie ? Vaste débat !
Pour en revenir à la nouvelle, j'ai le sentiment qu'elle est peut-être, sinon plus difficile à écrire que le roman, en tout état de cause loin d'être un exercice aisé, dans la mesure où l'on a moins de temps pour installer une ambiance et des personnages, où il faut immédiatement accrocher l'attention du lecteur, soutenir cette attention et - dans la définition traditionnelle de la nouvelle, offrir une chute qui surprenne. Un vrai tour de force, non ?
En tant que lectrice, j'ai longtemps évité le format nouvelles, je ne sais pas vraiment pourquoi ... jusqu'à ce que Colette me réconcilie, il y a longtemps, avec le genre. J'aime bien trouver l'idée d'un fil directeur pas trop insistant, une espèce d'homogénéité dans un recueil de nouvelles, comme Trailerpark de R. Banks. Cela peut-être un lieu, ou des échos entre les personnages, mais j'aime que cela reste flou, secondaire ...
Pour en revenir à la nouvelle, j'ai le sentiment qu'elle est peut-être, sinon plus difficile à écrire que le roman, en tout état de cause loin d'être un exercice aisé, dans la mesure où l'on a moins de temps pour installer une ambiance et des personnages, où il faut immédiatement accrocher l'attention du lecteur, soutenir cette attention et - dans la définition traditionnelle de la nouvelle, offrir une chute qui surprenne. Un vrai tour de force, non ?
En tant que lectrice, j'ai longtemps évité le format nouvelles, je ne sais pas vraiment pourquoi ... jusqu'à ce que Colette me réconcilie, il y a longtemps, avec le genre. J'aime bien trouver l'idée d'un fil directeur pas trop insistant, une espèce d'homogénéité dans un recueil de nouvelles, comme Trailerpark de R. Banks. Cela peut-être un lieu, ou des échos entre les personnages, mais j'aime que cela reste flou, secondaire ...
Invité- Invité
Re: La nouvelle : genre littéraire ou vaste fumisterie ?
Sahkti a écrit:Je me souviens, sur les conseils de Grieg, avoir lu Ecrits fantômes de David Mitchell, un recueil de nouvelles.
autre débat...
"écrits fantômes" n'est pas un recueil de nouvelles, mais bel et bien un roman. Roman qui met en scène des personnages, des lieux, des époques différents, certes... mais le "fil directeur" est un personnage, et même le personnage principal.
socque, à qui j'ai filé le bouquin pourra nous dire ce qu'elle en pense.
PS: faut absolument lire "cartographie des nuages" du même auteur... (david mitchell).
dans un autre genre: "lignes" de murakami ryû (que nous avait proposé evanescent, je crois, pour l'exo lecture) pourrait être assimilé à un recueil de nouvelles, puisqu'il met en scène des instants de vie de personnages qui n'ont en commun que le fait de s'être croisés au cours d'une nuit (et aussi d'être un peu beaucoup paumés), mais là aussi, c'est un roman.
La différence ?
si je savais penser, je saurais la dire.
grieg- Nombre de messages : 6156
Localisation : plus très loin
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: La nouvelle : genre littéraire ou vaste fumisterie ?
La nouvelle trop courte ? Mais alors c'est une brève...C'est un genre en soi intéressant voire passionnant. J'aime le concentré percutant de certaines nouvelles de Jehanne Jean Charles par exemple, Maupassant, et les Contes Glacés dont une qui tient en 10 lignes.
Une " bonne nouvelle " doit avoir une chute brutale qui laisse le lecteur pendu sans réponse satisfaisante.
Tiens, je vois passer : Richard Matheson et sa nouvelle " le jeu du bouton ".
En peu la vie est cinglante.
Une " bonne nouvelle " doit avoir une chute brutale qui laisse le lecteur pendu sans réponse satisfaisante.
Tiens, je vois passer : Richard Matheson et sa nouvelle " le jeu du bouton ".
En peu la vie est cinglante.
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: La nouvelle : genre littéraire ou vaste fumisterie ?
La fumisterie : genre littéraire ou vaste nouvelle ?
Invité- Invité
Re: La nouvelle : genre littéraire ou vaste fumisterie ?
On dirait que ton champ lexical s'agrandit. Tiens, je vais te raconter une histoire, c'est pas de moi mais d'Alfred Jarry.pandaworks a écrit:La fumisterie : genre littéraire ou vaste nouvelle ?
Les grands moments du téléphone rose: Ou :
- Allô ?
- T’es qui ?
- J’chuis moi.
- Mais encore ?
Une heure du mat et les aiguilles tournent. Elles s’enfoncent. Envie d’aller gerber mais pas le temps.
Le téléphone pleure, il va pleuvoir. Sale temps.
J’ai que demain.
- Dis-moi qui tu es !
- C’est ça, et je te dirai ce que j’en pense.
J’allume une tige. Le haut-parleur à fond mais j’entends rien. Je commence à m’astiquer. Ca va venir ou pas ?
« Elle » me parle de mon accent corse tandis que je me déplace en direction des cabinets.
Me demande si je suis habillé. Non, je suis à poil et c’est la vérité.
Il fait nuit, noir c’est noir, l’équivalence nous sert des banalités.
- Et ta chatte, est-ce que tu pourrais m’en parler, me la décrire plus précisément ?
Une gorgée ou deux et c’est reparti direction les cabinets.
- Ben oui, ta chatte, pas celle de la voisine , conasse !
Il faisait noir mais tout à coup le temps s’éclaircit. De gros éléphants roses me grimpent sur le ventre.
Eurêka, j’ai trouvé !
La conversation se poursuit. Flic-flac, flic-flac, toujours rien qui vient et c’est pas faute d’essayer.
- Tu voudrais que je te dise des gros mots ? T’es un vrai homme, n’est-ce pas ?
- Moi oui. Il n’y a aucune ambiguïté. Mais toi, j’en suis pas sûr.
Je savais que ça rendait sourd mais à ce point... Si près du but je ne veux rien lâcher.
Un moment d’inattention plus tard je remets le couvert.
- Et tes seins, sont comment tes seins ?
- …
Allez, une dernière dans le gosier. Je raccroche.
Foutu pour foutu, je me mets dans le vieux magnétoscope un Dorcel de la grande époque.
Je suis fracturé de partout, ça me fatigue.
Re: La nouvelle : genre littéraire ou vaste fumisterie ?
Lol envoie de ses nouvelles brèves.
Il porte à présent un écrit tôt
Muré.
Sans doute à lire par le vent
Je lui envoie ces pattes de touche
Un peu repliées.
Grand bonhomme dans vie
Rets tressée.
Il porte à présent un écrit tôt
Muré.
Sans doute à lire par le vent
Je lui envoie ces pattes de touche
Un peu repliées.
Grand bonhomme dans vie
Rets tressée.
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: La nouvelle : genre littéraire ou vaste fumisterie ?
Dans certains milieux avisés, la nouvelle n'est pas considérée comme une " oeuvre complète ".
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: La nouvelle : genre littéraire ou vaste fumisterie ?
J'aime énormément les nouvelles...
Les taxer de fumisterie ou les considérer comme inférieures au roman n'a pour moi aucun sens. Je ne vois même pas l'intéret d'argumenter mon propos.
D'ailleurs, quasiment tous les textes postés sur VE sur le forum prose en sont, des nouvelles...
Ce qui fait que l’on me voit souvent ici…
Les taxer de fumisterie ou les considérer comme inférieures au roman n'a pour moi aucun sens. Je ne vois même pas l'intéret d'argumenter mon propos.
D'ailleurs, quasiment tous les textes postés sur VE sur le forum prose en sont, des nouvelles...
Ce qui fait que l’on me voit souvent ici…
boc21fr- Nombre de messages : 4770
Age : 53
Localisation : Grugeons, ville de culture...de vin rouge et de moutarde
Date d'inscription : 03/01/2008
Re: La nouvelle : genre littéraire ou vaste fumisterie ?
La nouvelle n'est pas la lecture des gens paresseux : les gens paresseux aiment pardessus tout qu'on les prenne par la main, qu'on les tire dans les côtes, qu'on mette des écriteaux partout et qu'on décrive le paysage avec notice historique condensée pour faire cultureux !
C'est exactement ce que la nouvelle ne fait pas !
C'est peut-être aussi ce qui motive sa désaffection : considérée à tort comme plus facile à lire, elle demande au contraire à ses lecteurs d'être assez mûrs pour supporter la frustration, voire même en jouir !
C'est exactement ce que la nouvelle ne fait pas !
C'est peut-être aussi ce qui motive sa désaffection : considérée à tort comme plus facile à lire, elle demande au contraire à ses lecteurs d'être assez mûrs pour supporter la frustration, voire même en jouir !
Invité- Invité
Re: La nouvelle : genre littéraire ou vaste fumisterie ?
je trouve que le genre de la nouvelle est au contraire très exigeant. Il faut de la concision, une économie de mots, si possible une chute. C'est un genre que j'aime beaucoup et j'ai toujours été surpris que les nouvelles marchent aussi peu en France
plumedoie- Nombre de messages : 19
Age : 48
Date d'inscription : 22/05/2009
sur David Mitchell et la nouvelle
Intéressante discussion et j'avoue avoir été étonné d'y trouver David Mitchell mais pourquoi pas... A ce propos, je vous invite à découvrir un article et un entretien avec David Mitchell sur mon blog :
http://seren.dipity.over-blog.fr/article-33254048.html
Je suis libraire et je cherchais une citation sur la nouvelle comme genre pour illustrer une sélection que je vais mettre en avant dans la librairie, sous le titre "Certains l'aiment court"
Le débat sur l'existence du "genre" est évidemment purement rhétorique. Ou alors, ce débat n'existe qu'en France, au XXI ème siècle... Prétendre que le genre n'existe pas ou peu... mais que dira-t-on à Raymond Carver quand on arrivera au paradis?!
Si on y va.
Si il y est.
Ce dont je doute.
Bonnes letures!
http://seren.dipity.over-blog.fr/article-33254048.html
Je suis libraire et je cherchais une citation sur la nouvelle comme genre pour illustrer une sélection que je vais mettre en avant dans la librairie, sous le titre "Certains l'aiment court"
Le débat sur l'existence du "genre" est évidemment purement rhétorique. Ou alors, ce débat n'existe qu'en France, au XXI ème siècle... Prétendre que le genre n'existe pas ou peu... mais que dira-t-on à Raymond Carver quand on arrivera au paradis?!
Si on y va.
Si il y est.
Ce dont je doute.
Bonnes letures!
Seren Dipity- Nombre de messages : 1
Age : 51
Date d'inscription : 29/04/2010
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