monologue informatif

Exquise excision inquisitoriale



“-Tu es traduite devant cette assemblée

Maraude, sous des faits qui s'avèrent accablants

D'abord prosterne-toi, nous allons te juger

Et n'oublie pas que la loi c'est nous maintenant



Reconnais-tu les faits qui te sont reprochés?”

“-Mais quels faits messire? De tout vrai je ne sais

Les prêvots sont venus me prendre en ma maison

Sans me dire rien ni donner la raison”



“-Tu commences alors donc déjà à contester?

Crois-tu que l'on traduise ici des innocents?

C'est à toi de nous dire quel était ton forfait

A nous autres revient d'y poser jugement”



“-Un des prêvots qui est venu pour me quérir…”

“-Eh bien parle, que veux-tu donc nous avouer?”

“-Avouer? Mais c'est lui qui toujours m'approchait

Et qui disait me désirer jusqu'à mourir…”



“-Quoi! Tu oses diffamer cet honnête prêvot

Or sache que nous le connaissons parfaitement

Il ne sera pas dit que ton entêtement

Nous fasse te laisser un instant en repos



Puisque tu as menti, choisis ton châtiment

Soit le plomb en fusion pour te clore les dents

Soit la langue arrachée avec fortes tenailles

Choisis vite, vois-tu, ou bien c'est que tu railles



Je t'en prie, cesse donc ces sanglots sans raison

Tu étais prévenue, il ne tenait qu'à toi

De choisir calmement, avec réflexion

Soit le fer qui extrait soit le feu qui rougeoie



Incapable de rien décider par toi-même

Tu nous a obligé à être scrupuleux

Dans un cas aussi net où il y a dilemne

Quoi d'autre en effet qu'administrer les deux?



Bien, ne pourras plus mentir, ni parjurer

Aux autres questions tu répondras du bras

Levé pour avouer, sinon ne bougeras

Le malin t'as t-il oui ou non pris dans ses rêts?



Tu hoches de la tête, donc confesses le cas

Nous t'avons ordonné d'opiner de ton bras

Puisque tu t'entêtes dans tes dénégations

Frère bourreau, de sa menotte, ablation



Ah ça, tu fais un petit peu moins ta maligne

D'abord la mutité, puis la catalepsie

De tout sûr tu n'iras plus pêcher à la ligne¨

Pas plus que tu ne pourrais faire quelque récit



Mais oncques ne sommes vraiment satisfaits

Tu te ris, maraude,et tu feins le tourment

Tu n'as point répondu aux questions qu'on te fait

Je veux que tu témoignes enfin sincèrement



Tu ne peux plus parler, soit, je veux bien l'entendre

Tu n'as plus qu'un moignon, c'est toi qui l'as voulu

Allez, dis-nous le vrai, le diable est-il en toi?

Uni intimement? Parle, n'as-tu point foi?



Bien, tu ne fais pas cas, c'est assez affligeant

De voir que tu refuses notre aide magnanime

Va falloir ce coup pas être pusillanime

Ce coup-ci, ça fait mal, plus que rage de dents



Que veux-tu, ma jolie, c'est toi qui nous contrains

Par ton mutisme idiot à user d'expédients

Eusses-tu arboré un air coopérant

Tu aurais certes encor langue, dents et main



Le fortin des démons réside sous tes jupes

Et nous connaissons de certain petit bouton

Caché dans les replis ombragés de ton mont

De Vénus,ô félône, nous ne sommes point dupes



Et allons te le faire extirper pour ton bien

Tu verras, tu seras toute reconnaissance

Délivrée de la chair, ton sexe rendu sain

Ce sera à coup sûr comme une renaissance



Vraiment tu t'ingénies à demeurer perverse

Nous ne faisons qu'oeuvrer en souci de ton bien

Je ne sais pas pourquoi tu tergiverses

Maintenant de débauche tu n'auras plus faim



Toujours rien qui paraît? Mets lui les brodequins

Serre avec quelques tours pour qu'elle se mette en train

Tu as eu la main lourde, on entend l'os craquer”

Le bourreau à son aide:

“-Faudrait tout de même pas qu'elle soit détraquée



Et plus bonne à grand chose, puisqu'on nous l'a promise

C'est quand même le petit bonus à côté

Un bon ça va-ça vient comme cul et chemise

Ecoute voir son pouls…garce, elle a défuncté”

Ce texte est si mauvais qu'il en frise le ridicule. Étiez-vous bien sûr que cette forme chantante (de très mauvaise qualité) était celle qui convient le mieux au traitement de ce sujet ?
Ne comptez pas sur moi pour un mot gentil décerné au titre de la compassion ou du mérite.

Je n'ai pas vraiment compris où tu voulais en venir. En plus je vais faire des cauchemars avec tout ça

Une remarque cependant : tu utilises un langage plutôt châtié, ou du moins pas tout à fait actuel, et par moment, tu réutilises des expressions du langage courant comme ici :

Va falloir ce coup pas être pusillanime

Ce coup-ci, ça fait mal, plus que rage de dents

un mélange assez douteux... Si tu nous expliquais ce que tu as voulu faire ? Le tout verse bien dans l'horreur, selon moi en tout cas, mais dans quel but ?

amis de la poésie bonjour

Ces interlignes doublent fatiguent très vite, je ne comprends pas leur utilité mais c'est peut-être une erreur de mise en page sur ce forum. On va dire ça...

Pas compris en quoi ça pouvait être de la poésie, à l'exception de la recherche de la rime à tout prix. Cette structure permet certes de donner un rythme musical à l'ensemble mais celui-ci se marie assez peu au propos. A moins de vouloir réécrire la chanson de geste, mais était-ce vraiment l'intention?

Détail: Un petit mot ici serait sympa:

http://www.vosecrits.com/conversations-atelier-f4/presentez-vous-ici-t3200.htm

Dommage pour le traitement inadéquat, parce que sur le fond il y a de quoi !! De quoi dire, écrire, dénoncer, oui. A reprendre, sous une autre forme ?

Sahkti a écrit:Ces interlignes doublent fatiguent

Hum... je me relis... doubleS bien sûr :-)

Une aigre dénonciation des horreurs de l'inquisition ?
Difficile d'apprécier l'humour très noir de ce texte.
Sa forme est très approximative (11, 12, 13 syllabes, rimes pauvres, voire inexistantes) et ne suffit même pas à lui donner un quelconque intérêt.
Dommage, on sent qu'il y a quelque chose là derrière, qui, avec un peu plus de travail et une volonté moins affichée de choquer, aurait pu donner un texte fort sur un thème original.

@arielle et autres

Bien vu, travail vite fait, trop, et très approximatif. J'en demeure entièrement d'accord. Adolescent prolongé, il m'amuse de provoquer; il ne tient qu'à moi de retravailler la forme, ce qui se peut faire. Ce qui m'intéressait surtout, c'était de recueillir des réactions.
Cela dit, et sachant fort bien moi-même ce qui tient la route, ou pas, et ayant vérifié que les opinions, quoique peu nombreuses, sont pertinentes, je remettrai de nouvelles choses, un peu empêché, cependant, du fait d'un interdit annoncé portant sur la pornographie, domaine qui m'amuse
parti-cul-ièrement. Aussi me rabattrai-je sur des choses plus admissibles, et un peu moins bâclées que celle-là.

Cela dit, et sachant fort bien moi-même ce qui tient la route, ou pas, et ayant vérifié que les opinions, quoique peu nombreuses, sont pertinentes, je remettrai de nouvelles choses

tu as déjà eu pas mal de remarques, pour un texte que tu viens de poster, d'autres n'ont pas toujours cette chance ! Ce texte était-il donc un simple test ? Pour qui te prends-tu ? Si tu voulais savoir comment le forum fonctionnait et si les critiques étaient pertinentes, il suffisait de le parcourir un peu avant de poster un texte à la va-vite.

Désolée mais je trouve ta façon d'aborder ce forum plutôt déplaisante.

En passant, commence par le début ! Va donc te présenter ici : http://www.vosecrits.com/conversations-atelier-f4/presentez-vous-ici-t3200.htm
et je te conseille de (re)lire la ligne éditoriale : nous sommes ici pour partager, échanger... si tu comptes seulement faire lire tes textes et observer les réactions, tu n'es pas vraiment au bon endroit.

Merci à tous ceux qui ont eu la bontesse et la délication de jeter un oeil sur mon misérable texte, et l'amabilité de me faire part de leur réaction.
Un espace d'écriture est, me semble-t-il, un lieu ouvert, où l'on se préoccupe du fond et de la forme. Mais qui n'empêche pas que des textes imparfaits soient mis en ligne.
Quand bien même cela devrait en chagriner certains, qui semblent tenir à une haute volée tant artistique que thématique, j'ai envie de m'amuser, avec un mauvais goût exécrable parfois, ce qui concourt davantage encore à me réjouir.
Pour ce qui est des imperfections versificatoires, soit, et je me réclame d'une longue et vaillante lignée d'illustres prédécesseurs; de toutes façons, le texte est destiné à être chanté, et la psalmodie qu'il imposera amènera, ipso facto, une prosodie un tant soit peu plus normée.
Mais je tiens à manifester ma déception devant la cruelle absence du comité de bisounours que j'espérais, et qui, dans une ronde endiablée -et équivoque- m'eussent ouvert les portes de ce paradis plumitif.

silene82 a écrit:je tiens à manifester ma déception devant la cruelle absence du comité de bisounours que j'espérais, et qui, dans une ronde endiablée -et équivoque- m'eussent ouvert les portes de ce paradis plumitif.

oui, vraiment, un humour qui force le respect

@modérateur

Là, je ne comprends plus: même en survolant, il est manifeste que nombre d'envois pèchent tant par la forme que par le fond; or vous relevez quelque part que la vérification, au moins orthographique, est un prérequis. Je n'épiloguerai pas sur certains thèmes, dont il y aurait beaucoup à dire. Vous ne m'avez pas compris: je revendique pleinement le droit de poster un texte vite-fait, qui est une prise de contact. Je vois fort bien ses défauts, mais continue néanmoins à lui trouver des beautés.

@mentor

Il m'est agréable de bénéficier de votre éminente culture et sûreté de goût, et vous remercie de mettre votre arachnéen discernement au service de la langue

silene82 a écrit:Il m'est agréable de bénéficier de votre éminente culture et sûreté de goût, et vous remercie de mettre votre arachnéen discernement au service de la langue

ouaouh ! toujours cet humour désopilant
j'adore
pourquoi "au service de la langue" ?
si jamais je commets des fautes, merci infiniment de me les signaler
j'aime beaucoup apprendre, notamment dans ce domaine
à bientôt sur nos ondes