FRAGMENTS : Le fil de vos textes courts

Le noir enveloppe le vide. Derniers flocons qui recouvrent sa demeure, charpentes grinçantes. Une table et une chaise, rien de plus pour l'homme le plus perdu. Le regard ferme et déterminé, trahison par celui qu'il avait admiré.
Un visage sec plus froid que le malheur.
Le Moujik suce la misère sous ses ongles jaunis.

Cest au fil des leurres
Qu'elle perdit son anguille
Pardi l'écaille meurt
Plus vite que joyeux brille.

Dégâts des vacances sur cervelle moite.

Ba a écrit:Dégâts des vacances sur cervelle moite.

Mince, j'ai honte mais cette ligne m'a fait de suite penser à un hérisson écrasé, mort... va savoir pourquoi, ça n'a pas de rapport !

Hérisson écrasé
Erigeons une creusée
Hérissés les troncs
Risée des étrons

(en fait c'est débile. je serai pas un oulipo)

Chako Noir a écrit:(en fait c'est débile. je serai pas un oulipo)

Y en a qui te diront que oulipo et débile font parfois bon ménage :-))))

Allons bon chez Pandore
La cervelle s'éclate
Plus sûre depuis que dort
Le neurone du pirate.

un hérisson ça trompe
mieux qu'une elle et son faon.

Ok pour la camisole.

Suite du single à Cuba sur Brest

Ils partent baluchons
Légers sur leurs épaules
Se disent on reviendra
Un jour de très humance
Joie de se revoir
Toucher le jack peau

C'est ainsi que s'enroule
La couverture survie
Indispensable à l'homme
Orpailleur de rencontres.

Suite des voyages de Monsieur Perrichon en la demeure...

Dépliant touristique

Affalée sur un banc je pointe :
Place marée basse pour trainer les ermites
Ruelle du clair-obscur traquer la vessie
Lanterne ou pas toujours derrière
La vitre punaise la mappemonde
Des ailes ucubrations...grognées

Tout avait une forte odeur de sexe ; les mains voltigeaient, voulant la fortune ; et l'on dégueulait dehors les grands tissus de fin de soirée, comme le veut la coutume.
Il y avait ces ports d'où l'on plonge, ivres de forêts noires, ces rigoles d'absences où l'on s'écoulait souvent, comme des souvenirs imparfaits noyés dans les alcools d'aujourd'hui.

J'étais à l'accroche d'une plante verte, fleurissante et mourante en même temps ;
J'ai perdu à présent le bourgeon du mal qui jadis glissait lentement le long de mon coeur, tout en sueurs envolées, tout en hargneuses péripéties défendues.
J'étais la fuite du jour saignant, tout en suaires terrassés, tout en lépreuses envies attendues.

mentor a écrit:puisque Sahti dit que Ba est une dame, je me permets de changer :

Viens donc là-bas, chère amie Ba,
Viens te mêler à nos ébats,
Manger des crêpes, du rutaba
-ga, ma p'tite môme Ba !
Y aura d'la joie, t'en s'ras BaBa !

--> Samba!!!!
^^
Aime beaucoup la variation âme came gramme etc de Lyrawill =)

Monsieur Perrichon 365 clap on tourne, silence.

Une groupe s'avance dans la lumière bleue
On entend le bruit de la mer d'Iroise
Où il fait toujours plein de tempêtes sournoises
Creux.

Des rires fusent, sont lancées bouteilles à la vague
Remplies de mots légers
Elles trottent sur les crêtes divaguent
S'envolent sans déranger

Les murmures assoupis des lyres
Travaillées par le retour d'âge
Du temps des vagabonds aux dires
Enroulés de tour tour mirages.

Manants prends un siège
Accroupi
La camera tourne sans piège
Un lieu de part à dit

Ba a écrit:le bruit de la mer d'Iroise

ce nom me fait toujours soupirer de plaisir

Rrrr!!! (comment ronronner par onomatopée??)

Ça fait grognement... Dis "rouuu" =P

Chako Noir a écrit:Rrrr!!! (comment ronronner par onomatopée??)

le verbe ronronner étant formé à partir de l'onomatopée ronron, fais ronron :-)))))

mîaaaa-hou ^^

Le meilleur moment du chat...lu.

'Lu, père de Hello! ^^

Les voyageurs 366 clap,silence on tourne :

Les timides s'avancent derrière un timbre poste
Les plus hardis regardent ailleurs
L'Iroise bat le plein
Les visages s'amoncellent

A la traine une ou deux grimaces
Quelques doigts moites
Cognent le mât de cocagne
Frileux

Deux trois marques de dents au sable
Les langues sucrées se délient
L'on voit des rubans au loin voler
Libres en cercle.

Ba a écrit:Le meilleur moment du chat...lu.

Dans quel lycée tu es ?
Et c'est quoi tes mises en scènes ?

A Magnan, et les mises en scène c'est faire cours et court ! Tu ne le vois pas mais sourires.

les rêves d'être anges
déployer leurs ailes à en recouvrir les sols
à en recouvrir tout ce que le monde comporterai de crasse
j'veux bien
j'veux bien
que l' monde devienne un truc si pur
de l'eau limpide
sauf qu'à la fin
il est des larmes
il est des larmes
des cœurs en alarme,
les nerfs en pluie,

un miroir noir
dans un miroir noir
un miroir noir
dans un miroir

un mouroir noir
pour ce qui est né mais ne s'accomplit pas.

Cette nuit très tôt dans le jour
Les portes ont valsé pour m'irriter
Le dernier nerf de guère
Balais écrins ont décidé de sourdre
Aveugles derrière moi.
Depuis, je cherche un autel bon marché
Où sacrifier ces rates d'opérettes
A tue et à sang.

Dans la magie des nuits sans sommeil
le cœur tâtonne sur chant de lune
l'âme vagabonde aux rives de l'amour
et la raison se perd sur l'horizon
d'une moisson d'hypothèses

Quelle récolte ! La sombritude (miroir-mouroir) de Panda, la plume assassine de Ba... et les incertitudes de petit-doute... Voyage du bout des mots. Un beau voyage.

Oui tout ça mérite des commentaires
Tous ces textes perdus à l'envers
Vagues divagues de mots égarés
Vagues esprits qui viennent s'échouer.

Oui tout ça mérite des mots à terre
De(s) émérites commentaires
pour ce fil qui file emmèlé
sur les flots des esprits noyés.

Glissons donc sous la couette
Quelques dents de laits
Que les souris coquettes
Acidulées
Emportent en nous laissant
Sans nous lasser
Des mots bruissant
Doux enlacés.

1er Mai oblige, un brin de mue gaie à tous, toutes, et les autres.

Tes distances se précipicent
Mes hésitations se certitudent
A me fuir
Tu me perds
A te chercher
Je m'égare

.
Septembre de Mai.

On ne fait un bon-vivant que mort, lové sous une clochette de muguet.
Peu avant : on décime, les autres fleurs, aux vents, tristes,
sans attaches
on s'aime autant pour rien
tant qu'à faire qui ne vaille
la peine, à temps :
marrons-nous, jaunissons-nous, pourprons-nous quand je t'embrasse :
tes paupières d'un bien joli automne.

.
.

Mai de Septembre

On fait des bonds morts cloués par des piquets fondus du bronze de cloches
auparavant on a le vent triste, une décimale de cuite
qu'on partage
rien ne s'aime autant qu'on
autant en faire calme rimaille
le temps aura de la peine
à suivre :
tu sonneras le la sur lequel l'angélus se pose
nous reverdirons les choses à l'envers
les prés, le bronze, de gris
nous attendrons des bourgeons perpétuels
du soleil trouer l'aube.

Membres du sept Mai

On aurait cloué les bons mots sur la surface cuivrée d'un jonc
Un paravent pour triste brise, une minimale
qui nous départage
dans des parages
qu'il ne nous servirait à rien d'aimer
au temps-canaille
on laissera les saisons
rebranler chaque jour une nouvelle heure
une nouvelle lune perchée sur un dragon
long
龙

Membranes de Mai

irisée de bons monts cloutés de pins
une plaine de sagesse s'étend jusque là un buffle
il nous toise
yeux doux mais cornes à ravages
qu'il serait imprudent de toucher de trop près.
en le monde-racaille
on battra en retraite dans d'autres sens
relever chaque épi que le vent aurait couché quand le ciel gronde.

pandaworks a écrit:龙

quel est ce signe ?

Sahkti a écrit:

pandaworks a écrit:龙

quel est ce signe ?

Long : le dragon.

LES SAISONS DU VENT


Passent
des chevaux dans un ciel sans nuage(s),
les saisons du vent
qui toujours nous ont rendu libres.


Le merveilleux chemin de notre enfance.
.

haïsa, je me permets de fusionner ce sujet avec le fuseau destiné aux textes courts
car c'est court, non ? :-))

hafsa a écrit:LES SAISONS DU VENT


Passent
des chevaux dans un ciel sans nuage(s),
les saisons du vent
qui toujours nous ont rendu libres.


Le merveilleux chemin de notre enfance.

Tiens, quel lien établis-tu entre l'enfance et une saison de/du vent ?

L'ARBRE


L’arbre et ses tiraillements
Ne font qu’appeler à l'aide
L’ombre
Pour couvrir sa rupestre nudité
.

Vraiment sympa !

C'est comme j'aime, en forme de flash qui fait planer
avec ce petit quelque chose qui me rappelle Guillevic.