Corps elliptique

Une fois de plus, je ne comprends pas l'intérêt de cette disposition en centré, que je crois entendre hurler : "Attention, poème !"
Je tente de passer outre, mais ne puis m'empêcher de trouver l'ensemble gnangnan, malgré la violence genre moderne.
Cela dit, je reconnais une bonne adéquation entre le fond et la forme, hachée, saccadée, répétitive. Simplement, pour moi, le texte est inintéressant.

"Mes veines vont vers toi" : attention aux images mettant en jeu le corps, elles donnent facilement dans le burlesque ; les veines, là, elles transpercent la peau pour aller vers l'autre ? Elles se tortillent dans l'air, cherchant la peau de "toi" comme des plantes grimpantes cherchent un support ?

socque a écrit:"Mes veines vont vers toi" : attention aux images mettant en jeu le corps, elles donnent facilement dans le burlesque ; les veines, là, elles transpercent la peau pour aller vers l'autre ? Elles se tortillent dans l'air, cherchant la peau de "toi" comme des plantes grimpantes cherchent un support ?

Mais non, chère socque, c'est une femme enceinte qui parle ! ;-)
Pour ce qui est du centrage, je trouve ça plus esthétique !

Je dois avouer avoir commencé par la version lue, et pas qu'une fois encore, chouette travail Halicante, convaincant !
Cela a bien sûr influencé mon appréciation du poème pour m'en donner une perception "viscérale", avec certains qui vers me sont allés droit au coeur et m'ont transportée loin dans le passé, la première strophe en particulier et aussi : "Mes larmes dans tes yeux
Et ta question muette : qui es-tu ?"
Comme toujours dans ton écriture la violence est palpable à la fois dans les mots et ici, dans le rythme.
En tout honnêteté, je ne sais pas si la seule lecture aurait suffi à provoquer le même enthousiasme.

J'avais manqué d'attention dans ma lecture, effectivement ! Mes excuses.

Merci, Easter et socque, pour vos commentaires.
Je reviens sur l'évocation de la femme enceinte : j'ai essayé de le faire comprendre avec "ton pied contre mon foie," mais ça n'est peut-être pas suffisant. En tout cas, hier soir en m'endormant, j'avais l'image d'un "arbre à veines," les veines bougeant et grimpant, image que vous m'avez inspirée, socque (je crois que vous préférez le voussoiement ?), merci donc pour cette vision à la Cronenberg !
Quant à cette lecture, Easter, si cela permet de faire passer plus d'émotions que le texte à lui seul, je vais devoir me mettre au théâtre ! (et, surtout, revoir mes textes :-))

ha! la magie de mots dit par l'auteur...... un délice ...... et du coup les mots deviennent sens....

C'est génial cette lecture Halicante, agréable voix et plaisir à l'écoute, c'est joliment exprimé ! Bonne idée que tu as eue là, merci !

C'est vraiment très fort; quelle puissance dans le sentiment exprimé.
J'ai un gros coup de coeur personnel pour:

Personne ne viendra
Tu dis
À coups de hache
Ce temps-là est fini
Tu dis
Le cauchemar fini
À coups de hache

Mes larmes dans tes yeux
Et ta question muette : qui es-tu ?
Mes veines vont vers toi
Mais
Dans mes yeux ton amour
Ne veut pas formuler
Les choses cachées

Ha oui, j'aime beaucoup !

Bonjour Halicante,

j'ai écouté, lu votre poème en même temps et j'avoue avoir beaucoup apprécié ; c'est vous qui donniez le rythme à mes yeux...

Tout comme socque je n'aime pas la mise en forme stylistique de poésies (du moins sur un écran d'ordinateur) mais si vous trouvez ceci plus esthétique alors faites-donc, je continuerai à vous lire quand même ;-)

En ce qui concerne le poème lui-même, je l'apprécie sans vraiment pouvoir vous expliquer pourquoi... peut-être un peu trop de répétitions toutefois mais pas si gênant que cela par rapport à l'ensemble du texte...

Je me suis égarée dans ce parcours ombilicale
mais j'ai adoré l'idée de l'enregistrement.

Quel plaisir d'entendre ta voix Halicante !

Halicante lit "l'os et la moelle", et moi je lis "l'os à moelle" de Pierre Dac.
Excellent commentaire de Socque.
Chère Socque, vous devriez chercher un site où les textes soient meilleurs.
Vous le méritez bien !(la PUB)...Moi ce que j'en dis...(comme écrit le "Conseiller" (!) Mentor).

Madeline a écrit:Moi ce que j'en dis...(comme écrit le "Conseiller" (!) Mentor).

ce que j'en dis, c'est pour vous et le perfectionnement toujours possible
non ?
non ? bon
:-)))

Se perfectionner est toujours possible, je l'admets sans réserve. Ai-je jamais soutenu le contraire ?
Sans doute faudrait-il s'entendre sur la(les) définition(s) de ce verbe. "Mais", comme l'écrivait Kipling, "ceci est une autre histoire".

Madeline a écrit:Se perfectionner est toujours possible, je l'admets sans réserve. Ai-je jamais soutenu le contraire ?
Sans doute faudrait-il s'entendre sur la(les) définition(s) de ce verbe. "Mais", comme l'écrivait Kipling, "ceci est une autre histoire".

tiens, on botte en touche ??

Peux -tu m'indiquer comment obtenir ce petit player , Halicante ? Merci.
J'ai apprécier les 3 éléments, dont l'intention est la plus touchante.

pandaworks a écrit:Peux -tu m'indiquer comment obtenir ce petit player , Halicante ? Merci.
J'ai apprécier les 3 éléments, dont l'intention est la plus touchante.

Le player se trouve à l'adresse suivante :
http://flash-mp3-player.net/
Pour le faire apparaître sur VE, il est hébergé sur notre site, mais il vaut mieux que tu le télécharges (notre bande passante est limitée à 100 Mo en download) !

Pour Madeline :
Comme disait Gandhi : "Oeil pour oeil et le monde finira aveugle."
Alors... rien.

Belle allitération en "s" ^^
Belles intentions, du texte à la lecture.
Texte énigmatique, quant aux coups de haches je revoyais ceux de Nicholson dans Shining..
Entendre ta voix, si calme et posée, donne vraiment de la dimension aux mots, comme une scène noir et blanc de film d'il y a 3/4 de siècle.
Et je ne sais pas pourquoi, je ne saurais formuler aucune autre forme d'appréciation..
Enigmatique, oui..
Merci, en tout les cas.

c'est très beau à la lecture et encore plus à l'écoute
surtout avec cette voix profonde
;-)

J'ai énormément aimé ce texte Hali...
Y compris la délicate attention que vous avez eue pour...Madeline !
La façon dont vous prononcez le mot "moelle", loin de l'indisposer, devrait plutôt lui ouvrir les yeux :
A elle qui déborde de mépris pour les créations poétiques de notre siècle et leur préfère les vieilleries d'il y a 3 siècles, vous lui rappelez la façon dont on prononçait les mots à l'époque.
Etonnant...
"Le roi c'est moi", façon Madeline, cela donne "Lééé Rouéééééé cééééé mouéééééé" avec un accent fort charmant de paysan picard (pardon Bertrand).
Toujours est-il, Hali, que je préfère ce poème à un Joachim Du Bellay, car votre ressenti me parle...
Et votre voix est charmante...



A Madeline : notre langue change, notre sens de ce qui est beau et intelligent aussi...
Si nous "aidons" de plus jeunes que nous dans l'élaboration de ce qui sera la culture de demain, ce n'est pas principalement parce que nous détenons un savoir à transmettre et à copier/coller, mais pour que dans ce demain à venir il reste un peu de ce que nous sommes aujourd'hui.
En méprisant de plus jeunes que vous, vous les incitez à vous rejeter et à chercher ailleurs ou en eux-mêmes ce que sera l’avenir.
Les jeunes ont en eux-mêmes la possibilité de bâtir à partir de rien...
Si ils nous écoutent parfois (parole d'enseignant), c'est qu'ils sont sympas au fond...
Mais pas avec ceux qui leur crachent au visage…

boc21fr a écrit:"Le roi c'est moi", façon Madeline, cela donne "Lééé Rouéééééé cééééé mouéééééé" avec un accent fort charmant de paysan picard (pardon Bertrand).

Hé! un boc qui dévoile sa culture théâtre baroque, ça me plaît! tu me donnes une idée.. j'en dis pas plus pour le moment.

Madeline a écrit:Halicante lit "l'os et la moelle", et moi je lis "l'os à moelle" de Pierre Dac.
Excellent commentaire de Socque.
Chère Socque, vous devriez chercher un site où les textes soient meilleurs.
Vous le méritez bien !(la PUB)...Moi ce que j'en dis...(comme écrit le "Conseiller" (!) Mentor).

Ca doit vraiment être terrible de s'ennuyer à ce point...

J'en oublie de commenter, Halicante, pardon !
Bravo pour la version audio, c'est vraiment une superbe (et gentille pour Hellian) idée, tu as une excellente voix.
J'ai aimé le rythme et la musique du poème ... qui toutefois m'est resté un peu étranger ( = suis bréhaigne, comme pourrait dire Madeline !)

Up pour un texte qui, à l'époque m'avait émerveillé.
Frissons, frissons...

Je profite de la remontée pour répondre aux commentaires auxquels je n’avais pas encore apporté d’éclaircissements :

Peter Pan a écrit:En ce qui concerne le poème lui-même, je l'apprécie sans vraiment pouvoir vous expliquer pourquoi... peut-être un peu trop de répétitions toutefois mais pas si gênant que cela par rapport à l'ensemble du texte...

Les répétitions sont voulues, Peter, ça martèle comme les coups de hache.

Mélusine a écrit:Je me suis égarée dans ce parcours ombilical
mais j'ai adoré l'idée de l'enregistrement.

coline Dé a écrit:J'ai aimé le rythme et la musique du poème ... qui toutefois m'est resté un peu étranger ( = suis bréhaigne, comme pourrait dire Madeline !)

J'ai brouillé les pistes en mélangeant la période in utero et après la naissance (quand la mère observe les yeux de son bébé), mais elle peut aussi imaginer les yeux de l'enfant alors qu'elle est encore enceinte (c'est fréquent, il paraît, que les futures mères voient les yeux de leur enfant à naître en rêve - ça ne m'est pas arrivé mais à Gév, le papa, oui !)
Quant aux coups de hache, ma foi, si je l'expliquais ça enlèverait toute sa poésie au texte. Cela parle de choses tellement triviales que j'ai préféré les emballer pour les livrer, sans cet "emballage," ce que le texte raconte n'aurait plus aucun intérêt. Je crois que la forme est indispensable ici, et les images volontairement floues et le rythme répétitif en font partie.

Chako Noir a écrit:Texte énigmatique, quant aux coups de haches je revoyais ceux de Nicholson dans Shining..

Brrrr ! Je n'ai vu que le début du film, jusqu'au moment où on voit des flots de sang dégouliner des murs... Là, j'ai dit non, si je regarde ça je ne dormirai pas pendant trois mois ! De Stephen King, j'en ai lu quelques-uns, dont "Misery," qui m'a traumatisée ! Je me rappelle encore la dernière phrase du livre : "Elle avait la main sur la tronçonneuse." Tout un programme ! ;-)

lol47 a écrit:Up pour un texte qui, à l'époque m'avait émerveillé.
Frissons, frissons...

Merci à toi, Lol47, je crois que c’est le plus beau commentaire qu’on puisse avoir sur VE que ce « up » !

Rt dire que je n'avais pas vu (ni entendu ) ce magnifique texte. J'en suis tout boulversé; à la fois de l'attention si délicate et opportune et de la profonde émotion qui s'en dégage au bonheur de cette voix douce et envoutante.

Quant au poème, il est fort , puissant et "vital "

Halicante, bonsoir,

aurais-tu la gentillesse de m'indiquer comment charger sur le site le player que tu as utilisé. J'ai fait quelque tentative, mais n'y suis pas parvenu.

Faut-il une compétence technique élaborée ?

Pour charger le player il te faut Flashplayer, ici: http://get.adobe.com/fr/flashplayer/

récité .....belle idée envoûtante

votre voix me rappelle celle d'isabelle mayereau, un rêve éphémère de la chanson française

bel enfantement

mitsouko a écrit:

votre voix me rappelle celle d'isabelle mayereau, un rêve éphémère de la chanson française

Très juste !

C'est marrant, comme quoi, la résonance n'est pas la même chez tout le monde, j'ai vraiment beaucoup aimé le début, de la force je trouve, des mots qui font images, ça fonctionne, et le tout avec pas mal d'allitérations, assonances, c'est musical, j'aime aussi beaucoup le

"qui ne dit mot
aux regards
sans concession
consent"

ça marche bien cette disposition.
En revanche, à partir de la moitié à peu près, je trouve que c'est plus convenu, un peu euh, fleur bleue on va dire, et la force, violence, intérieure, physique, charnelle, ce mélange qui fonctionnait si bien semble s'être pas mal estompé. Dommage donc (enfin pour mon ressenti!)