Une femme qui pleure...
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Une femme qui pleure...
J'entends une femme qui pleure
Dans un recoin de la pièce d'à côté
Elle grelotte sous les ailes de la peur
Du corps d'ecchymoses de son âme ligotée .
J'entends une femme qui glousse
Le petit qu'elle couve sous son dos cambré
Je vois les larmes qu'elle repousse
Elle le veut serein sous ses ailes delabrées.
J'entends le crissement des chaînes
Qui lui brise le corps et les os
Il faut être aveugle pour ne pas voir sa peine
Il faut être froid pour accepter ces mots...
J'entends une mère qui pleure
Couchée dans une rigole de boue et de sang
Elle narre aux vers l'épopée de ses heurts
Mais ils s'acharnent sur son corps maigrissant.
C'est une mère, c'est une soeur, c'est une fille
Que la massue de vos poings pille
Que la lame de vos bras traverse
Et son sang dans l'écuelle de vos haines déverse.
Et cela, tout homme qui a été un enfant
Bercé dans la clameur d'une mère battue,
Tout enfant qui pour cela ne s'est tu
La défendant de ses serres et de ses dents...
Cela, tout homme à l'enfance infâme
Qui n'a pu choisir de son père ou de sa mère
A qui il donnerait le poignard qu'ils reclament
Cela, tout homme ne le peut faire...
Car tout homme qui eut une femme,
L'adorerait comme ces princesses d'antan;
Tout son être ce minimum réclame
Loin de l'infini qu'elle désire et prétend!
Steve Pock.
Dans un recoin de la pièce d'à côté
Elle grelotte sous les ailes de la peur
Du corps d'ecchymoses de son âme ligotée .
J'entends une femme qui glousse
Le petit qu'elle couve sous son dos cambré
Je vois les larmes qu'elle repousse
Elle le veut serein sous ses ailes delabrées.
J'entends le crissement des chaînes
Qui lui brise le corps et les os
Il faut être aveugle pour ne pas voir sa peine
Il faut être froid pour accepter ces mots...
J'entends une mère qui pleure
Couchée dans une rigole de boue et de sang
Elle narre aux vers l'épopée de ses heurts
Mais ils s'acharnent sur son corps maigrissant.
C'est une mère, c'est une soeur, c'est une fille
Que la massue de vos poings pille
Que la lame de vos bras traverse
Et son sang dans l'écuelle de vos haines déverse.
Et cela, tout homme qui a été un enfant
Bercé dans la clameur d'une mère battue,
Tout enfant qui pour cela ne s'est tu
La défendant de ses serres et de ses dents...
Cela, tout homme à l'enfance infâme
Qui n'a pu choisir de son père ou de sa mère
A qui il donnerait le poignard qu'ils reclament
Cela, tout homme ne le peut faire...
Car tout homme qui eut une femme,
L'adorerait comme ces princesses d'antan;
Tout son être ce minimum réclame
Loin de l'infini qu'elle désire et prétend!
Steve Pock.
vers d'ether- Nombre de messages : 60
Age : 35
Localisation : Pays de la liberté
Date d'inscription : 06/09/2009
Re: Une femme qui pleure...
Vers d'ether, merci de lire la page Une du site qui précise une de nos règles, à savoir ne pas poster plus d'un texte par semaine dans chaque partie du forum (prose et poésie).
Sinon, la modération risque de verrouiller un des textes jusqu'à la semaine prochaine.
Merci d'en tenir compte !
Sinon, la modération risque de verrouiller un des textes jusqu'à la semaine prochaine.
Merci d'en tenir compte !
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Une femme qui pleure...
Ce poème sonne pour moi plus comme un témoignage, une déclaration, et du coup perd un peu de sa teneur purement poétique.
Cela se lit toutefois bien et avec intérêt.
Un petit passage obscur ici, le dernier vers en particulier:
Cela, tout homme à l'enfance infâme
Qui n'a pu choisir de son père ou de sa mère
A qui il donnerait le poignard qu'ils reclament
Cela, tout homme ne le peut faire...
Cela se lit toutefois bien et avec intérêt.
Un petit passage obscur ici, le dernier vers en particulier:
Cela, tout homme à l'enfance infâme
Qui n'a pu choisir de son père ou de sa mère
A qui il donnerait le poignard qu'ils reclament
Cela, tout homme ne le peut faire...
Invité- Invité
Re: Une femme qui pleure...
Cri de révolte, cri du coeur, dénonciation ou revendication... ce texte revêt l'ensemble de ces accents, tout en conservant une certaine musicalité poétique, sombre et dramatique.
Les rimes se marient avec un registre plus prosé, c'est comme une histoire, grave, que tu raconterais au lecteur, assis autour d'un feu. Il y a là une part de noirceur qui conviendrait bien à cette façon de faire; ça en ferait ressortir davantage la force et la terreur.
En ce qui me concerne, le fond a pris le dessus sur la forme, à laquelle j'ai assez rapidement cessé de prêter attention. Rien de dérangeant à cela, au contraire même; c'est que ça marche en quelque sorte.
Les rimes se marient avec un registre plus prosé, c'est comme une histoire, grave, que tu raconterais au lecteur, assis autour d'un feu. Il y a là une part de noirceur qui conviendrait bien à cette façon de faire; ça en ferait ressortir davantage la force et la terreur.
En ce qui me concerne, le fond a pris le dessus sur la forme, à laquelle j'ai assez rapidement cessé de prêter attention. Rien de dérangeant à cela, au contraire même; c'est que ça marche en quelque sorte.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Une femme qui pleure...
Cette noirceur est bien voulue, Easter, puisque j'essaie même de l'accentuer à mesure des strophes qui suivent, je mène mon personnage à travers des affres de plus en plus horribles qu'elle a vecues dans son foyer, par contre je ne sais pas si j'ai parfaitement réussi à le faire. Il est vrai j'ai délaissé la forme puisque je ne voulais pas que le fond souffre de ces attraits formels.
Quoiqu'il en soit pour la strophe que tu as particulièrement indexée, je dirais que la violence décrite ici sur la femme dans son couple, finit par atteindre l'enfant ( cf"Qui n'a pu choisir de son père ou de sa mère/A qui il donnerait le poignard qu'ils reclament/...), puisqu'il les aime tous les deux et qu'à ses yeux cette violence lui est tellement nocive. Par ailleurs, j'avais voulu faire ressortir une relation de cause à effet entre le fait qu'un enfant qui l'aie vécue(la violence), ne puisse pas à son tour la reproduire autour de lui, par compassion, par compréhension même (cf "Cela, tout homme ne le puit faire")
J'attends d'autres de vos propositions si vous le voulez bien
Vers d'ether.
Quoiqu'il en soit pour la strophe que tu as particulièrement indexée, je dirais que la violence décrite ici sur la femme dans son couple, finit par atteindre l'enfant ( cf"Qui n'a pu choisir de son père ou de sa mère/A qui il donnerait le poignard qu'ils reclament/...), puisqu'il les aime tous les deux et qu'à ses yeux cette violence lui est tellement nocive. Par ailleurs, j'avais voulu faire ressortir une relation de cause à effet entre le fait qu'un enfant qui l'aie vécue(la violence), ne puisse pas à son tour la reproduire autour de lui, par compassion, par compréhension même (cf "Cela, tout homme ne le puit faire")
J'attends d'autres de vos propositions si vous le voulez bien
Vers d'ether.
vers d'ether- Nombre de messages : 60
Age : 35
Localisation : Pays de la liberté
Date d'inscription : 06/09/2009
Re: Une femme qui pleure...
J'ai bien aimé le concept d'histoire racontée au coin du feu, le soir, à des enfants, pourquoi pas? mais disons que c'est à des hommes que je la raconte, ceux-là même qui sont coupables de ces violences conjugales: d'où le côté cri de revolte ou dénonciation.
Tu as aussi noté une musicalité dramatique, est-ce peut-être dans les images que je crois n'avoir pas maîtrisé à leur juste valeur. Et tant il est vrai que le fond l'emporte sur la forme, tant il est possible que les rimes se marient plus à un registre prosé, ce qui n'est pas voulu et que je ne peux expliquer.
Au plaisir de vous avoir.
Vers d'ether
Tu as aussi noté une musicalité dramatique, est-ce peut-être dans les images que je crois n'avoir pas maîtrisé à leur juste valeur. Et tant il est vrai que le fond l'emporte sur la forme, tant il est possible que les rimes se marient plus à un registre prosé, ce qui n'est pas voulu et que je ne peux expliquer.
Au plaisir de vous avoir.
Vers d'ether
vers d'ether- Nombre de messages : 60
Age : 35
Localisation : Pays de la liberté
Date d'inscription : 06/09/2009
Re: Une femme qui pleure...
vers d'éther,
Bienvenue sur VE, d'abord ;-)
et puis...
Sahkti t'a signalé qu'on demandait de ne pas poster plus d'un texte par semaine et par catégorie (prose-poésie).
Celui-ci est ton 2ème en 2 jours si je ne me trompe. (Les princes aux pieds d'argile)
Mais c'est bon pour cette fois puisque nous voilà déjà lundi ! ;-)
Lire svp notre texte en page d'accueil.
Car il y est également proposé de ne pas répondre à tous les commentaires systématiquement et plutôt de le faire dans le sujet adéquat, soit ici :
https://vosecrits.1fr1.net/forum-vos-ecrits-poesie-f3/reponses-aux-commentaires-poesie-t3397-640.htm
la raison en étant que ton texte reste en haut de page aiu détriment des autres à chaque fois que tu réagis à un commentaire, tu vois ?
Merci de ta compréhension.
Bienvenue sur VE, d'abord ;-)
et puis...
Sahkti t'a signalé qu'on demandait de ne pas poster plus d'un texte par semaine et par catégorie (prose-poésie).
Celui-ci est ton 2ème en 2 jours si je ne me trompe. (Les princes aux pieds d'argile)
Mais c'est bon pour cette fois puisque nous voilà déjà lundi ! ;-)
Lire svp notre texte en page d'accueil.
Car il y est également proposé de ne pas répondre à tous les commentaires systématiquement et plutôt de le faire dans le sujet adéquat, soit ici :
https://vosecrits.1fr1.net/forum-vos-ecrits-poesie-f3/reponses-aux-commentaires-poesie-t3397-640.htm
la raison en étant que ton texte reste en haut de page aiu détriment des autres à chaque fois que tu réagis à un commentaire, tu vois ?
Merci de ta compréhension.
Re: Une femme qui pleure...
ne puisse ou ne veuille ? ça change tout, il me semble ...vers d'ether a écrit:Quoiqu'il en soit pour la strophe que tu as particulièrement indexée, je dirais que la violence décrite ici sur la femme dans son couple, finit par atteindre l'enfant ( cf"Qui n'a pu choisir de son père ou de sa mère/A qui il donnerait le poignard qu'ils reclament/...), puisqu'il les aime tous les deux et qu'à ses yeux cette violence lui est tellement nocive. Par ailleurs, j'avais voulu faire ressortir une relation de cause à effet entre le fait qu'un enfant qui l'aie vécue(la violence), ne puisse pas à son tour la reproduire autour de lui, par compassion, par compréhension même (cf "Cela, tout homme ne le puit faire")
J'attends d'autres de vos propositions si vous le voulez bien
Vers d'ether.
question (parce que je cherche à bien saisir l'idée et que je suis convaincue que ça cloche en français) : cela correspond-il en anglais à "not everyman can do it" ?
Invité- Invité
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