La formule d'Emmanuel
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La formule d'Emmanuel
Appuyé contre le mur extérieur de la villa dans laquelle Raphy l’avait invité à passer une semaine de cet été caniculaire, Emmanuel écrivait une succession de chiffres qui n’avaient de sens que pour son esprit monomaniaque. Titulaire de la médaille Fields et d’une chaire de mathématiques à l’université de Nanterre, il avait passé la partie le plus clair de son existence à résoudre des équations qu’il se plaisait à croire cruciales pour l’avancement de la science, mais qui constituaient avant tout un rempart dressé, chiffre après chiffre, entre lui et le monde.
Tout le heurtait dans la compagnie des hommes, dont il avait fui la présence en se plongeant dans l’étude et dont il se prémunissait aujourd’hui dans la tour d’ivoire que lui offrait l’Académie. Des femmes, il n’avait su à ce jour qui précédait de peu son trente troisième anniversaire que le trouble qu’elles savaient insinuer au creux de son cerveau, rendant inopérante, le temps de la présence des plus avenantes d’entre elles, sa capacité naturelle à trouver logique et ordre en toute chose.
Il en avait conclu qu’elles n’étaient en rien bénéfiques à son art et s’en détournait avec un soin tout particulier.
Hors l’alignement de nombres et de signes les combinant entre eux, seule trouvait grâce à ses yeux, ou plutôt à ses oreilles, la musique classique. Encore fallut-il qu’elle fût écrite par ce bon Jean-Sébastien, dont il ne faisait aucun doute pour Emmanuel qu’il aurait tout aussi bien pu être né mathématicien.
Ainsi passaient les jours de cet homme sec mais courtois, rédigeant d’obscures digressions savantes sur une racine carrée au son de fugues et cantates, et dont le seul ami connu lui apportait en cet instant un rafraichissement.
Raphy venait d’Egypte, ou se plaisait à le faire croire, et affichait une bienveillance et un amour de la vie qui avait su vaincre l’obstination d’Emmanuel à se refuser à tout contact plus que civil. A l’université, il suivait plusieurs cours mais aucun cursus, car la logique qui l’amenait d’une salle à l’autre n’avait qu’un lointain rapport avec la matière qu’on y enseignait.
Le seul sujet qui passionnait Raphy au point de le maintenir une heure durant devant un barbon cacochyme ânonnant un savoir qui n’était pas le sien, était le galbe de la paire de jambes qui avait conduit une ravissante blonde ou une brune piquante à entrer dans cette salle de cours plutôt qu’une autre.
N’allez pas croire pour autant qu’il ne retînt rien de tout ce qui pouvait être enseigné ; bien au contraire, il estimait de la plus haute importance qu’à l’issue de ce temps judicieusement investi, la conversation qu’il ne manquerait pas d’avoir avec la cible de son engouement soit alimentée de propos bien sentis sur le sujet traité.
Son appétit insatiable pour les jeunes femmes l’avait donc naturellement conduit à être érudit et la fortune que lui avait léguée un père inopportunément décédé dans son jeune âge l’avait mis à l’abri de toute autre obligation, de sorte qu’il était devenu un éternel adolescent, accumulant savoirs et conquêtes sans autre but que d’en jouir.
C’est dans l’un de ces cours qu’il croisa Emmanuel, dont il lui apparût d’emblée qu’il était si dissemblable qu’il lui fallait le convertir. De l’ascèse affichée par l’honorable professeur, Raphy se jurait de faire éclore un hédonisme échevelé. A moins qu’un peu de sa profondeur ne se déversât sur lui, ce qui, à l’âge qu’il avait atteint, lui semblait pouvoir faire œuvre utile.
Il lui fallu déployer bien plus de ruse et d’astuce pour parvenir à atteindre Emmanuel qu’il n’en avait jamais usé pour la plus rebelle des vertueuses qu’il avait subjuguée. A plus d’un titre, l’effort lui sembla souvent démesuré, compte tenu qu’il n’avait aucune intention de goûter les plaisirs de Sodome et que ce temps gaspillé aurait permis maintes découvertes de corps féminins inexplorés.
Mais Raphy ne s’avouait pas facilement vaincu, et à deux semaines des vacances, il en sut finalement plus sur Emmanuel que quiconque en ce monde, à la grande surprise de ce dernier, qui s’était livré comme jamais auparavant. C’est ainsi qu’il accepta de se rendre dans la propriété provençale de Raphy pour bénéficier du calme propice à la concentration que réclamait la rédaction de son dernier ouvrage sur les fonctions non linéaires.
Ainsi donc, Emmanuel goûtait le luxe de la villa, inconscient du piège que Raphy, l’indolence estivale et les cocktails sournoisement alcoolisés tendaient à son intransigeance misanthrope. Il ne fut pas vraiment surpris de voir se joindre à eux deux jeunes femmes convoquées par son hôte le surlendemain de son arrivée, conscient depuis toujours que l’assiduité scolaire de son nouvel ami ne visait qu’à accroître le nombre de ses trophées.
Mais il s’inquiéta vite de découvrir que ces aimables personnes ne se vêtaient que du minimum pour aller et venir en tous lieux. Bien qu’il ne fut aucunement familier des tourments de la chair, qu’il gérait d’une main ferme lorsqu’il n’en pouvait être autrement, le spectacle permanent de cette beauté apparemment offerte troubla bien vite la nécessaire concentration que requerrait son ouvrage.
Là ou d’ordinaire ne succédait à un chiffre qu’un autre pour en suggérer un troisième, il voyait défiler, que ses yeux soient ouverts ou non et tournés vers quelqu’endroit que ce fut, des courbes et des formes dont la géométrie divine ne devait rien aux équations. Au soir de la troisième journée, et malgré deux douches dont la froideur n’avait eu raison de cette nouvelle préoccupation, il dut se rendre à l’évidence ; il lui fallait partir.
C’est alors qu’elle arriva. Dans la lumière bleutée que la lampe au fond de la piscine projetait sur tout le patio, il ne distingua pas clairement son visage, que ses cheveux de feu balayèrent lorsqu’elle tourna la tête vers lui. Elle ne le salua pas, mais donna à tout son corps une impulsion soudaine qui la rendit nue, la projetant hors du sari qu’elle portait pour glisser tout entière et sans une onde dans l’eau limpide.
Elle disparut ainsi un instant aux yeux d’Emmanuel, qui en remercia le ciel. Qu’aurait-il pu faire d’une telle émotion ? Mais elle réapparut bien sûr, car d’un poisson elle avait l’aisance dans l’eau, mais pas les branchies. Ayant nagé jusqu’à l’autre bout de la piscine, elle se trouvait derrière lui lorsqu’elle refit surface et posant ses mains sur les épaules d’Emmanuel, elle lui souffla à l’oreille : « bonsoir, je suis Lucille ».
Au bord de l’apoplexie et, fort heureusement, du bassin, Emmanuel ne put répondre ni, d’ailleurs, penser même à le faire, avant que d’un coup de rein elle ne se fut projetée, ondoyante, vers l’escalier qui la porta, de marche en marche, avec la lenteur propice à l’examen de ses formes qu’accentuait son déhanchement, vers la terre ferme et, bientôt, la villa.
Il sortit tant bien que mal de sa stupeur et de la piscine, pour enfiler ce qui lui sembla être un peignoir et suivre l’apparition. Mais il n’y trouva qu’un Raphy visiblement content de lui-même et plus encore qu’à l’accoutumée. Il voulut poser une question sensée qui l’aurait informé de ce qu’il venait de voir et de ce qu’il aurait pu en conclure, mais aucun mot ne put trouver un ordre logique pour constituer ne fut-ce qu’une phrase et il se résolut à se taire pour observer son ami.
Son sourire oriental ne trahissait aucune malveillance et lorsqu’il l’eut informé qu’une voisine passait parfois profiter de sa piscine, Emmanuel comprit qu’il devrait rester.
Depuis, adossé au mur, il dessine et calcule, accumule chiffres et équations, réinvente géométrie et calcul vectoriel, redécouvre fractales et triangulations, triture nombres entiers et courbes de Gausse pour trouver la formule qui décrirait, donnerait à connaître, permettrait d’exister sur le papier, ce qu’il a perçu ce soir-là.
Tout le heurtait dans la compagnie des hommes, dont il avait fui la présence en se plongeant dans l’étude et dont il se prémunissait aujourd’hui dans la tour d’ivoire que lui offrait l’Académie. Des femmes, il n’avait su à ce jour qui précédait de peu son trente troisième anniversaire que le trouble qu’elles savaient insinuer au creux de son cerveau, rendant inopérante, le temps de la présence des plus avenantes d’entre elles, sa capacité naturelle à trouver logique et ordre en toute chose.
Il en avait conclu qu’elles n’étaient en rien bénéfiques à son art et s’en détournait avec un soin tout particulier.
Hors l’alignement de nombres et de signes les combinant entre eux, seule trouvait grâce à ses yeux, ou plutôt à ses oreilles, la musique classique. Encore fallut-il qu’elle fût écrite par ce bon Jean-Sébastien, dont il ne faisait aucun doute pour Emmanuel qu’il aurait tout aussi bien pu être né mathématicien.
Ainsi passaient les jours de cet homme sec mais courtois, rédigeant d’obscures digressions savantes sur une racine carrée au son de fugues et cantates, et dont le seul ami connu lui apportait en cet instant un rafraichissement.
Raphy venait d’Egypte, ou se plaisait à le faire croire, et affichait une bienveillance et un amour de la vie qui avait su vaincre l’obstination d’Emmanuel à se refuser à tout contact plus que civil. A l’université, il suivait plusieurs cours mais aucun cursus, car la logique qui l’amenait d’une salle à l’autre n’avait qu’un lointain rapport avec la matière qu’on y enseignait.
Le seul sujet qui passionnait Raphy au point de le maintenir une heure durant devant un barbon cacochyme ânonnant un savoir qui n’était pas le sien, était le galbe de la paire de jambes qui avait conduit une ravissante blonde ou une brune piquante à entrer dans cette salle de cours plutôt qu’une autre.
N’allez pas croire pour autant qu’il ne retînt rien de tout ce qui pouvait être enseigné ; bien au contraire, il estimait de la plus haute importance qu’à l’issue de ce temps judicieusement investi, la conversation qu’il ne manquerait pas d’avoir avec la cible de son engouement soit alimentée de propos bien sentis sur le sujet traité.
Son appétit insatiable pour les jeunes femmes l’avait donc naturellement conduit à être érudit et la fortune que lui avait léguée un père inopportunément décédé dans son jeune âge l’avait mis à l’abri de toute autre obligation, de sorte qu’il était devenu un éternel adolescent, accumulant savoirs et conquêtes sans autre but que d’en jouir.
C’est dans l’un de ces cours qu’il croisa Emmanuel, dont il lui apparût d’emblée qu’il était si dissemblable qu’il lui fallait le convertir. De l’ascèse affichée par l’honorable professeur, Raphy se jurait de faire éclore un hédonisme échevelé. A moins qu’un peu de sa profondeur ne se déversât sur lui, ce qui, à l’âge qu’il avait atteint, lui semblait pouvoir faire œuvre utile.
Il lui fallu déployer bien plus de ruse et d’astuce pour parvenir à atteindre Emmanuel qu’il n’en avait jamais usé pour la plus rebelle des vertueuses qu’il avait subjuguée. A plus d’un titre, l’effort lui sembla souvent démesuré, compte tenu qu’il n’avait aucune intention de goûter les plaisirs de Sodome et que ce temps gaspillé aurait permis maintes découvertes de corps féminins inexplorés.
Mais Raphy ne s’avouait pas facilement vaincu, et à deux semaines des vacances, il en sut finalement plus sur Emmanuel que quiconque en ce monde, à la grande surprise de ce dernier, qui s’était livré comme jamais auparavant. C’est ainsi qu’il accepta de se rendre dans la propriété provençale de Raphy pour bénéficier du calme propice à la concentration que réclamait la rédaction de son dernier ouvrage sur les fonctions non linéaires.
Ainsi donc, Emmanuel goûtait le luxe de la villa, inconscient du piège que Raphy, l’indolence estivale et les cocktails sournoisement alcoolisés tendaient à son intransigeance misanthrope. Il ne fut pas vraiment surpris de voir se joindre à eux deux jeunes femmes convoquées par son hôte le surlendemain de son arrivée, conscient depuis toujours que l’assiduité scolaire de son nouvel ami ne visait qu’à accroître le nombre de ses trophées.
Mais il s’inquiéta vite de découvrir que ces aimables personnes ne se vêtaient que du minimum pour aller et venir en tous lieux. Bien qu’il ne fut aucunement familier des tourments de la chair, qu’il gérait d’une main ferme lorsqu’il n’en pouvait être autrement, le spectacle permanent de cette beauté apparemment offerte troubla bien vite la nécessaire concentration que requerrait son ouvrage.
Là ou d’ordinaire ne succédait à un chiffre qu’un autre pour en suggérer un troisième, il voyait défiler, que ses yeux soient ouverts ou non et tournés vers quelqu’endroit que ce fut, des courbes et des formes dont la géométrie divine ne devait rien aux équations. Au soir de la troisième journée, et malgré deux douches dont la froideur n’avait eu raison de cette nouvelle préoccupation, il dut se rendre à l’évidence ; il lui fallait partir.
C’est alors qu’elle arriva. Dans la lumière bleutée que la lampe au fond de la piscine projetait sur tout le patio, il ne distingua pas clairement son visage, que ses cheveux de feu balayèrent lorsqu’elle tourna la tête vers lui. Elle ne le salua pas, mais donna à tout son corps une impulsion soudaine qui la rendit nue, la projetant hors du sari qu’elle portait pour glisser tout entière et sans une onde dans l’eau limpide.
Elle disparut ainsi un instant aux yeux d’Emmanuel, qui en remercia le ciel. Qu’aurait-il pu faire d’une telle émotion ? Mais elle réapparut bien sûr, car d’un poisson elle avait l’aisance dans l’eau, mais pas les branchies. Ayant nagé jusqu’à l’autre bout de la piscine, elle se trouvait derrière lui lorsqu’elle refit surface et posant ses mains sur les épaules d’Emmanuel, elle lui souffla à l’oreille : « bonsoir, je suis Lucille ».
Au bord de l’apoplexie et, fort heureusement, du bassin, Emmanuel ne put répondre ni, d’ailleurs, penser même à le faire, avant que d’un coup de rein elle ne se fut projetée, ondoyante, vers l’escalier qui la porta, de marche en marche, avec la lenteur propice à l’examen de ses formes qu’accentuait son déhanchement, vers la terre ferme et, bientôt, la villa.
Il sortit tant bien que mal de sa stupeur et de la piscine, pour enfiler ce qui lui sembla être un peignoir et suivre l’apparition. Mais il n’y trouva qu’un Raphy visiblement content de lui-même et plus encore qu’à l’accoutumée. Il voulut poser une question sensée qui l’aurait informé de ce qu’il venait de voir et de ce qu’il aurait pu en conclure, mais aucun mot ne put trouver un ordre logique pour constituer ne fut-ce qu’une phrase et il se résolut à se taire pour observer son ami.
Son sourire oriental ne trahissait aucune malveillance et lorsqu’il l’eut informé qu’une voisine passait parfois profiter de sa piscine, Emmanuel comprit qu’il devrait rester.
Depuis, adossé au mur, il dessine et calcule, accumule chiffres et équations, réinvente géométrie et calcul vectoriel, redécouvre fractales et triangulations, triture nombres entiers et courbes de Gausse pour trouver la formule qui décrirait, donnerait à connaître, permettrait d’exister sur le papier, ce qu’il a perçu ce soir-là.
Re: La formule d'Emmanuel
Jolie conclusion et histoire sympathique, avec de bonnes trouvailles d'humour, desservie à mon avis par des fautes de langue pas bien graves mais agaçantes, et des phrases parfois lourdes, voire un peu confuses.
« d’un poisson elle avait l’aisance dans l’eau, mais pas les branchies » : marrant !
Mes remarques :
« il avait passé la partie le plus clair de son existence » : j’ai l’impression qu’il y a redondance
« son trente-troisième anniversaire »
« Encore fallut-il (je pense qu’ici un imparfait serait préférable) qu’elle fût écrite par ce bon Jean-Sébastien »
« Ainsi passaient les jours de cet homme sec mais courtois, rédigeant d’obscures digressions savantes sur une racine carrée au son de fugues et cantates, et dont le seul ami connu lui apportait en cet instant un rafraîchissement. » : je trouve la dernière partie de la phrase mal exprimée
« C’est dans l’un de ces cours qu’il croisa Emmanuel, dont il lui apparut (et non « apparût » qui est la forme du subjonctif imparfait) d’emblée qu’il était si dissemblable qu’il lui fallait le convertir. » : je trouve la phrase, dans son ensemble, lourde
« Il lui fallut déployer »
« Bien qu’il ne fût (cette fois, c’est bien un imparfait du subjonctif qu’appelle « bien que », et non le passé simple « fut ») aucunement familier des tourments de la chair »
« la nécessaire concentration que requérait (et non « requerrait » qui est la forme du conditionnel) son ouvrage »
« Là où d’ordinaire »
« vers quelqu’endroit que ce fût (là aussi, il faut un subjonctif) »
« avant que d’un coup de rein elle ne se fût (« avant que » introduit un subjonctif) projetée »
« pour constituer ne fût-ce qu’une phrase »
« d’un poisson elle avait l’aisance dans l’eau, mais pas les branchies » : marrant !
Mes remarques :
« il avait passé la partie le plus clair de son existence » : j’ai l’impression qu’il y a redondance
« son trente-troisième anniversaire »
« Encore fallut-il (je pense qu’ici un imparfait serait préférable) qu’elle fût écrite par ce bon Jean-Sébastien »
« Ainsi passaient les jours de cet homme sec mais courtois, rédigeant d’obscures digressions savantes sur une racine carrée au son de fugues et cantates, et dont le seul ami connu lui apportait en cet instant un rafraîchissement. » : je trouve la dernière partie de la phrase mal exprimée
« C’est dans l’un de ces cours qu’il croisa Emmanuel, dont il lui apparut (et non « apparût » qui est la forme du subjonctif imparfait) d’emblée qu’il était si dissemblable qu’il lui fallait le convertir. » : je trouve la phrase, dans son ensemble, lourde
« Il lui fallut déployer »
« Bien qu’il ne fût (cette fois, c’est bien un imparfait du subjonctif qu’appelle « bien que », et non le passé simple « fut ») aucunement familier des tourments de la chair »
« la nécessaire concentration que requérait (et non « requerrait » qui est la forme du conditionnel) son ouvrage »
« Là où d’ordinaire »
« vers quelqu’endroit que ce fût (là aussi, il faut un subjonctif) »
« avant que d’un coup de rein elle ne se fût (« avant que » introduit un subjonctif) projetée »
« pour constituer ne fût-ce qu’une phrase »
Invité- Invité
Re: La formule d'Emmanuel
Tu te plais dans les phrases à tiroir. Dommage, car tu excelles dans les plus simples.
Une belle apparition qui invite Cupidon à se morfondre dans sa retenue.
Propositions :
... il avait passé la partie le plus clair de son existence à résoudre des équations... il avait passé le plus clair de son existence à résoudre des équations...
...À l’université,... À moins qu’un peu... À plus d’un titre,...Là où...
le maintenir une heure durant devant un barbon... le maintenir une heure entière devant un barbon...
...de sorte qu’il était devenu un éternel adolescent... de sorte qu’il était resté un éternel adolescent...
... sans une onde dans l’eau limpide... sans une vaguelette dans l’eau limpide...
...Mais elle réapparut bien sûr, car d’un poisson elle avait l’aisance dans l’eau, mais pas les branchies... Mais elle réapparut bien sûr, car d'une sirène elle avait l’aisance dans l’eau, mais pas les branchies...
Une belle apparition qui invite Cupidon à se morfondre dans sa retenue.
Propositions :
... il avait passé la partie le plus clair de son existence à résoudre des équations... il avait passé le plus clair de son existence à résoudre des équations...
...À l’université,... À moins qu’un peu... À plus d’un titre,...Là où...
le maintenir une heure durant devant un barbon... le maintenir une heure entière devant un barbon...
...de sorte qu’il était devenu un éternel adolescent... de sorte qu’il était resté un éternel adolescent...
... sans une onde dans l’eau limpide... sans une vaguelette dans l’eau limpide...
...Mais elle réapparut bien sûr, car d’un poisson elle avait l’aisance dans l’eau, mais pas les branchies... Mais elle réapparut bien sûr, car d'une sirène elle avait l’aisance dans l’eau, mais pas les branchies...
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: La formule d'Emmanuel
J'ai bien aimé cette histoire de formes et de formules, elle m'a fait passer un moment agréable et amusant. J'apprécie toujours tes formulations parfois périlleuses mais jamais ennuyeuses.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: La formule d'Emmanuel
J'ai pris goût à lire l'histoire mais j'ai trouvé l'intrigue un peu mince par rapport au talent d'écriture déployé (ou plutôt le contraire, en fait, je n'ai pas l'esprit mathématiquement ordonné, moi !). Quelle maîtrise de l'écriture, il se cache ou deux fines perles dans ce récit, socque en a relevé une. L'autre : Bien qu’il ne fut aucunement familier des tourments de la chair, qu’il gérait d’une main ferme lorsqu’il n’en pouvait être autrement,
Invité- Invité
Re: La formule d'Emmanuel
Un plaisir de lecture-sourire ! Quelle tristesse de n'apprécier la musique et les femmes qu'à travers des équations !
Socque a laissé passer : Gauss
Socque a laissé passer : Gauss
Invité- Invité
Re: La formule d'Emmanuel
J'aime que tes formules mathématiques trouvent à s'épanouir au creux de phrases longues et rondes, emberlificotant les mots mais jamais les esprits. Attention toutefois que de ci de là, la longueur devient pesanteur, mais légère, c'est vrai.
Sinon, rien à redire sur l'idée, je la trouve intéressante et j'aime le point de vue que tu as adopté, qui permet de se glisser au sein des choses tout en demeurant spectateur attentif qui regarde en biais.
Sinon, rien à redire sur l'idée, je la trouve intéressante et j'aime le point de vue que tu as adopté, qui permet de se glisser au sein des choses tout en demeurant spectateur attentif qui regarde en biais.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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