L'harmonie des corps
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Re: L'harmonie des corps
Vos idées sont riches ! J'espère que vous retrouverez l'inspiration pour ce texte prometteur.
J'ai quelques remarques :
« On était en bord de Seine »
« tous les éléphants du monde pourraient copuler sans qu'on ne les remarque » : je ne suis pas certaine de l’utilité, ici, du « ne » explétif
« Ah ! le moment doucereux où j'enlevai ses fringues, déposai un peu de ma salive aux contours de son buste, laissant grandes ouvertes ses paupières comme pour qu'elle eût l'air illuminée, et fourrant mon nez dans son vagin tout rose et tout brun à la fois, perdant la sensation de la terre moulue à mes genoux, perdant les autres, le monde ; (une virgule ne serait-elle pas préférable ici, pour la structure de la phrase ?) je crus avoir atteint l'instant »
« de jaillissements indigos (« indigo » est un des rares noms qui, utilisés pour indiquer une couleur, s’accordent ; autres cas : fauve, rose, écarlate, mauve, pourpre ; on peut se rappeler la liste complète par l’expression « FRÉMI de Peur ») »
« qui est resté trop longtemps accroché à notre corps pour tomber sans qu'on ne le remarque » : ici, à cause du « ne » explétif, le sens me paraît peu clair ; l’objet est-il trop longtemps resté accroché pour que, s’il tombe, on doive le remarquer, ou au contraire pour que, s’il tombe, on ne remarque rien ? Le premier sens est plus logique, mais le « ne », je trouve, embrouille
« la crasse se répandait en petits filons vermeils » : alors ça, j’adore !
« toutes les litanies (…) ne se sont succédées » : je crois qu’on écrit plutôt « ne se sont succédé »… à vérifier, éventuellement
« les pouvoirs de ce lieu, semblables aux pouvoirs »
« je savais qu'une fois qu'on voit (je trouve cette formule lourde) l'amour englouti sous la fange »
« au-devant des regards »
« Il y a une seule pièce d'environ vingt mètres carrés, relativement vide, sans couleur, ou du moins le croit-on, car chez M. Bertrand règne toujours une nuit quasi totale. Il n'y a pas de fenêtres » : la répétition se voit, je trouve
« J'entr'apercevais des formes dans l'ombre, près de la table basse, et je distinguai la voix de M. Bertrand : "Alors ?", et je lui répondis d'un hochement de tête » : je trouve dommage la présence des deux « et »
J'ai quelques remarques :
« On était en bord de Seine »
« tous les éléphants du monde pourraient copuler sans qu'on ne les remarque » : je ne suis pas certaine de l’utilité, ici, du « ne » explétif
« Ah ! le moment doucereux où j'enlevai ses fringues, déposai un peu de ma salive aux contours de son buste, laissant grandes ouvertes ses paupières comme pour qu'elle eût l'air illuminée, et fourrant mon nez dans son vagin tout rose et tout brun à la fois, perdant la sensation de la terre moulue à mes genoux, perdant les autres, le monde ; (une virgule ne serait-elle pas préférable ici, pour la structure de la phrase ?) je crus avoir atteint l'instant »
« de jaillissements indigos (« indigo » est un des rares noms qui, utilisés pour indiquer une couleur, s’accordent ; autres cas : fauve, rose, écarlate, mauve, pourpre ; on peut se rappeler la liste complète par l’expression « FRÉMI de Peur ») »
« qui est resté trop longtemps accroché à notre corps pour tomber sans qu'on ne le remarque » : ici, à cause du « ne » explétif, le sens me paraît peu clair ; l’objet est-il trop longtemps resté accroché pour que, s’il tombe, on doive le remarquer, ou au contraire pour que, s’il tombe, on ne remarque rien ? Le premier sens est plus logique, mais le « ne », je trouve, embrouille
« la crasse se répandait en petits filons vermeils » : alors ça, j’adore !
« toutes les litanies (…) ne se sont succédées » : je crois qu’on écrit plutôt « ne se sont succédé »… à vérifier, éventuellement
« les pouvoirs de ce lieu, semblables aux pouvoirs »
« je savais qu'une fois qu'on voit (je trouve cette formule lourde) l'amour englouti sous la fange »
« au-devant des regards »
« Il y a une seule pièce d'environ vingt mètres carrés, relativement vide, sans couleur, ou du moins le croit-on, car chez M. Bertrand règne toujours une nuit quasi totale. Il n'y a pas de fenêtres » : la répétition se voit, je trouve
« J'entr'apercevais des formes dans l'ombre, près de la table basse, et je distinguai la voix de M. Bertrand : "Alors ?", et je lui répondis d'un hochement de tête » : je trouve dommage la présence des deux « et »
Invité- Invité
Re: L'harmonie des corps
Aucune objection personnelle à l'abandon des "flancs de la colère".
Ce début me plaît beaucoup parce que je crois que ta recherche en matière d'écriture t'amène à réussir à associer originalité et rigueur, poésie et sobriété. J'attends la suite, le personnage de M. Bertrand promet.
Ce début me plaît beaucoup parce que je crois que ta recherche en matière d'écriture t'amène à réussir à associer originalité et rigueur, poésie et sobriété. J'attends la suite, le personnage de M. Bertrand promet.
Invité- Invité
Re: L'harmonie des corps
Magnifique début !
Outre ce qu'a relevé Socque, j'ai un bémol sur : me croyait témoigner de son impersonnalité. dont le sens me parait incertain ou maladroit.
Mais pur régal, ce texte ! Tu me fais peur !
Outre ce qu'a relevé Socque, j'ai un bémol sur : me croyait témoigner de son impersonnalité. dont le sens me parait incertain ou maladroit.
Mais pur régal, ce texte ! Tu me fais peur !
Invité- Invité
Re: L'harmonie des corps
J'ai vraiment l'impression que vous avez franchi un palier, lu-k, que vous parvenez désormais à vous lancer dans une histoire sur la durée. La dernière phrase est une pure merveille. Je n'en rajoute pas, mais le cœur y est !
Mes remarques :
« elles semblaient mener à l'échafaud, ses (ces ?) marches qui montaient »
« Je ne suis pas fier de ce que j'ai fait, mais parfois, les hommes ont comme une rancœur, ou du moins une chose au fond de leur orgueil, et plus rien ne s'accepte, plus rien ne se rachète, et ça fuse, c'est un missile, la rancœur, la vengeance secrète, qu'on garde longtemps camouflée dans le corps, ignorée volontairement. Ma mère n'en a jamais eu, d'orgueil, et par là même n'a jamais su haïr qui que ce soit. Je crois pouvoir dire qu'elle est née morte » : curieux, je trouve un ton célinien dans ce passage !
« J'ai tourné de nouveau la poignée »
« Nous nous tûmes et laissâmes nos yeux divaguer »
« alors que je m'apprêtais (je pense que l’imparfait est bien préférable ici au passé simple) à partir, M. Bertrand sortit »
Mes remarques :
« elles semblaient mener à l'échafaud, ses (ces ?) marches qui montaient »
« Je ne suis pas fier de ce que j'ai fait, mais parfois, les hommes ont comme une rancœur, ou du moins une chose au fond de leur orgueil, et plus rien ne s'accepte, plus rien ne se rachète, et ça fuse, c'est un missile, la rancœur, la vengeance secrète, qu'on garde longtemps camouflée dans le corps, ignorée volontairement. Ma mère n'en a jamais eu, d'orgueil, et par là même n'a jamais su haïr qui que ce soit. Je crois pouvoir dire qu'elle est née morte » : curieux, je trouve un ton célinien dans ce passage !
« J'ai tourné de nouveau la poignée »
« Nous nous tûmes et laissâmes nos yeux divaguer »
« alors que je m'apprêtais (je pense que l’imparfait est bien préférable ici au passé simple) à partir, M. Bertrand sortit »
Invité- Invité
Re: L'harmonie des corps
Comme le narrateur, je suis camisolée. Je ne sais pas où tu nous emmènes mais je te suis volontiers le long de ces rues impudiques. Belle écriture débarrassée du tortueux et pourtant très puissante.
Invité- Invité
Re: L'harmonie des corps
Non.et déjà les allées et contre-allées et quartiers perpendiculaires,
Invité- Invité
Re: L'harmonie des corps
Bonjour lu-k,
je viens de lire la première partie et n'ai pas le temps de lire la deuxième de suite. J'ai trouvé tout cela fort bien écrit et très agréable à lire, mais j'ai le sentiment que tu en fais un peu trop parfois, que certaines réflexions ou sentiments sont décrits trop longuement dans le but de faire joli et de donner au lecteur de belles images (et tu y parviens formidablement bien), mais du coup, j'en perds personnellement de temps en temps la trame du récit. Je pense que dans ce texte, certains passages pourraient être tout aussi efficace en allant vers plus de simplicité... (je suis pas super bon en commentaire, mais pour résumer, j'ai beaucoup aimé lu-k, je te fais juste quelques remarques n'engageant que moi !)
je viens de lire la première partie et n'ai pas le temps de lire la deuxième de suite. J'ai trouvé tout cela fort bien écrit et très agréable à lire, mais j'ai le sentiment que tu en fais un peu trop parfois, que certaines réflexions ou sentiments sont décrits trop longuement dans le but de faire joli et de donner au lecteur de belles images (et tu y parviens formidablement bien), mais du coup, j'en perds personnellement de temps en temps la trame du récit. Je pense que dans ce texte, certains passages pourraient être tout aussi efficace en allant vers plus de simplicité... (je suis pas super bon en commentaire, mais pour résumer, j'ai beaucoup aimé lu-k, je te fais juste quelques remarques n'engageant que moi !)
Peter Pan- Nombre de messages : 3709
Age : 49
Localisation : Pays des rêves et de l'imaginaire
Date d'inscription : 16/04/2009
Re: L'harmonie des corps
Disons que sur une grand partie de ce paragraphe, je rejoins l'analyse de Peter Pan ci-dessus : la réflexion est trop longue et se perd dans une espèce de galimatias précieux qui semble vouloir se réclamer de N.Sarraute justement (ceci dit, j'ai adoré "Enfance").
Le passage sur l'enfant qui écoute aux portes des toilettes m'a plu, j'en attendais beaucoup, bien plus que la digression nombriliste qui suit...
On retombe sur nos pieds avec la dernière partie qui est pour le coup excitante, remplie de promesses de bonnes choses à venir.
J'ai relevé :
ou peut-être une sensation autrement charnelle, l’amour inconditionnel de la figure maternelle qui se glissait, limace, dans mon corps, et le forcer ("le forçait", je pense) à écouter avec dévouement ce clapotis tout en délicatesses embrasées ?
j’aimerais tellement ne pas penser et savoir, comme tant de personnes, vulgariser les relations humaines et puis certains modes de vie et de réflexion,
voulues ainsi par l’homme, qui les ayant attachées lui-même à l’idée de gloutonnerie ne peut empêcher sa bouche de s’y souscrire, ("d'y souscrire" peut-être ?)
c'est ainsi que je m'attachais ("m'attachai", passé simple peut-être ?) à M. Bertrand, il y a bien longtemps.
Le passage sur l'enfant qui écoute aux portes des toilettes m'a plu, j'en attendais beaucoup, bien plus que la digression nombriliste qui suit...
On retombe sur nos pieds avec la dernière partie qui est pour le coup excitante, remplie de promesses de bonnes choses à venir.
J'ai relevé :
ou peut-être une sensation autrement charnelle, l’amour inconditionnel de la figure maternelle qui se glissait, limace, dans mon corps, et le forcer ("le forçait", je pense) à écouter avec dévouement ce clapotis tout en délicatesses embrasées ?
j’aimerais tellement ne pas penser et savoir, comme tant de personnes, vulgariser les relations humaines et puis certains modes de vie et de réflexion,
voulues ainsi par l’homme, qui les ayant attachées lui-même à l’idée de gloutonnerie ne peut empêcher sa bouche de s’y souscrire, ("d'y souscrire" peut-être ?)
c'est ainsi que je m'attachais ("m'attachai", passé simple peut-être ?) à M. Bertrand, il y a bien longtemps.
Invité- Invité
Re: L'harmonie des corps
Je suis d'accord avec Easter(Island) ; j'adore le traitement que vous faites de la figure maternelle !
Mes remarques :
« l’amour inconditionnel de la figure maternelle qui se glissait, limace, dans mon corps, et le forçait à écouter »
« il n’y a aucun espoir de se défaire »
« caméras scoptophiles de l’opinion publique » : ça veut dire quoi ?
« on s'y retrouve souvent dans cette machine bestiale qui répond aux demandes de l’instinct, entachés de bave » : qui est entachés au masculin pluriel ? la machine, les demandes ? le « on » ?
« alors qu’on se livre simplement aux créations banales de notre animalité, qui ressurgit avec force et puissance alors que l’index » : construction maladroite, je trouve
« oasis troublantes du désespoir humain »
« et puis certains (je pense, plutôt que « certaines ») modes de vie et de réflexion »
Mes remarques :
« l’amour inconditionnel de la figure maternelle qui se glissait, limace, dans mon corps, et le forçait à écouter »
« il n’y a aucun espoir de se défaire »
« caméras scoptophiles de l’opinion publique » : ça veut dire quoi ?
« on s'y retrouve souvent dans cette machine bestiale qui répond aux demandes de l’instinct, entachés de bave » : qui est entachés au masculin pluriel ? la machine, les demandes ? le « on » ?
« alors qu’on se livre simplement aux créations banales de notre animalité, qui ressurgit avec force et puissance alors que l’index » : construction maladroite, je trouve
« oasis troublantes du désespoir humain »
« et puis certains (je pense, plutôt que « certaines ») modes de vie et de réflexion »
Invité- Invité
L'harmonie des corps
Je suis désolée mais j'ai de plus en plus de mal à lire des romans surtout sur Internet. Mais compte tenu de votre jeune âge, je trouve que vous écrivez bien et que vos débuts sont prometteurs.
Amicalement
Claire d'Orée
Amicalement
Claire d'Orée
Claire d'Orée- Nombre de messages : 113
Age : 63
Localisation : PARIS
Date d'inscription : 17/12/2009
Re: L'harmonie des corps
Pour être franche, la tirade de Tosca m'a gonflée ; j'ai beaucoup aimé en revanche la description des voyages, et le souvenir de la victime suppliante.
Mes remarques :
« l'aigle, il faut le nourrir »
« le petit cul versatile »
« Porte insipide, rue insipide, numéro insipide, escaliers insipides » : là, c’est trop, je trouve
« une vie découverte par un œil trop humain »
Mes remarques :
« l'aigle, il faut le nourrir »
« le petit cul versatile »
« Porte insipide, rue insipide, numéro insipide, escaliers insipides » : là, c’est trop, je trouve
« une vie découverte par un œil trop humain »
Invité- Invité
Re: L'harmonie des corps
Tout comme.
En te lisant, j'ai été visitée (...) par ces histoires d'ogre qu'on lisait quand on était gamins ; je n'arrive plus à m'en détacher.
En te lisant, j'ai été visitée (...) par ces histoires d'ogre qu'on lisait quand on était gamins ; je n'arrive plus à m'en détacher.
Invité- Invité
Re: L'harmonie des corps
Je précise : je reprends après la phrase " [...] neuf heures et quelques."
Désolé d'être si brouillon...
Désolé d'être si brouillon...
Invité- Invité
Re: L'harmonie des corps
Toujours très beau, mais j'ai eu l'impression d'un texte moins soigné que d'habitude chez vous.
Mes remarques :
« comme apercevant un carré de ciel bleu »
« Ouais, l’intelligence, si elle existe, devrait être capable de découvrir des lois sous l’apparent chaos. Un pédé, peut-être ? » : ça, j’adore ! Très drôle…
« mettant son bras à l’horizontale »
« tellement ça nous a fait mal d’être débarrassés »
« après que nous lui avions (« après que » est suivi de l’indicatif et non du subjonctif) ramené »
« et pah ! (elle ?) survient »
« la couleur des petits instantanés qui font fermer les yeux : un paysage, un baiser, un sourire, une cigarette, toutes ces petites fulgurances sincères » : la répétition se voit, je trouve
« la bouche grande ouverte comme préparée à l’assaut d’une bite » : ça aussi, j’aime beaucoup !
« un de ces enfants qu’elle avait tués (eh ben quoi, lu-k ?) »
« et (je pense qu’une virgule ici serait préférable) arrivés en haut, on s’est collés au mur, la porte de l’appartement était entr’ouverte, Tosca a sorti un deagle aux allures de colombe, est entré, je l’ai suivi, toujours en avançant habillés de la nuit, tels des rapaces, et on a vu le corps adossé contre le canapé, assis, et les reflets orangés du soleil jouaient avec le livide des yeux et la transparence des fenêtres, et hop, sursaut à peine discret de Tosca et moi, on voit le reflet d’un homme à quelques centimètres de nous, sur notre droite, derrière un mur qui séparait la cuisine du reste de la pièce, un homme tranquille, mangeant un sandwich, innocent, et se découpant » : la répétition se voit, je trouve
« et (ce « et »-là, après tous les autres, me paraît aussi de trop) les corps de Paris »
Mes remarques :
« comme apercevant un carré de ciel bleu »
« Ouais, l’intelligence, si elle existe, devrait être capable de découvrir des lois sous l’apparent chaos. Un pédé, peut-être ? » : ça, j’adore ! Très drôle…
« mettant son bras à l’horizontale »
« tellement ça nous a fait mal d’être débarrassés »
« après que nous lui avions (« après que » est suivi de l’indicatif et non du subjonctif) ramené »
« et pah ! (elle ?) survient »
« la couleur des petits instantanés qui font fermer les yeux : un paysage, un baiser, un sourire, une cigarette, toutes ces petites fulgurances sincères » : la répétition se voit, je trouve
« la bouche grande ouverte comme préparée à l’assaut d’une bite » : ça aussi, j’aime beaucoup !
« un de ces enfants qu’elle avait tués (eh ben quoi, lu-k ?) »
« et (je pense qu’une virgule ici serait préférable) arrivés en haut, on s’est collés au mur, la porte de l’appartement était entr’ouverte, Tosca a sorti un deagle aux allures de colombe, est entré, je l’ai suivi, toujours en avançant habillés de la nuit, tels des rapaces, et on a vu le corps adossé contre le canapé, assis, et les reflets orangés du soleil jouaient avec le livide des yeux et la transparence des fenêtres, et hop, sursaut à peine discret de Tosca et moi, on voit le reflet d’un homme à quelques centimètres de nous, sur notre droite, derrière un mur qui séparait la cuisine du reste de la pièce, un homme tranquille, mangeant un sandwich, innocent, et se découpant » : la répétition se voit, je trouve
« et (ce « et »-là, après tous les autres, me paraît aussi de trop) les corps de Paris »
Invité- Invité
Re: L'harmonie des corps
De ce magnifique foutoir, j'extrais une pépite :
Et je suis heureuse d'avoir appris un mot ( ça ne m'arrive pas tous les jours !) : nitescent
J'aimerais vraiment voir ce que tu vas devenir dans quelques années,
Lu-k ! Mais prend ton temps, et brûle autre chose que les étapes ... J'ai des angoisses d'extincteur inutile en te lisant, qu'est-ce que c'est bon !
- quand M. Bertrand acheva de brûler les oreilles, les paupières et les lèvres de la morte, je me rappelai que le monde ne pouvait connaître qu’une seule véritable religion : celle de la mélancolie.
Et je suis heureuse d'avoir appris un mot ( ça ne m'arrive pas tous les jours !) : nitescent
J'aimerais vraiment voir ce que tu vas devenir dans quelques années,
Lu-k ! Mais prend ton temps, et brûle autre chose que les étapes ... J'ai des angoisses d'extincteur inutile en te lisant, qu'est-ce que c'est bon !
Invité- Invité
Re: L'harmonie des corps
Quelle écriture intense !
Même pépite que Coline, elle (la pépite !) m'a tapé dans l'œil. Encore un beau - pas au sens conventionnel du terme- portrait de mère.
De façon générale, j'aime tes personnages, la vision que tu en as et que tu sais faire partager.
Même pépite que Coline, elle (la pépite !) m'a tapé dans l'œil. Encore un beau - pas au sens conventionnel du terme- portrait de mère.
De façon générale, j'aime tes personnages, la vision que tu en as et que tu sais faire partager.
Invité- Invité
Re: L'harmonie des corps
lu-k, je me suis un peu attardée sur le détail cette fois, ceci en particulier. Simples commentaires personnels :
J’étais encore tout essoufflé de notre marche lente, alerte, (j'ai un problème de logique ici, avec une marche à la fois lente et alerte, ça me semble contradictoire)
comme celle d’un nouveau-né, la même couleur vive et bordeaux. (là je dois dire que des nouveaux-nés de couleur vive et bordeaux me sembleraient bien surprenants)
il s’est senti faible, et ça l’a fait redevenir un gosse, avec des angoisses de gosse, il a eu peur qu’on le gronde, il a eu peur d’avoir dit une connerie, il s’est senti partir, s’est couché sur le dos en levant les quatre pattes en l’air. Déshumanisé, le pauvre gars, un chien dans la posture de la soumission, ou juste un ver de terre. Comme la raison s’en va vite !
(ici, je trouve que tu en fais trop, que la tirade qui précède n'illustre pas la réaction du personnage telle que tu la décris)
ses yeux, notamment, avaient comme un objet à viser, alors le regard se perdait, longiligne,
(un regard longiligne ?)
je décidai alors de me diriger vers un lupanar tenu par une connaissance à M. Bertrand (une connaissance de M. Bertrand, sûrement, en français correct...)
Elle avait quinze ans, Maude, une petite haïtienne qui ne m’a jamais parlé si ce (omission) n’est avec ses larmes tièdes, amères,
mais les mouvements de ses fesses, dont je palpais la mie avec mes gros doigts, n’étaient pas aussi monotones, aussi apaisées. ("apaisés", les mouvements ?)
je pourrais jouer avec tout son corps pendant l’amour, s’il me l’ordonnait. Je pourrais le faire devenir femme.
Ceci j'ai adoré. Bravo.
J’étais encore tout essoufflé de notre marche lente, alerte, (j'ai un problème de logique ici, avec une marche à la fois lente et alerte, ça me semble contradictoire)
comme celle d’un nouveau-né, la même couleur vive et bordeaux. (là je dois dire que des nouveaux-nés de couleur vive et bordeaux me sembleraient bien surprenants)
il s’est senti faible, et ça l’a fait redevenir un gosse, avec des angoisses de gosse, il a eu peur qu’on le gronde, il a eu peur d’avoir dit une connerie, il s’est senti partir, s’est couché sur le dos en levant les quatre pattes en l’air. Déshumanisé, le pauvre gars, un chien dans la posture de la soumission, ou juste un ver de terre. Comme la raison s’en va vite !
(ici, je trouve que tu en fais trop, que la tirade qui précède n'illustre pas la réaction du personnage telle que tu la décris)
ses yeux, notamment, avaient comme un objet à viser, alors le regard se perdait, longiligne,
(un regard longiligne ?)
je décidai alors de me diriger vers un lupanar tenu par une connaissance à M. Bertrand (une connaissance de M. Bertrand, sûrement, en français correct...)
Elle avait quinze ans, Maude, une petite haïtienne qui ne m’a jamais parlé si ce (omission) n’est avec ses larmes tièdes, amères,
mais les mouvements de ses fesses, dont je palpais la mie avec mes gros doigts, n’étaient pas aussi monotones, aussi apaisées. ("apaisés", les mouvements ?)
je pourrais jouer avec tout son corps pendant l’amour, s’il me l’ordonnait. Je pourrais le faire devenir femme.
Ceci j'ai adoré. Bravo.
Invité- Invité
Re: L'harmonie des corps
Oui, je vois que vous avez recyclé des morceaux ; la tirade de Tosca est infiniment meilleure, à mon avis, et tout, à partir de Maude et jusqu'à la fin, vraiment excellent !
Mes remarques :
« On a trop peur de lui désobéir, ou de le rabaisser ; les gens comme moi lui portent une estime incroyable, une dévotion anormale, on serait prêts (on accorde l’attribut du pronom « on » avec la personne qu’il représente en fait ; ici, un « nous », me semble-t-il) à tuer s’il arrivait que quelqu’un lui manquât de respect. A vrai dire, je serais prêt à couler, glisser, ramper, presque, comme un tapir, à l’assaut de son corps, s’il me le demandait. Je pourrais le caresser, l’étreindre, toucher ses genoux, et ses pieds, avec la plante pliée et repliée en petits plis sensuels, je pourrais jouer avec tout son corps pendant l’amour, s’il me l’ordonnait. Je pourrais le faire devenir femme. » : je vois un problème ici ; le présent semble indiquer que cette tirade fait partie de ce que dit Tosca, mais dans ce cas la didascalie qui s’est interposée entre le début de sa tirade et cette partie-ci gêne beaucoup, parce que sa frontière n’est pas indiquée (par exemple en fermant les guillemets avant ladite didascalie et en les rouvrant après) ; si maintenant cette partie indique les sentiments du narrateur, pourquoi est-elle au présent ? (D'une manière générale, réfléchissez à la frontière entre tirades des personnages et didascalies, passer de l'une à l'autre sans séparation, ne serait-ce qu'un passage à la ligne, est embrouillant)
« Je fis signe au gérant de ma présence » : maladroit, je trouve
« qui ne m’a jamais parlé si n’est avec ses larmes tièdes, amères, après que je l’avais (je crois le plus-que-parfait nécessaire pour la concordance des temps) besognée, ou en même temps, parfois »
« les mouvements de ses fesses, dont je palpais la mie avec mes gros doigts, n’étaient pas aussi monotones, aussi apaisés (et non « apaisées », tout dans la phrase indique que ce sont les mouvements qui son apaisés) »
« J’ai encore des bouts de méchanceté accrochés à mon corps » : superbe !
« à ces doux machins à la fois tendre et vulgaire » : si c’est la compassion, un peu avant, qui est en fait tendre et vulgaire, la construction de la phrase donne irrésistiblement envie de penser que les machins sont tendres et vulgaires
Mes remarques :
« On a trop peur de lui désobéir, ou de le rabaisser ; les gens comme moi lui portent une estime incroyable, une dévotion anormale, on serait prêts (on accorde l’attribut du pronom « on » avec la personne qu’il représente en fait ; ici, un « nous », me semble-t-il) à tuer s’il arrivait que quelqu’un lui manquât de respect. A vrai dire, je serais prêt à couler, glisser, ramper, presque, comme un tapir, à l’assaut de son corps, s’il me le demandait. Je pourrais le caresser, l’étreindre, toucher ses genoux, et ses pieds, avec la plante pliée et repliée en petits plis sensuels, je pourrais jouer avec tout son corps pendant l’amour, s’il me l’ordonnait. Je pourrais le faire devenir femme. » : je vois un problème ici ; le présent semble indiquer que cette tirade fait partie de ce que dit Tosca, mais dans ce cas la didascalie qui s’est interposée entre le début de sa tirade et cette partie-ci gêne beaucoup, parce que sa frontière n’est pas indiquée (par exemple en fermant les guillemets avant ladite didascalie et en les rouvrant après) ; si maintenant cette partie indique les sentiments du narrateur, pourquoi est-elle au présent ? (D'une manière générale, réfléchissez à la frontière entre tirades des personnages et didascalies, passer de l'une à l'autre sans séparation, ne serait-ce qu'un passage à la ligne, est embrouillant)
« Je fis signe au gérant de ma présence » : maladroit, je trouve
« qui ne m’a jamais parlé si n’est avec ses larmes tièdes, amères, après que je l’avais (je crois le plus-que-parfait nécessaire pour la concordance des temps) besognée, ou en même temps, parfois »
« les mouvements de ses fesses, dont je palpais la mie avec mes gros doigts, n’étaient pas aussi monotones, aussi apaisés (et non « apaisées », tout dans la phrase indique que ce sont les mouvements qui son apaisés) »
« J’ai encore des bouts de méchanceté accrochés à mon corps » : superbe !
« à ces doux machins à la fois tendre et vulgaire » : si c’est la compassion, un peu avant, qui est en fait tendre et vulgaire, la construction de la phrase donne irrésistiblement envie de penser que les machins sont tendres et vulgaires
Invité- Invité
Re: L'harmonie des corps
Oui pour l'interaction entre les personnages ; oui, absolument oui pour la vulnérabilité de Tosca ; oui pour le narrateur qui se dévoile.lu-k a écrit:
Merci pour ces corrections, Easter ! et qu'as-tu pensé de l'extrait dans son ensemble ?
Au-delà de l'action, presque au "mépris" de la trame, ce sont tes personnages qui m'intéressent, ce que tu fais d'eux.
Invité- Invité
Re: L'harmonie des corps
Mes aïeux, quelle lecture ! Et quelle écriture... élégante, riche et juste.
J'ai beaucoup aimé la fin, j'ai bien ressenti, voire vécu, la frénésie du narrateur, sa détresse aussi. C'est sombre, c'est dense (peut-être un peu trop, si je dois formuler une opinion négative), c'est glauque mais la progression est terriblement bien menée, on ne perd jamais de vue le fil du récit ; j'ai l'impression d'un maillage très serré, pas ou peu de relâchement.
Maintenant, sur le détail, au fur et à mesure de ma lecture (ce qui signifie que je mêle remarques sur le fond et la forme) :
Ce matin-là, je me plaisais à me rappeler les lueurs d’une beauté
Ce matin-là, je me dépêchais dans le vacarme du dehors.
je me demande si la répétition rapprochée est consciente et délibérée.
avec leurs voix qui balançaient des flèches nitescentes, mais jamais, jamais d'été ne m'a fait fuir et suer tout à la fois comme les voix en colère de son corps à elle, incandescent, et pubescent, et transparent de douleurs endormies.
l'effet est à mon goût trop voyant
– Emportez-la, cette plaie, a-t-il dit, tout en lui crachant sur les seins. Des seins dégoûtants. La voilà, la petite pièce en or, le droit de passage. Elle va pouvoir naviguer, la mère, sur les flots sales des enfers, on lui a payé sa dette, à la mauvaise. Encore une fois, M. Bertrand a su s’approprier les gens au-dessus de lui, au-dessus de lui dans la condition naturelle qui leur a été attribuée.
je trouve le passage qui suit ceci trop long, verbeux presque, et pas très clair non pus. quand s'arrête l'intervention de M. Bertrand ? Par moments on a l'impression d'avoir affaire à un monologue du même, par d'autres au narrateur. C'est assez confus pour moi.
Tosca a ("n'a" ?) pas hésité, il a même pas respiré un grand coup une dernière fois, pour voir, s’est jeté dans l’endroit où le mur disparaissait pour laisser place à la surface homogène de la pièce,
et à cette remarque Tosca me regarda, stupéfait, avec les yeux en forme de lunes ("lune" ? une seule lune, même s'il y a deux yeux),
Nous voilà arrivés au Mexique depuis seulement quelques heures, moi et Tosca, ("Tosca et moi" ?)
Peut-être un tremblement de terre, ou je sais pas, y a (sans apostrophe) beaucoup de trucs comme ça par ici, il paraît.
avec les rébellions idiotes de leurs enfants en guise d’avenir ;
Il faisait partie de ces hommes qui possèdent une aura dérangeante, vous attirent irrésistiblement et vous repoussent à la fois,
Itzá signifie « sorcier d’eau » en maya yucatèque et est (dissonance dure à l'oreille) le nom du groupe qui,
Le monde est englué. Ça tourne, et tout le monde se laisse faire, y a pas de surprises, ni de colère.
faire glisser lentement la fermeture éclair du sac
il me manquait, M. Bertrand, j’espérais son pardon
Elle avait l’odeur des vêpres de juillet. (pas de majuscules pour les jours et les mois en français)
on la caresse, la croyance, on la regarde, aussi, et tout le monde se regarde et la voit dans le regard des autres, ou l’invente ("tout le monde" est singulier),
j’y allais souvent du temps de mon enfance, je me le rappelle très bien ("se rappeler quelque chose", "se souvenir de quelque chose")
J'ai beaucoup aimé la fin, j'ai bien ressenti, voire vécu, la frénésie du narrateur, sa détresse aussi. C'est sombre, c'est dense (peut-être un peu trop, si je dois formuler une opinion négative), c'est glauque mais la progression est terriblement bien menée, on ne perd jamais de vue le fil du récit ; j'ai l'impression d'un maillage très serré, pas ou peu de relâchement.
Maintenant, sur le détail, au fur et à mesure de ma lecture (ce qui signifie que je mêle remarques sur le fond et la forme) :
Ce matin-là, je me plaisais à me rappeler les lueurs d’une beauté
Ce matin-là, je me dépêchais dans le vacarme du dehors.
je me demande si la répétition rapprochée est consciente et délibérée.
avec leurs voix qui balançaient des flèches nitescentes, mais jamais, jamais d'été ne m'a fait fuir et suer tout à la fois comme les voix en colère de son corps à elle, incandescent, et pubescent, et transparent de douleurs endormies.
l'effet est à mon goût trop voyant
– Emportez-la, cette plaie, a-t-il dit, tout en lui crachant sur les seins. Des seins dégoûtants. La voilà, la petite pièce en or, le droit de passage. Elle va pouvoir naviguer, la mère, sur les flots sales des enfers, on lui a payé sa dette, à la mauvaise. Encore une fois, M. Bertrand a su s’approprier les gens au-dessus de lui, au-dessus de lui dans la condition naturelle qui leur a été attribuée.
je trouve le passage qui suit ceci trop long, verbeux presque, et pas très clair non pus. quand s'arrête l'intervention de M. Bertrand ? Par moments on a l'impression d'avoir affaire à un monologue du même, par d'autres au narrateur. C'est assez confus pour moi.
Tosca a ("n'a" ?) pas hésité, il a même pas respiré un grand coup une dernière fois, pour voir, s’est jeté dans l’endroit où le mur disparaissait pour laisser place à la surface homogène de la pièce,
et à cette remarque Tosca me regarda, stupéfait, avec les yeux en forme de lunes ("lune" ? une seule lune, même s'il y a deux yeux),
Nous voilà arrivés au Mexique depuis seulement quelques heures, moi et Tosca, ("Tosca et moi" ?)
Peut-être un tremblement de terre, ou je sais pas, y a (sans apostrophe) beaucoup de trucs comme ça par ici, il paraît.
avec les rébellions idiotes de leurs enfants en guise d’avenir ;
Il faisait partie de ces hommes qui possèdent une aura dérangeante, vous attirent irrésistiblement et vous repoussent à la fois,
Itzá signifie « sorcier d’eau » en maya yucatèque et est (dissonance dure à l'oreille) le nom du groupe qui,
Le monde est englué. Ça tourne, et tout le monde se laisse faire, y a pas de surprises, ni de colère.
faire glisser lentement la fermeture éclair du sac
il me manquait, M. Bertrand, j’espérais son pardon
Elle avait l’odeur des vêpres de juillet. (pas de majuscules pour les jours et les mois en français)
on la caresse, la croyance, on la regarde, aussi, et tout le monde se regarde et la voit dans le regard des autres, ou l’invente ("tout le monde" est singulier),
j’y allais souvent du temps de mon enfance, je me le rappelle très bien ("se rappeler quelque chose", "se souvenir de quelque chose")
Invité- Invité
Re: L'harmonie des corps
Et puis bien sûr, toujours cette influence de Conrad que je reconnais au travers de ma lecture (je crois te l'avoir déjà dit mais je pense précisément à Heart of Darkness)
Invité- Invité
Re: L'harmonie des corps
Finalement... ce fût une sacrée lecture ! Que dire ? Gros travail d'écriture, belle plume, mais... je suis navrée de dire que je n'ai pas, vraiment, accroché. L'ensemble est dense, peut-être un peu trop pour moi.
J'ai relevé quelques trucs par rapport à mon ressenti, pas sûre que cela puisse aider, mais on ne sait jamais.
Bémol par rapport au monologue de M. Bertrand ( celui du début ). Je trouve ce discours peu crédible, s’il est dit. À moins qu’il n’ait été pensé, voire, appris à l’avance, je le trouve un peu trop guindé, avec des idées qui s’enchaînent trop bien les unes aux autres, une logique terrible pour quelque chose, encore une fois, qui est dit. Je me suis demandée, aussi, à quelle époque pouvait bien se situer le texte ( à ce moment de l'histoire ), rapport à la manière de s’exprimer du personnage. S’il n’était le « crack », j’aurais tranché pour quelque chose de bien moins contemporain.
« ces cordons inhérents qui rattachent tout à tout le monde et tout le monde à tout. » Quelque chose me chiffonne dans ce segment, une lourdeur, je ne sais quoi.
« Quelque chose semblait s’être mise à trembler en lui. » L’impression que cela se passe d’un « e ».
« On est trop couvés, chez les chrétiens ! » Pas trop d’accord avec les idées énoncées ici par ce personnage. Elle n’est pas, franchement, sécurisante, la religion chrétienne. La peur de mal faire, le poids du(es) péché(s), toutes les conneries véhiculées depuis des lustres… C’est sûr, pas de sacrifices humains, mais des menaces de souffrances éternelles. Des menaces, tout le temps, un peu comme un couteau sous la gorge. Tu devrais venir vivre ici, on comprend mieux dans le contexte. ^)^
En tout cas, je n'ai pas lu l'ensemble des textes postés. Pas le temps ! Mais je n'ai aucun mal à me rendre compte du travail que cela a dû être de mettre cette histoire en forme. Tu maîtrises merveilleusement bien ce langage, mais à certains moments, cela ne colle pas avec le genre du gars. Son milieu. Lorsque le langage se relâche et fait un peu plus familier, du coup, c'en est presque choquant tellement ça saute aux yeux. Peut-être cela vient-il, en partie, du fait que le tout soit à la première personne... Je ne sais trop.
Et je ne sais pas si, un jour, une image un peu plus légère de la sexualité se fera jour dans un de tes écrits. Vu ton âge ( désolée de me référer à cela ), je me fais du soucis. ^^
Au final, justement, j'ai beaucoup aimé la fin, à partir de la mort de Tosca. Le rythme, l'évolution du protagoniste, la pluie,... excellent !
J'ai relevé quelques trucs par rapport à mon ressenti, pas sûre que cela puisse aider, mais on ne sait jamais.
Bémol par rapport au monologue de M. Bertrand ( celui du début ). Je trouve ce discours peu crédible, s’il est dit. À moins qu’il n’ait été pensé, voire, appris à l’avance, je le trouve un peu trop guindé, avec des idées qui s’enchaînent trop bien les unes aux autres, une logique terrible pour quelque chose, encore une fois, qui est dit. Je me suis demandée, aussi, à quelle époque pouvait bien se situer le texte ( à ce moment de l'histoire ), rapport à la manière de s’exprimer du personnage. S’il n’était le « crack », j’aurais tranché pour quelque chose de bien moins contemporain.
« ces cordons inhérents qui rattachent tout à tout le monde et tout le monde à tout. » Quelque chose me chiffonne dans ce segment, une lourdeur, je ne sais quoi.
« Quelque chose semblait s’être mise à trembler en lui. » L’impression que cela se passe d’un « e ».
« On est trop couvés, chez les chrétiens ! » Pas trop d’accord avec les idées énoncées ici par ce personnage. Elle n’est pas, franchement, sécurisante, la religion chrétienne. La peur de mal faire, le poids du(es) péché(s), toutes les conneries véhiculées depuis des lustres… C’est sûr, pas de sacrifices humains, mais des menaces de souffrances éternelles. Des menaces, tout le temps, un peu comme un couteau sous la gorge. Tu devrais venir vivre ici, on comprend mieux dans le contexte. ^)^
En tout cas, je n'ai pas lu l'ensemble des textes postés. Pas le temps ! Mais je n'ai aucun mal à me rendre compte du travail que cela a dû être de mettre cette histoire en forme. Tu maîtrises merveilleusement bien ce langage, mais à certains moments, cela ne colle pas avec le genre du gars. Son milieu. Lorsque le langage se relâche et fait un peu plus familier, du coup, c'en est presque choquant tellement ça saute aux yeux. Peut-être cela vient-il, en partie, du fait que le tout soit à la première personne... Je ne sais trop.
Et je ne sais pas si, un jour, une image un peu plus légère de la sexualité se fera jour dans un de tes écrits. Vu ton âge ( désolée de me référer à cela ), je me fais du soucis. ^^
Au final, justement, j'ai beaucoup aimé la fin, à partir de la mort de Tosca. Le rythme, l'évolution du protagoniste, la pluie,... excellent !
Lucy- Nombre de messages : 3411
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