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Fièvre

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Message  leto Mer 13 Jan 2010 - 3:31

Cette histoire n'est pas une biographie.

Visiblement je suis défoncé. C'est alors qu'on apprécie toutes ces bonnes choses, comme un grain de sel de mer, mais pas affiné, meilleur sans pureté, peut-être même les mains sales. Un grain de sel sur une tomate aux extrémités verdies, parce-qu'une tomate n'est pas totalement rouge, comme elle n'est pas totalement ronde. Un aspirateur, ou comment jouir d'un son qui témoigne de la propreté, quel son divin! Un peu de temps...Comprendre tous les rouages, identifier les tireurs de ficelle, se révéler doué d'une lucidité dévastatrice, inoffensive. Aujourd'hui encore le lycée passe à la trappe, je claque la porte à huit heures, et suis de retour à neuf, quand la maison se déserte. Je retourne au lit, et une foi allongé je me contorsionne pour trouver une bouteille qui trainerait, sans produire le moindre effort. Quelques minutes auparavant, je lisait Salinger, Platon, Miller ou Kipling, perché dans une sorte de château d'eau aux allures de cabanon-dépotoir. Parfois j'alternais avec ces rails désaffectés qui sectionnent la ville, selon la chaleur et la fréquentation. J'avais besoin d'être seul, et personne ne comprenais. Oui je sèche les cours, c'est le moins qu'on puisse dire, mais je sèche aussi les devoirs moraux et je sèche les droits également; je refuse absolument tout ce que l'on m'accorde et tout ce que l'on m'impose, car il me semble qu'une alchimie doit être respectée, je ne prends ni le bon, ni le mauvais, pour qu'on ne puisse venir me réclamer un dû au vendredi soir de ma vie.
"-Marco, promets-moi de venir en cours pour le restant de l'année."disait ma CPE.
"-Mais madame nous ne sommes qu'en avril! Comment pourrai-je tenir jusqu'à juin?
-...Imbécile."
Simple et efficace, après ce genre de confrontation je fuyais rejoindre mes amis avec qui je me gazais le visage à l'aide de substances plus ou moins nocives, en tout cas moins douloureuses que leur oppression pour un garçon de seize ans. On aimait à se mettre minable, à cinq, dix ou vingt, jusqu'à ramper de fatigue. C'est ma vie et mes éclats de verre, plus de mal que de peur finalement, cassant comme j'ai pu l'être avec les traîtres, au grès des trônes qu'on se fabrique, sur le rebord d'une fenêtre ou sur des tuiles, rire quelques heures et filer vers une autre ville. Ce jour là c'était direction l'Espagne, et nous étions quatre:

Au nom de la jeunesse, quatre guerriers de le route sous éther franchissaient les barrières. Direction l'Espagne, et à la douane la sueur gêne la vue. On est passé, regards conquis, on ne nous arrêtera plus. Basses dans la voiture de Tom, pour nous donner du courage, personne ne dort pendant le périple car personne n'a bonne conscience. Nemo grimace à la fenêtre envers des enfants en bas-âge. Il garde ses lunettes car ses yeux sont effrayants, anormaux. Les gens nous dévisagent à l'ère d'autoroute. Ils on peur. On a quelque chose de fiévreux dans le teint qui les inquiète. Je souris, je tremble. Je suis occupé à lutter contre des choses qu'ils ne voient pas, qu'ils seraient même incapables d'imaginer. Quatre-vingt-dix euros de shots. Tequila. Quatre citrons, nous voila prêt à passer la nuit. Demain nous repartirons vers le Sud, sans but, juste ensemble, le plus loin possible, on ne nous arrêtera plus.
Or donc, aux côtés de Nemo, Tom le roumain et Jo le fennec, la nuit commençait. La longue marche vers la lumière, attraper les néons pour s'évader. Je me fis la réflexion que la ville aurait été magnifique avec un peu de neige. Laquelle était-ce déjà?...Petite brise de douceur pour nous griffer tendrement, beaucoup mieux qu'une crème hydratante, on se retrouve dans l'herbe d'un parc sans savoir ce qu'on fait là et ça nous fait beaucoup rire, d'ailleurs, de n'avoir plus aucun repère.
En plus du prix des cigarettes, nous abusâmes cette nuit-là des boissons de la boîte de nuit "le Malibu", si bien que s'établit tacitement un accord plutôt vague de dépenses minimales, qui par la suite fut simplifié à une consommation de nourriture tous les deux jours dans un restaurant passable, plutôt deux fois par jours des boîtes infâmes; aucun de nous ne savait faire quoi que ce soit avec une casserole, et aucun de nous n'appréhendait de ne manger qu'un jour sur deux, initialement. Ce manque d'argent nous déposa sur la plage, à conjecturer sur des vols de voiliers , à regarder les filles. On est venu ici jouer tout ce qu'on a, remettre tout en question, et ça commence ce soir.

leto

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Message  Invité Mer 13 Jan 2010 - 7:20

J'ai trouvé l'ensemble, pour l'instant (peut-être y aura-t-il une suite), chiant. Une virée de jeunes soiffards, pourquoi pas, mais je n'y ai vu aucun relief.
Pourquoi préciser au départ qu'il ne s'agit pas d'une biographie ? Vous craignez une leçon de morale de la part des lecteurs ? On lit le texte, vous savez, rien d'autre ; si vous parlez d'un assassinat on ne vous prendra pas pour un meurtrier.

Mes remarques :
« une fois allongé je me contorsionne pour trouver une bouteille qui traînerait »
« au gré des trônes qu'on se fabrique »
« Ce jour-là »
« des enfants en bas âge »
« l'aire d'autoroute. Ils ont peur »
« nous voilà prêts à passer la nuit »

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Message  Invité Mer 13 Jan 2010 - 9:48

Tilté sur "l'ère d'autoroute, ça, ça m'a plu !
Non pas que le reste m'ait foncièrement déplu. Je le trouve plutôt démonstratif, dans le genre provocateur ("je suis une bande de jeunes, je m' fends la gueule") mais j'ai quand même trouvé un rythme qui a retenu un tant soit peu mon attention.

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Message  leto Mer 13 Jan 2010 - 13:12

Pour les fautes d'orthographe je peux rien y faire sans éditer.
C'est mon intro, j'essaye de tout faire pour qu'elle soit pas chiante justement alors je me demande si je dois en publier d'abord la suite ou plutôt la modifier pour recevoir d'autres critiques. Qu'en pensez-vous?



Pour les fautes d'orthographe je peux rien y faire sans éditer.
Pour les fautes on ne doit pas avoir besoin de la fonction EDITER...
Il faut impérativement contrôler ou faire contrôler ses textes avant de les proposer à la lecture.
C'est une question de correction (!) vis à vis des lecteurs.
Merci de lire ou relire attentivement notre page d'accueil.
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Message  Invité Mer 13 Jan 2010 - 14:14

Non, mais y en avait pas tellement, de fautes ! Pas la peine de mettre du bleu pour ça.

< Il s'agit d'une remarque générale qui ne visait pas particulièrement cet auteur. Il s'agissait notamment d'expliquer l'absence de la fonction EDITER.
Et un rappel de temps en temps est rarement inutile.
Petites fautes non relevées :
- "parce qu'une" et non "parce-qu'une"
- "je lisais" et non "je lisait"
- "personne ne comprenait" et non "ne comprenais"
- " de la route" et non "de le route"
- "Tom le Roumain" et non "le roumain"
- "deux fois par jour" et non "par jours"

La Modération >

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