Tombeau (2) - Pour Héllian en particulier
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Arielle
Hellian
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Tombeau (2) - Pour Héllian en particulier
Les ombles chevalier languissent sous la glace
D’un lac sourcilleux a l’infinie surface
Ils se terrent dans le froid au ventre d’un hiver
Rêvant dans le tombeau de cet ancien cratère
Je m’en vais sur l’entour de l’antre circulaire
Avec pour couvre chef un astre laminaire
Dans le suaire des neiges, s’engloutissent les traces
D’un passage soudain qui pour toujours s’efface…
Il ya longtemps déjà, je passais contre toi
Avant que ne s’en viennent les brisures du temps
Il fût question d’enfants, qui n’arrivèrent pas
D’un amour transitoire déporté par le vent
Des hivers ont passé sur nos destins figés
Nous n’eûmes pour Avril que ces gels tardifs
Qui brisaient les bourgeons d’existences projetées
Dans ce petit cimetière aux routes ombrées d’ifs
D’un lac sourcilleux a l’infinie surface
Ils se terrent dans le froid au ventre d’un hiver
Rêvant dans le tombeau de cet ancien cratère
Je m’en vais sur l’entour de l’antre circulaire
Avec pour couvre chef un astre laminaire
Dans le suaire des neiges, s’engloutissent les traces
D’un passage soudain qui pour toujours s’efface…
Il ya longtemps déjà, je passais contre toi
Avant que ne s’en viennent les brisures du temps
Il fût question d’enfants, qui n’arrivèrent pas
D’un amour transitoire déporté par le vent
Des hivers ont passé sur nos destins figés
Nous n’eûmes pour Avril que ces gels tardifs
Qui brisaient les bourgeons d’existences projetées
Dans ce petit cimetière aux routes ombrées d’ifs
Re: Tombeau (2) - Pour Héllian en particulier
Je ne suis pas Héllian, mais je me permets...
Alors oui, joli rythme et évocateur (moi aussi ça m'a fait penser au Pavin que je connais bien !).
Petit bémol sur le 2ème vers auquel il manque un pied et sur les 2 derniers vers :
"existences projetées" : ça colle pas
dernier vers : s'il faut prononcer "cim'tière" pour retomber sur ses 12 pieds c'est pas très joli...
A part ces remarques, ça me plaît bien, c'est doucement nostalgique...
Alors oui, joli rythme et évocateur (moi aussi ça m'a fait penser au Pavin que je connais bien !).
Petit bémol sur le 2ème vers auquel il manque un pied et sur les 2 derniers vers :
"existences projetées" : ça colle pas
dernier vers : s'il faut prononcer "cim'tière" pour retomber sur ses 12 pieds c'est pas très joli...
A part ces remarques, ça me plaît bien, c'est doucement nostalgique...
demi-lune- Nombre de messages : 795
Age : 64
Localisation : Tarn
Date d'inscription : 07/11/2009
Re: Tombeau (2) - Pour Héllian en particulier
très touché de cette livraison personnalisée.
En première lecture, j'ai plutôt vu deux texte juxtaposés, a priori sans rapport. mais cette impression se dissipe vite et à la faveur des lectures suivantes qui font discerner le lien confirmé par le titre.
Les deux premiers quatrains s'offrent comme la métaphore d'une histoire «enterrée» aux projets dépéris comme ce feu qu'on ne parvient pas à faire flamber
Dans le suaire des neiges, s’engloutissent les traces
D’un passage soudain qui pour toujours s’efface…
les deux quatrains suivants viennent éclairer le propos de cette lumière blafarde d'un matin froid d'avril :
Des hivers ont passé sur nos destins figés
Nous n’eûmes pour Avril que ces gels tardifs
Ces « diptyque» entrent en parfaite résonance et ancrent le récit.
Si l'on se laisse habiter par ce développement, vision du lac circulaire et gelé comme représentation d'une histoire éteinte, figée dans le souvenir, alors, le poème prend toute sa force et son essor intime.
Peu m'importe, quant à moi, l'équilibre arithmétique des pseudo-alexandrins. le rythme s'impose de lui-même.
En première lecture, j'ai plutôt vu deux texte juxtaposés, a priori sans rapport. mais cette impression se dissipe vite et à la faveur des lectures suivantes qui font discerner le lien confirmé par le titre.
Les deux premiers quatrains s'offrent comme la métaphore d'une histoire «enterrée» aux projets dépéris comme ce feu qu'on ne parvient pas à faire flamber
Dans le suaire des neiges, s’engloutissent les traces
D’un passage soudain qui pour toujours s’efface…
les deux quatrains suivants viennent éclairer le propos de cette lumière blafarde d'un matin froid d'avril :
Des hivers ont passé sur nos destins figés
Nous n’eûmes pour Avril que ces gels tardifs
Ces « diptyque» entrent en parfaite résonance et ancrent le récit.
Si l'on se laisse habiter par ce développement, vision du lac circulaire et gelé comme représentation d'une histoire éteinte, figée dans le souvenir, alors, le poème prend toute sa force et son essor intime.
Peu m'importe, quant à moi, l'équilibre arithmétique des pseudo-alexandrins. le rythme s'impose de lui-même.
Hellian- Nombre de messages : 1858
Age : 74
Localisation : Normandie
Date d'inscription : 14/02/2009
Re: Tombeau (2) - Pour Héllian en particulier
Dites donc, les amis, faut que ça cause un peu sur le sujet !
Allez hop !
Allez hop !
Hellian- Nombre de messages : 1858
Age : 74
Localisation : Normandie
Date d'inscription : 14/02/2009
Re: Tombeau (2) - Pour Héllian en particulier
Un début de promesse Hellian ? Qui viendrait avec le printemps ? (la promesse..)
Invité- Invité
Re: Tombeau (2) - Pour Héllian en particulier
Si j'aime beaucoup l'ambiance pétrifiée de ce paysage évocateur d'un deuil ancien je bute un peu sur l'astre laminaire dont je ne comprends pas l'image.
D’un passage soudain qui pour toujours s’efface
Ce soudain que je prendrais plutôt au sens d'éphémère me gène aussi un peu mais j'adore le lac sourcilleux
Pour le rythme, depuis le temps qu'on connait Loïc, ou s'y est fait, je crois ;-)
D’un passage soudain qui pour toujours s’efface
Ce soudain que je prendrais plutôt au sens d'éphémère me gène aussi un peu mais j'adore le lac sourcilleux
Pour le rythme, depuis le temps qu'on connait Loïc, ou s'y est fait, je crois ;-)
Re: Tombeau (2) - Pour Héllian en particulier
Là, je ne capte pas trop, Easter...Easter(Island) a écrit:Un début de promesse Hellian ? Qui viendrait avec le printemps ? (la promesse..)
Arielle, comme toi, je me suis interrogé sur ce « laminaire ». Cette épithète a un sens très spécifique, à connotation géologique ou hydrologique. Mais, j'ai pensé que, s'agissant de l'astre célène, c'était précisément l'idée de « lame » qui était ici retenue, comme le croissant lunaire identifié à la faucille (chez Monsieur Hugo).
Hellian- Nombre de messages : 1858
Age : 74
Localisation : Normandie
Date d'inscription : 14/02/2009
Re: Tombeau (2) - Pour Héllian en particulier
Bonsoir loic,
t'as bien fait de faire remonter Hellian, il aurait été vraiment dommage de passer à côté de ce superbe poème de loic... Ah oui, je trouve que ça a de la gueule Le Breton, tu vois quand tu veux bien te donner la peine de trimer un minimum (je plaisante hein, je dis ça pour des textes que j'ai bien moins aimés de toi, ça veut pas dire qu'ils n'étaient pas travaillés !)
t'as bien fait de faire remonter Hellian, il aurait été vraiment dommage de passer à côté de ce superbe poème de loic... Ah oui, je trouve que ça a de la gueule Le Breton, tu vois quand tu veux bien te donner la peine de trimer un minimum (je plaisante hein, je dis ça pour des textes que j'ai bien moins aimés de toi, ça veut pas dire qu'ils n'étaient pas travaillés !)
Je mettrais juste un petit bémol ici, je n'ai pas trop apprécié le « n'arrivèrent », j'ai trouvé que ça faisait chargé parce que tu emploies déjà deux fois le mot « hiver(s) » et quatre rimes des deux premières strophes sont déjà en « ère »... je trouve que ça fait trop, j'aurais bien vu une autre formule...Il fût question d’enfants, qui n’arrivèrent pas
Peter Pan- Nombre de messages : 3709
Age : 49
Localisation : Pays des rêves et de l'imaginaire
Date d'inscription : 16/04/2009
Re: Tombeau (2) - Pour Héllian en particulier
Désolée Hellian, l'impatience me fait trébucher vers le futur, je n'avais pas lu le poème et croyais qu'il parlait d'un lieu précis.Hellian a écrit:Là, je ne capte pas trop, Easter...Easter(Island) a écrit:Un début de promesse Hellian ? Qui viendrait avec le printemps ? (la promesse..)
Loïc... une puissance majestueuse dans cette évocation lourde de chagrins et d'espoirs fugaces. J'aime surtout les deuxième et troisième strophes, la futilité, l'éphémère d'une vie. C'est beau, c'est émouvant.
Invité- Invité
Re: Tombeau (2) - Pour Héllian en particulier
J'avais lu les deux premières strophes qui m'emmenaient en un lieu montagneux, témoin de bouleversements, un retour sur des pas où des drames ont été engloutis.
Lisant les deux suivantes, elles confirment cette idée de drames, et plus précisément de projets avortés, le tout baignant dans les regrets, une profonde peine, même.
Ce qui est troublant c'est que l'on ne sait pas trop où sont les métaphores.
PS: je n'aurais pas écrit "je passais contre toi".."contre " me heurte un peu...mais si peu, allez!
Mes amitiés ainsi qu'à Hellian qui se trémousse comme un gosse! Il faut dire qu'il préfère un poème à un sucre d'orge! Lololoîtitioulal!
Lisant les deux suivantes, elles confirment cette idée de drames, et plus précisément de projets avortés, le tout baignant dans les regrets, une profonde peine, même.
Ce qui est troublant c'est que l'on ne sait pas trop où sont les métaphores.
PS: je n'aurais pas écrit "je passais contre toi".."contre " me heurte un peu...mais si peu, allez!
Mes amitiés ainsi qu'à Hellian qui se trémousse comme un gosse! Il faut dire qu'il préfère un poème à un sucre d'orge! Lololoîtitioulal!
Soliflore- Nombre de messages : 380
Age : 71
Date d'inscription : 17/02/2009
tombeau
J'ai beaucoup aimé la progression et le dénouement qui revient bien au départ du propos. Belle boucle qui nous entraîne de l'autre côté de la glace.
Re: Tombeau (2) - Pour Héllian en particulier
Nous n’eûmes pour Avril que ces gels tardifs
Qui brisaient les bourgeons d’existences projetées
Dans ce petit cimetière aux routes ombrées d’ifs
Que ceci est beau. Triste et beau. Fort aussi.
Outre l'atmosphère dramatique de ce texte, j'aime particulièrement le cri qui s'en dégage, cet appel à la vie dans tout ce qu'elle peut avoir de désabusé et dans l'espoir qu'elle a porté, porte et portera encore, malgré toutes les désillusions. Parce qu'il faut faire avec, c'est ainsi et la route sera suivie d'une manière ou d'une autre. Un fatalisme dont tu tires profit en évitant tout pathos, c'est subtilement dosé et ça donne un texte empreint de pas mal de dignité.
Pour ce qui est des petits détails, ne faudrait-il pas écrire :
ombles-chevaliers
à l'infinie surface
couvre-chef
De même, la virgule est-elle indispensable au sein de ce vers:
Dans le suaire des neiges, s’engloutissent les traces ?
Qui brisaient les bourgeons d’existences projetées
Dans ce petit cimetière aux routes ombrées d’ifs
Que ceci est beau. Triste et beau. Fort aussi.
Outre l'atmosphère dramatique de ce texte, j'aime particulièrement le cri qui s'en dégage, cet appel à la vie dans tout ce qu'elle peut avoir de désabusé et dans l'espoir qu'elle a porté, porte et portera encore, malgré toutes les désillusions. Parce qu'il faut faire avec, c'est ainsi et la route sera suivie d'une manière ou d'une autre. Un fatalisme dont tu tires profit en évitant tout pathos, c'est subtilement dosé et ça donne un texte empreint de pas mal de dignité.
Pour ce qui est des petits détails, ne faudrait-il pas écrire :
ombles-chevaliers
à l'infinie surface
couvre-chef
De même, la virgule est-elle indispensable au sein de ce vers:
Dans le suaire des neiges, s’engloutissent les traces ?
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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