Suicide Au Clair De Lune
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Modération
Reda.lo
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Suicide Au Clair De Lune
Il était là, marchant dans la rue. Il faisait noir, il y’avait beaucoup de monde pourtant. Les lumières omniprésentes semblaient avoir perdu leur éclat, elles n’avaient plus d’âme à ses yeux et ce, car il n’y prêtait plus aucune attention. Il y’avait beaucoup de bruit. Il étouffait. Il était engourdi. La rumeur légère s’intensifiait lorsqu’elle arrivait à lui ; il sentait que sa tête allait exploser. Il n’en pouvait plus de voir autour de lui. Et donc il avançait, la tête baissée, les mains dans ses poches.
Comment en était-il arrivé là ? Il ne pouvait s’empêcher de souffrir. Pour quelle raison ? Il ne voulait plus s’en souvenir. Et puis peu importait. Des visages défilaient devant lui. Tous les mêmes, il avait l’impression. Dégoût, nausée, c’est ce que, l’un après l’autre, ils lui inspiraient. Etait-ce de la faute des autres ? Etait-ce de sa faute à lui ?
Il n’était plus qu’à quelques mètres du bois. Il la serrait sa corde entre ses mains, de la même manière que son cœur subissait une étreinte qui le consumait peu à peu.
Enfin, il y était. Il leva sa tête. L’arbre semblait magnifique. Le ciel était bleu-marine. Les nuages étaient blancs. Et juste devant lui, il pouvait voir cet arbre, cet arbre noir dont les branches lisses laissaient paraître la lune. C’était une pleine lune, d’un blanc étonnamment luisant. Ce paysage allait rester immortalisé dans sa mémoire.
Il prit la corde. Il l’accrocha. Il leva la tête. Il l’enroula autour de son cou. La dernière image à sa vue fut celle du ciel. Un ciel étrangement devenu obscure. Un dernier instant de doute traversa sa conscience. Puis ce doute passa, en même temps que tout le reste. On disait qu’à la mort, toute notre vie défilait devant nos yeux. Et pour lui, ce ne fut guère le cas… comme si son heure n’était pas encore arrivée. Voyez vous, il n’était bon à rien, même pas à mourir. Son âme était destinée à errer indéfiniment. Une mort frustrante…
Sorti de son corps, il se posa plus loin, tandis que s’était ajouté à ce pittoresque paysage sa silhouette. Et tout cela nourrissait son remord que l’acte qu’il venait de commettre suscitait en lui.
Comment en était-il arrivé là ? Il ne pouvait s’empêcher de souffrir. Pour quelle raison ? Il ne voulait plus s’en souvenir. Et puis peu importait. Des visages défilaient devant lui. Tous les mêmes, il avait l’impression. Dégoût, nausée, c’est ce que, l’un après l’autre, ils lui inspiraient. Etait-ce de la faute des autres ? Etait-ce de sa faute à lui ?
Il n’était plus qu’à quelques mètres du bois. Il la serrait sa corde entre ses mains, de la même manière que son cœur subissait une étreinte qui le consumait peu à peu.
Enfin, il y était. Il leva sa tête. L’arbre semblait magnifique. Le ciel était bleu-marine. Les nuages étaient blancs. Et juste devant lui, il pouvait voir cet arbre, cet arbre noir dont les branches lisses laissaient paraître la lune. C’était une pleine lune, d’un blanc étonnamment luisant. Ce paysage allait rester immortalisé dans sa mémoire.
Il prit la corde. Il l’accrocha. Il leva la tête. Il l’enroula autour de son cou. La dernière image à sa vue fut celle du ciel. Un ciel étrangement devenu obscure. Un dernier instant de doute traversa sa conscience. Puis ce doute passa, en même temps que tout le reste. On disait qu’à la mort, toute notre vie défilait devant nos yeux. Et pour lui, ce ne fut guère le cas… comme si son heure n’était pas encore arrivée. Voyez vous, il n’était bon à rien, même pas à mourir. Son âme était destinée à errer indéfiniment. Une mort frustrante…
Sorti de son corps, il se posa plus loin, tandis que s’était ajouté à ce pittoresque paysage sa silhouette. Et tout cela nourrissait son remord que l’acte qu’il venait de commettre suscitait en lui.
Reda.lo- Nombre de messages : 1
Age : 29
Date d'inscription : 29/05/2010
Re: Suicide Au Clair De Lune
Vous avez fait le choix de ne rien nous dire des circonstances qui poussent le gars à l'acte, je trouve cela dommage, parce que bloquant plus ou moins l'émotion, l'identification avec lui.
Bienvenue sur Vos Écrits, à vous lire bientôt !
Mes remarques :
« il y avait (et non « y’avait) beaucoup »
« Il y avait (et non « y’avait) beaucoup de bruit » (la répétition se voit, je trouve)
« Le ciel était bleu marine (pas de trait d’union) »
« Un ciel étrangement devenu obscur (et non « obscur ») »
« Voyez-vous (trait d’union), il n’était bon à rien »
« tout cela nourrissait son remords »
Bienvenue sur Vos Écrits, à vous lire bientôt !
Mes remarques :
« il y avait (et non « y’avait) beaucoup »
« Il y avait (et non « y’avait) beaucoup de bruit » (la répétition se voit, je trouve)
« Le ciel était bleu marine (pas de trait d’union) »
« Un ciel étrangement devenu obscur (et non « obscur ») »
« Voyez-vous (trait d’union), il n’était bon à rien »
« tout cela nourrissait son remords »
Invité- Invité
Re: Suicide Au Clair De Lune
Reda.lo, on n'édite pas ses posts mais il est possible de demander à la Modération d'apporter quelques légères modifications au texte si nécessaire : https://vosecrits.1fr1.net/conversations-atelier-f4/pour-les-demandes-de-modification-a-moderation-c-est-ici-t6789.htm
La Modération
La Modération
Modération- Nombre de messages : 1362
Age : 18
Date d'inscription : 08/11/2008
Re: Suicide Au Clair De Lune
Bonsoir !
Après une première lecture, j'hésite sur le choix du point de vue à avoir : faut-il s'attarder sur une narration externe de l'acte ou bien une narration interne des impressions de ce personnage commettant cet acte ? Dans les deux cas, les raisons, non données, ne me gène pas. Néanmoins, un petit regret : n'aurions-nous pas besoin de plus de détails sur l'acte ou les impressions de l'acteur ?
A suivre…
Après une première lecture, j'hésite sur le choix du point de vue à avoir : faut-il s'attarder sur une narration externe de l'acte ou bien une narration interne des impressions de ce personnage commettant cet acte ? Dans les deux cas, les raisons, non données, ne me gène pas. Néanmoins, un petit regret : n'aurions-nous pas besoin de plus de détails sur l'acte ou les impressions de l'acteur ?
A suivre…
Enyo- Nombre de messages : 64
Age : 38
Date d'inscription : 06/09/2009
Re: Suicide Au Clair De Lune
La narration est, à mon avis, trop plaintive. Le personnage ne doit pas demander pitié, cela bloque l'émotion du lecteur, il ne pourra pas s'identifier au personnage.
Bienvenue, tout de même, sur V.E. et au plaisir de te relire ! ;-)
Bienvenue, tout de même, sur V.E. et au plaisir de te relire ! ;-)
Quelques remarques que j'espère judicieuses.
Salut,
Je ressens comme une volonté poétique derrière l'énoncé des faits. L'importance donnée à l'arbre, la lune, sont là comme pour essayer de terminer sur une note esthétique qui vient étrangement contraster avec le début, ces rues encombrées... mais au juste, de quoi ? De gens, certes, mais quelle population ? Pourquoi si éclairées ? Quartiers chauds ? Il eût été judicieux, à mon sens, d'exploiter cette veine car si les autres lui inspirent ce dégoût ( que je conçois volontiers ), autant décrire leur agitation, leur inanité. Sur les motivations, je comprends qu'on ne veuille pas s'étendre : après tout, quand on en arrive à la dernière extrémité, peu importe le pourquoi, et en fait, toutes les histoires se ressemblent : les chemins empruntés convergent tous vers la même conclusion : à quoi bon ?
Reste que certaines tournures me gênent. Exemple : "Les lumières omniprésentes semblaient avoir perdu leur éclat, elles n’avaient plus d’âme à ses yeux et ce, car il n’y prêtait plus aucune attention". Perso, j'aurais dit plus simplement, et pour faire moins lourd : "Les lumières omniprésentes semblaient avoir perdu leur éclat, elles n’avaient plus d’âme à ses yeux ; il n’y prêtait plus aucune attention". On se doute bien qu'il y a un rapport de cause à effet et le point-virgule permet de raccorder deux propositions en établissant un lien entre elles. Economie de moyens qui ne peut qu'être bénéfique au style. Attention également à certaines erreurs : "Un ciel étrangement devenu obscure"... Problème d'accord.
Enfin, pour terminer, je dirai que la fin est ambigüe : il s'est raté ou non ? S'il est mort, il est mort. Comment saurait-il susceptible de réussir son geste de ne "pas être bon à mourir" ? A moins qu'il y ait là une dimension ésotérique ? Il erre entre deux eaux pendant un moment au lieu de grimper direct dans les nuages ? D'autre part, le "voyez-vous" introduit une distance avec le personnage, une sorte de clin d'œil vis-à-vis du lecteur qui ne colle pas avec l'intention première de nous faire partager une intimité avec ce personnage. Enfin, c'est mon ressenti. A moins qu'il y ait là un effet de progression voulue, de distanciation maîtrisée ? Mais ça ne m'a pas paru calculé, donc je me demande.
Enfin, le désespoir est très bien rendu au début, mais il aurait gagné encore si on avait souligné, à mon avis, la distance avec les autres, cette foule, en montrant sa frénésie, sa superficialité, et en opposant le personnage à cette foule : insister sur la lourdeur des mouvements, introduire des effets de ralenti, montrer par la somesthésique qu'il y a décrochage par rapport au réel.
Bien... Des points positifs mais comme toujours, du travail. Il y a très peu de domaines où les choses soient faciles. Courage !
Ubik.
Je ressens comme une volonté poétique derrière l'énoncé des faits. L'importance donnée à l'arbre, la lune, sont là comme pour essayer de terminer sur une note esthétique qui vient étrangement contraster avec le début, ces rues encombrées... mais au juste, de quoi ? De gens, certes, mais quelle population ? Pourquoi si éclairées ? Quartiers chauds ? Il eût été judicieux, à mon sens, d'exploiter cette veine car si les autres lui inspirent ce dégoût ( que je conçois volontiers ), autant décrire leur agitation, leur inanité. Sur les motivations, je comprends qu'on ne veuille pas s'étendre : après tout, quand on en arrive à la dernière extrémité, peu importe le pourquoi, et en fait, toutes les histoires se ressemblent : les chemins empruntés convergent tous vers la même conclusion : à quoi bon ?
Reste que certaines tournures me gênent. Exemple : "Les lumières omniprésentes semblaient avoir perdu leur éclat, elles n’avaient plus d’âme à ses yeux et ce, car il n’y prêtait plus aucune attention". Perso, j'aurais dit plus simplement, et pour faire moins lourd : "Les lumières omniprésentes semblaient avoir perdu leur éclat, elles n’avaient plus d’âme à ses yeux ; il n’y prêtait plus aucune attention". On se doute bien qu'il y a un rapport de cause à effet et le point-virgule permet de raccorder deux propositions en établissant un lien entre elles. Economie de moyens qui ne peut qu'être bénéfique au style. Attention également à certaines erreurs : "Un ciel étrangement devenu obscure"... Problème d'accord.
Enfin, pour terminer, je dirai que la fin est ambigüe : il s'est raté ou non ? S'il est mort, il est mort. Comment saurait-il susceptible de réussir son geste de ne "pas être bon à mourir" ? A moins qu'il y ait là une dimension ésotérique ? Il erre entre deux eaux pendant un moment au lieu de grimper direct dans les nuages ? D'autre part, le "voyez-vous" introduit une distance avec le personnage, une sorte de clin d'œil vis-à-vis du lecteur qui ne colle pas avec l'intention première de nous faire partager une intimité avec ce personnage. Enfin, c'est mon ressenti. A moins qu'il y ait là un effet de progression voulue, de distanciation maîtrisée ? Mais ça ne m'a pas paru calculé, donc je me demande.
Enfin, le désespoir est très bien rendu au début, mais il aurait gagné encore si on avait souligné, à mon avis, la distance avec les autres, cette foule, en montrant sa frénésie, sa superficialité, et en opposant le personnage à cette foule : insister sur la lourdeur des mouvements, introduire des effets de ralenti, montrer par la somesthésique qu'il y a décrochage par rapport au réel.
Bien... Des points positifs mais comme toujours, du travail. Il y a très peu de domaines où les choses soient faciles. Courage !
Ubik.
Re: Suicide Au Clair De Lune
Je n'accroche pas trop à ce genre d'exposé, où je ne sais pas trop pourquoi cet intéressant individu choisit de se pendre, alors qu'il aurait pu tout aussi bien se jeter du réverbère la tête la première : rien dans les mains, rien dans les poches.
Mains dans les poches qu'il n'aura évidemment plus dans sa métempsychose, puisque j'imagine qu'étant aller se poser un peu plus loin, il va traîtreusement investir une dépouille, et repartir pour de nouvelles aventures. Je m'en délecte d'avance.
Il y a toute une vis comica à exploiter, du balayeur malien au rappeur ignare : je compte sur vous.
Mains dans les poches qu'il n'aura évidemment plus dans sa métempsychose, puisque j'imagine qu'étant aller se poser un peu plus loin, il va traîtreusement investir une dépouille, et repartir pour de nouvelles aventures. Je m'en délecte d'avance.
Il y a toute une vis comica à exploiter, du balayeur malien au rappeur ignare : je compte sur vous.
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 66
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: Suicide Au Clair De Lune
J'aime assez l'idée du dédoublement mais les images et le ton convenus me gênent. Au moins autant que les circonstances de ce suicide.
Invité- Invité
Re: Suicide Au Clair De Lune
Je suis pas convaincu. Toi même tu n'y crois pas. La preuve ? : la phrase ci-dessus. Tu aimes trop la lune !Reda.lo a écrit:C’était une pleine lune, d’un blanc étonnamment luisant. Ce paysage allait rester immortalisé dans sa mémoire.
Invité- Invité
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