A être moi ...

Volontiers je rase les murs, mais bon au détour d’un angle il m’arrive de croiser quelqu’un me connaissant. Comme je me fais rare, rasage oblige, la personne me fait part souvent du plaisir qu’elle a de me revoir, que décidément je n’ai pas changé, que ce serait bien qu’on se téléphone, se fasse un truc ensemble, patati patata …

A une de ses occasions j’eus une révélation, j’en fis part dès l’instant, plus jamais après , ceci en raison d’un passage d’ange et d’une humilité que j’ai cœur à entretenir ...La solution idéale pour que je ne manque à personne sans pour autant me déranger est sans doute , évidence même …être moi …

Réfléchissez… si vous étiez moi …je profiterais de moi dès le matin, je noterais tous mes bons mots, mes pensées furtives, je ferais la connaissance de toutes les personnes que j’ai réussi à éviter, de celles où je n’ai pas réussi .Je rirais des blagues que je m’inflige, et en découvrant mon rire de hyène je rirais de plus belle. Je connaîtrais enfin mes doutes et mes fulgurances dans mes envies d’écrire, de partager. J’aurais l’occasion de croiser mes vieux fantômes et ceux qui me hantent bien plus, les futurs.

Puis je vivrais les moments comme quand le téléphone sonna à 4heures du matin et m’annonça « viens vite, ta grand mère est morte, elle est tombé au milieu de la route » …

Là, je ferais plus attention à la forme qu’au fond, bien que ce fond me coula.

A être moi je verrais que mon esprit n’est qu’un bois flotté voguant.

A être moi finalement, je pense que je ne vivrais pas vraiment, ma vie …










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Peu convaincue cette fois ; j'ai trouvé l'ensemble assez forcé.