Comme un poisson dans l'eau

Je nageais dans sa douceur
Au creux de son lit
Baignais dans sa chaleur
Au feu de son cri

Ses mots me frôlaient
Et son rire flottait
Mes jambes s’enroulaient
Ses rêves chuchotaient

Ses bras ondoyants
Sur ciel tournoyant

Soudain font lever la tempête !
Me noient me font perdre la tête !

Ses yeux océan …
Son regard béant ...

Je nage dans sa douleur
Au creux de l’horreur
Mes instincts se délient
Sa peau est un délit !

En nage je me réveille
Seul dans mon lit
L’aube m’émerveille
Et je pâlis

Car mes rêves sont des bateaux
Des photos floues le matin tôt
Mais mes cauchemars incognitos
Sont aiguisés en froids couteaux

C'est la dernière strophe que je préfère, dommage que le rythme en soit brisé par "Mais mes cauchemars incognitos", qui comporte une syllabe de plus que les autres si on compte selon les règles de la prosodie française, comme, j'ai l'impression, vous avez voulu faire.

Avant, je trouve le poème inégal, avec de belles choses :
"Je nageais dans sa douceur
Au creux de son lit"
"Me noient me font perdre la tête"
et d'autres un peu faciles à mon goût :
"Au creux de son lit (...) Au feu de son cri"
"Ses bras ondoyants
Sur ciel tournoyant"
"Au creux de l’horreur"

Jolie strophe finale qui, à l'oral, passe en octo.

Je trouve qu'il y a des lourdeurs, notamment l'utilisation de "tournoyant" et "ondoyant", et des pertes de rythme. Le sujet aussi, bof bof. Par contre tout est rattrapé par la strophe finale, très bonne à mon avis

Sur une telle longueur, je serais curieuse de lire ce texte dénué de toute rime, en particulier les associations faciles. M'est avis qu'il y gagnerait beaucoup !