Exo live le 11-11-2010 à 21h

Chako : très sympa cette virée dans la mémoire et les pensées de Jean-Eudes, eu un peu de mal à entrer dedans au début, jusqu’au Rodin debout mais c’est bon et la seconde lecture l’est encore plus.

Kilis : beaucoup aimé tout le début, le premier paragraphe, original, visuel et un poil décalé, la fin est un peu inaboutie, j’espère que tu la reprendras une fois le marteau et la voisine éliminés (pas l’une par l’autre hein) parce que c’est prometteur et j’ai très envie de lire ce que ça aurait donné si les conditions n’avaient pas été contre toi.

Merci pour la soirée, très chouette exo Abstract
Bonne nuit à tous

abstract a écrit:Comment ça Alex, tu n'es pas un fidèle spectateur des feux de l'amour. Là sur le coup je suis déçue. Oui c'est Nikki pas Vicky (ça c'est la secrétaire de mon boulot).

Je confirme ! Pour Nikki hein :-)

Chako, un peu laborieux par moments, mais il y a quelques belles idées. Bon, l'image "anglaise" me paraît par moments un peu trop présente, pas vraiment forcée mais trop insistante. Sinon, j'aime le blues de ce Jean-Eudes (quel nom !), c'est bien rendu. Un texte qui pourrait servir de base à un truc plus long.

Kilis, un petit goût de trop peu mais c'est surtout dû au fait que j'ai bien apprécié ce début, en particulier la toute première partie. Cette tension dans l'atmosphère ambiante est particulièrement bien rendue, avec quelques détails qui font mouche, on sent carrément le malaise qui s'installe.

Kilis a écrit:Je suis désolée, j'ai été interrompue par une voisine qui est venue me demander si c'était moi qui tapait au marteau sur les murs.
C'était pas moi, non

vous avez trouvé ?

J'espère n'avoir oublié personne sinon, criez :-)

Merci beaucoup pour l'exo Abstract, c'était chouette.

De profondes houles d'avant-garde amorcèrent le processus inéluctable.
Plein ouest, l'horizon obscurcit fournissait les rafales de vent qui à défaut de projeter les vagues en poupe, fracassait les panneaux d'écoutille non recouvert de prélarts. De longs rugissements traversaient la porte de la cabine qu'il eut du mal à barrer.
« As-tu déjà vu la mousmé ? » Cria-t-elle à travers les planches.
Abrupte autant que précise, la question fit mouche aussi vraie qu'une bouteille de rhum blanc ne fait pas de vieux os à la porte d'un garage de pavillon de banlieue de la Havane.
Il se retourna, se caressa la barbe, cala son dos contre la cloison de la cabine puis alluma sa pipe :
« Alors, tu as encore ce ruban sur ton béret ?» répliqua le vieux loup de mer.
Son oeil plissé soulignait l'habile pirouette dont il était l'auteur.
Les coups de boutoirs sous lesquels le voilier se cabrait amplifiaient le désordre lorsqu'il piquait du nez.
« Change pas de conversation, je te demande si tu as déjà vu la mousmé ? »
À force d' aspirer par petits à-coups répétés, un nuage de fumée sortit enfin du coin de la bouche du briscard libérant une réplique puérile :
« Accroche-toi à ce ruban si tu tiens à ton béret, ça va secouer pour de bon.»

Lorsque la première lame de fond attaqua le navire par le travers, la femme du capitaine tomba à la renverse, amortissant avec le ventre la chute brutale du baromètre. Une violente offensive du mal de mer qu'elle croyait avoir vaincu en passant le cap Horn lui confirma combien le haggis même bien mâché est douloureux à vomir.

Le bateau chevaucha une seconde lame de crête en creux à la manière des montagnes russes installées au bord de la Großbeerenstraße à Potsdam.
Le quartier-maître dévala sur les reins l'escalier menant aux cabines. Tout sabordé par la situation de son homme d'équipage affalé dans une mare d'eau de mer, le capitaine reprit pied puis hurla qu'il n'hésiterait pas un seul instant, s'il en avait l'occasion, de revoir la mousmé à condition que sa femme changeât de chapeau.

Tel un ogre, l'ouragan avait avalé le bout-dehors du beaupré, dévoré une chaloupe et fracassé la drosse de vergue du mât d'artimon.

La pluie arriva enfin, culbuta les grosses vagues, pour céder la place au bout de cinq jours à une brume pâle, épaisse.
Avec elle s'abattit le silence.

Chako Noir, j'ai trouvé que c'était décousu à un moment mais l'évocation de Potsdam renoue parfaitement les fils narratifs ! Je trouve le ton excellent, le texte réussi.

Kilis, en effet, ça démarrait superbement, l'ambiance était posée en quelques phrases, et puis ça a tourné subitement court... dommage.

bertrand-môgendre, j'ai adoré de bout en bout ! Un texte très visuel et bien construit, pour moi.

Superbe BM, quel récit ! La fébrilité est là, tout comme l'action, l'angoisse et en quelques lignes, tu arrives à faire ressentir le caractère dramatique de la situation. Et puis cette fin est remarquablement (a)menée. Bravo.

Procuste : Un texte marrant, qui m’a toutefois donné l’impression d’un petit manque de liant. Mais j’ai adoré les dialogues anglais et leur traduction ( on voit que vous êtes une spécialiste !)

Sahkti : au début, j’ai eu un peu de mal, avec les adresses au lecteur que j’ai trouvé trop systématiques ( me donnaient l’impression de chercher à pallier un manque d’inspiration)
Puis je me suis laissée emporter et beaucoup amusée. C’est beau l’amour, hein ? !

Elea : Des phrases comme « C’est vraiment la merde dehors. » après la description qui précède ou « un carré de vie dans la maison » me font dire que tu as un sens du résumé hors du commun !!!
Et j’ai vraiment aimé la bascule que tu imprimes à ton texte avec cette phrase « On quitte quand même pas son mari pour une nuit passée menottée » !

Alex : Je me suis trouvée un peu bancale devant ton texte, je ne sais pourquoi ; j’ai eu du mal à faire coller les différentes parties, peut-être parce que je leur donne une interprétation différente de ce que tu y as mis… J’ai beaucoup aimé : « En entrant, elle voit Antoine allongé sur le sol, propret, paisible. Il semble sourire. Ce n'est pas la mort. (Que j’ai compris comme étant d’un cynisme parfait ) Bientôt, elle verra que William a repris des couleurs à l'hôpital, finie la météo. »

Pierre : Si tu ne t’es rien cassé pour trouver une première et une dernière phrase ( ce que je déplore !!) le coup du haggis et ça :
«Si tu la voyais maintenant, t’aurais plus envie de l’appeler l’ogre – oui, j’ai toujours su que tu l’appelais comme ça. Elle ne ressemble plus à rien, surtout pas à un ogre. Tiens ! En te disant ça j’ai un déjà-vu – un « déjàvouuu » comme tu disais, avec ton accent qui me faisait craquer. Avachie sur le siège de la voiture, les jambes légèrement écartées, elle me fait penser à Churchill. T’as jamais vu cette photo de la conférence de Postdam, celle où il est avec Truman et Staline, affalés sur leur fauteuils de jardins comme s’ils digéraient le monde qu’ils venaient de s’engouffrer. Ben voilà ! Ma mère, là, c’est Churchill. Je viens de lui coller entre les lèvres un des cigares dont je me sers depuis deux jours pour camoufler son odeur et je suis mort de rire. » ont suffi à mon bonheur !

Rebecca : j’ai bien aimé cette histoire so romantique ! les pétillements comme « La pluie sur tes joues pâles m’avait retourné, mon parapluie aussi en avait été tout ému, puis une tornade l’avait emporté. » lui donnent l’allant nécessaire à toute histoire d’amour. En revanche, j’ai trouvé la reprise de Barbara superflue.

Loup : j’ai adoré l’ambiance semi apocalyptique ! Et l’humour qui surnage . T’es un fan de science fliction ?

Abstract : Je te pardonne ma frustration parce que t’étais MC ! Mais j’en aurais bien lu un peu plus.

Chako : C’est marrant, mais on dirait que tu l’as écrite en plusieurs fois, cette histoire ! Tu fais le lien de façon futée avec la bière et avec le conte. Le compte est bon !


Kilis : On sent que t’as été dérangée, et c’est dommage, j’aimais bien l’ambiance et ces « Des anges passaient. Entre deux nuages. » !!
Et le clin d’œil final à Jacques Bodoin !

Bertrand : Une sacrée belle tempête ! J’ai beaucoup aimé… sauf que je n’ai pas compris le ruban sur le bérêt…

Si j’ai oublié quelqu’un, protestez !
Re merci,MC Abstract, pour cette bonne tempête ( sans connotation verlainienne !)

Procuste : l'utilisation mouche / haggis est formidable, j'aime particulièrement tes moutons qui broutent sous les cocotiers et tes vahinés en kilt. Ça part un peu dans tous les sens mais c'est rigolo, ça met de bonne humeur pour la suite de la lecture. ^^

Sahkti : mon dieu mais c'est affreux ! Plié de rire du début à la fin ! (et puis alors, Dieudonné Mousmé... et cette fin... mais quelle horreur ! J'en ris encore !)

Elea : chez Sahkti c'est la fin qui est atroce, chez toi c'est le début. Bon, changement d'univers ! C'est pas très joyeux tout ça, mais sur la lancée des textes précédents je suis resté dans un second degré pour une nouvelle partie de rire. Rire un peu plus noir, j'adore les rois ploucs qui se plaignent de la paille du voisin en se disant que leur poutre à eux ne fait de mal à personne. Bien vue, l'utilisation de Potsdam.

Alex : je me suis un peu perdu. Les feux de l'amour, c'est ce dont elle rêverait pour son couple ? Ce n'est pas une vie très heureuse qu'ils semblent mener, ces deux-là. Le début avait de la gueule, mais Wikipedia m'a égaré.

Grieg : ouch. Il fait mal celui-là. Perçant. Petite séquence légèreté avec ton Churchill qui prête à rire
jaune et ce génial cigare, mais cette fin... C'est presque un peu trop, je dirais, la mort de la mère plus la phase terminale, je plains la pauvre femme à qui est destinée cette lettre !

Ça n'a rien à voir, mais mon lecteur audio diffuse en ce moment même « The Grand Illusion » de Styx, et je tenais à le signaler. Bon, changement pour Sigur Ros, et lecture suivante. À tout de suite.

Chako
Il y a vraiment quelque chose dans ton personnage. L’ensemble du texte se tâte pour trouver sa cohérence, mais il y a de la vie… C’est ça ! De la vie

Kilis
Tes mots kilis, ton sens de l’observation, du détail et puis ton empathie… T’es juste un auteur.
Tu sais ce qu’on dit de ces acteurs qui pourraient lire le bottin… Pareil !
Tu me plantes l’encre au cœur dès les premières phrases.
Et à ceux qui pensent que j’ai des affinités sélectives, je réponds : oui ! Mais ces affinités, je les ai eues dès que j’ai lu tes premiers textes ; à priori.

Bertrand
Bel ouvrage, belle écriture.
J’ai un peu bloqué sur la première phrase (je ne sais pourquoi, peut-être l’emploi de « houle », peut-être parce que pour moi ce sont les vagues qui sont profondes et liées au vent, la houle est un phénomène plus global (peut-être que je me trompe aussi) ou alors c’est l’association de processus et d’inéluctable… je ne sais pas).
Le reste coule, roule et j’ai pris la mer.

Procuste : Pardon j'ai rigolé, car la traduction phonétique de mon anglais correspond à l'interprétation de la conversation téléphonique de ce John. Au début du texte, j'imaginais bien la réaction critique de l'écossais propriétaire du pavillon, arrivant dans la maison de caractère de Romorantin. Mais ça, c'est une autre histoire, qui me donne l'envie de travailler ce sujet.
Sinon, puisque l'occasion se présente, les animaux à poils laineux vivant en Écosse, sous les cocotiers ou en Patagonie, sont bien des brebis, des agneaux et des béliers. L'usage de terme générique "moutons", employé à tord par plusieurs personnes reviendrait à vouloir traire les bœufs pour en tirer le lait, ou à ramasser les œufs pondus par les poulets.

Sahkti : La forme employée est originale. J'admire toujours les personnes qui peuvent tenir la contrainte du temps imparti.
J'ai du mal à digérer ce genre de phrase : ... Anna ne voulant pour rien au monde rater son quarantième anniversaire de mariage, elle a adressé à son Jean une belle lettre d'amour dans laquelle elle le convie à une soirée romantique.
Je préfère ceci : ... Il n'y en a qu'une.
Et le haggis est énorme.
Bon rythme, pétillant avec un aspect primesautier parfois trop appuyé.

bertrand-môgendre, dans la mesure où la narratrice n'a de lien avec les animaux à laine que les pulls qu'elle peut éventuellement s'acheter à La Redoute (lesquels s'appellent du reste nylons ou polyesters), elle fait comme tous les ignorants, voit des machins à quatre pattes, avec du poil épais, qui courent, et les appelle moutons. Le texte de ce point de vue est cohérent je pense. Mais je suis d'accord que si je mettais en scène quelqu'un qui travaille à la ferme, il serait important de faire la distinction ! (Sinon, les béliers châtrés, comment les appelle-t-on ?)

elea : C'est certain que parfois il est intéressant de constater l'influence des événements extérieurs sur nos modestes vies. Le premier paragraphe est un exemple du genre surtout conclu par cette phrase cinglante : C’est vraiment la merde dehors. Excellent.
Je n'aime pas la forme employée ici : Mais clair que lui il a pas une vie de château et les soucis il connait, merci.
La chute est de taille. Bravo.


alex : Les répétitions gênent la lecture mais la deuxième partie du texte est bien travaillée, dans la forme comme dans le fond.
... dressée de toute sa hauteur... peut, à mon avis, disparaître sans changer la sens global.

grieg :Toi, tu es atroce et ton humour caustique de pince sans rire détrône le côté horrible de la scène. Ou c'est du talent, oui, tout simplement du talent, j'ose le dire, ou c'est ton penchant naturel.

Rebecca : Une rencontre lumineuse qui donne envie de se promener à Paris un jour de pluie du côté de la Cinémathèque.
Le passage du haggis est un peu tiré par les cheveux, à mon goût, par contre celui du garage de banlieue est excellent.

Procuste : Dés la première phrase, je me marre comme une baleine. Un texte vif et enlevé et drôle donc…je me dis que la narratrice tout de même n’a pas peur des intempéries sentimentales pour s’embarquer dans une aventure de deux mois avec quelqu’un qu’elle n’a jamais vu en vrai ! Les mots contraintes ne semblent en rien contraints ni contrits…bien insérés dans le décor.

Sahkti : un texte alerte qui nous prend à témoins, nous humbles lecteurs, d’une soirée de fête dont on sent vite qu’elle va tourner au fiasco. Une conception pour le moins originale de « l’avis de tempête ». Bien déroulé l’ensemble.

Elea : Belle entrée en matière ! Le bilan d’une vie sinistre où tout va à vau-l’eau. Le ciel lui tombe sur la tête quand sa femme le quitte, puis c’est le tour de sa porte de garage ! Bien fait pas de pitié pour les gros nuls ! Bravo pour cette atmosphère glauque, on y patauge sans peine et avec le sourire pourtant.

Alex : Une ambiance banlieue plutôt sinistre trés bien décrite. Par contre l’introduction du haggis sauvage me semble lourde. Tu aurais du nous épargner l’intégralité de la définition et proposer ta comparaison avec cette femme de façon plus naturelle, avec tes mots à toi.

Grieg : Alors là ambiance glauque et trash à la fois ! Un peu too much pour moi…J’ai bien aimé la description de la mère version haggis , ça je l’ai avalé, mais j’imagine mal la suite dans le garage…
La phase terminale est de trop, curieusement casse l’ambiance je trouve.

Loup bleu : J’ai beaucoup aimé ce procédé qui nous trompe au début et nous fait croire que nous sommes dans une scène ordinaire de voiture…Peu à peu l’ampleur du désastre se révèle. Tout en ellipses, ce texte a une tonalité surréaliste.

Coline dé : Une histoire pas ordinaire avec des images drôles et décoiffantes.

Abstract : J’y étais dans cette voiture , convulsions atmosphériques et pensées electriques. Rapide et nerveux.

Chako noir : un texte qui fait voir du pays, à travers les souvenir et le blues de Jean Eudes , le tout posé un peu à la va comme je te pousse mais très sympa, agréable à lire.

Kilis : une garden party étrange , un vrai ton, une ambiance…ça ouvre l’appétit mais ça me donne l’impression que ce n’est que le début de quelque chose…j’aurai aimé un peu plus

Bertrand-Môgendre : Superbement décrite cette tempête. Un texte de belle facture avec une excellente insertion des contraintes. Mais moi non plus je n’ai pas compris l’histoire du béret et du ruban.

Grieg: ah enfin te revoilà. Ça fait du bien de te lire. J’aime bien le coup du cadavre de la mère dans le vin, c’est visuel et ça percute. Et puis rien que pour les premières phrases, ça valait le coup. Moins convaincue par la déclaration d’amour finale. Je ne sais pas pourquoi, mais je n’arrive pas à y croire.

Rebecca : jolie petite histoire d’amour. J’aime bien la rencontre à la cinémathèque, c’est craquant et tendre à la fois. Juste le jeu de mot au début dont je me serais bien passé, mais pas grave, j'ai apprécié la suite.

Loupbleu : chouette ambiance en absurdie. Le coup de la banquette arrière est bien amené, ça m’a surprise. Et le fantôme chat, très chouette aussi. Et puis les Merco, un mythe (surtout les vieilles, avec l’insigne sur le capot, on met les pieds sur le tableau de bord, on ouvre les fenêtres et on se met du hip-hop à fond.

Coline dé : tu tout bon ça. Dommage que ce soit si court, j’en aurais bien bouffé une tranche de plus de ton haggis. Et si tu écris toujours comme ça quand tu as des contre-temps, vive les contretemps.

Chako : Jean-Eudes, ça me fait penser au «Petit Nicolas». J’ai trouvé le texte un peu délié, il manque un petit quelque chose pour accrocher les morceaux ensemble. Vu que tu y as mis de l’Orval tu es excusé.

Kilis : dommage que tu nous plante là une fois que l’ambiance est créée. J’aime beaucoup le pavillon d’outre banlieue. Ça dit beaucoup. Et puis ces fichues garden-partys, toujours une horreur, je ne m’y amuse jamais.

bertrand-môgendre : tu es le seul à avoir imaginé une tempête en mer. J’ai apprécié ce dialogue qui tourne court. Belle ambiance et superbe phrase de fin.

Loupbleu : Une grande qualité du texte est pour moi, la révélation de la situation dramatique qui donne un caractère loufoque aux répliques : Ne t’inquiète pas, on a des pneus pluie... Tais-toi et regarde la route !...

coline Dé : Une chute en forme de couperet laissant le lecteur un peu paniqué quant à la suite de l'histoire à inventer.

abstract : Ce petit bout de route partagé avec toi, tes personnages, me donne l'envie de reprendre l'auto-stop, un moyen de déplacement excellent pour découvrir les univers des conducteurs aussi variés que surprenant.
Le bulletin de météo prend beaucoup de place dans l'ensemble du texte.
Au passage, merci pour l'exercice de ce onze novembre.

Chako Noir : Lorsque Jean-Eudes entre en scène, j'ai comme un petit pincement car il a été longtemps l'un de mes pseudo. Le début de ton histoire ressemble à l'univers de cet artiste un peu paumé, brouillon, esquissé. Et puis la longueur du texte permet de découvrir l'individu en quête d'inspiration, dévideur d'écheveau lié au moindre petit bout de laine qui traîne. J'adore la suite d'idées provoquée par l'Orval.

Kilis : Le ... Bref au final ... a rompu le charme. Dommage, l'atmosphère commençait à bien se charger.

Procuste à propos du terme mouton : Oui c'est vrai, sa présence dans le texte est tout à fait cohérent et bien placé. Ma remarque aurait du se trouver sur un autre fil, lequel aurait permis de préciser que les béliers châtrés, castrés deviennent moutons.

Bertrand-môgendre : superbe tempête, terrible, j’en ai presque eu le mal de mer et pris l’eau tellement j’y étais. En revanche je n’ai pas compris le dialogue entre la question sur la mousmé et le béret à ruban.

Procuste : Bonne idée ces propos en anglais transcrits par des sons français. Le texte est vif, il fait sourire. Pour moi un peu trop compact, genre « emballé c’est pesé ».

Sahkti : Une histoire amusante, un peu hésitante au début puis qui se lâche et se laisse allègrement glisser vers la scatologie. En pleine conformité avec l’image du haggis.

eléa : Quand tout va mal, dehors comme dedans et qu’on hésite à s’avouer que peut-être on y est pour quelque chose… Un texte mené tambour battant jusqu’à la chute.

alex : J’ai trouvé ce texte très intéressant. Beaucoup aimé le basculement insidieux, qui nous fait passer de pavillon propret et vie confortable à la vaisselle sale où s’agglutinent les mouches. Bien aussi le parallèle entre le feuilleton à l’eau de rose et la vie à l’aspect monstrueux de haggis. C’est très fort. Un idée qui mériterait d’être reprise et peaufinée.

grieg : Ah oui, j’aime bien ce ton borderline voire carrément trash et cette vision de l’humain grandiose dans l’abjection. Et tu nous façonnes toujours de ces images goûteuses et efficaces.

bon, je ne vais pas commenter, parce que j'ai juste lu en diagonal, à part le premier texte, celui de Procuste, qui m'a bien fait marrer, mais je dois avouer qu'arriver à écrire un truc à partir de cet espèce de gros boudin dégueulasse, et surtout, après avoir dîner, ça a du mérite. Chapeau la compagnie !

Rebecca : J’aime beaucoup le ton que tu emploies ici. Sobre et élégant. Une nostalgie un rien mélancolique qui te vas bien. Un beau regard qui colle parfaitement avec une certaine idée du cinéma.

Loup : Bonne idée de situation et un ton juste, subtil, efficace. Très réussi, surréaliste. Tu mériterais d’être belge, tiens (si tu es tenté, faut te dépêcher)

coline Dé : Je vais faire simple, coline : j’ai trouvé ton texte tout bonnement excellent.

Abstract : Une atmosphère posée par petites touches, je dirais presque avec frugalité et, au final, des détails qui font tout une histoire. C’est bien vu.

Chako : Un texte qui part un peu dans tous les sens, toutefois sans jamais quitter la route. Me suis laissée promener avec plaisir.

Bertrand : Je vois bien que l’écriture est travaillée, élégante, qu’une certaine ambiance est posée avec habileté, mais sorry je n’arrive pas à décrypter l’histoire. Pourquoi elle parle de mousmé, et que viennent faire le béret et son ruban.

Rebecca : « Mon gai chat », que voilà un heureux commencement ! Pour la suite, j'ai adoré. Tout simplement. Bisou.

Loupbleu : cet homme est, sinon un dieu, du moins pas très loin. Il créerait de la vie à peu près n'importe où. On n'est pas fâché de ne pouvoir sortir de ce garage.

Coline : j'ai beaucoup aimé, c'est très frais, riant, cette Mireille est un personnage vraiment sympathique. Tome 2 envisagé, dans l'antre de Mireille l'Ogre ?

MC Cendrillon (abstract) : ah, c'est une autre atmosphère. Le plongeon dans l'ambiance est assez bon, même si c'est un peu court (n'en voudrais un peu plus, moi !) et cette fin déchire tout (dans le sens : terrible !)

Kilis : alors ça, c'est particulier. Intriguant, la tournure que prend la garden party est amusante, une première partie bien appréciable. Pour la suite le « bref au final » est assez malheureux, du coup je reste un peu sur la fin – bien que n'ayant pas un appétit d'ogre.

Bertrand : Très belle ambiance, je me demandais si on finirait par en voir une, et, bien que l'objet des dialogues restent pour moi un mystère, en voilà un très belle exemple avec la meilleure utilisation du haggis qu'on puisse lire ! J'ai juste trouvé dommage l'insertion de certaines contraintes qui m'ont paru un peu forcées (le garage, Potsdam)

Chako Noir : J'ai finalement beaucoup aimé. Au départ, j'ai trouvé l'ensemble trop délayé, je ne voyais pas où tu voulais en venir. En définitive, je félicite la construction intelligente de ton texte et l'espèce d'ambiance qui s'en dégage.

Kilis : Bon. Tu as été interrompue dans ton élan. C'est dommage, il y avait matière à pousser le texte dans ses plus sombres retranchements, parce que tout y était, dès les premières lignes (et comme tout le monde l'a, je crois, constaté avant moi...) !
Gros plus pour l'atmosphère, donc, parfaitement campée. Je ne doute pas qu'en le retravaillant (en l'allongeant !), le texte serait bien meilleur.
Tout tetit moins, sinon, pour l'insertion de "Potsdam" que je trouve un tantinet forcée.

bertrand-môgendre : Très belle construction ; on s'y croirait. Pour le coup, pas grand chose à en dire, j'ai trouvé ça impeccable.
Je cite : "Une violente offensive du mal de mer qu'elle croyait avoir vaincu en passant le cap Horn lui confirma combien le haggis même bien mâché est douloureux à vomir." ; je l'ai trouvé particulièrement bien placé et senti.

"petit" et non "tetit", bien évidemment.