Combat sans nom

Combat sans nom, nos solitudes.

Tes yeux si verts, ton océan.

Chaque jour que dieu fait (s'il existe...) (je doute…) j'ai des remords. Tes yeux si verts sont l'océan.

Dans l'océan des doigts agiles caressent en biais mes idéaux : on s'aime ? Je ne crois plus que cela dure, je crois seulement en ton regard, taiseuse nordique ! Désincarné je me souviens et j'idolâtre cette liaison, importante, sexuelle et désinvolte! Tout simplement je t'aime.

Ou sont mes chaussettes ? Je t'aime!

Trouve un travail ! Je t'aime!

On vit ensemble ? Je t'aime!

La première fois, ma tête dans tes jambes je découvrais ton univers, et maintenant tu me souris pinson nocturne. Allume en moi deux allumettes, et fais les vivres dans ce foyer, véhicule l'idée même de la mort : peu me chaut ! Nous sommes proies d'un sentiment !

JE HAIS L'AMOUR, je le conchie, je l'élimine, fécal objet, matière hideuse, DOUX HORIZON

et je t'aime

C'est un peu comme si Bruges était notre repère : entre deux canaux on exulte, entre deux autres on s'évapore et puis il y a le soir qui s'abat dans tes yeux, et puis il y a des femmes en mini-jupes et puis aussi je me souviens lorsque j'ai peur de monter, à l'étage au-dessus d'un beffroi mortuaire. Je t'admire, insolent daim aux fesses fières, femme en rousseur et aux yeux doux : je vois ta force, tu sais la mienne… bref. Et puis les soirs on rentre, on dort : la procédure : de ces instants je fais ma fête. J'envisage un monde dans lequel t'aimer te suffirait ; attendrirait tes joues.

Pommettes suaves, je t'aime!

Des actes! On se fiche des paroles, je les adore comme toi…

Et puis ce matin, dans mes rêves, un lièvre courait dans les champs de mon enfance, toi tu te retournais, et tu me souriais!

Oui pour le lièvre qui court dans les champs. J'aime les détails qui captent l'attention au milieu de toute grande envolée lyrique. Ca fait l'effet une focalisation, il paraît que c'est ça l'humour.

Je ne comprends pas très bien pourquoi ce texte est en poésie, est-ce une erreur ou volontaire ?