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Se lever. Souple, féline, gracieuse. Préparer le café. Bio. Commerce équitable. Faire son lit. Ne pas mettre trop de matières grasses sur ses tartines. S’hydrater la peau. Se laver les dents. Faire partir une machine de linge sale. Celui qu’on lave en famille. Ou pas. Choisir le programme adéquat. Allumer la télévision. S’épiler les sourcils. Se nettoyer se briquer se récurer. Faire disparaitre toute trace de fluide corporel. Prendre soin de son corps fluide. Prendre connaissance des nouvelles du monde. Passer l’aspirateur. Préparer ses factures, enveloppes, chèques. Passer la serpilière. Ranger la vaisselle. Se maquiller. Prendre ses vitamines. Arrêter de fumer. Se coiffer. Penser à prendre un rendez vous chez l’ophtalmo. Faire la liste des courses. Vérifier la pression des pneus et le niveau d’huile de la poubelle qui vous sert de voiture. Entretenir son cancer en allumant une clope. L’écraser dans le cendrier qui déborde. Penser que ce soir il faudra le vider. Penser encore heureux qu’on va vers l’été. Penser à trouver de l’argent pour et pour et pour. . Penser ce soir à se renseigner sur Internet sur et sur et sur. Ouvrir la fenêtre de la voiture pour respirer. Se demander qu’est ce qui m’oppresse qu’est ce qui me presse ? Exterminer ces questions d’un geste sec sur le pare-brise.
Regarder la fenêtre qui s’est affaissée dans la portière . Se demander ce qui lui prend. Penser à regarder la route en conduisant. Respecter le code de la route. Embrayer debrayer passer en vitesse. Penser à passer au garage ce soir. Regarder le paysage. Murs feux croisements. Entendre les murmures de la ville. Par la fenêtre pétée. Hurler en silence. Penser ça serait bien d’avoir de la musique. Penser : se résigner .
Penser ne pas se laisser abattre. Se demander ce que la poubelle fait à la place du mort. Par association d’idée se demander où on a foutu son cartable, entre coqs à l’âne et chiens et loups, se dire qu’au bridge, comme dans la vie, la place du mort est la place enviable. Se demander à quoi on aimerait jouer puisqu’on ne joue pas au bridge. Par association d’idées, penser au dentiste, à sa fraise qui vous revient pas, à ce que ça va vous coûter de récupérer un sourire. Grincer des dents. Arrêter de suite. Se dire on n’est pas là pour jouer . Se faire klaxonner..
Penser: on n’est pas là pour se faire emmerder. Se faire emmerder. Se dire: merde je suis filmée. Sourire par habitude. Croire que c’est par dérision. Se souvenir… est ce que c’est bon d'abord pour la santé de se souvenir ?
Se souvenir … Crever. Exécuter un créneau parfait. Aller travailler. C’est bon pour la santé .Travailler. Crever . Rentrer chez soi. Au cimetière.
Faire d’abord les courses. Vérifier les dates de péremption, le rapport qualité prix, le taux de glucides, protéines et lipides. C’est mieux pour la santé. Chez soi, fermer les volets, fermer les guillemets. Fermer sa gueule surtout. Lire le magazine qui vous garantit rubis sur l'ongle que vous êtes la plus moche de ce royaume. En profiter pour vérifier vos connaissances en matière de techniques de fellation. Il n'ya pas de petit gain. Prendre connaissance des nouvelles du monde. Se réjouir de ne plus entendre: qu’est ce qu’on mange ce soir ? Se réjouir ? Etonnant non ? Allumer son ordinateur. Prendre , donner des nouvelles. Recevoir un lien de site dédié aux éjaculations faciles. Faciales. Penser au malheur du monde . Culpabiliser. Se refaire une conscience. L’optimiser. Epousseter les actualités. Découper au sécateur sa feuille de déclaration d’impôts. Eteindre le parasol. Saluer le printemps.
Ou l’hiver ou l’automne. Quitter l’été avec le sentiment du devoir accompli. Admirer son bronzage caramel . Envoyer quelques textos. Envoyer paitre les vieilles douleurs, les regrets et les remords aussi. Se coucher. Regarder la télévision. Se relever. Se recoucher. Garantir son futur . Entretenir son cancer. Fumer. Bouffer en se disant: demain est un autre jour. Dormir rêver crever. Quelques siècles quelques secondes.
Un jour encore. Se lever. Vider le cendrier, où se consume un dernier rêve, dans le café du matin. Le boire. La vie a le même goût de cendres que ce café ?. Ne pas faire son étonnée, sa naïve. Ne pas cracher. Aller pisser. Dans la litière du chat. Prendre ses medocs. Pour le cœur, la thyroide, la circulation, le mauvais esprit, que sais je ? S’hydrater la peau. La recoudre là ou ça a craqué, derrière les oreilles. Vider la poubelle par la fenêtre. Vérifier que le cartable est bien dans la verte car il contient des objets non recyclables. Se brosser les cheveux avec du dentifrice. Adoucir les commissures au coin du jour avec une crème anti rides ou une crème à la vanille.
Rouler. Ecraser le bonheur du jour et couler une bielle. Rouler une pelle à un inconnu. Aller travailler. Ou prendre sa retraite . Enfiler comme chaque matin sa camisole. Payer ses impôts. Faire ses comptes. Ne pas s’en laisser conter. Crever comme il se doit. Ne pas oublier de faire la vaisselle. La briser si nécessaire. Enfiler le dimanche, par-dessus la camisole, sa robe couleur du temps. Regarder passer les saisons sous ses jupons mités. Garder la ligne le cap . Etre in smart top . Pointue . Etre une pointure. Se demander comment on aimerait jouir prendre son pied. Oublier. On n'est pas là pour ça. Maquiller l’ennui. Suivre les directives adéquates. Prendre un contrat obsèques. Vieillir obscène. Oublier de se souvenir…
Aller marcher le long des quais de la Seine. Remarquer les papiers gras , les crottes de chien partout autour. Focaliser sur le drap défait de son lit. Rire d’un rire de future vieille sorcière édentée.
Marcher dedans. Sauter dedans.
Etre repêchée in extremis. Tenir. Tenir. Continuer de crever.
Regarder la fenêtre qui s’est affaissée dans la portière . Se demander ce qui lui prend. Penser à regarder la route en conduisant. Respecter le code de la route. Embrayer debrayer passer en vitesse. Penser à passer au garage ce soir. Regarder le paysage. Murs feux croisements. Entendre les murmures de la ville. Par la fenêtre pétée. Hurler en silence. Penser ça serait bien d’avoir de la musique. Penser : se résigner .
Penser ne pas se laisser abattre. Se demander ce que la poubelle fait à la place du mort. Par association d’idée se demander où on a foutu son cartable, entre coqs à l’âne et chiens et loups, se dire qu’au bridge, comme dans la vie, la place du mort est la place enviable. Se demander à quoi on aimerait jouer puisqu’on ne joue pas au bridge. Par association d’idées, penser au dentiste, à sa fraise qui vous revient pas, à ce que ça va vous coûter de récupérer un sourire. Grincer des dents. Arrêter de suite. Se dire on n’est pas là pour jouer . Se faire klaxonner..
Penser: on n’est pas là pour se faire emmerder. Se faire emmerder. Se dire: merde je suis filmée. Sourire par habitude. Croire que c’est par dérision. Se souvenir… est ce que c’est bon d'abord pour la santé de se souvenir ?
Se souvenir … Crever. Exécuter un créneau parfait. Aller travailler. C’est bon pour la santé .Travailler. Crever . Rentrer chez soi. Au cimetière.
Faire d’abord les courses. Vérifier les dates de péremption, le rapport qualité prix, le taux de glucides, protéines et lipides. C’est mieux pour la santé. Chez soi, fermer les volets, fermer les guillemets. Fermer sa gueule surtout. Lire le magazine qui vous garantit rubis sur l'ongle que vous êtes la plus moche de ce royaume. En profiter pour vérifier vos connaissances en matière de techniques de fellation. Il n'ya pas de petit gain. Prendre connaissance des nouvelles du monde. Se réjouir de ne plus entendre: qu’est ce qu’on mange ce soir ? Se réjouir ? Etonnant non ? Allumer son ordinateur. Prendre , donner des nouvelles. Recevoir un lien de site dédié aux éjaculations faciles. Faciales. Penser au malheur du monde . Culpabiliser. Se refaire une conscience. L’optimiser. Epousseter les actualités. Découper au sécateur sa feuille de déclaration d’impôts. Eteindre le parasol. Saluer le printemps.
Ou l’hiver ou l’automne. Quitter l’été avec le sentiment du devoir accompli. Admirer son bronzage caramel . Envoyer quelques textos. Envoyer paitre les vieilles douleurs, les regrets et les remords aussi. Se coucher. Regarder la télévision. Se relever. Se recoucher. Garantir son futur . Entretenir son cancer. Fumer. Bouffer en se disant: demain est un autre jour. Dormir rêver crever. Quelques siècles quelques secondes.
Un jour encore. Se lever. Vider le cendrier, où se consume un dernier rêve, dans le café du matin. Le boire. La vie a le même goût de cendres que ce café ?. Ne pas faire son étonnée, sa naïve. Ne pas cracher. Aller pisser. Dans la litière du chat. Prendre ses medocs. Pour le cœur, la thyroide, la circulation, le mauvais esprit, que sais je ? S’hydrater la peau. La recoudre là ou ça a craqué, derrière les oreilles. Vider la poubelle par la fenêtre. Vérifier que le cartable est bien dans la verte car il contient des objets non recyclables. Se brosser les cheveux avec du dentifrice. Adoucir les commissures au coin du jour avec une crème anti rides ou une crème à la vanille.
Rouler. Ecraser le bonheur du jour et couler une bielle. Rouler une pelle à un inconnu. Aller travailler. Ou prendre sa retraite . Enfiler comme chaque matin sa camisole. Payer ses impôts. Faire ses comptes. Ne pas s’en laisser conter. Crever comme il se doit. Ne pas oublier de faire la vaisselle. La briser si nécessaire. Enfiler le dimanche, par-dessus la camisole, sa robe couleur du temps. Regarder passer les saisons sous ses jupons mités. Garder la ligne le cap . Etre in smart top . Pointue . Etre une pointure. Se demander comment on aimerait jouir prendre son pied. Oublier. On n'est pas là pour ça. Maquiller l’ennui. Suivre les directives adéquates. Prendre un contrat obsèques. Vieillir obscène. Oublier de se souvenir…
Aller marcher le long des quais de la Seine. Remarquer les papiers gras , les crottes de chien partout autour. Focaliser sur le drap défait de son lit. Rire d’un rire de future vieille sorcière édentée.
Marcher dedans. Sauter dedans.
Etre repêchée in extremis. Tenir. Tenir. Continuer de crever.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Continuer
Mauvaisjour,
Le spleen du dimanche après-midi ?
Amicalement
midnightrambler
Le spleen du dimanche après-midi ?
Amicalement
midnightrambler
midnightrambler- Nombre de messages : 2606
Age : 71
Localisation : Alpes de Haute-Provence laclefdeschamps66@hotmail.fr
Date d'inscription : 10/01/2010
Re: Continuer
Un texte vraiment touchant, même si à mes yeux, les tournures infinitives ou nominales finissent par faire procédé sur une telle longueur.
Je te lis rarement dans un registre aussi dépressif ; ça te réussit. Je distingue narrateur et auteur, en espérant que ce ne soit pas un texte personnel.
Je te lis rarement dans un registre aussi dépressif ; ça te réussit. Je distingue narrateur et auteur, en espérant que ce ne soit pas un texte personnel.
Invité- Invité
Re: Continuer
Dimanche pluvieux... ça faisait longtemps ! On ne sait plus très bien par quel bout le pendre.Enfiler le dimanche, par-dessus la camisole, sa robe couleur du temps.
J'aime bien ce trop plein de grand vide à moins que ce ne soit l'inverse. Vivement lundi ;-)
Re: Continuer
Un texte un peu long peut-être, mais puissant. J'ai fait un parallèle avec Saez : sa chanson "J'accuse" pour la virulence logée entre les lignes de ton texte, et un peu toute son œuvre pour le côté mélancolique rongé. J'aime ton message, j'aime sa puissance émotionnelle et sa formulation. Beau texte =)
Re: Continuer
En général je n'aime pas trop l'utilisation de l'infinitif (surtout en poésie en fait), qui m'apparait trop impersonnel et m'empêche la plupart du temps de rentrer dans l'histoire.
Ici, l'infinitif se prête assez bien à cette énumération de faits et gestes et de pensées qui, par association, s'enchainent de manière saccadée mais facile à saisir. C'est comme si on happait des bouts de vie qui, sitôt vécus, se perdent dans la profusion de ceux à venir.
Ce texte me fait penser à ce que je ressens parfois lorsque je pars de mon domicile pour rejoindre mon lieu de travail, et que tout se mélange dans ma tête, ce que j'ai vécu la veille, ce que j'ai fait (ou pas) depuis le réveil, ce qu'il me reste à faire aujourd'hui, demain... Et que soudain je m'aperçois que je suis arrivée au bureau sans savoir par où je suis passée tant j'étais absorbée par ce brouhaha de pensées.
Ici, l'infinitif se prête assez bien à cette énumération de faits et gestes et de pensées qui, par association, s'enchainent de manière saccadée mais facile à saisir. C'est comme si on happait des bouts de vie qui, sitôt vécus, se perdent dans la profusion de ceux à venir.
Ce texte me fait penser à ce que je ressens parfois lorsque je pars de mon domicile pour rejoindre mon lieu de travail, et que tout se mélange dans ma tête, ce que j'ai vécu la veille, ce que j'ai fait (ou pas) depuis le réveil, ce qu'il me reste à faire aujourd'hui, demain... Et que soudain je m'aperçois que je suis arrivée au bureau sans savoir par où je suis passée tant j'étais absorbée par ce brouhaha de pensées.
Phylisse- Nombre de messages : 963
Age : 62
Localisation : Provence
Date d'inscription : 05/05/2011
Re: Continuer
Je viens d'aller écouter les paroles de cette chanson (je ne connais pas Saez) et en effet je suis frappée du parallèle !Kash Prex a écrit:Un texte un peu long peut-être, mais puissant. J'ai fait un parallèle avec Saez : sa chanson "J'accuse"
alex chouchou t'inquiète pas pour ta future ex :-))) tous mes textes sont personnels c'est à dire fictifs mais comme issus de mon (pauvre) cerveau , issus forcément de la somme de connaissances d'émotions et d'expériences que mon interface avec la réalité m'a permis d'emmagasiner...et blablabla...bref tu sais le truc bateau je nourris la réalité avec de la fiction et la fiction de ma réalité (qui comprend celle que j'ai pu acquérir d'autrui) en fait j'aime bien les galeries de portrait et celui ci en est un comme un autre...ce qui compte c'est pas de savoir si celui là ressemble au mien en ce dimanche après midi ou si ma puissance créatrice (:-))me permet de fictionner à mort , le rapport narrateur auteur quoi ( mais tu fais bien de ne pas les confondre) ce qui compte c'est de savoir si ça vous parle t'sais quelque part au niveau de ...:-))) ou si c'est totalement à côté de la plaque. Insignifiant ennuyeux voire pire.
Merci donc à mes commentateurs, quelque soit la teneur de leurs critiques ou réflexions, sur le fond ou la forme , ça m'intéresse.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Continuer
C'est un tourbillon dans lequel on se reconnaît, oui (rajout après coup, je l'avais pensé mais pas formulé : je viens de lire ton com')... Qui aurait peut-être gagné en force avec une syntaxe moins figée. Ou peut-être pas ?
Invité- Invité
Re: Continuer
Il y a forcément de l’écho…
J’ai bien aimé comme l’énumération des actes s’embrouille par moments, ça donne du sentiment et de la profondeur. Et surtout cela crée une belle montée à l’avancée bien menée : au début une banale "liste" de tous ces gestes du quotidien, de toutes ces obligations, puis la machine s’emballe et enfin elle déraille.
Sur la forme, ça pourrait être vite ennuyeux ou du moins l'attention pourrait s'évaporer mais de temps en temps tu places une phrase qui tranche un peu sur les autres donc le rythme est gardé et l'intérêt préservé.
J’ai bien aimé comme l’énumération des actes s’embrouille par moments, ça donne du sentiment et de la profondeur. Et surtout cela crée une belle montée à l’avancée bien menée : au début une banale "liste" de tous ces gestes du quotidien, de toutes ces obligations, puis la machine s’emballe et enfin elle déraille.
Sur la forme, ça pourrait être vite ennuyeux ou du moins l'attention pourrait s'évaporer mais de temps en temps tu places une phrase qui tranche un peu sur les autres donc le rythme est gardé et l'intérêt préservé.
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: Continuer
J'ai beaucoup aimé. J'ai trouvé le texte très fort.
Au bout du premier pararaphe, j'ai cru que c'était une intro que et le texte allait prendre une tournure différente. Je me suis demandée si ça allait tenir et je trouve le résultat génial !
Au bout du premier pararaphe, j'ai cru que c'était une intro que et le texte allait prendre une tournure différente. Je me suis demandée si ça allait tenir et je trouve le résultat génial !
Lifewithwords- Nombre de messages : 785
Age : 32
Localisation : Hauts de Seine
Date d'inscription : 27/08/2007
Re: Continuer
Merci de m'avoir expliqué avec une telle violence pourquoi j'allais si mal en ce moment.
Re: Continuer
Grosse déprime à te lire, c'est désespérant de tristesse. La forme utilisée convient parfaitement à ton héroïne. J'ai envie de lui prescrire une forte dose de rêve à prendre sans modération.
Bien joué quand même.
Bien joué quand même.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Continuer
Un texte percutant.
La forme choisie est très intéressante, cependant je trouve qu'à la longue, elle lasse un peu. Heureusement que le texte progresse, qu'il devient parfois presque surréaliste, et qu'il y a, ça et là, de très bonnes formules. Mais je pense que tu pourrais un peu resserrer quand même (par exemple, deux fois les allusions aux fellations, ça fait un peu trop ^^)
Pour ce qui est du fond, le texte retranscrit très bien le spleen contemporain, la grisaille, la routine. Il nous interpelle tous, c'est un sentiment hélas partagé. Sans chercher à savoir à quel point le texte est personnel, ma thérapie de choc pour cette narrarice serait de boucler ses valises en été et pendant un mois, de faire le tour de l'Inde ou de l'Afrique en solitaire ou avec un(e) ami(e). Thérapie de choc s'il en est pour angoisse existentielle.
La forme choisie est très intéressante, cependant je trouve qu'à la longue, elle lasse un peu. Heureusement que le texte progresse, qu'il devient parfois presque surréaliste, et qu'il y a, ça et là, de très bonnes formules. Mais je pense que tu pourrais un peu resserrer quand même (par exemple, deux fois les allusions aux fellations, ça fait un peu trop ^^)
Pour ce qui est du fond, le texte retranscrit très bien le spleen contemporain, la grisaille, la routine. Il nous interpelle tous, c'est un sentiment hélas partagé. Sans chercher à savoir à quel point le texte est personnel, ma thérapie de choc pour cette narrarice serait de boucler ses valises en été et pendant un mois, de faire le tour de l'Inde ou de l'Afrique en solitaire ou avec un(e) ami(e). Thérapie de choc s'il en est pour angoisse existentielle.
Invité- Invité
Re: Continuer
Je regrette parfois de n'être pas un homme pour pouvoir plaisanter sur la Fée Lation, vieux truc qui fait encore rigoler de mon milieu de mecs, pourquoi tu trouves que deux allusions aux fellations c'est trop Vincent ?
Re: Continuer
Au départ, j'ai cru que tu parlais de moi (mon côté parano!) tant il est vrai que la journée, parfois, souvent, ressemble à ça!
Le tourbillon de la vie, en somme!
Le tourbillon de la vie, en somme!
Clarisse- Nombre de messages : 227
Age : 72
Date d'inscription : 10/03/2011
Re: Continuer
Liste de vie au saut de la crampe ou peut-être pensées notées d'insectesse vibrionnante. Dans les cas de déconfiture chacun(e) y cochera qui l'a crocheté(e).
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: Continuer
CROISIC a écrit:pourquoi tu trouves que deux allusions aux fellations c'est trop Vincent ?
Ce n'est pas la fellation en soi, c'est que je n'ai pas trop aimé "l'éjaculation facile, faciale", et que je pense que le texte pourrait être un peu écourté. J'ai pris cet exemple là, parce que c'est à cet endroit-là que ça manque un peu de souffle (la fraise et le bridge du dentiste, la voiture... -> c'est dans ces paragraphes là qu'on peut découper, s'il s'agit de découper, bien entendu, ce n'est qu'une impression personnelle )
Invité- Invité
Re: Continuer
Je profite d'être en haut pour répondre sans abuser...Tu as raison Vincent je pense . L'intérêt du lecteur est largement soluble dans la longueur et la répétition...
Plus c'est court plus c'est percutant. Au départ, mon idée , tenait en une seule phrase , ou plutôt en deux phrases intercalées mot après mot , fusionnées en une seule ! Style Cendrillon
Genre : Epousseter ( Un) laver (jour) repasser (mon) astiquer (prince) essuyer (viendra) ....
Mais Cendrillon est devenue une sorcière ,depressive, genre : bosser (noir) conduire(c'est) dormir (noir) ...
Et la (il ) fée (n'y) Lation ( a) m' est ( plus) apparue (d'espoir) .
Puis je me suis mise à délayer :-)))
Plus c'est court plus c'est percutant. Au départ, mon idée , tenait en une seule phrase , ou plutôt en deux phrases intercalées mot après mot , fusionnées en une seule ! Style Cendrillon
Genre : Epousseter ( Un) laver (jour) repasser (mon) astiquer (prince) essuyer (viendra) ....
Mais Cendrillon est devenue une sorcière ,depressive, genre : bosser (noir) conduire(c'est) dormir (noir) ...
Et la (il ) fée (n'y) Lation ( a) m' est ( plus) apparue (d'espoir) .
Puis je me suis mise à délayer :-)))
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Continuer
Un peu long, surtout les paragraphes un et trois, moins riches en trouvailles originales que les autres.
Mais bon quand même.
Mention spéciale pour l'extinction du parasol et le dimanche enfilé par dessus la camisole.
Mais bon quand même.
Mention spéciale pour l'extinction du parasol et le dimanche enfilé par dessus la camisole.
Re: Continuer
ça arrache.
"Oublier de se souvenir" résume assez bien ce que j'ai ressenti de ce catalogue sans fin
mais Reb, je te préfère quand même dans un registre plus gai
;-)
"Oublier de se souvenir" résume assez bien ce que j'ai ressenti de ce catalogue sans fin
mais Reb, je te préfère quand même dans un registre plus gai
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