Exo Ravissement : Moi la vamp

Nous nous battions de notre mieux
Signant nos subtils désaccords
De cris et de baisers furieux
Nous haÏssions nos corps à corps !

Car l’un voulait dominer l’autre
Et l’autre en souhaitait tout autant
La volupté qui fut la notre
Allait, ligotée, sanglotant…

Je me souviens cette nuit là
Que votre tactique changea
Vous me fîtes l’amour galant
Ce fut doux, soyeux, long et lent…

Or, soudain le ravissement
Endormit nos défaites, et
Fou, embrasa mes sentiments !
Vous, je crois vous avoir aimé !

Mais quand le soleil s’est levé
Nous avons fini de rêver
Du meilleur, nous aimions le pire
Moi la vamp, et vous, le vampire

Le poème est sympa, mais avez-vous respecté les (minces) contraintes ?
(nôtre)

J'avoue avoir écrit sur le rêve brisé d'un amour sans contraintes et ce faisant j'ai été ravie de briser en deux le vers imposé :-)))
Je le rejouerai en respectant la règle. Promis.

Ah oui rejouez s'il vous plaît en insérant cet alexandrin
sur le rêve brisé d'un amour sans contraintes

Ah, moi je l'aime bien, tel quel avec son incartade !
" Du meilleur nous aimions le pire"
mais j'en lirais bien un deuxième avec la suggestion d'Annie

....Le texte est impeccable et fluide. Classique en son sujet et ses mots, un rien attendu jusqu'à la dernière strophe qui rompt ce style un peu BCBG sado-maso où l'homme, comme dans les films soft rouges & noirs dispose de l'initiative (une fin sur "Vous, je crois vous avoir aimé !" pourrait se défendre qui limiterait le texte à cette ambiance).
.... Zenobi a été terriblement pervers en retenant soyeux, long et lent tout en imposant un alexandrin avec "Quand le ravissement endormit nos défaites". Toute l'adresse consiste alors dans cet exercice à concilier érotisme latent et classicisme formel.
....Rebecca parvient à un classicisme dans le style mais non dans la forme, et il me semble que c'est au prix de trois fuites de la contrainte imposée:
d'une part elle ne reprend pas le vers "Et/Quand le ravissement etc." puisqu'on a "Or, soudain", ensuite le vers est brisé. enfin se pose un problème de fond ou de choix: Zenobi ayant imposé "Et/Quand le ravissement endormit nos défaites" il me semble qu'on ne pouvait dès lors écrire qu'en 12 syllabes (au moins) voire en alexandrins puisque le vers de Zenobi en est un, complet en 6/6. Tous ceux d'ailleurs qui ont refusé cette contrainte imposée ont brisé le vers fatidique.

Rebecca a écrit:J'avoue avoir écrit sur le rêve brisé d'un amour sans contraintes et ce faisant j'ai été ravie de briser en deux le vers imposé :-)))
Je le rejouerai en respectant la règle. Promis.

Et hop ! Chose promise, chose dûe ;-)

Làs ! le plaisir empire avec cette vamp et ce vampire ! Chapeau ( de paille et foin des contraintes devant ce plaisant détournement !)