Histoire d'un excellent tueur en série

Mon enfance s’est déroulée dans un petit village où des fermiers sodomisaient d’innocents animaux, où des mémés se cloîtraient chez elles par peur d’être sauvagement égorgées, ensuite dépecées par le tueur en série le plus prolifique de l’époque, devenu célèbre, surnommé le tueur de mémés, encore en activité. D’après mes recherches, il y avait trois dépeceurs vivant dans le village ou à proximité (autant que sur la terre entière). Il y avait de ces chiens horribles, décharnés, qui aboyaient à longueur de journée à vous faire péter une durite. De charmants enfants marqués par la consanguinité faisaient joujou avec des ivrognes ténébreux, au teint cramoisi, toujours en quête de sexe et d’alcool. Un ciel toujours noir. Une pluie toujours froide. Des bars miteux. Des putes sexagénaires toutes fripées. Une odeur récurrente de pisse, de gerbe, et une atmosphère superstitieuse débile

J’avais pour mère une cancéreuse en phase terminale et comme autorité paternelle un eunuque en chaise roulante qui s’appelait Stephen Williams.

Mon seul ami d’enfance, Ethan Smith, avait attrapé l’homosexualité, une maladie qu’on disait incurable et d’origine inconnue. Ses parents étaient des méthodistes, des gens honnêtes, ils devinrent mes parents adoptifs. Mon meilleur ami d’enfance est devenu mon frère et mes parents adoptifs étaient des méthodistes acharnés.

A suivre...

Arrête de regarder des films d'horreurs. Ton histoire est gore mais n'a aucun interêt. Tu peux faire dégeulasse mais il faut mettre l'ambiance. Bon courage pour la suite.

Voilà un début de nouvelles fraîches qui m'évitera de regarder les infos.

Oh merci à vous deux! Les films d'horreur c'est pas trop mon truc, c'est peut-être pour ça que mon histoire ne tient pas la route...




La famille Smith m’enseignait avec cœur et passion toutes les subtilités de la religion. Ma vie fut un véritable sacerdoce entourée de gens passionnés et déterminés à faire le bien, ils avaient tous une conception manichéenne de la vie : le bien ou le mal. Leur vie était régie par une unique maxime : faire le bien. Certes, la possibilité de l’existence de Dieu me passionnait, mais j’étais encore plus passionné à l’idée que le Diable puisse exister, je me réjouissais de sa primauté sur Dieu. Mon frère, Ethan, était doué pour réciter de longs passages bibliques, quant à moi je n’aimais que les passages où il était question du Diable, mais je ne les connaissais pas par cœur, mauvaise mémoire. A l’école Ethan était premier de classe, moi j’étais dans la moyenne. Nos activités quotidiennes se résumaient à l’étude de la bible et à la chasse. Je me souviens de la discrétion de Madame Smith, toujours mutique, l’air concentrée, plongée dans ses pensées. Quant à Monsieur Smith, il était vigoureux, c’est lui qui nous éduquait. Mon frère Ethan semblait prendre la bonne direction. Mais Ethan n’avait pas conscience qu’il était endoctriné dans la religion de façon extrême. Il n’avait pas conscience qu’il ne se construisait pas. Il n’était rien, juste le produit de personnes déterminées. Ethan devenait un bouffeur de bonnes paroles qui lui semblaient très raisonnables, imbibées d’honnêteté.

Moi je portais un intérêt à toutes les affaires criminelles de la région. J’étudiais en cachète dans des bouquins la psychologie de l’assassin, je faisais de petites enquêtes, j’observais beaucoup les gens, je tentais de percer leurs secrets, leur partie sombre. Je tentais de savoir pourquoi Daniel Miller, alias le sodomite de bovins, fourrait son sexe dans le trou du cul de ses bêtes. Ou alors pourquoi la majorité des pédophiles de la région étaient des personnes charitables, qui disaient faire le bien, mais qui faisaient joujou avec des enfants qui devenaient des traumatisés. J’étais aussi intrigué par le tueur de mémés, introuvable, et par Adrian Taylor, célèbre pour sa nécrophilie, un tueur en série en puissance. Les virtuoses c’était Henry Lee Lucas et Ottis Toole, j’avais une fascination pour ces gens. La psychologie est devenue mon étude, plus particulièrement la psychologie des criminels. Faire le bien n’était pas logique, car cette façon de vivre si magnanime ne représentait pas ce qu’on était réellement, elle n’était pas si honnête que ça, et je voyais dans la psychologie une façon de prouver cette conception instinctive. Je voyais Ethan faire le bien, je voyais Ethan mentir, tromper sa véritable nature. Tous ces gens étaient des menteurs. Leur conception idyllique de la vie me faisait bien sourire, et très jeune j’avais compris ça. Plus je grandissais et plus mon esprit critique s’exacerbait, et je voyais ainsi de plus en plus nettement l’imposture qui se cachait derrière les gens qui m’entouraient, des crapules, des dénaturés, des malades mentaux obsédés par le bien, par la charité. Je m’en suis rendu compte jusqu’au dégoût. La famille Smith me dégoûtait. Les tueurs en série, les pédophiles, les nécrophiles, etc., m’intéressaient beaucoup plus. Je voyais l’incarnation du Diable dans toutes ces personnes. Je voyais dans le Diable une source d’inspiration inépuisable.

A suivre

Intéressant début.
Les points forts : cette profusion de noms qui donnent un accent véridique à l'histoire et l'humour sous jacent.

Le point faible, c'est un manque de relecture : beaucoup de répétitions ( il existe un " répétoscope" très pratique pour vérifier les occurences des mots et traquer les doublons.

Quelques petites erreurs, par exemple prolifique veut dire " qui se reproduit rapidement... je suppose que ce n'est pas ce que tu voulais dire !



J'attends la suite.