Laisse tes chaussures dans le placard

Laisse tes chaussures dans le placard
la porte grince des dents


Elle risque de manger
tout l’après-midi


Et peut-être même le dîner.


Laisse tes chaussures je te dis,
elles sont toutes boueuses
du marasme dans lequel tu me jettes


Quand tes pas vont claquant
la porte de rage.


Laisse tes chaussures
allons,
le carrelage n’est pas si froid


J’y vis dégringolent.


Le carrelage n’est pas si froid,
j’y pose un visage nu
et c’est la tiédeur


Quand la journée se glace


A l’heure de la tombée.


A l’heure de la tombée
j’y vis dégringolent.


J’y vis dégringolant,
Et ta peau
de grain
des grains
dégringolant


à la chute de tes riens


S’empresse de tes pieds
menés
A la porte

A la porte
mener,
dans leur peau de vaisseau
où je ne circule plus.

j'ai trouvé le sujet un peu trop banal pour vraiment m'accrocher mais cependant j'ai apprécie ta phrase "dégringolant


à la chute de tes riens" . J'ai trouvé ça bien imagé et surtout je ne sais pas si c'est voulu mais je pense, faisant penser à la phrase "chute de tes reins"?
je trouve ça aussi "simplement" beau, pas trop de superflu, assez juste

J'ai bien aimé tout le début, le littéral, l'association qui font double sens :

Laisse tes chaussures dans le placard
la porte grince des dents


Elle risque de manger
tout l’après-midi


Et peut-être même le dîner.


Laisse tes chaussures je te dis,
elles sont toutes boueuses
du marasme dans lequel tu me jettes


Quand tes pas vont claquant
la porte de rage.


Après, j'ai bêtement été déstabilisée par le "J’y vis dégringolent." qui va à l'encontre de ma logique orthographique et que je n'ai pas su dépasser, mea culpa. Du coup, j'ai perdu le fil des mots, le charme s'est rompu... Avec, je précise quand même un sursaut à "la chute de tes riens" si jolie.

ah mais zut c'est "degringolant" qu'il faut lire partout!!

est-ce que c'est rectifiable ? :0)

Spoiler:

Laisse tes chaussures dans le placard
la porte grince des dents


Elle risque de manger
tout l’après-midi


Et peut-être même le dîner.


Laisse tes chaussures je te dis,
elles sont toutes boueuses
du marasme dans lequel tu me jettes


Quand tes pas vont claquant
la porte de rage.


Laisse tes chaussures
allons,
le carrelage n’est pas si froid


J’y vis dégringolant.


Le carrelage n’est pas si froid,
j’y pose un visage nu
et c’est la tiédeur


Quand la journée se glace


A l’heure de la tombée.


A l’heure de la tombée
j’y vis dégringolant.


J’y vis dégringolant,
Et ta peau
de grain
des grains
dégringolant


à la chute de tes riens


S’empresse de tes pieds
menés
A la porte

A la porte
mener,
dans leur peau de vaisseau
où je ne circule plus.