La bête

Le soleil haut déjà en ce matin douteux,
Tire mes draps mouillés quoique encore douillets
Pour que je m'en extraie, et de mon oreiller
Mon crâne pour que s'ouvre mes yeux croûteux.
Durant la nuit, je sens que mon inattention
Profitât à l'envie d'un curieux animal:
Sur ma langue il laissa sa production fécale
Et sous moi une jaunâtre coloration.
Je pourrais pardonner la bête malicieuse
Si elle n'avait mis, dans sa désinvolture
Sur mon lit, chaude et nue, une autre créature
Aux épaules velues et à la face hideuse.
Non content de cela, le fauve – était-ce un ours? –
Semble avoir roué tout mon corps endolori,
D'empoisonneuses substances m'avoir nourrie,
Et couronné son forfait en vidant ma bourse.
Ah! entendez, je vous prie, la complainte amère
D'une pauvre victime, entendez son courroux;
Et entendez ces mots surtout: méfiez-vous
Des mauvais animaux qui dorment au fond des verres.


< Votre précédent texte a été posté le mardi 20 septembre.
Celui-ci sera donc disponible aux commentaires la semaine prochaine.
Merci de votre compréhension.
La Modération>
.

chère ellastique,
Z'êtes réincarnation arsouillette de La Fontaine...?...!

bien à vous !
(tant que vous ne vomissez pas vos vers ...
sinon
peut-on parler, dans votre cas, d'alcoolisme poétique ???)

Joli !
et drôle
alcoolisme poétique, très bien !

Je n'arrive pas a garder mes alineas!
Voici donc une version qui saute les lignes, meme si ca ne lui va pas. J'en profite pour corriger une repetition du debut (une fois la gueule de bois dissipee..)

Le soleil haut déjà en ce matin douteux,
Tire mes draps mouillés quoique encore douillets
Pour que je m'en extraie, et de mon oreiller
Mon crâne, ainsi que s'ouvre mes yeux croûteux.

Durant la nuit, je sens que mon inattention
Profitât à l'envie d'un curieux animal:
Sur ma langue il laissa sa production fécale
Et sous moi une jaunâtre coloration.

Je pourrais pardonner la bête malicieuse
Si elle n'avait mis, dans sa désinvolture
Sur mon lit, chaude et nue, une autre créature
Aux épaules velues et à la face hideuse.

Non content de cela, le fauve – était-ce un ours? –
Semble avoir roué tout mon corps endolori,
D'empoisonneuses substances m'avoir nourrie,
Et couronné son forfait en vidant ma bourse.

Ah! entendez, je vous prie, la complainte amère
D'une pauvre victime, entendez son courroux;
Et entendez ces mots surtout: méfiez-vous
Des mauvais animaux qui dorment au fond des verres.

j'ai cliqué avant de dire que je trouvais ça marrant

Oulala, ca craint! merci coline pour les corrections!