Elles brassent du vent
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Re: Elles brassent du vent
Ce qui va suivre ne relève pas de la critique gratuite mais bien de la critique serviable sinon utile, de celle qui vise à peut-être aider l'auteur à retravailler le texte. Lequel texte souffre de deux défauts à mon avis. D'abord, les clichés, les phrases toutes faites ("bras décharnés", le premier, qui saute aux yeux) et surtout il dit bien trop clairement, il énonce sans élément de surprise. Si le titre m'a intriguée, le " elles apprivoisent Eole et lui vole son souffle." a tout révélé d'un coup. En ce sens, la dernière phrase est inutile, il y a bien longtemps qu'on a deviné ce dont il s'agissait !
J'aurais préféré me prêter au jeu de la devinette, me fourvoyer dans des hypothèses plutôt que de tout lire servi sur un plateau, aussi soigné soit-il.
J'aurais préféré me prêter au jeu de la devinette, me fourvoyer dans des hypothèses plutôt que de tout lire servi sur un plateau, aussi soigné soit-il.
Invité- Invité
Re: Elles brassent du vent
Je rejoins Easter(Island) quant à la dernière phrase. Elle est vraiment superflue, je dirais même qu'elle gâche le texte.
Et comme on fait feu de tout bois, elles transforment le vent du nord comme le vent de l'est, la tramontane comme le marin en énergie .
J'aime bien cette phrase mais elle tourne en "eau de boudin" à cause d'énergie. J'aurais préféré autre chose.
Ceci étant, j'aime le rythme et ton écriture fluide.
Un petit texte écologiste très sympathique.
Et comme on fait feu de tout bois, elles transforment le vent du nord comme le vent de l'est, la tramontane comme le marin en énergie .
J'aime bien cette phrase mais elle tourne en "eau de boudin" à cause d'énergie. J'aurais préféré autre chose.
Ceci étant, j'aime le rythme et ton écriture fluide.
Un petit texte écologiste très sympathique.
Frédéric M- Nombre de messages : 29
Age : 53
Date d'inscription : 04/10/2011
Re: Elles brassent du vent
Un texte comme celui-ci devrait faire dans l'économie d'énergie, Iris !
Invité- Invité
Re: Elles brassent du vent
Je profite de ma position en haut de page pour répondre.
Easter et Fréderic M : j'ai bien compris vos critiques. Après avoir publié ce texte, je me suis dit : "Oui ? Et alors ?"
J'avoue que j'ai bien été consciente du peu d'effet de surprise, de la platitude de l'ensemble. Je vais essayer de le retravailler pour ne pas pas donner l'impression d'être une mère pelican qui mâche la nourriture à ses oisons de lecteurs :-)
Coline : tu me fais rire ! Tu as raison, j'ai fait dans l'économie d'énergie !
En tout cas, j'ai apprécié vos critiques, d'autant qu'elle me confortent dans l'impression que m'a donnée le texte une fois publié.
C'est un texte que j'ai écrit il y a longtemps, que j'ai retrouvé et n'ai pas pris le temps de corriger.
Easter et Fréderic M : j'ai bien compris vos critiques. Après avoir publié ce texte, je me suis dit : "Oui ? Et alors ?"
J'avoue que j'ai bien été consciente du peu d'effet de surprise, de la platitude de l'ensemble. Je vais essayer de le retravailler pour ne pas pas donner l'impression d'être une mère pelican qui mâche la nourriture à ses oisons de lecteurs :-)
Coline : tu me fais rire ! Tu as raison, j'ai fait dans l'économie d'énergie !
En tout cas, j'ai apprécié vos critiques, d'autant qu'elle me confortent dans l'impression que m'a donnée le texte une fois publié.
C'est un texte que j'ai écrit il y a longtemps, que j'ai retrouvé et n'ai pas pris le temps de corriger.
Invité- Invité
Re: Elles brassent du vent
J'ajoute que je suis assez contente du titre, mais je le verrais bien annoncer un texte tout à fait différent. Et je me verrais bien le mettre au singulier, pour un exercice d'autodérision :-)
Invité- Invité
Re: Elles brassent du vent
Tant que je suis encore en haut : rectif dans l'avant-dernier message : elles
Invité- Invité
Re: Elles brassent du vent
Après les commentaires et critiques qui m'ont été faits, voici donc ma deuxième version.
Version 2
De loin on les voit se dresser fièrement sur les crêtes , dessinant de leurs bras grêles de larges cercles. Leurs sœurs leur tiennent compagnie et ensemble, elles forment une procession blanche à l'horizon. Au loin, sur d'autres promontoires, d'autres encore leur font écho. Mais qui sont ces sentinelles qui surveillent de leur vertigineuse hauteur plaine, vallées et vallons ? Ont-elles été plantées là par quelque plasticien désireux d'apporter au paysage sa touche personnelle ? Sont-elles là pour espionner faits et gestes, allées et venues du peuple qui vit à leurs pieds ? A qui rendent-elles compte de ce qu'elles voient ?
Les premiers à se féliciter de leur présence sont les promeneurs égarés dans la garrigue et à qui elles servent de repère. Certains trouvent qu'elles gâchent le paysage. Ils les combattent à grand renfort de pétitions et de protestations. A vrai dire, ils ne sont pas contre leur présence. Mais ce qu'ils veulent, c'est qu'elles élisent domicile ailleurs que dans leur champ de vision. Et puis il y a ceux qui leur reprochent d'être bruyantes. Et ceux qui craignent pour la faune avicole.
Oui, mais leur objecte-t-on, pensez tout de même aux bienfaits qu'elles apportent ! Et si vous n'en êtes pas persuadés , réalisez au moins que les accueillir fait rentrer de l'argent dans les caisses de la commune !
Indifférentes aux rumeurs et polémiques, elles, elles reconnaissent en ricanant que tous ces gens n'ont finalement pas besoin de leçons pour brasser du vent.
Et comme on fait feu de tout bois, imperturbables, elles continuent de se repaître du vent du nord comme du vent de l'est, de la tramontane comme du marin.
Version 2
De loin on les voit se dresser fièrement sur les crêtes , dessinant de leurs bras grêles de larges cercles. Leurs sœurs leur tiennent compagnie et ensemble, elles forment une procession blanche à l'horizon. Au loin, sur d'autres promontoires, d'autres encore leur font écho. Mais qui sont ces sentinelles qui surveillent de leur vertigineuse hauteur plaine, vallées et vallons ? Ont-elles été plantées là par quelque plasticien désireux d'apporter au paysage sa touche personnelle ? Sont-elles là pour espionner faits et gestes, allées et venues du peuple qui vit à leurs pieds ? A qui rendent-elles compte de ce qu'elles voient ?
Les premiers à se féliciter de leur présence sont les promeneurs égarés dans la garrigue et à qui elles servent de repère. Certains trouvent qu'elles gâchent le paysage. Ils les combattent à grand renfort de pétitions et de protestations. A vrai dire, ils ne sont pas contre leur présence. Mais ce qu'ils veulent, c'est qu'elles élisent domicile ailleurs que dans leur champ de vision. Et puis il y a ceux qui leur reprochent d'être bruyantes. Et ceux qui craignent pour la faune avicole.
Oui, mais leur objecte-t-on, pensez tout de même aux bienfaits qu'elles apportent ! Et si vous n'en êtes pas persuadés , réalisez au moins que les accueillir fait rentrer de l'argent dans les caisses de la commune !
Indifférentes aux rumeurs et polémiques, elles, elles reconnaissent en ricanant que tous ces gens n'ont finalement pas besoin de leçons pour brasser du vent.
Et comme on fait feu de tout bois, imperturbables, elles continuent de se repaître du vent du nord comme du vent de l'est, de la tramontane comme du marin.
Invité- Invité
Re: Elles brassent du vent
Iris j'adore les éoliennes et j'adore qu'elles brassent du vent.
Tout ce qu'on pourrait rajouter à ce sujet c'est ...du vent. Sauf si on veut faire dans le documentaire ce qui risque d'être ennuyeux.
Sinon les bras décharnés ou grêles des éoliennes ? Quand j'ai eu l'occasion d'en voir une de près c'est la puissance de ces bras qui m'a marquée. Au pied d'une éolienne tu te sens si petit si rien avec tes bras qui moulinent ridiculement que moi ça m'a fait peur. C'est comme Alice au pays des merveilles : un rêve et un cauchemar tu rapetisses et c'est doux et absolument terrifiant à la fois.
Tout ce qu'on pourrait rajouter à ce sujet c'est ...du vent. Sauf si on veut faire dans le documentaire ce qui risque d'être ennuyeux.
Sinon les bras décharnés ou grêles des éoliennes ? Quand j'ai eu l'occasion d'en voir une de près c'est la puissance de ces bras qui m'a marquée. Au pied d'une éolienne tu te sens si petit si rien avec tes bras qui moulinent ridiculement que moi ça m'a fait peur. C'est comme Alice au pays des merveilles : un rêve et un cauchemar tu rapetisses et c'est doux et absolument terrifiant à la fois.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
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