Abattoirs - Bretagne centrale : Au pays de l'Ankou
4 participants
Page 1 sur 1
Abattoirs - Bretagne centrale : Au pays de l'Ankou
Abattoirs / centre Bretagne
S’extirper de sa poisse, les yeux remplis de sable
Descendre de sa couche, s’avachir sur la table
Se remplir le cerveau d’un pauvre robusta
S’aigrir de pain rassis, grignotant tel un rat
Se couvrir de frusques, saindoux, relents de crasse
L’aurore est encore loin, il faut que l’automne passe
S’extraire d’une maison qu’on à jamais fini
Sur un chemin de planches, tâtonner sans esprit
La tête déjà vide du sommeil d’un robot
S’emplir de désespoir, d’hurlements de cabot
Naviguer dans l’épave au pare brise embué
Une mer sans espoir qui mène aux abattoirs
Apercevoir enfin la rumeur de l’ankou
De puissants projecteurs, ces amers de malheur
Egayant les parkings, réservés visiteurs
S’y garer tout au fond sous les arbres qui meurent
S’engoncer de froideur sous l’œil des portiers
Et sous les néons brusques immoler tout espoir
Et c’est soudain l’odeur de bottes et de pieds
Tenues blanche et calotte, me voilà accoutré
Casques rouges aux kapos et blancs pour les esclaves
Découper au couteau dans une froideur de cave
Des carcasses alignées de dindes écervelées
Se dire qu’on est machine que les heures vont passer
Et se prendre à rêver de vacances en enfer
S’extirper de sa poisse, les yeux remplis de sable
Descendre de sa couche, s’avachir sur la table
Se remplir le cerveau d’un pauvre robusta
S’aigrir de pain rassis, grignotant tel un rat
Se couvrir de frusques, saindoux, relents de crasse
L’aurore est encore loin, il faut que l’automne passe
S’extraire d’une maison qu’on à jamais fini
Sur un chemin de planches, tâtonner sans esprit
La tête déjà vide du sommeil d’un robot
S’emplir de désespoir, d’hurlements de cabot
Naviguer dans l’épave au pare brise embué
Une mer sans espoir qui mène aux abattoirs
Apercevoir enfin la rumeur de l’ankou
De puissants projecteurs, ces amers de malheur
Egayant les parkings, réservés visiteurs
S’y garer tout au fond sous les arbres qui meurent
S’engoncer de froideur sous l’œil des portiers
Et sous les néons brusques immoler tout espoir
Et c’est soudain l’odeur de bottes et de pieds
Tenues blanche et calotte, me voilà accoutré
Casques rouges aux kapos et blancs pour les esclaves
Découper au couteau dans une froideur de cave
Des carcasses alignées de dindes écervelées
Se dire qu’on est machine que les heures vont passer
Et se prendre à rêver de vacances en enfer
Re: Abattoirs - Bretagne centrale : Au pays de l'Ankou
Voir aussi : http://www.vosecrits.com/t655-loiseau-le-chateau-de-mes-mairesloic a écrit:pour l'ankou voir wikipedia...
(texte écrit à 2 mains entre Charles et moi...)
:-)))
Bon, je corrige les 2 fautes dans le titre, ça vaudra mieux que se faire de l'auto-pub ;-)...
Re: Abattoirs - Bretagne centrale : Au pays de l'Ankou
je lis ankou, club de foot américain basé à rennes
mais blague à part j'aime beaucoup
le rythme, les infinitifs, comme une fatalité
la solidité de l'écriture
l'ineffable (orthographe ?) mélancolie, et l'humour noir de la fin
il y a un livre terrible écrit par Tristan Egolf : le seigneur des porcheries
mais blague à part j'aime beaucoup
le rythme, les infinitifs, comme une fatalité
la solidité de l'écriture
l'ineffable (orthographe ?) mélancolie, et l'humour noir de la fin
il y a un livre terrible écrit par Tristan Egolf : le seigneur des porcheries
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Abattoirs - Bretagne centrale : Au pays de l'Ankou
Il y a dans ce texte comme un air de slam à la mode de Bretagne.
C'est un compliment.
C'est un compliment.
Invité- Invité
Re: Abattoirs - Bretagne centrale : Au pays de l'Ankou
Ah ! Loïc !
Loïc qu'il faut avoir lu, qu'il faut lire.
Et même si l'on ne sait pas trop si le commenter le dérange, ou non, venir lui dire qu'il est poète et que j'aime sa poésie.
Il me semble qu'il y a un accent sur un a de trop et un e en moins dans le même vers, ou je n'ai rien compris, c'est possible, aussi :
"S’extraire d’une maison qu’on à jamais fini"
Loïc qu'il faut avoir lu, qu'il faut lire.
Et même si l'on ne sait pas trop si le commenter le dérange, ou non, venir lui dire qu'il est poète et que j'aime sa poésie.
Il me semble qu'il y a un accent sur un a de trop et un e en moins dans le même vers, ou je n'ai rien compris, c'est possible, aussi :
"S’extraire d’une maison qu’on à jamais fini"
Sujets similaires
» Eté en Bretagne
» Le pays d'où je viens
» Exo "Les cailloux" : Bretagne
» Le Pays de Cocagne
» Le pays de Cocagne
» Le pays d'où je viens
» Exo "Les cailloux" : Bretagne
» Le Pays de Cocagne
» Le pays de Cocagne
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|