Je rêve debout

[Embruns]

Je rêve debout.

Je suis de ceux qui se lêvent tôt, il parait que le Monde leur appartient.
Je suis de ceux qui se couchent tôt, un moindre mal pour avoir le Monde à ses pieds.
Enfin il paraît.
De toute façon, je rêve debout.
Tous les matins, je vais voir la mer, l'écouter, je cours un peu. J'ai pas de chien, mais je souris comme un gamin.
Je m'assieds par terre aussi, et puis parfois, je lance une ligne - j'attends midi.
Quelquefois je suis seul sur le rivage, alors je siffle, ou bien je chante - je fume une pipe.
Après je rentre retrouver ma femme, celle que j'ai là, plantée dans le coeur.
L'après-midi, on court à deux, on a pas de chien mais on rigole comme des gamins.
Je lui mors la joue, lui embrasse les yeux, elle rit, puis elle s'échappe, je la ratrappe - toujours.
On se jure des choses rien qu'en se taisant, on se lie, rien qu'en courant dans un peu de vent.
Et le sang vient cogner nos tempes, on est vivant, on est heureux, Seul à Seule - mais à deux.
Je suis de ceux qui se lêvent tôt, qui rêvent debout, qui rêvent tout haut.
En attendant.

[FéeClo]

Je suis de ceux qui aiment ce texte.... :o)

[euterpe]

J'aime bien en général mais certaaines phrases sont faciles comme inutiles. Ou en tout cas je n'ai pas ressenti l'utilité (à part peut-être pour une question de forme).
Pour moi le superflus se situe dans : Enfin il paraît
Je m'assieds par terre aussi, et puis parfois, je lance une ligne - j'attends midi.
En attendant.

les faciles:Seul à Seule - mais à deux
On se jure des choses rien qu'en se taisant

Enfin il y a quelques phrases que j'aime bien:
Après je rentre retrouver ma femme, celle que j'ai là, plantée dans le coeur
ou
Tous les matins, je vais voir la mer, l'écouter
Enfin voila quoi!

[Embruns]

Je suis de ceux qui aiment ce texte.... :o)

Merci beaucoup FéeClo ;-)

[Embruns]

J'aime bien en général mais certaaines phrases sont faciles comme inutiles. Ou en tout cas je n'ai pas ressenti l'utilité (à part peut-être pour une question de forme).
Pour moi le superflus se situe dans : Enfin il paraît
Je m'assieds par terre aussi, et puis parfois, je lance une ligne - j'attends midi.
En attendant.

les faciles:Seul à Seule - mais à deux
On se jure des choses rien qu'en se taisant

Enfin il y a quelques phrases que j'aime bien:
Après je rentre retrouver ma femme, celle que j'ai là, plantée dans le coeur
ou
Tous les matins, je vais voir la mer, l'écouter
Enfin voila quoi!

Merci pour ton avis interessant.
Des choses inutile, c'est possible, le "En attendant" de la fin et là pour appuyer l'avant dernière phrase, en ce sens il est peut être inutile, oui, si les choses sont suffisament claires comme ça.
Après c'est vrai que j'ai écrit certaines phrases pour la forme, et qu'elle n'apportent pas toutes un éléments indispensable.
A bientôt !

[benedicte]

je suis de ceux qui se lèvent tard, qui se couchent tard, qui ne rêvent pas car ils sont le rêve, la solitude est moi et je parle à l'océan, je ne vois rien de trop dans ton texte, la réflexion juste d'un rêveur éveillé. J'aime ce texte , je le trouve vivant et plein de sensibilité.

[Sacha]

Poétique, léger, .. ça me plaît. J'aime bien la sobriété des phrases, qui est cohérente par rapport au contenu. Et les touches personnelles ajoutées aux clichés, comme par exemple la précision de l'absence du chien, ou le fait d'aller dormir tôt mis en balance avec le cliché de 'le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt'. C'est agréable à lire.

[Embruns]

Merci à vous deux, c'est sympa.

[mentor]

joli texte, léger dans la profondeur et vice versa, sympa

[Mériam]

J'aime beaucoup ce poème, c'est peut-etre même de ceux qui tu as écrit jusqu'ici, celui que je préfère.
Très fluide, poétique avec certaines phrases que je trouve très belles :

"Après je rentre retrouver ma femme, celle que j'ai là, plantée dans le coeur"".
"Je suis de ceux qui se lêvent tôt, qui rêvent debout, qui rêvent tout haut."

[Charles]

J'aime aussi. Une légère réserve sur le "mors la joue" ... encore que si ça vous plait :-)

ça donne envie de vivre ainsi ... malheureusement y a le boulot :-$

[Krystelle]

Il y a un petit côté "Chabadabada" dans ce texte : la plage, "on est vivant, on est heureux", tout ça... Tes lignes prêtent presque à sourire par leur simplicité et en même temps il y a quelque chose qui touche au vrai parce que c'est simple justement.
Et puis, quelques phrases donnent une dimension plus personnelle à ce texte, celle-ci par exemple : "J'ai pas de chien, mais je souris comme un gamin", elle me plait bien.

[Sahkti]

C'est le genre d'exercice qui n'est pas facile, parler de la simplicité et de la banalité en les rendant beaux. C'est ce que tu essaies de faire et je trouve que tu y arrives plutôt bien, malgré quelques maladresses et des tournures de phrases parfois un peu clichés.
Après, reste la perception qu'on en a, c'est comme quand on lit Delerm ou Gavalda, que nous reste-t-il entre les mains une fois le livre refermé? L'impression d'avoir lu un truc qui parle, suffisamment général pour nous permettre de nous identifier malgré tout à quelques éléments, une impression de douceur et de torpeur et puis, sans doute, plus rien. Pfuit, éphémère... comme le temps qui passe. Mais après tout, la vie, c'est aussi et surtout du temps qui passe, non?

[Embruns]

Merci Mentor ;-), merci Mériam :-)

Charles, et oui y'a le boulot :-(.

Content que tu aimes Krystelle.

Sahkti : Merci pour cette réponse. Oui le temps, grande question. Est-ce que les choses s'oublient, s'effacent à mesure, est-ce qu'une sélection opère, si oui comment. Peut être que ce qui compte est seulement recouvert d'une couche de poussière quelque part. Il suffirait alors juste d'un souffle, de quelques mots, non pas pour les retrouver entiers mais juste ce qu'il en reste, le plus important, la sensation, la torpeur, la douceur.
Et la poussière retombe.
;-)

[Loupbleu]

J'aime bien ce texte parce que ça dit des choses entre les phrases et que tu joues avec les clichés (des situations, des expressions). Cependant, le jeu des clichés est un peu dangereux, et tu frôles parfois le trop.

Je suis d'accord avec les remarques d'Euterpe.

Quelques petites faiblesses donc, mais vraiment, j'aime bien ce texte.

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