Sur les Bords.

[Invité]

Sur les bords.


Le temps s'était allongé sur le côté
j'en avais révé qu'il soit la nuit,
enclos d'inquiétude.
Une fable ? Et bien :

Un vaurien,un marin, un mutin du pays des merveilles,
craque des pierres en silex, étincelles,
sur le dessus d'une canette de barbarie .
Une morale déjà si tôt ? Et tiens :
il n'est de cristal gris de sauxlnier qui permet l'envol.

Celui là te donne un air de décharge à goelands.

Au loin,
La nuit s'est ralentie comme ton coeur demain.
Je m'accroche à Guérande,
à n'importe quel bout d'algue bout de vent,
je me sèche contre toi:
un fantôme, un glaucome, un hématome des marées aux retours improbables.
Tu te distilles dans un bruit sec,
encore une fois je m'évapore, obsolète :
en ces temps rêvés où nous étions allongés sur des bacs de sables,
à dégommer des soldats de plomb mou sur le côté.
J'en avais imaginé qu'ils soient nous, riants
pardon,
qu'ils soient nus,
putain,
qu'ils juste soient.


PW

[Kilis]

J'aime beaucoup. C'est surprenant, déroutant.... il y a une petite magie dans tes mots qui nous fait emprunter des chemins dérobés.

[mentor]

Hmmm, ça se la joue tout mignon, ça l'est sans doute, mais ça me passe au-dessus, désolé pour mon insensibilité chronique, me demande si ça se soigne
:-((

[Tristan]

J'aime ce tu développes dans la première strophe : c'est léger et onirique, une très belle image du temps (c'est un registre que j'adore). En bref, tout pour plaire.
La deuxième strophe m'a, pour ne rien te cacher, laissé un peu de marbre par rapport à ce qui précédait. Ne me demande pas pourquoi, je n'en sais rien, ce n'est que du ressenti, peut-être à cause des mots "silex", "sauxlnier".
Par contre, après, je te tire mon chapeau. Cette dernière strophe est magnifique. Le vocabulaire médical semble alourdir le propos, mais après réfléxion, il m'a procuré un certain malaise qui, pour tout te dire, n'est pas désagréable (je ne sais pas si c'est ce que tu voulais amorcer), et prépare l'arrivée des cinq derniers vers, à la tonalité si simple et intime.
Un texte chaleureux et humain. Si je puis me permettre, conserve le vocabulaire simple : pour moi, écrire de la poésie, c'est avant tout se refaire enfant, décrire le monde avec les mots simples d'un individu qui le voit pour la première fois.


Amitiés.

[Sahkti]

Pas de long commentaire, juste dire que j'ai aimé les sonorités sur les mots, les échos et tout le reste, comme "un fantôme, un glaucome, un hématome "

[pauline]

C'est original. J'aime tes mots et la manière dont tu les utilises!

[euterpe]

J'ai rien compris. Ca n'a pas provoqué quelque chose de particulier en moi mais ça sonne plutôt bien même si j'ai pas capté le sens(est-ce si important?). Si je devais qualifier ce texte je dirais engourdissant.

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