Rester encore

Rester encore

Le soleil d’été
Dans la mer plongé
La dore.

Mon cœur tout gonflé
D’amour passionné
T’adore.

La nuit est tombée ,
Le soleil couché
S’endort.

Tendres , tes baisers ,
Mes mains font trembler
Très fort.

Les étoiles encrées
Dans l’ciel délavé
Sont d’or.

La nuit a passé ,
Nous sommes restées
Encore.

Une fois de plus, je suis mitigée face à ce besoin constant de vouloir à tout prix faire rimer les mots, surtout ici avec une sonorité assez lourde en "or". Cela finit par ressembler à un texte miliaire, scandé à voix haute avec intonation forte portée sur ce "or" qui finit par heurter.
Dommage parce que tu évoques pourtant alanguissement et sensualité. En relisant d'autres de tes textes, je me dis que vraiment, ça pourrait y gagner en qualité si tu abandonnais ces règles trop figées de vers, de rimes et de pieds calculés (mais ce n'est que mon impression perso).

La symétrie de la forme et la recherche rythmique créent une certaine monotonie à la lecture.
Le poème est un peu "engoncé", les contraintes de formes pèsent plutôt lourdement sur ce texte qui aurait mérité davantage de légèreté, d'originalité et de liberté dans l'expression.

Il se dégage une tendresse, un apaisement, grâce à la belle petite musique des mots, bien rythmés, bien cadencés, bien sonorisés...
J'aime bien ces rimes légères : ée ée et puis ce or qui revient...
Si la même chose était dite dans une forme quelconque ce serait d'une banalité affligeante.
Au fond, la forme c'est la musique qui fait passer la chanson...

J'aime bien.
C'est simple, joyeux, musical.

Et je sais qu'atteindre la simplicité, ce n'est pas si évident.