Histoire d'Amour

Victoire

Je marchais le long du trottoir quand je la vis.
Mon regard s’arrêta, c'est elle que je fixais;
Elle me vit, me souris; je rougis et fuyais.
Beauté fatale, maitresse de mon envie.

De ton sourire je me fis esclave,
Mon corps, mon cœur, sous l'effet d'une entrave,
Cessèrent de bouger. Douce Agonie!
Par tes beaux yeux saphir, j’étais conduis !

Cesses, ma vie, de son sourire,
Te nourrir. Tu risques la mort,
La mort d'amour: C'est un grand tort!
Soit! Pour elle, j'irais donc souffrir!

A cette jolie femme,
Je ne renoncerais!
Je prends mon oriflamme,
La guerre est déclarée!

Elle était belle,
Moi un castrat.
A mon appel,
Elle s'envola!

Petite
Envie!
Si triste,
ma vie!

Tendre aimée, je désespère !
Je voudrais un jour, pouvoir,
M'enfuir de l'endroit où j'erre,
Par ce poème exutoire.

Tu as tissée cette toile,
Et moi, comme une poussière,
J'en suis une prisonnière!
Ton souvenir est ma voile,

Je vogue dans les méandres de ta mer,
Et toujours te perdant de vue, mon étoile,
Je t’aperçois briller, tout au bout du couloir.

Me détacher de ces pensées attentatoire?
Les petits détails que ma raison dévoile,
Ferons de toi, Victoire, ma geôlière!

Je ne puis plus t'oublier,
Cette beauté me lacère!
Condamné a arpenter,
Ce petit chemin austère;

L'amour me rend si hagard,
Déjà demain je te vois,
Avec un autre, un adroit!
Moi qui ne suis plus qu'un couard...

Ne pourrais-je, un beau jour t'oublier?
Toi, celle qu'un jour, j'ai tant aimé!