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Promenade

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Chako Noir
Marine
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Message  Marine Mar 27 Déc 2011 - 16:13

Promenade


Au cours de ma promenade, je me retrouvai, après une épingle de sentier, en plein soleil, et me découvris surpris face à un des plus charmants spectacles qu'il m'eût été donné de contempler. Une lumière de fin d'après-midi, comme une large coulée de jaune d'œuf, baignait la plaine sous mes pieds, où se dressaient, en rond autour des marécages, ordonnés le long des berges, des pins et des bouleaux. Il s'établissait là une harmonie. Le bleu du ciel s'entendait parfaitement avec l'astre lumineux, les verts se jouxtaient sans la moindre imperfection, les couleurs ne bavaient pas les unes sur les autres et se séparaient nettement, en traits fins et réguliers, tout en apportant à l'ensemble leurs touches propres et uniques. Ma tête, alors pleine d'aigreur, de cigarette et de considérations fumeuses, sembla soudain s'éclaircir et trouver à l'air, dans la contemplation, une respiration. Je n'avais, depuis que mes pieds avaient franchi une demie-heure plus tôt le seuil de mon chez-moi, manifesté qu'un intérêt second pour ce qui m'entourait, car, soucieux de profiter du court moment de répit que je m'accordai au sein de la journée, je n'en profitai pas et passai mon temps libre à vouloir attribuer à mon environnement des qualités qu'il n'avait pas. Je m'en trouvai déçu, la déception entraînait l'énervement, l'énervement entraînait la rancœur et je n'en finissais plus d'envoyer mes pieds butter contre des pierres.

Mais, alors, devant le paysage, tout ce qui me chagrinait s'éparpilla. Une quiétude immense m'envahit, soulageant mes maux du jour et allégeant le souvenir de ceux des semaines passées. Je ne sais pourquoi le tableau me toucha : peut-être justement parce que, las de vouloir lui en donner la forme, elle m'était apparue d'elle-même sans que je ne vinsse courir après, comme un peintre qui tente de voir partout la poésie alors que son cœur est aveugle de tristesse ou de désœuvrement. Par sa simplicité, je trouvai que le paysage avait un air paisible et doux, une sincérité, qu'il parlait en lui-même et que je trouvai de lui à moi un lien qui se formait. Nous échangions : il m'offrait sa présence et je lui octroyai la ferveur de mon admiration. J'aurais eu envie de m'y trouver une place chaude et m'y allonger jusqu'au soir sans trouver en moi la force de me relever. J'entendais, dans l'épaisse barricade de roseaux qui les protégeait à ma vue, les jeux des corbeaux, et j'imaginai, car, sans doute, elles n'existaient plus en plein hiver, les coassements trépidants de grosses grenouilles noires. Je sentais que mon cœur s'en trouvait satisfait.

Je dus arracher mes yeux du paysage. Comme à chaque fois, d'une part, le temps était contre moi, et il fallait, sous l'œil de l'horloge, que je fasse demi-tour. De l'autre, il me semblait, comme cela m'arrive souvent, que je ne trouverai plus de joie à la toile à force de la contempler, et que toute la vie qui y dormait serait brutalement aspirée dans mon œil sans que celui-ci ne puisse plus rien en apprécier et se trouve même écœuré du bonheur qu'il y avait trouvé. Plus tard, je m'étonnai encore du repos que m'avait apporté la vue de ce marécage ensoleillé. Sans doute, si je l'avais vu dans un autre moment, l'aurais-je trouvé morne, voire cliché. Car parfois, quand le cœur n'est pas à la poésie, et que l'esprit ne s'accorde pas aux humeurs auxquelles on voudrait le forcer, les mêmes paysages qui nous remplissent d'un émerveillement enfantin un jour nous en dégoûtent le suivant. On les considère alors sous le regard d'un symbolisme fâcheux, comme si l'on savait à l'avance qu'on sortait pour s'en approprier la beauté, et qu'alors, une fois face à eux, celle-ci était déjà consumée, ne nous intéressait plus, et qu'il semblât qu'on l'eût déjà vue mille fois, sans pouvoir y retrouver le plaisir qu'on avait eu de la croiser dans le cheminement de nos promenades premières. Or, cette après-midi-là, le paysage avait su m'adoucir et mollir la pierre de mes aigreurs.
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Message  Invité Mar 27 Déc 2011 - 18:14

C'est, ma foi, toujours bien écrit. Même si, à mon avis, ton style perd ici de son intérêt comparativement à d'autres de tes productions : j'ai l'impression que tu as voulu le contenir, le maîtriser. L'intention est louable, pas de doute, mais j'ai la sensation que la bride est trop tenue en l'occurrence ; j'ai aussi eu le sentiment que tu cherchais à reproduire des écritures de facture classique (ou peut-être est-ce inconscient), et ça me chagrine un peu.
Ça me chagrine d'autant plus dans la mesure où ça grossit selon moi un de tes défauts de manière générale. Je me suis retenu de commenter tes précédents textes en prose parce que mon avis était catégorique et négatif, alors que tout le monde te faisait des compliments — je me dis alors que je loupe sûrement quelque chose. Malgré tes qualités indéniables de composition (tu as des images souvent jolies et saisissantes, quelque chose de particulier, de l'ampleur), je trouve que toutes les idées que tu développes et donc, in extenso, la façon dont tu les développes, peinent à s'extraire de la facilité, de l'évidence, de la naïveté clichéteuse. Ici, je trouve la forme moins intéressante encore, du coup ça nuit d'autant plus à l'ensemble et à toutes ces réflexions qui sont à mon sens des lapalissades (qui intrinsèquement empêchent l'atteinte de véritables ressentis).

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Message  Chako Noir Mar 27 Déc 2011 - 22:14

Je rejoins l'avis de Lu-k. Tu cherches à écrire trop richement et, finalement, on perd l'ampleur et la force des images, parasitées par une poignée de mots qui font de la lourdeur et des phrases trop longues, par exemple :
Marine a écrit:J'entendais, dans l'épaisse barricade de roseaux qui les protégeait à ma vue, les jeux des corbeaux, et j'imaginai, car, sans doute, elles n'existaient plus en plein hiver, les coassements trépidants de grosses grenouilles noires.
Ce "car, sans doute, elles n'existaient plus en plein hiver" essouffle avant d'arriver aux grenouilles. Essaie d'alléger, sinon c'est comme si tu nous donnais des semelles en plomb pour te suivre dans ta promenade.
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Message  Lyra will Mer 28 Déc 2011 - 10:16

Alors, moi j'aime beaucoup le fond de ce texte, je trouve que tu y dis des choses très justes, avec un regard assez fin, en décrivant des sensations que je ressens assez souvent. (et donc probablement que cela parle à pas mal d'autres)

Maintenant, ce qui me dérange c'est l'aspect trop narratif, explicatif, et descriptif du texte, qui explique au lecteur ce que tu ressens, plutôt que de lui faire ressentir directement. En fait ça marche très bien parfois ce genre d'introspection et d'auto-analyse du narrateur, mais là, je ne sais pas.

Et oui l'écriture assez classique, volontairement trop soignée et donc lourde, souvent me bloque.

Sinon ça m'a fait penser à Kant et l'analytique du beau, qui parle de l'expérience esthétique, contemplation paysage vs tableau, le premier ayant bien plus de force, et puis aussi une vidéo d'Aurélien froment, qui reprend un peu cet idée, où des gens se baladent dans la forêt en s'y déplaçant comme dans une galerie, un musée, les mêmes postures etc, mais en concentrant leur attention sur des détails de la nature.



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Message  Invité Mer 28 Déc 2011 - 18:29

Pour moi, cela se lit sans déplaisir. Une écriture classique, certes, mais plus épurée que d'habitude, plus fluide (coucou coline !).

Quelques remarques à la volée :
– « qu'il m'eût été donné de contempler. » : cet emploi du subjonctif plus-que-parfait passif, si strictement conforme à la concordance des temps, me paraît trop guindé, question de sensibilité personnelle ;
– « une demie-heure plus tôt » : « demi-heure » ;
– « il fallait, sous l'œil de l'horloge, que je fasse » : pourquoi n'avoir pas appliqué les règles de concordance ici alors que vous le faites au-dessus ? Je ne m'en plains pas (le subjonctif imparfait « que je fisse » me semble guindé, lui-aussi) mais je souligne le problème de cohérence ;
– « il me semblait, comme cela m'arrive souvent, que je ne trouverai » : « que je ne trouverais » ;
– « sans que celui-ci ne puisse plus rien apprécier et se trouve » : même problème de concordance (plus haut, vous écrivez, parallélisme de construction oblige, « sans que je ne vinsse courir »…) ;
– « et qu'il semblât qu'on » : pourquoi ce subjonctif imparfait ici ? ;
– « Or, cette après-midi-là » : quand bien même « après-midi » paraît couramment épicène, il vaut mieux écrire « cet » après-midi, dixit l'Académie française (par parenté à « midi », masculin).

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Message  Lizzie Mer 28 Déc 2011 - 20:27

Je ne suis pas fan de ce style très « classique », comme trop appliqué. Les mots masquent l’émotion, pour moi. C’est une affaire très subjective, une affaire de goût, que je te livre là : mon commentaire n’est pas à prendre au sérieux. Sinon, dans le style adopté, l’expression suivante m’a parue « anachronique » : « voire cliché ».
Merci pour ce dépaysement, en tout cas.

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Message  midnightrambler Mer 28 Déc 2011 - 21:58

Bonsoir,

Oui, une belle mécanique qui ronronne sous un capot parfaitement lustré ...

Amicalement,
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Message  elea Jeu 29 Déc 2011 - 13:27

"L'épingle de sentier, le charmant spectacle, le bleu du ciel, l'astre lumineux". Et les longues phrases au vocabulaire soigné, parfois précieux.
Autant d'éléments descriptifs communs, trop employés, qui rendent ces descriptions mornes et empêchent l'émotion de passer, parce que c'est trop propre ou recherché (du moins est-ce l'impression à la lecture).
Peut-être que j'aurai préféré qu'il n'y ait aucune description du lieu, laissant le lecteur se représenter son propre tableau apaisant. Ou encore, pour changer, un lieu moche ou en plein tempête et pas sous le soleil.
Bref, le paysage m'a gêné.

En revanche, j'ai aimé les passages sur l'état d'esprit du narrateur, et comment cette vision a fait évoluer son humeur. Ce questionnement intérieur face à la réaction que provoque la vue. Il y a une distance, une prise de recul qui mène à la réflexion et j'aime bien la relative sérénité qui s'en dégage.


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Message  Marine Sam 7 Jan 2012 - 14:31

Merci à tous pour vos commentaires ! Je me sers du sujet ci-dessous pour poster un autre texte.

1) Commentaires :

Spoiler:




2) Un autre texte, sans rapport avec le premier, mais toujours dans le même thème :

Nous partions après le repas de midi, alors que le soleil, chaud dans le ciel, faisait apparaître en blanc le corps des montagnes entre les longues silhouettes noires des mélèzes, qui, à contre-jour, faisaient fidèlement de l'ombre aux sentiers poussiéreux. La route s'élançait au dessus de la station, quelques mètres après l'embarquement du premier télésiège, blanche, prometteuse, accessible, mère de toute promenade familiale avant de se séparer en une dizaine de sentiers qui s'éparpillaient ensuite vers les cols crénelés, les escaliers rocheux et les cascades tonitruantes, majestueuses dans leur écrins de mousse et de granit. Au premier tournant, après un virage, dans un bouquet d'arbre qui faisait un peu de fraîcheur, en une sorte de clairière à ciel ouvert, quelques toboggans avaient été construits, et il n'était pas rare, en ces débuts d'après-midis, que les cris des enfants de juillet, en vacances, viennent rythmer notre marche. La digestion commençait à peine, les ventres étaient encore lourds, le front suait, et, d'un mouchoir passé en travers du visage, nous essuyions les premières gouttes de notre effort.

Nous gagnions ensuite un raidillon qui cassait les jambes ; d’en bas, nous regardions le haut, lequel promettait, dans nos souvenirs, d'aboutir à une grande route dont nous pourrions profiter bientôt à la fraîcheur des mélèzes, sur les tapis de cailloux et d’aiguilles de pin que le printemps laissait derrière lui. Les plus jeunes couraient pour tenter d'arriver plus vite à ce chemin plus reposant, et les anciens allaient de leur pas lent et sûr, certains ainsi d'aboutir, même si ce fût moins lentement que leurs cadets.
Une fois sur la grand-route, il suffisait de suivre le sentier. Là, nous arrivions bientôt à une autre pente raide dont le commencement était marqué par la forme allongée d'un gros rondin de bois qui devait bientôt accueillir nos jeux. Nous montions à un bout, ravis de retrouver la joie d’une de nos occupations favorites, et essayions d'atteindre l'autre sans retomber au sol. L'exercice se répétait de plus en plus vite jusqu'à ce que les adultes aient atteint le haut de la montée et nous regardent d'un air soupçonneux, amusés, au fond, de nos enfantillages, bien que leur figure ne l'eût jamais montré. Mon père faisait mine d'écarquiller les yeux, et je faisais semblant d'en être impressionné.

En juillet, havre des vacances scolaires, délicatesse de l'été, le chemin nous offrait des fraises de bois que nous ramassions, les doigts tâchés, pour les enfermer ensuite jusqu'au soir, où nous les mangerions, dans de petits pots à confiture fermés de leurs fameux couvercles rouges et blancs, capot de couleurs pique-nique sur les chaudrons de l'enfance. C'était à celui qui en ramasserait le plus. Les niveaux de fruits montaient bientôt sur le verre transparent, nous échangions nos relevés, contemplant d'un air inquiet le pot du voisin, qui, de l'autre côté de la route, accroupi dans le talus, les fesses mangées par les orties, se plongeait vaillamment, la tête en avant, sur l'objet de ses espérances, les doigts tordus pour tenter d'attraper une fraise dont les cheveux déjà plongeaient dans le ravin. Les petites nervures vertes ondulaient au vent, des veines saillaient sur nos fronts, et nous nous relevions, soufflants mais victorieux, avec, dans nos petites mains rougies, quelques baies écrasées dont nous laissions tomber la compote enivrante au fond du récipient. J'adorai fermer ensuite le pot, secouer mes trésors, et le rouvrir brusquement, le nez plongé dans le bocal, pour m'imprégner tout entier de l'odeur de ces fraises des bois d'été. Le vent qui soufflait diluait vite les parfums.

Les pots rangés dans les sacs à dos, une gorgée d'eau avalée, un mouchoir passé sur les mains et enfoui au fond de la poche suante, nous reprenions la montée. Les pierres ruisselaient de soleil, la chaleur remontait du sol en vagues intermittentes, mais nous progressions quand même. Les adultes, sourds aux protestations des enfants, tendaient bravement la main à leur progéniture exténuée, et celle-ci s'y agrippait en tirant, pour bien faire sentir le poids que cette promenade faisait sur son cœur, maintenant que toutes les fraises étaient ramassées et qu'il n'y avait plus de distraction pour venir égayer l'ennui d'une marche interminable. On ne lui avait pas dit, pour conserver la surprise, que là haut elle pourrait se baigner, et que, près du lieu des Cabanes, qui d'ailleurs n'en présentait aucune, on installerait le goûter sur des tables centenaires. C'est dans cette clairière, semée de quelques foyers qu'on peut allumer à l'été pour y faire des grillades, que j'aie gravé adolescent, bien mal m'en pris, les initiales d'une amoureuse entremêlée des miennes, chose qui m'empêche d'y retourner maintenant que l'aventure s'est effroyablement finie, de peur de me trouver mal devant l'arbre porteur d'amour. J'ose espérer que la foudre fût tombée dessus, que les fourmis l'eussent mangé ou que l'écorce se fût détachée pour ne plus en voir la cruelle inscription.

Mais pour l'instant, enfant, je ne pouvais rien savoir encore de cette épopée, et je sautai de joie à la vue de la petite fontaine de bois qui se rappelait à mon souvenir, et qui, sur les derniers mètres du sentier qui menait aux tables, indiquait l'entrée de la lisière comme un panneau de musée qu'on eût religieusement placé là. Nous nous déshabillions rapidement et sautions dans les trous d'eau glacée, qui, à cette altitude, et par le mouvement incessant du courant, n'avait pas eu le loisir de se réchauffer. Il était agréable de passer de l'eau à la pierre. Une fois la peau gelée, elle trouvait des flaques de soleil aux rochers brûlants, exposés depuis le matin au soleil, et nous étions pris d'un engourdissement délicieux en nous allongeant sur ces dalles chauffantes. Quelques fois, avec des cailloux et de la terre, moi et mon frères construisions un barrage, et une digue solide de boue et de limon se dressait bientôt entre deux flancs de roche, derrière lesquelles s'élevait, débordant de tous côtés, notre lac artificiel. Quelle déception venait au soir quand il fallait le détruire, et voir caracoler sous nos yeux, un peu plus bas en aval, les morceaux de bois et les blocs de grès que nous avions accumuler avec tant d'effort et de ferveur ! Quel plaisir, pourtant, que celui de détruire notre ouvrage, le cœur léger, avant de redescendre, en pensant que dès le lendemain nous pourrions en construire un autre entre d'autres lilliputiennes vallées !
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Message  Invité Sam 7 Jan 2012 - 20:43

La correction, comme de coutume :
– « au dessus de la station » : « au-dessus » (trait d'union) ;
– « en ces débuts d'après-midis » : traditionnellement, « après-midi » est invariable (vous adoptez ici l'orthographe réformée) ;
– « même si ce fût » : « fut » (passé simple et non subjonctif imparfait, bien que le passé simple lui-même, ici, me semble suspect, incorrect) ;
– « les doigts tâchés » : « tachés » ;
– « de leurs fameux couvercles rouges et blancs » : « rouges et blancs » ou « rouge et blanc » ? Le français est-il subtil ! Ici, il me semble que tu parles de couvercles dont le quadrillage est rouge et blanc, et non de couvercles tantôt rouges, tantôt blancs ;
– « capot de couleurs » : « capots » ;
– « soufflants mais victorieux » : « soufflant » (participe présent et non adjectif) ;
– « J'adorai fermer » : j'emploierais ici un imparfait (l'action paraît se reproduire, elle n'est pas isolée, pas un point dans le passé mais semble durer dans le temps) ;
– « pour bien faire sentir le poids que cette promenade faisait » : « faire… faisait », maladroit ;
– « que là haut elle pourrait » : « là-haut » (trait d'union) ;
– « que j'aie gravé » : « que j'ai gravé » (passé composé et non subjonctif) ;
– « bien mal m'en pris » : « bien mal m'en prit » ou « bien mal m'en a pris » ;
– « que la foudre fût tombée » : « est tombée » (espérer que + indicatif) ;
– « que les fourmis l'eussent mangé » : « l'ont mangé » (idem) ;
– « que l'écorce se fût détachée » : « s'est détachée » (idem) ;
– « qui se rappelait à mon souvenir, et qui, sur les derniers mètres du sentier qui menait aux tables » : trois relatives, cela fait beaucoup ;
– « Quelques fois » : « Quelquefois » ;
– « moi et mon frères » : « frère » ;
– « que nous avions accumuler » : « que nous avions accumulés » ;
– « avec tant d'effort et de ferveur » : « tant d'efforts » ;
– « d'autres lilliputiennes vallées » : l'inversion est artificielle.

Ce soir, je ne suis pas très réceptif à une écriture qui me semble beaucoup trop chargée, mise au service, cette fois-ci, de bien peu de chose en fin de compte. Je me suis ennuyé et ne retiens, à la fin de ma lecture, qu'une écriture qui cherche à faire démonstration de sa virtuosité, au risque, souvent, de tomber dans la maladresse. Dommage.

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Message  elea Dim 8 Jan 2012 - 20:58

Les plus jeunes couraient pour tenter d'arriver plus vite à ce chemin plus reposant, et les anciens allaient de leur pas lent et sûr, certains ainsi d'aboutir, même si ce fût moins lentement que leurs cadets.
Plus lentement je suppose ?

J’ai bien aimé cette double promenade, dans la montagne et dans les souvenirs d’enfance. Plusieurs passages sont touchants, et j’ai adoré celui du bocal de fraises des bois secoué pour en renifler l’odeur. Cela donne beaucoup de justesse au texte.

En revanche, pas mal de passages émouvants ou jolis sont un peu noyés dans de longues descriptions qui n’apportent rien je trouve si ce n’est le plaisir de décrire longuement un bout de bois ou un sentier.
C’est difficile pour le lecteur d’entrer dedans. Comme pour le premier texte donc, j’ai préféré les ressentis et les bribes de souvenirs aux descriptions des lieux de la promenade. Peut-être laisser plus de place au lecteur pour faire appel à ses propres souvenirs visuels, la plupart en ont, moi en tout cas, et je pense que j’aurai été plus emportée si j’avais pu imaginer un peu au lieu de lire chaque détail de chaque rocher (j'exagère exprès pour que tu comprennes ce que je veux dire).

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