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Message  Charles Mar 17 Jan 2006 - 13:36

1 – Taormina

Ciel noir, plafond nuageux très bas, l’orage se prépare, commence à gronder. Un minibus se plante au milieu du parking, et klaxonne en nous faisant signe. A peine sortis de l’aéroport, des trombes d’eau s’abattent sur nous et nous souhaitent la bienvenue - Sicile, 2 août – temps chaud mais humide ! Vingt mètres de course, trempés, nous voilà maintenant en route vers Taormina. L’averse se calme mais les noirs cumulus masquent l’Etna et le haut des collines environnantes. Nous filons à bonne allure sur une autoroute très « latine » : plusieurs voitures stationnées sur la bande d’arrêt d’urgence, le conducteur occupé à téléphoner tranquillement, quelques plantes grasses autour des voies, des vieux murs de briques ocres. Tout le long du chemin, des immeubles de même couleur non terminés depuis des années, un petit goût d’Amérique du sud, et des collines vertes, plus vertes qu’imaginées.

Taormina, fin de journée et première sortie timide. Les premières ruelles en pente et nous arrivons bien vite au cœur de la ville, la piazza Aprile vidée de ses touristes par la pluie, damier noir et blanc au sol, deux petites chapelles modestes entourées d’arbres aux fleurs roses, une rambarde métallique noire, sublime panorama sur la baie. Quelques jours plus tard, la même place sous le soleil, fourmillant de dizaine de dialectes européens et asiatiques sous le regard habitué et distant d’une dizaine de vieux siciliens, chemises blanches et petits chapeaux, silencieusement assis à l’ombre sur le banc de pierre incrusté dans le mur d’une des deux chapelles. Impossible de rester plus d’une vingtaine de minutes sans qu’un couple de touriste vous demande de les prendre en photo, enlacés, la mer en fond, carte postale personnalisée. Nous reviendrons ce soir, tard, très tard.

S’imprégner ensuite de cette ambiance italienne, des escaliers sinueux, les éclats de voix d’une langue chantante, les petites boutiques vendant la mandorle au citron, à l’orange ou à la figue, quelques chats faméliques avachis au milieu des marches, les yeux mi clos, une fontaine à la gorgone cracheuse, une autre chapelle, plus haut, bondée à l’heure des célébrations. Se fondre dans le décor, apprendre quelques mots d’italien, se faire traiter de sinistro sans se vexer, apprendre plus tard que cela voulait dire « gaucher », repartir avec deux bouteilles d’eau plate alors qu’on croyait demander une seule, gazeuse. Monter au château, s’asseoir dans les travées de pierre du théâtre grec le temps d’un concert de musique classique, Chopin sous les étoiles, l’Etna et la méditerranée pour horizon. S’allonger un midi sur un banc du jardin botanique, devenir latin, ralentir le rythme et tomber amoureux…


2 – Vulcano

Taormina – Le réveil sonne à sept heures, le sourire et la bonne humeur, moins matinaux le reste de l’année, sont déjà au rendez vous ! Aujourd’hui, cappuccino et aliscafi à Milazzo. Arrivés tôt dans le port de l’Est de la Sicile, nous laissons la fiat de location dans un vaste entrepôt servant de garage payant aux touristes. Nous nous mêlons aux locaux à la parole forte et prolixe pour demander maladroitement deux billets pour la plus proche des île éoliennes, Vulcano.

Quelques hommes à l’uniforme impeccable préparent l’aliscafi à recevoir ses premiers passagers de la journée, nous laissant tout le temps de détailler les quais de la petite ville et sa raffinerie de l’autre côté de la baie. Quelques grandes cheminées striées d’une alternance de bandes rouges et blanches, crachent une fumée opaque au milieu d’énormes réservoirs, tout cela en face d’une ville semblant presque délabrée tant les murs sont érodés, défraîchis.

Sur Vulcano, aucune véritable ville, un petit port aux bâtiments blancs, quelques comptoirs proposant promenades en bateaux, plongées ou mini randonnées à l’intérieur de l’île, un peu plus loin les touristiques bains de boue. Très peu pour nous … Nous nous engageons à « l’aventure » sur le chemin du grand cratère en suivant les indications d’un petit guide. Il commence à faire chaud quand nous débutons la courte ascension, à peine 350 mètres de dénivelé. La végétation nous laisse seuls, sable noir, roche jaunie par le souffre, sentier creusé dans une sorte de glaise solidifiée. En haut, le silence, la fumée continue des émanations sulfureuses à l’odeur infecte d’œuf pourri, quelques panneaux nous enjoignant de ne pas descendre dans le cratère, une surprenante petite piste d’atterrissage pou hélicoptère donnant à penser que les accidents ne doivent pas être si exceptionnels que ça, bref, une étrange ambiance de légère insécurité, perchés à 400 m en surplomb de la mer, au bord d’un volcan appelé à se réveiller, aujourd’hui, demain, bientôt ? Notre pas de randonneurs alpins habitués se fait moins sûr lors du contour du cratère, décontenancé par cette atmosphère inhabituelle.

Nous repartons vers le port – Direction la « capitale », Lipari.

3 – Lipari

Lipari, la ville blanche et ses deux ports, Lipari, l’île paisible au milieu de ses sœurs volcaniques Stromboli et Vulcano. Lors du transfert depuis cette dernière, nous apercevons les deux mystérieux dômes de l’île de Salina……
Charles
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