Je veux te hurler

Je veux te hurler.
Toi et tous les jours,
............................ je veux te hurler.



Je veux te
maintenant


........................ Je voudrais



Les temps effondrés
Les heures toussotantes




................................................ Doucement te




Hurler chaque syllabe
Erodée par le silence.




Je veux te
Toi et tous les pas-précipitants
......................................... au piège de la vase




Ne plus jamais




Le vent sonnant de ton ombre
.......................................... caressant les falaises




Vivre sur la pointe
je veux




Toi les pierres le fracas
..................................vous hurler




Doucement



Scander encore




Cette marée qui
Ce pas qui
......................a la lenteur du chasseur




Tamiser tamiser



........................................................ la gorge ensablée
........................................................ La course essoufflante






A nouveau me
...................... Retrouver le déplacé de la balade





............................................................. le nacre écrasé
............................................................. les coquilles argilées au bout de mes pas la jetée




je veux te



.........................les toi derrière moi,
.........................le carton des falaises






Hurler :



Ta voix effritée
La vie que je passe à
.............................. (doucement)

.......................................................ramasser les morcellements.

le retour des heures toussotantes
vraiment, toujours, ça fait écho en moi, tes poésies
petit vertige
comme un pas dans le vide

bravo
ta lectrice assidue

Cette fois ci j'aime vraiment sans réserve, bravo ! Tu es une grande : )

c'est sympa

Je n'ai pas trouver le mot "nacre" au masculin. était-ce volontaire de l'écrire ainsi ?
Si le (trop) grand espace entre les vers me gêne pour apprécier sans réserve ce poème, chaque groupe de mots a une résonance qui me plait vraiment.

Une ambiance, une émotion, des sentiments, sans les expliquer, juste dans le ressenti. Les mots et leur musique deviennent le moyen de faire partager, éprouver et non de raconter ou d'expliquer. Un poème comme j'aime.

Et je ne sais qui tu es, te
l’espace
le temps
le bruit

hors de cette marée noire
assourdissante
de l’âme

On me donnerait à lire 10 poèmes les yeux bandés, je reconnaîtrais le Lyra Will et en donnerais le millésime.

Seulement les yeux ouverts, je pourrais en admirer les formes.

Trop d'espace pour une parfaite lecture. On se noie.