Discordance

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La perruche gracile au matin est muette
Les barreaux de sa cage tombent de stupeur
S’engagent avec la graine à lui rendre l’organe
Certes un peu grinçant mais bien assorti
Au crépitement de la mitraille
Atterrie sur le toit noir du train immobile
Lorsque ce sont les ponts qui accourent
Pour que le monde soit en ordre et danse
Même si ce doit être à contresens
Le jour déguisé en nuit
Le soleil maquillé comme la lune
De couleur élégante et pastel
Le vent tourbillonne cherchant un nuage
Ne trouve qu’une plage de galets
Dont il ne pourra découdre les ourlets sans briser la rondeur
Et réveiller la mer digérant les requins
Qu’au souper les marins lui donnent en pâture
Pour calmer la marée et laisser les oiseaux
Se baigner dans une eau salée mais étale
Comme on serait dans un sauna rafraîchi
Flambant neuf et fier comme un pou
Caché sous la plume du serin ou du poète
Amoureux des oiseaux dont on peint la volière
Puis la gomme dans un souci de liberté
Dessinant un drap sur les babils disgracieux
L'œil charmé par le plumage mais l'oreille fragile
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Ces quelques plumes trouveront-elles perchoir à leur chant ? ;-)

Sur le fond, c'est super. L'histoire, les images.

Mais l'écriture hachée, "discordante", a gêné mon plaisir de lecteur.
Le manque de ponctuation y est pour beaucoup, surtout dans un poème assez long.
Dans les premiers vers il y a quelques hardiesses grammaticales qui arrêtent le lecteur dans son élan.

Je comprends bien qu'il s'agit là d'un choix "poétique", mais je pense très sincèrement qu'une écriture fluide et normalement ponctuée servirait mieux cette histoire, par ailleurs charmante et joliment imagée.

Texte qui ne manque pas de souffle, qui avance et se déroule et s'enroule et rebondit aux sursauts des enchaînements parfois surprenants de l'écriture automatique, débridée ; mais l'auteure conserve la maîtrise de ce cheminement qui baguenaude... et revoilà le serin dont elle recouvre la cage bariolée et baroque d'un drap pour éteindre les babils disgracieux après nous avoir fait goûter à des paysages exotiques provoqués sans doute par son plumage charmeur.

Magie blanche !

Comme on serait dans un sauna rafraîchi
Flambant neuf et fier comme un pou

on est dans l'hypermétacomme.
franchement chère collègue, y a un soucis de fignolage pas effectué, même si le désir de brouiller les cartes est notoire.

Comme on serait dans un sauna rafraîchi
Flambant neuf et fier comme un pou

on est dans l'hypermétacomme.
franchement chère collègue, y a un soucis de fignolage pas effectué, même si le désir de brouiller les cartes est notoire.

je n'ai pas cliqué deux fois. Ve est bourré.

Ba a soulevé le drap,

Tizef, peux-tu me préciser les "hardiesses grammaticales" ?

Brabant, merci de toujours voir "le bon côté des choses".

pandaworks, je l'avais "fignolé", sans doute pas assez (on est là pour ça). Merci de ce com' , deux comme sont de trop.

j'ai revu et aussi ponctué, pour essayer :

La perruche, gracile au matin, est muette.
Les barreaux de sa cage tombent de stupeur,
S’engagent, avec la graine, à lui rendre l’organe,
Certes un peu grinçant mais bien assorti
Au crépitement de la mitraille
Atterrie sur le toit noir du train immobile,
Lorsque ce sont les ponts qui accourent.
Que le monde soit en ordre et danse,
Même si ce doit être à contresens ;
Le jour déguisé en nuit,
Le soleil maquillé comme la lune,
De couleur élégante et pastel.
Le vent tourbillonne, cherche un nuage,
Ne trouve qu’une plage de galets
Dont il ne pourra découdre les ourlets sans briser la rondeur
Et réveiller la mer digérant les requins,
Qu’au souper les marins lui donnent en pâture
Pour calmer la marée et laisser les oiseaux
Se baigner dans une eau salée mais étale,
Sauna rafraîchi, flambant neuf et fier, tel un pou
Caché sous la plume du serin, ou du poète
Amoureux des oiseaux dont il peint la volière,
Puis la gomme dans un souci de liberté ;
Dessinant un drap sur les babils disgracieux,
L'œil charmé par le plumage mais l'oreille fragile.

Eclaircie.
Une fois le texte ponctué, les hardiesses grammaticales ont disparu comme par magie. Au temps pour moi.
En fait elles n'étaient qu'apparentes et tenaient à une lecture erronée de phrases très construites.
D'où l'intérêt de donner des repères au lecteur.

Une fois ponctué, le texte devient lumineux et se relit avec beaucoup de plaisir.
Merci Eclaircie.

Très agréable poème, à la fois déroutant, souriant, riche d'évocations...
Je ne sais pas ce que j'ai le plus aimé
"Le soleil maquillé comme la lune"
"les requins
Qu’au souper les marins lui donnent en pâture"
ou... ou...

J'ai pensé à Prévert , Pour faire le portrait d'un oiseau:
"et puis attendre que l'oiseau se décide à chanter"

Amoureux des oiseaux dont il peint la volière,
Puis la gomme dans un souci de liberté ;
Tu connais ton Prévert. Ce n'est pas pour me déplaire, je l'aime beaucoup.
Et ton poème aussi !

Oui, c'est mieux avec la ponctuation. Mais ça demeure un peu trop "haché" pour me séduire vraiment

Albert-Robert

Je ne vois pas bien quel plat peut être concocté à partir de cette recette de grand père. Mais j'en ai aimé le style et la construction

Albert-Robert

Merci Annie et embellie, en fait je suis partie de la volière de ma sœur aux 36 perruches callopsites et j'aime Prévert, il m'a sûrement inspirée.

Albert-Robert, je n'ai pas trop compris la teneur du deuxième commentaire surtout par rapport au premier.