Lumière !

Dans les églises du haut moyen-âge entrent des éléments - chapiteaux, colonnes... arrachés à des monuments antiques tombés en ruines, quand ils n'ont pas été délibérément abattus. Ainsi, à la demande de l'architecte Rudy Riciotti, l'artiste allemand Fred Rübin a installé au Pavillon Noir des luminaires récupérés dans les réserves de l'ancien Palast der Republik de Berlin.

Ici la ville se pastiche
là se montre un réseau de piliers
poteaux, pylônes de béton noir
obliques et rigoureux
droits et biaisés.

Concrétion d'une forêt primaire
de troncs lentement fossilisés
lentement inclinés, il manifeste.

Cadet modeste, frère assagi
de la tour Eiffel, lui qui néglige
de chercher le ciel, il le reçoit.


***
http://archiguide.free.fr/PH/PH/PhotosPavillonNoir.htm

Oh! Très beau Annie.

On peut comprendre l'envie d'écrire un poème pour glorifier ce genre d'architecture, quand on l'aime,
mais la poésie du béton...Très peu pour moi.
Je ne comprends pas "il manifeste". Qui est "il"?

Annie a écrit: lui qui néglige
de chercher le ciel, il le reçoit.

Du bien bel ouvrage.

Je suis heureuse de remercier mes lectrices, si du moins les pseudos ne sont pas trompeurs!
Et je suis heureuse de l'accueil majoritairement positif de ce poème ‚‛-)

embellie: "il" c'est l'édifice.

À mon sens tout bâtiment, surtout un bâtiment public de quelque ampleur est un manifeste. Souvent hélas, un manifeste de mépris, je pense ici aux bâtiments commerciaux et industriels qui défigurent toutes les entrées de ville.
Sur l'emploi du béton je ne discute pas, je n'irai pas dire "il faut vivre avec son temps" puisque je pense précisément le contraire : il faut vivre avec tous les temps : passés, présents et à venir.