Dieu et seize centimes
3 participants
Page 1 sur 1
Dieu et seize centimes
Tu me dis: le bon est absolument bon, tu me dis: Dieu est infiniment riche, tu me dis: nous sommes les deux symptômes de la famille.
Et moi je te regarde et je regarde tes mains évoluer dans l'air, dans l'air lourd et chargé d'avant l'orage, je regarde ton buste droit, tes jambes serrées l'une contre l'autre, je regarde ta bouche se tordre et se défaire, tandis que tu m'inspires l'espace entre deux respirations, et l'intangible, et la transparence des miracles et les ombres transpercées, les serrements du coeur et de la fin.
Il te reste Dieu et seize centimes en poche, quelques sachets de thé, la tranquillité de l'âme.
Non.
Plutôt la peur intangible de l'absence, la peur du blanc, des faux-semblants et des réponses qui n'en sont pas, la peur d'être derrière soi, de se traîner comme une ombre derrière soi, d'incarner Néant comme on renie le jour de sa naissance, l'heure de son premier braillement.
Tu es mon personnage le plus tragique et le plus fier, tes yeux, et j'aime ton odeur terreuse, ce parfum d'argile que tu exhales, que tu exsudes, j'aime voir tes mains évoluer dans l'air et ton corps s'écarquiller, s'ouvrir soudain et s'avancer et puis soudain se ramasser, comme la marée se retire, d'être élan puis recueillement, d'être force en marche et fragilité flottante, un amour niché entre la pierre et l'algue, en prière, un léger goût de sel et d'abandon.
Et moi je te regarde et je regarde tes mains évoluer dans l'air, dans l'air lourd et chargé d'avant l'orage, je regarde ton buste droit, tes jambes serrées l'une contre l'autre, je regarde ta bouche se tordre et se défaire, tandis que tu m'inspires l'espace entre deux respirations, et l'intangible, et la transparence des miracles et les ombres transpercées, les serrements du coeur et de la fin.
Il te reste Dieu et seize centimes en poche, quelques sachets de thé, la tranquillité de l'âme.
Non.
Plutôt la peur intangible de l'absence, la peur du blanc, des faux-semblants et des réponses qui n'en sont pas, la peur d'être derrière soi, de se traîner comme une ombre derrière soi, d'incarner Néant comme on renie le jour de sa naissance, l'heure de son premier braillement.
Tu es mon personnage le plus tragique et le plus fier, tes yeux, et j'aime ton odeur terreuse, ce parfum d'argile que tu exhales, que tu exsudes, j'aime voir tes mains évoluer dans l'air et ton corps s'écarquiller, s'ouvrir soudain et s'avancer et puis soudain se ramasser, comme la marée se retire, d'être élan puis recueillement, d'être force en marche et fragilité flottante, un amour niché entre la pierre et l'algue, en prière, un léger goût de sel et d'abandon.
Re: Dieu et seize centimes
j'ai vu les images que tu racontes, comme si je regardais un petit bout de film
je vois une mère, criant contre son fils, prête à le frapper.
j'espère que l'homme qui était enfant et qui maintenant est homme saura faire le tri de sa vie, comme on fait le tri des paroles de sa propre mère, j'espère que les mots deviendront de phrases et de belles manières, coulantes comme une histoire, comme ce petit film que je viens de visionner
ça sent bon chez toi, qu'est-ce qu'on mange ??
amitié virtuelle.
je vois une mère, criant contre son fils, prête à le frapper.
j'espère que l'homme qui était enfant et qui maintenant est homme saura faire le tri de sa vie, comme on fait le tri des paroles de sa propre mère, j'espère que les mots deviendront de phrases et de belles manières, coulantes comme une histoire, comme ce petit film que je viens de visionner
ça sent bon chez toi, qu'est-ce qu'on mange ??
amitié virtuelle.
Re: Dieu et seize centimes
Cette densité des ombres dans tes textes, cette vibration du non-dit, comme la chaleur au ras du sol...
Dans tes textes, je trouve toujours une danse impensable qui me dérange et fascine à la fois, et me fait dire presque toujours : bravo!
Dans tes textes, je trouve toujours une danse impensable qui me dérange et fascine à la fois, et me fait dire presque toujours : bravo!
Polixène- Nombre de messages : 3287
Age : 61
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum