Du côté de l'obscur
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Du côté de l'obscur
Du côté de l’obscur.
Il était une fois Dom Juan, le Viconte de Valmont, Dark Vador et Hannibal Lecter dans un mixeur.
Il se pavane, fait la roue, se gargarise et provoque,
il se croit au dessus de tout, et hors de tout soupçons.
Il ne sait pas ce qu’on a vu au dos de son portrait.
Il ne sait pas qu’on sait de quoi il en retourne.
Hier une icône, aujourd’hui annulé.
Et son jus se répand, misérable. Cela pue.
On t’a pris jusqu’à la honte pour que tu t’aimes mieux, que tu puisses survivre.
Tu ne pleures que sur toi, et tes extensions.
Tu cures l’autre, ignorant qu’il est libre comme toi.
Ignorant.
Volonté de pouvoir, pusillanime fatuité sous couvert d’angélismes.
Parfois les jours fragiles pour donner le change,
tu hoquètes tes scrupules en acceptant une branlée.
Tu as été beau pourtant.
« Recherche dessus de panier contre vomissures, avis à la population. Mensonge, lâcheté, volupté ! Ne pas lire le programme, laissez vous donc guider dans le sens de ma visite. Tout est dans l’apparat, ici l’appartement témoin. Venez, venez à moi, je prendrai tout en charge. Je serai généreux car il s’agit de mon ego. Venez, je vous invite à me regarder jouer seul. Et si vous existez, sachez que cela gêne. Je vous inventerai moi même afin de vous nier, comme je m’invente pour survivre en étalon de l’idéal. Et si c’est faux qu’importe les règles c’est moi qui les fixe, elles changent quand je veux. Et vous, le Beau et la Pureté vous serez mes sujets. Je sucerai votre sève, boirai votre nectar, pour les pisser ensuite. Rien ne sera intact, je vous écorcherai vivants, disséquerai palpitants, je laperai votre cervelle. Ah ne plus croire en vous que sous la forme potentielle d’un festin cannibal ! Y ais-je jamais cru ? Ou alors il y a longtemps. Je vous passerai sur le corps sans laisser ma semence, comme on peut passer sur le mien sans que j’en garde votre goût, et je peux tuer si nécessaire, pour effacer les traces. Je me souviens de vous, diamants, parfois je pleure, je pleure sur moi, je pleure en souvenir, sur les essais manqués de mon laboratoire. Hante mes nuits l’autodafé de mes cuisants échecs. Outragé, asphyxié, naufragé, j’ai choisi. Éclatent mes nerfs et bout mon sang. Mes illusions je les ricane, je vous crache à la gueule mon atome mignon, vous serez embrochés par derrière. Et ce n’est pas ma faute. On m’a équipé du meilleur. Une sacrée mécanique pour fabriquer le pire envers et contre moi. Quand je mords je ne lâche pas. Tenez moi compagnie, soyez l’ameublement des enfers de mon quotidien. Nous sombrerons ensemble, ce sera doux et lent. Je vous besognerai savamment, en chuchotant tout doux à vos petites oreilles la berceuse que vous préférez. Et ce n’est pas ma faute. Moi aussi j’ai aimé. Mon cœur c’est l’amertume qui l’a desséché. Ci-gît une hippocampe. Ci-gît tous les possibles. À mort, mais vivant. Une sacrée mécanique.»
Il était une fois Dom Juan, le Viconte de Valmont, Dark Vador et Hannibal Lecter dans un mixeur.
Il se pavane, fait la roue, se gargarise et provoque,
il se croit au dessus de tout, et hors de tout soupçons.
Il ne sait pas ce qu’on a vu au dos de son portrait.
Il ne sait pas qu’on sait de quoi il en retourne.
Hier une icône, aujourd’hui annulé.
Et son jus se répand, misérable. Cela pue.
On t’a pris jusqu’à la honte pour que tu t’aimes mieux, que tu puisses survivre.
Tu ne pleures que sur toi, et tes extensions.
Tu cures l’autre, ignorant qu’il est libre comme toi.
Ignorant.
Volonté de pouvoir, pusillanime fatuité sous couvert d’angélismes.
Parfois les jours fragiles pour donner le change,
tu hoquètes tes scrupules en acceptant une branlée.
Tu as été beau pourtant.
« Recherche dessus de panier contre vomissures, avis à la population. Mensonge, lâcheté, volupté ! Ne pas lire le programme, laissez vous donc guider dans le sens de ma visite. Tout est dans l’apparat, ici l’appartement témoin. Venez, venez à moi, je prendrai tout en charge. Je serai généreux car il s’agit de mon ego. Venez, je vous invite à me regarder jouer seul. Et si vous existez, sachez que cela gêne. Je vous inventerai moi même afin de vous nier, comme je m’invente pour survivre en étalon de l’idéal. Et si c’est faux qu’importe les règles c’est moi qui les fixe, elles changent quand je veux. Et vous, le Beau et la Pureté vous serez mes sujets. Je sucerai votre sève, boirai votre nectar, pour les pisser ensuite. Rien ne sera intact, je vous écorcherai vivants, disséquerai palpitants, je laperai votre cervelle. Ah ne plus croire en vous que sous la forme potentielle d’un festin cannibal ! Y ais-je jamais cru ? Ou alors il y a longtemps. Je vous passerai sur le corps sans laisser ma semence, comme on peut passer sur le mien sans que j’en garde votre goût, et je peux tuer si nécessaire, pour effacer les traces. Je me souviens de vous, diamants, parfois je pleure, je pleure sur moi, je pleure en souvenir, sur les essais manqués de mon laboratoire. Hante mes nuits l’autodafé de mes cuisants échecs. Outragé, asphyxié, naufragé, j’ai choisi. Éclatent mes nerfs et bout mon sang. Mes illusions je les ricane, je vous crache à la gueule mon atome mignon, vous serez embrochés par derrière. Et ce n’est pas ma faute. On m’a équipé du meilleur. Une sacrée mécanique pour fabriquer le pire envers et contre moi. Quand je mords je ne lâche pas. Tenez moi compagnie, soyez l’ameublement des enfers de mon quotidien. Nous sombrerons ensemble, ce sera doux et lent. Je vous besognerai savamment, en chuchotant tout doux à vos petites oreilles la berceuse que vous préférez. Et ce n’est pas ma faute. Moi aussi j’ai aimé. Mon cœur c’est l’amertume qui l’a desséché. Ci-gît une hippocampe. Ci-gît tous les possibles. À mort, mais vivant. Une sacrée mécanique.»
Modération- Nombre de messages : 1362
Age : 18
Date d'inscription : 08/11/2008
Re: Du côté de l'obscur
On a les références qu’on peut et le titre me fait d’entrée immanquablement penser à Jude l’obscur plutôt qu’à tous les autres mentionnés.
Mais la comparaison s’arrête là.
Je ne sais pas vraiment de quoi ce texte est fait, il sonne comme une invective sinon une vindicte.
En tout cas, c’est intense, foisonnant, fiévreux, et quand on arrive à la fin on comprend mieux le fameux titre.
Une remarque sur “Cela pue”. Il y a un écart de registre entre les deux mots, entre le “cela” bien trop formel par rapport au verbe ; “ça pue”, serait plus approprié.
Mais la comparaison s’arrête là.
Je ne sais pas vraiment de quoi ce texte est fait, il sonne comme une invective sinon une vindicte.
En tout cas, c’est intense, foisonnant, fiévreux, et quand on arrive à la fin on comprend mieux le fameux titre.
Une remarque sur “Cela pue”. Il y a un écart de registre entre les deux mots, entre le “cela” bien trop formel par rapport au verbe ; “ça pue”, serait plus approprié.
Invité- Invité
Re: Du côté de l'obscur
Je sais pas...
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 46
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: Du côté de l'obscur
Je n'ai rien compris.
Je pense que c'est moi, que j'ai raté quelque chose, des références ?
Je ne saisis pas..
Je pense que c'est moi, que j'ai raté quelque chose, des références ?
Je ne saisis pas..
Re: Du côté de l'obscur
J'aime bien la première phrase, le mixer introduit une nuance d'humour mais le reste du texte, résolument sombre vient en contradiction.
C'est un peu trop nombriliste à mon goût, mais pas mal écrit.
Le côté explicatif des dernières phrases
C'est un peu trop nombriliste à mon goût, mais pas mal écrit.
Le côté explicatif des dernières phrases
gâche un peu le resteEt ce n’est pas ma faute. Moi aussi j’ai aimé. Mon cœur c’est l’amertume qui l’a desséché. Ci-gît une hippocampe. Ci-gît tous les possibles. À mort, mais vivant. Une sacrée mécanique.»
ça c'est costaud !Et si vous existez, sachez que cela gêne. Je vous inventerai moi même afin de vous nier,
coquilleY ais-je jamais cru ?
Invité- Invité
Re: Du côté de l'obscur
effrayant, je dis
efficace, aussi
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
re
Pas si effrayant que cela...
FRANCKLOUIS- Nombre de messages : 3
Age : 48
Date d'inscription : 08/07/2012
Re: Du côté de l'obscur
FRANCKLOUIS a écrit:Pas si effrayant que cela...
C'est vrai, ça n'effraie pas.
Lautréamont s'il avait mal écrit les chants de Biendoror. :-)
Insipide.
Invité- Invité
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