Échec !....

Comme un point
De solitude
Qui fait la nuit
Plus froide
Le silence
Quelque part
En moi
Cherche le son
Un cri d’humus
Un petit bout
De nacre ronde
Une Rose marine
Un peu salée
Qui réjouit
Le ventre
Éclabousse
À chaque secousse
Votre bouche
Pourtant cette nuit
Nulle ondée
Ne bruit ma chair
Ce n’est
Qu’un brûlant jet
D’urine
Qui ruisselle !….

entre le début
du point dans la nuit

le corps du poème
la fleur de Ronsard

et la chute de l'histoire
en "eau de boudin"
(je n'exprime pas par cette expression une faiblesse de votre écriture, mais plutôt une métaphore de ce que je crois comprendre), le côté médical, dans le sens : précis comme un exposé universitaire, me freine peut-être pour une érectile lecture poétique

peut-être que cela vient aussi de la mise en forme, tout à la suite, sans coupure

J'ai un peu de mal avec cette forme de vers très courts qui frustrent à chaque pas le lecteur.
Peut être est ce nécessaire pour provoquer cette déception, cette déconvenue qui s'exprime dans le vers final: qui attend une ondée reçoit un jet d'urine.
"Qui rêve de coeur est servi de pique noir"

C'est un thème assez banal qui exigerait le renouvellement des images pour toucher vraiment.

Je trouve ce texte, qui se veut sans doute érotique, trivial.
Certes, un tel sujet est fort délicat à traiter en poésie...
Ici, tout est dit de manière crue, alors que la qualité première de l'érotisme se trouve dans la suggestion.
Un peu d'humour ou de tendresse auraient pu aider à faire accepter la chose, mais cette froideur descriptive
me rend ces phrases courtes indigestes.
Un cri d'humus(?)
Nulle ondée
ne bruit ma chair(du verbe bruire ?)
Je trouve étranges ces quelques mots.

J'ai essayé de remettre ce texte à plat, afin de le mieux "appréhender" :

Comme un point de solitude qui fait la nuit plus froide,
le silence, quelque part en moi, cherche le son. Bon, jusque là tout va bien...

Un cri d’humus, un petit bout de nacre ronde, une rose marine un peu salée c'est là que je commence à ne plus rien comprendre (con comme je suis)

qui réjouit le ventre, éclabousse à chaque secousse votre bouche. ???

Pourtant cette nuit, nulle ondée ne bruit ma chair. Tiens, bizarre... Bruire, verbe intransitif.

Ce n’est qu’un brûlant jet d’urine qui ruisselle !…. Sans déconner, si c'est une scène porno, c'est vachement et subtilement bien dit.

Bon, chère fille du pays du nord, je t'embrasse très amicalement, là je vais juste me coucher, la nuit porte conseil.